2-08 Templiers

Théma

Les Templiers

Préambule

L'Ordre du Temple était un ordre religieux et militaire international issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, ses membres étaient appelés les Templiers.

Cet ordre fut créé le 13 janvier 1129 à partir d'une milice appelée lesPauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête. Afin de mener à bien ses missions et notamment d'en assurer le financement, il constitua à travers toute l'Europe chrétienne et à partir de dons fonciers un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l'ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l'époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux.

Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté et Philippe le Bel et fut dissous par le pape Clément V le 22 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie. La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.

Pour pallier la faiblesse de leurs effectifs, les croisés entreprirent la construction de forteresses dans les États latins d'Orient. Les Templiers ont participé à cet élan en faisant édifier pour leurs besoins plusieurs châteaux forts. Certaines de ces forteresses ont résisté aux épreuves du temps et subsistent toujours.

La première croisade

Le pape Urbain II lança la première croisade le 27 novembre 1095, dixième jour du concile de Clermont. La motivation du pape à voir une telle expédition militaire prendre forme venait du fait que les pèlerins chrétiens en route vers Jérusalem étaient régulièrement victimes d'exactions, voire d'assassinats. Ils devaient donc reprendre Jérusalem (ville sainte des chrétiens), qui était alors aux mains des musulmans.

Plusieurs autres raisons motivait le pape à lancer les croisades. L'une de ces raisons était de libérer le tombeau du Christ à Jérusalem. Les demandes d'assistance de l'Empire byzantin (très menacé par l'expansionnisme des Turcs) et la nécessité de protéger et de maintenir ouvertes les voies commerciales avec l'Orient en font également partie. La première croisade se présentait comme une guerre religieuse "bénie" par le pape.

Cependant, seulement un petit territoire était conquis par les troupes chrétiennes. Les nombreux pèlerins affluant sont donc menacés par des bandes de brigands. Ces brigands n'hésitaient pas un instant à les tuer. Les rares survivants étaient vendus comme esclaves.

Dès lors, l'idée de créer une milice destinée à la protection des pèlerins naquis.

Naissance de l'ordre du Temple

Lorsque l'ordre de l'Hôpital fut chargé de s'occuper des pèlerins venant d'Occident, une idée naquit : créer une milice qui s'occuperait de la protection des membres du clergé du tombeau du Christ et de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident en Terre Sainte. Les membres du clergé s'occuperaient ainsi des affaires liturgiques, l'ordre de l'Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pèlerins. Cette répartition des tâches reproduisait l'organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres, de guerriers et de paysans.

C'est ainsi que l'ordre du Temple, qui se nommait à cette époque les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, prit naissance le 23 janvier 1120 sous l'impulsion d'Hugues de Payns et de Geoffroy de Saint-Omer lors du concile de Naplouse.

Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu'avec l'appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudouin II de l'utilité d'une telle milice, chose assez aisée au vu de l'insécurité régnant dans la région à cette époque. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny la mission de « garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins ».

Le roi Baudouin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l'emplacement du Temple de Salomon, qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice. Il y eu également André de Montbard, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Rolland, Archambault de Saint-Amand, Hugues Rigaud et Gondemare qui firent parti de la liste des chevaliers précurseurs ou "fondateurs" de l'ordre.

Compte tenu que la notoriété de la milice ne parvenait pas à s'étendre au-delà de la Terre Sainte, Hugues de Payns, accompagné de cinq autres chevaliers (Geoffroy de St-Omer, Payen de Montdidier, Geoffroy Bisol, Archambault de Saint-Amand et Rolland), embarquèrent pour l'Occident en 1127 afin de porter un message destiné au pape Honorius II et à Bernard de Clairvaux.

Hugues de Payns avait les trois objectifs suivant]:

  • faire reconnaître la milice par l'Église et lui donner une règle ;

  • donner une légitimité aux actions de la milice puisque la dénomination de moine-chevalier pouvait être en contradiction avec les règles de l'Église et de la société en général ;

  • recruter de nouveaux chevaliers et obtenir des dons qui feraient vivre la milice en Terre Sainte.

Cette démarche d'Hugues de Payns, accompagné de ces cinq chevaliers et soutenu par le roi de Jérusalem, suivait deux tentatives infructueuses qui avaient été faites par André de Montbard et Gondemare, probablement en 1120 et 1125.

Arrivant à la fin de sa tournée en Occident et après avoir porté le message du roi de Jérusalem à Bernard de Clairvaux pour aider les Templiers à obtenir l'accord et le soutien du pape, Hugues de Payns participa au concile de Troyes.

Le 13 janvier 1129, le concile s'ouvrit et mena à la création de l'ordre du Temple et le dota d'une règle propre. Celle-ci prit pour base la règle de saint Benoît avec néanmoins quelques emprunts à la règle de saint Augustin. Une fois la règle adoptée, elle devait encore être soumise à Étienne de Chartres, patriarche de Jérusalem.

L'ordre du temple connaît une croissance très rapide. Plusieurs croyants sont attiré par l'ordre et sont prêt à mourir pour celui-ci. En 1128, les Templiers se soustraient de l'influence des évêques et ne relèvent plus que du pape. Ils construisent leurs propres églises, prient entre eux sans se mélanger aux simples chrétiens, trop modérés selon leurs croyances. Ils deviennent donc une Église à l'intérieur de l'Église.

Plusieurs bulles pontificales officialisèrent le statut de l'ordre du Temple.

