les Clubs et Associations

Aujourd’hui, les nombreuses associations sportives, sociales et culturelles rythment la vie des Uckangeois, mais il n’en a pas toujours été ainsi.




drapeau des Majorettes LES FAUVETTES

devenues le TWIRLING BATON

Les premiers clubs sportifs dont j’ai pu retrouver la trace sont le Fußballklub (club de foot) et le FahrWöhl (société vélocipédique) existants pendant l’annexion et dissous par le droit national français en 1918, peu après la Libération. Ce club était mené, à sa fin, par Monsieur LILGOUR, coiffeur d’Uckange, et Monsieur GINDELE, chef de gare du village.

En fait, la Libération de 1918 a entraîné une remise à plat de tout ce qui existait tant bien sur le plan administratif que social.

Nous sommes au début des années 1920, la vie a repris ses droits mais beaucoup de craintes subsistent, le souvenir de la guerre reste douloureux et les incertitudes sur le climat politique mondial se font grandissantes, la Russie vient de faire sa révolution (1917) et le « bolchevisme sévit », les allemands restent l’ « Ennemi », les territoires coloniaux (Maroc, Syrie …) réclament leur indépendance.

C’est pour ces raisons, essentiellement, que fleurissent un peu partout en France des groupes de sport composés presque exclusivement de garçons et dont l’objectif, est de leur dispenser une préparation militaire.

C’est ainsi que naquit à Uckange l’USU (Union Sportive Uckangeoise), entre 1920 et 1921, sous la présidence de Monsieur JULIN qui confia les entraînements à Monsieur AVEAUX, militaire moniteur-instructeur des enfants.

USAG années 60

Les jeunes gens, adhérents à l’USU étaient pour la plus grande partie recrutés au sein de l’usine d’Uckange, cette même usine qui en était également le mécène. Cela ne manqua pas de provoquer rapidement certaines jalousies.

A cette époque, l’Eglise était encore très intolérante et son représentant local, le Curé HINSBERGER ne manquât pas de veiller à la « sauvegarde de la foi chrétienne ». Aussi quel ne fût le scandale provoqué par la première fête de l’USU au jour de la mi-carême 1921.

Bien que le prêtre ait proposé de rembourser tous les frais déjà engagés par l’ « association » pour faire annuler le bal masqué, et qu’il ait prêché le dimanche pour «demander aux vrais chrétiens de s’abstenir », les festivités eurent lieu comme prévu. Selon les écrits laissés par le religieux, on lit qu’« on m’a affirmé que ce n’était pas très brillant … Mlle Lucie MANGIN a été primée ».

A la suite de cette fête, et après avoir auparavant refusé d’intégrer l’association, le Curé entrât dans le comité « dans l’intérêt de sauver la religion ». Mais dès le mois de septembre 1921, un nouveau grand malheur vient le frapper : il apprend la création, le mois précédent, d’un groupe féminin composé de 12 à 16 filles.

Cette anecdote, dont le prêtre fait longuement référence dans un courrier, nous permet donc de situer avec précision le premier club sportif féminin Uckangeois de danse moderne à août 1921.

En réponse à une nouvelle provocation, nouveau bal de l’USU à la mi-carême 1922 (le 5 mars), et afin de pallier aux absences répétées des jeunes aux offices religieux, Monsieur HINSBERGER, décide de fonder le 14 mai 1922 un patronage, décision approuvée dès le lendemain par l’évêque de Metz au cours d’une allocution en l’église de Florange. Le curé enregistre alors 18 inscriptions de garçons de 14 à 16 ans 1/2 que trente autres qui vont encore à l’école (donc de moins de 14 ans). C’est ainsi que commence l’histoire du Cercle Saint-Louis et donc sa division sportive USAG.

