des COMBATTANTS


Ce chapitre pourrait à lui seul faire un livre entier tant la liste des Uckangeois qui prirent part,

sous une forme ou une autre, au conflit est importante.

Mais je me contenterais de rappeler au souvenir certains soldats (militaires ou civils) :

I- Ils ont fait la Guerre

Les soldats de l’armée française sont démobilisés en 1940 devant l’irrésistible avancée de l’Allemagne. Ces hommes, qui combattirent pour leur Patrie, subirent de nombreuses brimades de la part de l'occupant mais, pour beaucoup, le cœur est resté français et c’est tout naturellement qu’ils œuvrèrent souvent dans la clandestinité ou dans les FFI.

retrouvez ici les prisonniers de guerre natifs d'Uckange






Carte de travail au camp de Ramsbeck



Insigne de béret - LIGNE MAGINOT

Lucien ARCHEN





Alphonse SCHMITT, né le 09 avril 1919 à Metz et demeurant à Uckange.

Marié et père de deux enfants, il décède sur le front Russe le 25 février 1944 à Ritschki.

Fiche du Volksbund :

  • Nachname : Schmitt

  • Vorname : Alfons

  • Dienstgrad : Gefreiter

  • Geburtsdatum : 09.04.1919

  • Geburtsort : Metz

  • Todes-/Vermisstendatum : 25.02.1944

  • Todes-/Vermisstenort : Retschki, ca. 30 km sd.ostw. Witebsk

  • Alfons Schmitt ist vermutlich als unbekannter Soldat auf die Kriegsgräberstätte in Schtschatkowo - Sammelfriedhof (Belarus) überführt worden.

Il sied, encore une fois, de rendre un hommage tout particulier aux Malgré-Nous. Forcés de porter l’uniforme de la Wehrmacht, de la Kriegsmarine ou autre Luftwaffe, ils prirent, tout comme leurs prédécesseurs de 14-18, les armes au côté des allemands. 104 hommes, nés entre 1914 et 1927, durent se battre plus pour sauver leur vie que pour la gloire du Reich.

Pour la plupart, ils partirent pour le front Russe et bien souvent en première ligne.

Des mobilisés, seuls 71 sont rentrés et se sont ensuite groupés en association. Dans les 33 absents, on comptera 15 morts, 10 portés disparus et 8 « sans nouvelles ». Ci-dessous, vous trouverez un document les recensant tous, afin d’éviter tout malentendu, j’ai volontairement masqué les noms de famille.

II- La Résistance :

pour Uckange elle est connue sous trois formes officielles de par le Réseau de Passeurs, le groupe de résistance Uckange-Port du Réseau ou par l’action des Forces Françaises de l’Intérieur qui prirent part aux actions de libérations, de renseignements et de « service public ».

Les FFI

Ce sont des civils armés qui ont lutté contre l’occupant au côté des alliés américains. Presque tous distingués pour leur patriotisme, ils n’eurent qu’à déplorer aucun blessé et un seul mort, Lucien WALDUNG, fauché par une rafale de mitraillette.

On ne doute pas également que les sentiments français amenèrent beaucoup d’autres Uckangeois et Uckangeoises à œuvrer contre l’occupant, en cachant des réfugiés ou des fuyards, en prévenant des arrestations, en sabotant leur propre travail …

septembre 1994 - baptême de la place par Michel PARADEIS, Maire

1994 - à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'armistice, la place où se trouve la Mairie est baptisée en hommage

à Lucien WALDUNG, seul FFI ayant perdu la vie lors de la reconquête d'Uckange et environs.


Mais la guerre n’a pas fait naître que des héros ou des martyrs. Les idées du National Socialiste ont également suscité des envies d’un « monde meilleur », c’est pourquoi certains se mirent au service de l’occupant et collaborèrent VOLONTAIREMENT au bon fonctionnement du nouvel ordre établi sur Uckange. Dénonciateurs, membres du Reichkriegerbund, fascistes avérés, sympathisants du NSDAP ou de la NSEK, porteurs d’insignes hitlériens ou des SS, ils salirent le nom d’Uckange.

Il faut bien noter le caractère volontaire de cet engagement aux côtés de l'ennemi sans faire d’amalgame avec ce que les nouvelles lois imposaient (affichage du portrait du Führer, port de certains insignes, salut Nazi ... qui, si ils n'étaient pas respectés, pouvaient vous conduire tout droit vers de sévères réprimandes ou vers la déportation).

On ne peut en vouloir indéfiniment à ceux qui ont cru, certes un peu naïvement, à un tel étalage d’idéologies «révolutionnaires», discours desquels le pogrome des Juifs, Communistes, Tziganes, Polonais, Homosexuels, Handicapés et autres « Indésirables » était systématiquement omis.

On savait pour la déportation et les convois ne manquaient pas de le rappeler régulièrement, mais que savait-on réellement sur la "solution finale" ?

EXTRAITS DU RAPPORT D’ACTIVITE

PAR LES FFI SECTION UCKANGE :

… Camouflage de nombreuses armes automatiques et munitions, soustraites par un agent (son nom n’est pas donné) travaillant à la ligne Maginot dans les ouvrages du Kopenbusch et du Galgenberg début 1941.

Le 31 mars 1943, après divers sabotages dans les ouvrages qui furent remarqués par les allemands, cet agent, avant son évasion, vidangea les réservoirs de gasoil du Kopenbusch qui contenait 20.000 litres du carburant. Poursuivi par la gestapo, il gagna le maquis.

  • Vol de munitions lors de la centralisation de celles-ci sur Thionville.

    • Transport par voie de terre de ces mu­tions à Uckange puis transmises pour un Maquis de l'intérieur.

  • Formation du groupe FFI de Uckange, le 3 août 1944.

    • Renseignements aux Alliés à travers les lignes Allemandes.

  • Arrivée des Américains le 12 septembre 1944.

    • Section mise à l'entière disposition du Commandant allié et renseignements donnés sur l’ennemi se trouvant sur la rive droite de la Moselle.

  • Uckange est zone de feu et de 1ère ligne, la Moselle séparant les troupes américaines de l'ennemi jusqu'au 22 novembre 1944.

  • Durant cette période, de jour et de nuit, tirs de harcèlement plusieurs fois par jour de l'artillerie sur les mor­tiers et les mitrailleuses ennemis.

  • Patrouilles de jour et de nuit suivant les instructions des autorités américaines sous ces feux de harcèlement.

  • Missions spéciales en barque en caoutchouc avec le BRCA (bureau de renseignements allié) pour recueillir des informations sur la rive droite de la Moselle occupée par l’ennemi.

  • Anéantissement complet d’une patrouille allemande qui traversait la Moselle en barque au sud d’Uckange pour s’infiltrer dans nos lignes.

  • En novembre 1944, sous le feu de l’ennemi, récupération du matériel caché dans les ouvrages de la ligne Maginot soit : 36 fusils mitrailleurs et 15.000 cartouches qui furent mis à la disposition de l’armée française (Capitaine MOREAU du Génie de Thionville) …

Insigne des FFI de Paul BRASSEUR

Les FFI de Uckange :

2 femmes, 6 récipiendaires de la Médaille Militaire, 15 de la Croix de Guerre dont une avec étoile vermeil et une autre avec les palmes, au moins 2 Médailles de la Résistance, 8 distinctions de la Reconnaissance Française et 41 Médailles de la Libération de Metz.

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Uckangeois et Uckangeoises titulaires de la carte du combattant

ou distingués pour faits de guerre ou de résistance :

extrait des archives des FFI - Jean CUISINIER - 1958