La bulle Omne datum optimum a été fulminée (rendue publique) par le pape Innocent II le 29 mars 1139 sous la maîtrise de Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre du Temple. Elle fut d'une importance capitale pour l'ordre puisqu'elle était à la base de tous les privilèges dont jouissaient les Templiers. En effet, grâce à elle, les frères du Temple eurent droit à la protection apostolique ainsi que d'avoir leurs propres prêtres.

On vit donc une nouvelle catégorie émerger dans la communauté, celle des frères chapelains qui officieraient pour les Templiers. De plus, cette bulle confirma le fait que l'ordre du Temple n'était soumis qu'à l'autorité du pape. La bulle créa aussi une concurrence pour le clergé séculier (ce que ce dernier vit souvent d'un mauvais œil). De nombreux conflits d'intérêt éclatèrent entre les Templiers et les évêques ou les curés.

Le lien entre l'Orient et l'Occident était essentiellement maritime. L'Ordre du Temple avait fait construire ses propres bateaux pour assurer le transport des biens, des armes, des frères de l'ordre, des pèlerins et des chevaux. On distinguait deux sortes de bateaux : les nefs et les galères. Ils partaient des ports de Marseille, de Saint-Raphaël, de Collioure ou d'Aigues-Mortes en France et de ports italiens. Ces bateaux se rendaient dans les ports orientaux après de nombreuses escales.

Plutôt que de financer l'entretien de navires, l'ordre pratiquait la location de bateaux de commerce appelés « nolis ». Inversement, la location de nefs templières à des marchands occidentaux était pratiquée. Les commanderies situées dans les ports jouaient un rôle important dans les activités commerciales de l'ordre. Des établissements templiers étaient installés à Gênes, Pise ou Venise, mais c'était le port d'Acre qui était le plus important de l'ordre. La voûte d'Acre était le nom d'un des établissements possédés par les Templiers dans la ville, celui-ci se trouvant près du port. L'établissement comprenait un donjon et des bâtiments conventuels.

C'était dans le sud de l'Italie, plus particulièrement à Brindisi, que les nefs templières méditerranéennes passaient l'hiver.

Les dignitaires de l'ordre

La hiérarchie de l'ordre du Temple a été mise en place pour répondre aux besoins d'organisation de l'armée de l'ordre en Orient. Ce sont les retraits de la règle qui nous renseignent sur cette hiérarchie et le rôle des différents dignitaires de l'ordre.

Voici une liste des dignitaires de l'ordre :

  • Le Maître : Il résidait obligatoirement à Jérusalem en Terre Sainte car ce lieu était la raison d'être de l'Ordre du Temple et en fut la capitale jusqu'en 1187 (chute de Jérusalem). Son élection se faisait par treize frères (8 frères chevaliers, 4 frères sergents et 1 frère chapelain) selon une procédure complexe. Les pouvoirs du maître étaient assez limités ainsi que son rôle qui était principalement "représentatif" lors des manifestations et visites officielles. Les décisions devait être approuvées par l'ensemble des membres du conseil. Il était le seul à décider de l'engagement de l'Ordre dans une bataille.

  • Le Sénéchal : Il était le deuxième dignitaire de l'Ordre après le maître. Son rôle consistait à remplacer le maître lorsque celui-ci était absent. Lorsque le maître était absent, il pouvait sceller les papiers officiels et missives avec un sceau identique à celui du maître.

      • Le Maréchal : Il s'agissait de l'autorité militaire suprême de l'ordre. En temps de paix ainsi qu'en temps de guerre, il était responsable de la discipline et de l'entretien des armes et montures. En campagne, le maréchal dirigeait tous les hommes d'armes du Temple et portait lui-même le gonfanon. À la mort du maître de l'Ordre, c'est lui qui faisait annoncer la nouvelle dans toutes les commanderies et réunissait les dignitaires pour l'organisation de l'élection d'un nouveau maître.

      • Le Commandeur de la Terre et du royaume de Jérusalem : C'était le grand trésorier de l'Ordre et le chef de la province de Terre Sainte. Il gérait toutes les transactions financières de l'Ordre qu'elles aient été effectuées en Occident ou en Orient. Il avait la mainmise sur la flotte du Temple car tous les échanges commerciaux transitaient par le port d'Acre. Il s'occupait également de répartir les frères dans les forteresses ou les commanderies selon les besoins qu'elles avaient en hommes.

      • Le Commandeur de la Cité de Jérusalem : Il assurait la protection et la défense des pèlerins francs dans toute la Palestine et parfois leur transport. Le commandeur de Jérusalem et ses chevaliers avaient le privilège de la garde permanente de la Sainte-Croix.

      • Les Commandeurs des provinces de Tripoli et d'Antioche : Ils étaient capables de remplacer le maître ou le maréchal en leur absence. Leurs fonctions consistaient à fournir les forteresses templières en cuir, blé, vin, fer, etc. Ils devaient également fournir des garnisons, chevaux, mules et tout équipement. Pour cela, ils pouvaient prélever de l'argent dans les commanderies et les forteresses de leurs provinces.

      • Les Commandeurs de Maisons : Ils n'avaient que peu de pouvoir car celui-ci ne s'étendait pas en dehors des murs de la commanderie. Même s'ils avaient toute autorité sur les frères dont ils avaient la charge, ils ne pouvaient rendre justice sans l'avis du chapitre. Ils ne pouvaient en aucun cas faire construire de nouvelles maisons en dur (en chaux, mortier et pierre) sans l'autorisation du maître. Cependant, ils avaient le devoir de faire faire tous travaux de réparation s'imposant dans leur maison ou château.