Les dissensions entre les membres du comité entraîneront la démission de Monsieur JULIN le 31 mai 1922, il proposa sa fonction au Curé afin d’éviter que « l’avoir de la société profitera au groupe bolchevique et boche », offre que ce dernier déclina. A l’assemblée générale du 3 juin suivant, la fonction fut donc proposée tout d’abord à Monsieur Eugène CHARLES, instituteur à Uckange et membre du comité, qui refusa également, ce fut Monsieur ZEBERT qui fut alors nommé sans même attendre de vote. L’existence de la Sportive aura été très brève, car on apprendra qu’en décembre 1922, son nom est changé pour devenir l’Avant-Garde, Société de Préparation Militaire et d’Education Physique proposant des activités de Tir, de Gymnastique et de Sport.

Le Cercle Saint-Louis, sous les mots d’ordre de Dieu et Patrie, dans le respect de l’ordre et de la discipline, avec un esprit moral et religieux, gagna très rapidement de l’ampleur sur la commune. Flanqués de l’uniforme, béret, maillot et culotte blancs, ceinture et cravate bleues, arborant un écusson, avec un U (pour Uckange) bleu enlacé dans une croix de Lorraine rouge, accompagné de l’insigne de la fédération diocésaine, les jeunes Uckangeois purent s’adonner aux diverses activités sportives en sachant que « la morale chrétienne est sauve ».

Les deux sociétés cohabitent sur Uckange et les tensions semblent quelque peu s’apaiser, elles cohabitent sur le même terrain d’entraînement, le Parc des Sports (situé sous l’actuel crassier de l’usine) et en mars 1923, l’Avant-Garde concède d’annuler le bal de la mi-carême pour dorénavant organiser les festivités en juin.

Toutefois, le Curé HINSBERGER ne devait pas s’en tenir pour quitte, car l’Avant-Garde prépara pour le 15 juin 1924 une fête «organisée spécialement par les autorités militaires d’éducation physique vers un portée patriotique » et il décida de fixer à cette date la cérémonie des Communions (lettre du 29 avril 1922, de Monsieur MEYER Nicolas, Ingénieur aux hauts-fourneaux, vice-président de l’Avant-Garde, à Monsieur l’Abbé). Il semblerait qu’un terrain d’entente fut trouvé car la fête eut bien lieu.

Le 25 mars 1926, l’Avant-Garde change de statut et devient le « Centre Régional Uckangeois de Préparation Militaire » chargé de l’entraînement des conscrits de 18 à 20 ans. Sa présidence est confiée à Monsieur CHARLES, qui, cette fois-ci, l’a acceptée. Le groupe sportif est rattaché aux autorités militaires de la 6ème Région. On compte alors 64 conscrits entraînés les mercredis, jeudis et samedis par deux sous-officiers :

- 32 Uckangeois,

- 5 de Richemont,

- 18 de Fameck et des Annexes,

- 7 de Guénange,

- 2 de Bertrange.

Le Curé HINSBERGER range définitivement les « armes » et invite les conscrits du Cercle Saint-Louis à rejoindre les séances d’entraînement de la PM (Préparation Militaire) :

Lettre du 9 juin 1926 « il est formellement recommandé aux membres d’observer la plus grande discipline et politesse, d’être exact aux réunions, de s’abstenir de fumer pendant la séance, de parler français autant que possible ».

L’Avant-Garde redeviendra l’USU à un moment de son histoire, quand le climat international et les réformes du service militaire ne rendront plus nécessaires les préparations militaires, elle continuait à œuvrer sportivement dans les années 1990.

Le Cercle Saint-Louis s’activa, sous les présidences des Curés successifs, à la Maison d’œuvres, construite en 1924, Place de l’église, jusqu’à sa fermeture à la fin des années 50, continuant ainsi pendant plus de 35 ans à proposer des activités de Sport, de Chant et de Théâtre.

Concernant la date de fondation de cette société, dans un article de la Croix de Lorraine, bulletin mensuel de l’Union Diocésaine de Metz, elle est fixée à 1929, information reprise dans l’ouvrage de 1990 d’Adrien PRINTZ, mais la comptabilité retrouvée du Cercle ne laisse aucun doute possible sur l’année 1922.