      • Les Commandeurs des chevaliers : Ils étaient en quelque sorte les lieutenants du maréchal. Ils commandaient chacun un escadron de dix frères-chevaliers. Ils pouvaient présider le chapitre en l'absence du commandeur de la Terre ou du maréchal.

      • Le Drapier : Il était cité comme le troisième personnage de l'Ordre après le maître et le maréchal. Il y avait en orient deux autres drapiers, celui de la Terre d'Antioche et celui de la Terre de Tripoli. Le frère drapier gérait le stock de vêtements ainsi que tout ce qui dépendait de la literie. Il surveillait lui-même l'arrivée des vêtements importés d'Europe, et destinés aux templiers d'Orient. Il contrôlait l'ouverture des colis. Il devait veiller à ce que tous les Templiers aient un vêtement correct et soient habillés convenablement.

      • Les frères Chevaliers et les frères Sergents : Ces hommes constituaient le corps principal de l'armée du Temple. Ils étaient des combattants d'élite, généralement recrutés en Europe, formés dans les commanderies, puis envoyés en Orient. Les chevaliers étaient issus de la noblesse, tandis que les sergents provenaient de la paysannerie et de la bourgeoisie.

      • Le Turcopolier : Il dirigeait toute la cavalerie indigène de l'Ordre (des habitants locaux de la Terre Sainte). Il commandait également tous les frères-sergents en temps de guerre.

      • Le Sous-Maréchal : Il avait la charge de l'entretien de tous les harnais et armes telles que épées, pic, lances, écus. Il était également responsable de la caravane de chevaux de rechange lors des batailles. Il veillait à l'embauche des écuyers et à leur répartition selon les besoins.

      • Le Gonfanonier : Il commandait tous les écuyers de l'Ordre et gardait un gonfanon de réserve lors des combats.

Liste Chronologique des Maîtres de l'ordre du Temple

Rang

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Nom

Hugues de Payns

Robert de Craon

Évrard des Barrès

Bernard de Tramelay

André de Montbard

Bertrand de Blanquefort

Philippe de Milly

Eudes de Saint-Amand

Arnaud de Toroge

Gérard de Ridefort

Robert IV de Sablé

Gilbert Hérail

Philippe du Plaissis

Guillaume de Chartres

Pierre de Montaigu

Armand de Périgord

Richard de Bures

Guillaume de Saunhac

Renaud de Vichiers

Thomas Béraud

Guillaume de Beaujeu

Thibaud Gaudin

Jacques de Molay

Dates de maîtrise

13 janvier 1129–24 mai 1136/1137

1136/1137–janvier 1149

1149–1152

1152–16 août 1153 (Second siège d'Ascalon)

1153–17 janvier 1156

1156–2 janvier 1169

1169–3 avril 1171

1171–9 octobre 1179 (mort en captivité)

1180–30 septembre 1184

1185–4 octobre 1189 (siège de Saint-Jean-d'Acre)

1191–28 septembre 1193

1194–21 décembre 1200

1201–13 novembre 1209

1210–26 août 1219 (épidémie de peste)

1219–28 janvier 1232

1232– 2 janvier 1245

1245–5 mai 1247

1247–11 février 1250 (bataille de Mansourah)

1250–20 janvier 1256

1256–25 mars 1273

1273–18 mai 1291 (Saint-Jean-d'Acre)

1291–16 avril 1292

20 avril 1292–11/18 mars 1314[3]

Blason

Les Templiers et l'argent

Les Templiers profitaient de leurs nombreux voyages entre l'Orient et l'Occident pour rapporter de la soie et des épices. Ils développèrent ainsi un vaste commerce de produits de luxe dans toute l'Europe. Bien disciplinés, ils gérèrent de façon efficace leurs biens. L'ordre avait même agit à titre de banquier pour plusieurs rois d'Europe.

Les Templiers léguaient tous leurs biens familiaux à leur ordre, ce qui accru leurs richesses rapidement.

Les Templiers devaient exercer une activité économique, commerciale et financière pour payer les frais de fonctionnement de l'ordre et les dépenses de leurs activités militaires en Orient. Cependant, il ne faut pas confondre cette activité avec celle de la banque. L'usure, c'est-à-dire une négociation comportant le paiement d'un intérêt, était interdite par l'Église aux chrétiens.

Les Templiers prêtaient de l'argent aux pèlerins, croisés, marchands, congrégations monastiques, clergé, rois, princes, etc. Le montant du remboursement était parfois supérieur à la somme initiale lorsqu'il pouvait être camouflé par un acte de changement de monnaie. C'était une façon courante de contourner l'interdit.

Lors de la croisade de Louis VII, le roi de France en arrivant à Antioche demanda une aide financière aux Templiers. Le maître de l'ordre, Evrard des Barrès, fit le nécessaire. Le roi de France écrivait à son intendant en parlant des Templiers, « nous ne pouvons pas nous imaginer comment nous aurions pu subsister dans ces pays [Orient] sans leur aide et leur assistance.(...) Cette somme leur doit être rendue (...). » La somme en question représentait deux mille marcs d'argent.

L'ordre du Temple a aidé exceptionnellement les rois en proie à des difficultés financières. À plusieurs reprises dans l'histoire des croisades, les Templiers renflouèrent les caisses royales momentanément vides (croisade de Louis VII), ou payèrent les rançons de rois faits prisonniers (croisade de Louis IX).

L’activité financière de l'ordre prévoyait que les particuliers puissent déposer leurs biens lors d'un départ en pèlerinage vers Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle ou Rome. Lorsqu'un pèlerin confiait aux Templiers la somme nécessaire à son pèlerinage, le frère trésorier lui remettait une lettre sur laquelle était inscrite la somme déposée. Cette lettre manuscrite et authentifiée prit le nom de lettre de change. Le pèlerin pouvait ainsi voyager sans argent sur lui et se trouvait plus en sécurité. Arrivé à destination, il récupérait auprès d'autres Templiers l'intégralité de son argent en monnaie locale. Les Templiers ont mis au point et institutionnalisé le service du change des monnaies pour les pèlerins.

Un coffre-fort était appelé huche. Il s'agissait d'un coffre fermé à clé dans lequel étaient gardés de l'argent, des bijoux, mais aussi des archives. Le maître de l'ordre à Jérusalem en effectuait la comptabilité avant que celle-ci ne fût transférée à la fin du XIIIe siècle au trésorier de l'ordre. Trois articles des retraits de la règle nous renseignent sur le fonctionnement financier de l'ordre. Le maître pouvait autoriser le prêt d'argent (sans intérêt) avec ou sans l'accord de ses conseillers selon l'importance de la somme. Les revenus provenant des commanderies d'Occident étaient remis au trésor du siège de l'ordre à Jérusalem.

Tous les dons en argent de plus de cent besants étaient concentrés dans le trésor de l'ordre. Les commanderies de Paris ou de Londres servaient de centres de dépôts pour la France et l'Angleterre. Chaque commanderie pouvait fonctionner grâce à une trésorerie conservée dans un coffre. Au moment de l'arrestation des Templiers en 1307, il a été retrouvé un seul coffre important, celui du visiteur de France, Hugues de Pairaud. L'argent qu'il contenait a été confisqué par le roi et a immédiatement rejoint les caisses royales.

En Orient comme en Occident, l'ordre du Temple était en possession de reliques. Il était parfois amené à les transporter pour son propre compte ou bien convoyait des reliques pour autrui. Les chapelles templières abritaient les reliques des saints auxquelles elles étaient dédiées. Parmi les plus importantes reliques de l'ordre se trouvaient le manteau de saint Bernard, des morceaux de la couronne d'épines, des fragments de la Vraie Croix.

Elle a débuté en 1146 lorsque Louis VII, en partance pour la deuxième croisade, avait décidé de laisser le trésor royal sous la garde du Temple de Paris. Par la suite, cela se développa, si bien que nombre de souverains firent confiance aux trésoriers de l'ordre. Cette pratique, qui ne mêlait en rien les activités financières du Temple et celles de la Couronne, prit fin durant le règne de Philippe IV Le Bel.

Une autre grande personnalité, Henri II d'Angleterre, avait laissé la garde du trésor au Temple. Par ailleurs, de nombreux Templiers de la maison d'Angleterre étaient également des conseillers royaux.

Les Grandes batailles

Dans l'action militaire, les Templiers étaient des soldats d'élite. Ils ont fait preuve de courage et se sont révélés être de fins stratèges. Ils étaient présents sur tous les champs de batailles où se trouvait l'armée franque et ont intégré les armées royales dès 1129.

Second siège d'Ascalon (16 août 1153)

En 1153, les Templiers participent au siège d'Ascalon, que le roi de Jérusalem, Baudouin III veut arracher aux Égyptiens. Le maître de l'ordre, Bernard de Tramelay, appuya l'avis du roi d'attaquer Ascalon et l'attaque fut lancée le 16 août 1153. À la tête de ses hommes, il mena l'assaut sans prévenir Baudouin III. Ce fut une hécatombe pour les Templiers qui pénétrèrent au nombre de quarante dans la cité derrière leur Maître. Les assiégés, ayant constaté leur petit nombre, une quarantaine, se ressaisissent, et les massacrent. Le maître de l'Ordre du Temple mourut également aux côtés de ses chevaliers. Leurs corps furent par la suite suspendus aux remparts.

Cet épisode a soulevé de nombreuses polémiques car certains prétendirent que les Templiers voulaient entrer seuls dans la cité afin de s'approprier tous les biens et trésors alors que d'autres pensaient qu'ils voulaient, au contraire, marquer l'ordre d'un fait d'arme.

Bataille d'Ascalon

Toutefois, la ville d'Ascalon tomba le 22 août 1153 et l'ordre du Temple élut un nouveau maître : André de Montbard. Il accepta cette nomination pour contrer l'élection d'un autre chevalier du Temple, Guillaume II de Chanaleilles, fils de Guillaume Ier, favori du roi de France Louis VII et qui aurait permis au roi de contrôler l'ordre.

Bataille de Montgisard (25 novembre 1177)

Cette bataille, menée le 25 novembre 1177, fut l'une des premières du jeune roi de Jérusalem Baudouin IV, alors âgé de seize ans. Les troupes du roi avaient été renforcées par quatre-vingts Templiers et leur maître venus de Gaza. Cette alliance de forces eut raison de l'armée de Saladin à Montgisard, près de Ramla.

Baudouin disposait d’une armée de cinq cents chevaliers et de quelques milliers de soldats. Il quitte Ascalon, suit une route pour contourner l’armée de Saladin et le rejoint près de Ramla. Il attaque l’armée ennemie par le nord alors que Saladin le croit toujours au sud-ouest. Bénéficiant de l’effet de surprise, l’armée franque charge celle de Saladin, amollie et alourdie par le butin, et en proie à une épidémie d'un virus non létal mais handicapant : la gastro-entérite. Répandu à une majorité de soldats, ce virus se révèle être un atout de plus pour les assaillants. L'armée de Saladin tente de contenir la charge ennemie mais plusieurs soldats sont tués, et le reste finit par prendre la fuite.