Ces deux groupes donneront naissance à nombre de clubs sportifs connus aujourd’hui, même l’USU renaîtra de ses cendres, en 1960, elle était sous la Présidence de M KANY et s’appelait à nouveau l’Avant-Garde (USAG) en 1990.


Le plus ancien club Uckangeois est certainement « les Chevaliers de la Gaulle », mais la doyenne des associations reste l’Harmonie Sainte-Cécile.

Afin que chacun puisse satisfaire à ses envies associatives, la Municipalité s’est toujours grandement investie en offrant soit des locaux disponibles aux associations telles les salles de classe de l’école Montaigne des Ballerines d’Uckange, ou celles de Ferry pour les réunions de l’AUPAP, soit enfin en construisant les structures nécessaires :

- construction du stade municipal en 1924, composé d’un seul terrain ceint d’une clôture grillagée, il se verra adjoindre par la suite deux autres terrains et des gradins. Les deux surfaces restantes aujourd’hui viennent d’être refaites à neuf.

- Le gymnase Jean MOULIN, bâti en 1966, avec un sol en parquet. Après avoir pendant très longtemps accueilli les clubs de Hand-ball (aujourd’hui disparu) et de Judo, il se consacre maintenant essentiellement aux élèves du collège.

- La piscine municipale sortira de terre en 1972, inaugurée le 21 décembre de cette année, les deux bassins accueilleront 2.178 nageurs pendant ses 10 premiers jours.

- Le gymnase de la Petite Fontaine, construit en 1980 avec un sol synthétique, permet entre autres de pratiquer du foot en salle et du basket.

- Le club de tennis a à sa disposition trois terrains extérieurs et un terrain couvert situé sur l’ancien terrain bétonné (1967) du stade et construit en 1991. Un second terrain couvert sera bâti en 2012.

- Le boulodrome couvert, permet de pratiquer par tous les temps des parties enflammées de pétanque. Inauguré en octobre 1993, il vient compléter la surface extérieure aménagée en 1978 sous l’impulsion d’A. BERNASCONI, ancien Champion de France de gymnastique et fondateur du Club.

- La surface du gymnase Jean MOULIN étant devenue inadaptée, le club de Judo se verra offrir un Dojo tout neuf. Un second Dojo pour la pratique du karaté sortira également de terre.

- Des terrains de jeu "City Stade" (près de l’école Rousseau, du gymnase de la Petite Fontaine, cité d’Italie …) permettent à tous de venir taquiner le ballon à tout moment.

Ces infrastructures seront complétées par un complexe accueillant les spectacles, réceptions et cérémonies diverses dans les deux pièces de la salle des fêtes du Centre Socio-Culturel, bâtiment qui abrite également la bibliothèque municipale.

Le bâtiment que nous connaissons sous le nom de Creuset, autrefois le Centre de Loisir, a été bâti en 1962 par la SOLLAC, d’où sa structure métallique toute particulière. Il œuvre grandement à la vie culturelle d’Uckange en proposant de nombreux ateliers de découverte, d’artisanat, de danse … En 2005, l’équipe se voit confiée la gestion de la Halte Garderie et contribuera ainsi pleinement à l’éveil de nos chères petites têtes blondes.

recto verso de la médaille commémorative des 25 ans

L’Harmonie Sainte-Cécile :

la doyenne des associations de Uckange

Dans le compte rendu de la réunion préliminaire du 15 juillet 1899, on lit que les jeunes gens d’Uckange au nombre de vingt-six se réunirent dans le but de fonder une société chorale et symphonique « la Ste Cécile ». Monsieur E. SCHILTZ, instituteur et premier Chef de Musique de l’Harmonie, y exposa en quelques mots le but essentiellement philanthropique et moralisateur de la Formation. Eugène ENSEL, Maire d’Uckange, en est le premier Président. Existant depuis 1866, l’officialisation de la Société ne se fera donc que 33 ans plus tard et inaugurera sa bannière le 8 août 1909.

1925

Les premières années de l’Harmonie furent assez difficiles notamment par le manque d’assiduité de son second Chef de Musique, Monsieur GRÄFE, du 135ème Régiment d’Infanterie et résidant à Thionville. Par décision du 23 décembre 1903, il est remplacé par un Uckangeois, Monsieur Bernard KRIER (organiste de l’église). Animant les offices religieux à ses débuts, les responsables décideront rapidement de ne plus se produire à la messe des dimanches dès avril 1906, toutefois, l’Harmonie rythmera encore certains évènements religieux telle la « Sainte Confirmation » par l’Evêque BEUGLER en l’église d’Uckange en juin de la même année. Les sentiments francophiles qui animent les musiciens et leurs dirigeants amèneront l’Harmonie à se produire en France, la Moselle étant allemande jusque 1918, ce qui valut un certain nombre de tracas aux membres du Comité.

Les répétitions avaient lieu dans la maison de Monsieur HAQUIN, mais la Formation a pris une telle ampleur, que le local, en 1925, est bien trop petit. Les Héritiers de Monsieur NOEL, président de l’association de 1908 à 1922, ont laissé à l’usage de l’association un local dans la tannerie désaffectée, les frais d’entretien et de location sont alors réglés par les Forges et Aciéries de Nord et Loraine (Usine d’Uckange) jusqu’en 1939.

En 1931, 1932, l’association a failli disparaître. En effet, du fait des absences répétées du Chef de Musique qui entraînent la suppression de nombreuses répétitions (aucune de la mi-septembre à la mi-novembre 1931), et des discussion houleuses entre lui et les musiciens à propos de l’animation de la Fête-Dieu de Juin 1932, les tensions étaient très exacerbées. Elles ne furent calmées qu’avec la nomination de Christophe WELT qui assurera, en plus de son rôle de Président, les répétitions.

Les archives de l’association, inexistantes sur la période du 5 août 1939 au 1er août 1945, reprendront avec une assemblée générale, dont voici un extrait des délibérations :

« Pour la première fois depuis 5 ans, la Société s’est réunie en assemblée générale. Le Président (ouvre la séance en souhaitant la bienvenue à tout le monde. Malheureusement il faut constater qu’il y a encore beaucoup de membres qui manquent soit qu’ils ne soient pas encore rentrés d’expulsion, soit qu’ils ne reviendront plus jamais ayant été victimes de la guerre. Le Président fait savoir que toutes les archives de la Société ont disparu … »

Les années 1950, sont synonymes de changements, en effet l’Harmonie prendra place d’abord à la Salle d’œuvre puis dans une ferme, propriété de l’usine en 1954.






1930

La formation actuelle existe depuis plus de 25 ans, rebaptisée Orchestre d’Harmonie d’Uckange en 1994, elle compte à ce jour trois familles d’instruments que sont les Bois, les Cuivres et les Percussions. Sous la Direction de Gérard KILLIS, l’Harmonie se produit traditionnellement en concert deux fois par an en Janvier et Mai.

Petite innovation du 03 juin 2005, et renouvelée depuis, une présentation musicale des instruments a permis, aux enfants de la Grande Classe de la maternelle Jean Moulin et à quelques élèves du primaire Montaigne, de découvrir les registres des trompettes, saxophones, clarinettes, flûtes traversières …

CES ASSOCIATIONS QUI ONT DISPARU

Les Fahrwöhl - Société Vélocipédique - 1895

Les Clubs et Associations

Les associations culturelles et loisirs :

Qu'il nous soit pardonné si un oubli a été trouvé dans cette liste.

N'hésitez à nous le signaler pour que nous puissions le corriger.

La Chorale paroissiale – 2012

A cette liste officielle, il faut ajouter l’APE (Association des Parents d’Elèves), née en 1965, et la Chorale de l’église, dirigée par Paulette HYM née BRASSEUR jusqu'en 2013. Madame HYM rejoindra le chœur vers 1947, elle a alors à peine 13 ans, faisant d'elle la doyenne des membres des sociétés bénévoles Uckangeoises.