C’est ensuite aux mille Mamelouks de la garde personnelle de Saladin de tenter de contenir la charge franque, mais ils sont tous tués. Saladin lui-même échappe de peu à la mort, ordonne à tous de prendre la fuite et profite de la nuit qui tombe pour échapper aux chevaliers croisés.

Saladin repart alors vers l'Égypte, tout en étant harcelé pendant sa retraite. Il ne réussit à rentrer qu'avec seulement le dixième de son armée et arrive au Caire le 8 décembre 1177, à temps pour démentir la nouvelle de sa mort.

Bataille de Hattin (4 juillet 1187)

Après la mort du roi Baudouin IV, Guy de Lusignan devint roi de Jérusalem.

Sur les conseils de l'Ordre du Temple et de l'Hôpital, Guy de Lusignan apprêta l'armée. Comme le temps était particulièrement aride et que l'unique point d'eau se situait à Hattin, près de Tibériade, le roi fit prendre cette direction à ses troupes.

Le 4 juillet 1187, Saladin encercla les Francs. Saladin positionne ses troupes afin de bloquer toute tentative de sortie, et fait mettre le feu aux broussailles. Le vent pousse la fumée et le feu vers les croisés. Sans eau pour se rafraîchir, les Francs étouffent sous leur imposantes cuirasses. Avec l'énergie du désespoir, ils mènent cependant des combats pour tenter de percer les lignes ennemies et pour gagner les rives du lac de Tibériade.

La quasis totalité de l'armée de quinze mille hommes et le roi fut fait prisonnier. Saladin ayant une aversion particulière pour les Templiers, ceux-ci ont tous été exécutés par décapitation avec les Hospitaliers. Un seul Templier fut épargné, le maître en personne : Gérard de Ridefort.

Bataille de Montgisard

Bataille de Hattin

Bataille d'Arsouf (7 septembre 1191)

Après la chute de Jérusalem, une troisième croisade fut lancée à partir de l'Europe. Richard Cœur de Lion se retrouva seul après le retrait de la majorité des troupes allemandes de Frédéric Barberousse (après la noyade de ce dernier dans un fleuve) et le retour de Philippe Auguste en France. Richard fit marcher son armée le long de la mer, ce qui lui permit de rester en communication avec sa flotte et, ainsi, d'assurer continuellement l'approvisionnement de ses troupes. Formée d'une immense colonne, l'armée de Richard avait pour avant-garde le corps des Templiers, venaient ensuite les Bretons et les Angevins, Guy de Lusignan avec ses compatriotes, Poitevins, puis les Normands et les Anglais et enfin en arrière-garde les Hospitaliers.

Bataille d'Arsouf

Les Templiers vus par leurs ennemis

Dans les premiers temps de la bataille, Richard subit l'initiative de Saladin mais reprit la situation en main pour finalement mettre l'armée de Saladin en déroute par deux charges successives de la chevalerie franque et ce malgré le déclenchement prématuré de la première charge.

Bataille de Mansourah (8 février 1250)

Le comte Robert Ier d'Artois, désobéissant aux ordres de son frère le roi Louis IX, voulut attaquer les troupes égyptiennes malgré les protestations des Templiers qui lui recommandaient d'attendre le gros de l'armée royale. L'avant-garde franque pénétra dans la cité de Mansourah, s'éparpillant dans les rues. Profitant de cet avantage, les forces musulmanes lancèrent une contre-attaque et harcelèrent les Francs. Ce fut une véritable hécatombe. De tous les Templiers, 295 périrent. Seuls quatre ou cinq en réchappèrent. Robert d'Artois lui-même, instigateur de cette attaque sans ordre et complètement dénuée de sens, y perdit la vie.

Saint Louis reprit l'avantage le soir même en anéantissant les troupes qui venaient d'exterminer son avant-garde. Cependant, les Templiers avaient perdu entre-temps presque tous leurs hommes.

Bataille de Mansourah

Les croisés dans leur ensemble étaient perçus par les Arabes comme des barbares, ignorants et puérils. Au début du XIIe siècle, les Templiers se révélèrent être les combattants les plus redoutables que durent affronter les Arabes.

En 1187, lors de la bataille de Hattin, le chef musulman Saladin fit décapiter au sabre sur place près de deux cent trente Templiers prisonniers. Le secrétaire particulier de Saladin concluait en parlant de son maître : « Que de maux il guérit en mettant à mort un Templier ». En revanche, les chefs militaires arabes épargnaient les maîtres de l'ordre prisonniers parce qu'ils savaient que dès qu'un maître mourait, il était immédiatement remplacé.

Commanderies et Forteresses Templières

L'ordre du Temple possédait deux types de patrimoines bâtis : des commanderies situés en Occident et des forteresses situées au Proche-Orient et dans la péninsule ibérique.

Une commanderie était un monastère dans lequel vivaient les frères de l'ordre en Occident. Elle servait de base arrière afin de financer les activités de l'ordre en Orient et d'assurer le recrutement et la formation militaire et spirituelle des frères de l'ordre. Elle s'est constituée à partir de donations foncières et immobilières.

La plupart des biens possédés par l'ordre du Temple provenaient de dons ou de legs. Dans les premières années de sa création, les dons fonciers ont permis à l'ordre de s'établir partout en Europe.

Il y eut des commanderies templières dans les pays actuels suivants : France, Angleterre, Espagne, Portugal, Écosse, Irlande, Pologne, Hongrie, Allemagne, Italie, Belgique et aux Pays-Bas. Selon Georges Bordonove, on peut estimer le nombre de commanderies templières en France à 700.

Très peu de commanderies ont pu garder intégralement leurs bâtiments. En France, trois commanderies ouvertes au public présentent un ensemble complet : pour le nord, la commanderie de Coulommiers, en région centre se trouve la commanderie d'Arville et au sud la commanderie de La Couvertoirade.

Dès 1128, l'ordre reçoit une première donation au Portugal, des mains de la comtesse régnante du Portugal, Thérèse de León : le château de Soure et ses dépendances. En 1130, l'ordre a reçu 19 propriétés foncières. Vers 1160, Gualdim Pais achève le château de Tomar, qui devient le siège du Temple au Portugal.

L'action de l'ordre du Temple dans la péninsule ibérique était secondaire, car l'ordre tenait à privilégier ses activités en Terre sainte. Cependant, il possédait bien plus de places fortes dans la péninsule ibérique qu'en Orient. En effet, on dénombre au moins soixante-douze sites rien que pour l'Espagne et au moins six pour le Portugal (on compte seulement une vingtaine de places fortes en Orient). C'est également dans cette zone que l'on trouve les édifices qui ont le mieux résisté au temps (ou qui ont bénéficié de restaurations), comme par exemple les châteaux d'Almourol, Miravet, Tomar et Peñíscola.

La maison du Temple à Jérusalem fut le siège central de l'ordre depuis sa fondation en 1129 jusqu'en 1187, date de la chute de la ville sainte reprise par Saladin. Le siège central fut alors transféré à Acre, ville portuaire du royaume de Jérusalem. À la perte de la ville par les chrétiens en 1291, le siège de l'ordre fut à nouveau transféré dans la terre chrétienne la plus proche, l'île de Chypre. C'est à Chypre que vivait Jacques de Molay, le dernier maître de l'ordre avant son retour en France pour y être arrêté. Le siège de l'ordre n'a jamais été installé en Occident.

Pour pallier la faiblesse de leurs effectifs, les croisés entreprirent la construction de forteresses dans les États latins d'Orient. Les Templiers ont participé à cet élan en faisant édifier pour leur besoin de nouveaux châteaux forts. Ils entreprirent également de reconstruire ceux qui avaient été détruits par Saladin vers 1187. Certains d'entre eux permettaient de sécuriser les routes fréquentées par les pèlerins chrétiens autour de Jérusalem. Les forteresses servaient d'établissement à la fois militaire, économique et politique pour l'ordre.

Au XIIe siècle, après la chute de la ville de Jérusalem contre les forces de Saladin en 1187, les Templiers parvinrent à résister quelques mois dans certaines de leurs places fortes mais, peu à peu, en perdirent la plus grande partie. [3]

Il fallut attendre l'issue de la troisième croisade (1189-1192), menée par les rois de France, d'Angleterre et l'empereur d'Allemagne, pour que les Templiers reconstruisent leur dispositif militaire en Terre sainte.

Au XIIIe siècle, les Templiers possédaient quatre forteresses dans le royaume de Jérusalem : le château Pèlerin construit en 1217-1218, la forteresse de Safed reconstruite en 1240-1243, le château de Sidon et la forteresse de Beaufort tous deux cédés par Julien, seigneur de Sidon en 1260.

Dans le comté de Tripoli, ils disposaient du château de Tortose reconstruit en 1212, d'Arima et du Chastel Blanc.

Au nord, dans la principauté d'Antioche, les places fortes templières étaient Baghras (Gaston) récupérée en 1216, ainsi que Roche de Roissel et Roche-Guillaume qu'ils détenaient toujours, Saladin ayant renoncé à les conquérir en 1188.

La chute de l'Ordre

La chute de l'ordre commence le 5 avril 1291, lorsque les musulmans donnèrent l'assaut contre la forteresse de Saint-jean-d'Acre, qui tombe après deux mois de furieux combats. Les Templiers quittèrent alors la Terre sainte vers Chypre et retournèrent en Occident. Or, une fois expulsé de Terre sainte, avec la quasi-impossibilité de la reconquérir, la question de l'utilité de l'ordre du Temple s'est posée car il avait été créé à l'origine pour défendre les pèlerins allant à Jérusalem sur le Tombeau du Christ.

Malgré la défaite militaire de l'ordre, les Templiers possédaient encore beaucoup d'influence auprès de la papauté. Ils étaient à la tête d'une organisation efficace, supportée par des membres dévoués, disciplinés et détenteur d'une imposante richesse. Elle comprenait une puissance militaire remarquable équivalent à 15 000 hommes, dont 1 500 chevaliers entraînés au combat et dévoués au pape.

Une telle force ne pouvait que se révéler gênante pour le pouvoir en place. Le roi de France, Philippe le Bel se sent alors menacé par la présence grandissante de l'ordre dans son pays. Il craignait pour ainsi dire le royaume des Templiers au sein de son propre royaume. Il est important de rajouter que le roi de France savait bien entendu que les Templiers disposaient d'une impressionnante richesse, et que celle-ci lui permettrait de regarnir ses coffres s'il réussissait à s'approprier leurs richesses.

Philippe le Bel dépêcha des messagers le 14 septembre 1307 à tous ses sénéchaux et baillis, leur donnant des directives afin de procéder à l'arrestation massive des Templiers en France au cours d'une même journée, soit le vendredi 13 octobre 1307.

Le but de menée cette action sur une journée était de profiter du fait que les Templiers étaient disséminés sur tout le territoire et ainsi d'éviter que ces derniers, alarmés par l'arrestation de certains de leurs frères, ne se regroupe et qu'ils deviennent alors difficiles à arrêter.

L'arrestation des Templiers se produisit dans toute la France et la grande majorité des Templiers présents dans leurs commanderies furent arrêtés. Ils n'opposèrent aucune résistance. Quelques-uns réussirent à s'échapper avant ou pendant les arrestations. Les prisonniers ont été enfermés pour la plupart à Paris, Caen, Rouen et au château de Gisors. Tous leurs biens furent inventoriés et confiés à la garde du Trésor royal.

Le procès des Templiers

Une fois emprisonné et sous la torture depuis plusieurs semaines, la plupart des templiers dirent des « aveux » comme quoi ils reniaient la Sainte-Croix, crachaient sur le crucifix, reniaient le Christ, etc. Le grand maître de l'ordre avoua également avoir renié le Christ.

Toutefois, la sympathie du public envers les templiers se maintenait toujours malgré les deux ans de faux procès et d'accusations. Le roi de France, inquiet, décida alors d'envoyer au bûcher 54 Templiers le 12 mai 1310 suite à leurs aveux extorqués sous la torture.

Le maître du Temple, Jacques de Molay, fût finalement condamné à la prison à vie lors d'un semblant de procès. Il se dressa et cria son innocence en entendant le verdict (ce qui voulait dire pour le tribunal qu'il avait menti aux juges de l'Inquisition), le tribunal décida alors de changer sa sentence en le condamnant à mourir sur le bûcher.

La dissolution de l'ordre lors du concile de Vienne et ensuite la mort de Jacques de Molay marquèrent la fin définitive de l'ordre du Temple. Les biens templiers, en particulier les commanderies, furent reversés par la bulle papale Ad Providam en majeure partie à l'ordre de l'Hôpital, sauf dans le royaume de Valence où ils passèrent au nouvel ordre de Montesa, fondé en 1317, et au Portugal où ils passèrent à l'ordre du Christ, fondé en 1319 (ordre du Christ dont on verra la croix sur les voiles des navires de Christophe Colomb lors de sa traversée de l'Atlantique en 1492). Ces deux ordres sont les seuls "successeurs légitimes du Temple", mais leur caractéristique nationale commune empêche de les considérer comme de réelles survivances (l'ordre du Temple ayant cette caractéristique d'être international).

Les raisons qui ont conduit Philippe le Bel à accuser les Templiers sont toujours mystérieuses. Voulait-il mettre la main sur les richesses des Templiers, avait-il peur de leur puissance militaire, l'influence des Templiers commençait-elle à être trop gênante, ou bien toutes ses raisons étaient bonnes pour se débarrasser et condamner les Templiers dans un semblant de procès...

Grands Maîtres Templiers dans l'arbre de Jacques Chanis

Sur les 23 Grands Maîtres vous allez en retrouver 15 présents dans l'arbre de Jacques Chanis :

Les Grands Maîtres Templiers cousins ...

    • Décédé en 1136

    • Fondateur de l'Ordre des Templiers

Hugues II de Payns est un chevalier champenois, fondateur et premier maître de l'ordre du Temple, (né à une date inconnue et mort en 1136). Dans le contexte de la croisade prêchée par le pape Urbain II en 1095, le chevalier Hugues de Payns organisa, en 1119, la milice des pauvres chevaliers du Christ au service des chanoines du Saint-Sépulcre à Jérusalem. En 1129, cette milice fut fondée en ordre monastique et militaire qui prit le nom d'ordre du Temple.

Dans sa traduction française de l'Eraclès, Guillaume de Tyr le nomme ainsi : « Hues de Paiens delez Troies ». Le village de Payns dont il porte le nom se situe à 12 km au nord-ouest de Troyes, ancienne capitale de la province et résidence des comtes. L'orthographe n'étant pas stabilisée, on peut relever une grande variabilité de graphies (plus de cinquante) du nom du domaine de Payns dans 65 manuscrits des xiie et xiiie siècles : « Peanz, Painz, Pahans, Pedaneis, Paienz, Paaent, Pedannus, Pedannis, Paencio, Peantio, Paanz, Painis, Pedano, Pedans, Pedaneis, Pedennagio, Paens, Paianis, Paieno... » Ces différences de graphies, si elles concernent également des membres de sa famille ou directement le domaine, se retrouvent dans des documents concernant Hugues lui-même. On note la récurrence de la racine « ped » dans un certain nombre de ces graphies. La base « Hugo de Paganis » émanant de chroniques et de copies de document du xviiie siècle, la prudence est donc de mise concernant cet usage. La prononciation actuelle qu'il convient d'employer est « pin ». Il existe une hypothèse ardéchoise mentionnée, entre autres, par Michel des Chaliards1, avec Hugues de Payens, né en 1070 au château de Mahun, en Vivarais. Cette hypothèse se retrouve dans la Revue du Vivarais, tome LXXXVI no 2 d'avril-juin 1982, qui cite en page 125, une référence à Hugues de Pagan, 'originaire du Vivarais, d'un château proche de Vérines, prieuré dépendant de celui de Macheville', selon le Père Odo de Gissey, Histoire de N.D du Puy, 1644. La liaison est faite avec le château de Mahun, commune de St-Symphorien-de-Mahun. Mention est faite de Aymon Ier, qui serait le grand-père de Hugues de Pagan. Différentes références à des armoiries sont ensuite données. (article de F.Malartre). Ainsi: Anno millesimo centesimo trigesimo, Hugo de Paganis, vivariensi, primo militiae Templi magistro ..., de Polycarpe de La Rivière : Carpentras, Bibl. municip., ms 515, p. 679.

Hugues II de Payns, fondateur principal de l'ordre du Temple, est un des deux fils issu du second mariage de son père, Hugues de Payns premier du nom. Son père se maria avec l'héritière du domaine de Montigny, dont il devint le seigneur. Il était également le père de Gautier, qui deviendra seigneur du même lieu vers 1100. La mort de cette héritière, probablement avant 1070, a poussé le seigneur de Montigny à reprendre une épouse, de laquelle il eut deux fils : Acheus de Payns et Hugues II. La famille de Payns/Montigny, d'après les chartes de l'abbaye de Molesmes, avait des liens de parenté avec les Touillon et les Montbard (famille de Saint Bernard de Clairvaux). Peu après que le comte de Champagne eut confié le domaine de Payns, domaine de ses ancêtres, à Hugues II, celui-ci se maria, en 1108 à Élisabeth de Chappes. Cette union dura peu de temps, car Hugues II partit en 1113 ou 1114 en Terre sainte, à la suite de la mort de sa femme. Néanmoins, quatre enfants virent le jour. Gibuin, qui deviendra vicomte de Payns (avant 1140) et de Chappes (par sa mère), meurt sans descendance avant 1150. Thibaud devient ecclésiastique, et sera élu abbé de l'Abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens en 1139. Il participe au concile de Sens de 1140, en compagnie de Saint Bernard, concile qui condamnera Pierre Abélard pour ses thèses peu orthodoxes. Il entreprend la construction d'une nouvelle église abbatiale en 1142, mais part en 1146 en Orient, où il trouvera la mort au cours de la Deuxième Croisade. Isabelle (parfois appelée également Élisabeth) se marie à Gui Bordel, qui mourra lors de la Deuxième croisade comme son frère Thibaud de Payns. Cependant, l'un de leurs enfants, Gui Bordel II, se fera templier et sera commandeur de la commanderie de Bure-les-Templiers. Herbert a une descendance dont la trace ne se perd qu'au début du xvie siècle. Toutefois, sa lignée conservera jusqu'à la Guerre de Cent Ans le château de Payns, près de la commanderie du même nom. Après cela, toute trace d'elle se perd.

Hugues II de Payns vécut en Champagne pendant la première période de sa vie. La date exacte de sa naissance est inconnue, mais on peut la situer entre 1070 et 1080. C'est en l'année 1100, et en qualité de témoin, qu'il appose sa signature sur deux chartes de Hugues de Troyes, comte de Champagne. Il est probable que Hugues de Payns, vassal d'Hugues de Troyes, était un seigneur de renom, proche de la famille comtale, puisque fils d'un des vassaux (le seigneur de Montigny) de celle-ci. En 1095, le pape Urbain II, lors du Concile de Clermont, déclenche le mouvement des croisades au Proche-Orient. C'est le départ massif de la première croisade qui s'acheva en 1099 par la prise de Jérusalem par les croisés. Hugues de Payns n'y participe pas, car il est encore à la cour du comte de Champagne. C'est plus tard, en 1104, qu'il accompagne son suzerain Hugues de Champagne en Terre Sainte, où il demeura pendant trois ans. De retour chez lui en 1107, Hugues de Payns se voit confier le domaine de Payns, celui de ses ancêtres, par son suzerain. Il épouse l'année suivante (1108) une jeune fille noble du sud de la Champagne, Élisabeth de Chappes. Ils auront quatre enfants nés entre 1108 et 1114. En 1113, Hugues de Payns signe une charte de donation du comte de Champagne. Le document porte l'inscription suivante : « Hugo, dominus (seigneur) de Peanz ».

En 1114, il part à nouveau en Terre Sainte avec Hugues de Champagne, mais cette fois-ci, il s'y installe définitivement. On peut considérer que sa femme mourut entre 1113 et 1114. Hugues de Payns rejoint les chevaliers qui œuvraient alors à la protection du tombeau du Christ, haut lieu de pèlerinage, à Jérusalem. Ce groupe de nobles laïcs, dirigés par Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer, vivait alors sous la protection et l'autorité des chanoines du Saint-Sépulcre3. Leur objectif était de protéger les pèlerins venant d'Occident jusqu'à la Ville Sainte. Ils étaient vraisemblablement hébergés à l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem. C'est en 1120 que naît l'idée de créer une milice indépendante appelée militia Christi. Suite à la bataille de l'Ager Sanguinis, Baudouin II, roi de Jérusalem, convoque le concile de Naplouse en janvier 1120. La création de cette milice a conduit ses membres à prononcer des vœux religieux et à suivre les usages de chanoines réguliers. Cette "militia Christi" est à l'origine de l'ordre du Temple, fondé en 1129 lors du Concile de Troyes.

Un des moteurs de cette reconnaissance fut l'ancien suzerain d'Hugues de Payns, Hugues de Champagne. En 1125, il quitte à nouveau la Champagne, après avoir désigné Thibaud de Blois pour lui succéder, et s'engage dans la militia Christi. Deux ans plus tard, en 1127, Baudouin II et le patriarche de Jérusalem, Gromond de Picquigny, envoient Hugues et quelques-uns de ses frères en Occident. Pour Hugues, il est nécessaire de fonder une base solide en Occident. Cela passe par le recrutement d'hommes désireux de combattre en son sein ou à ses côtés, par l'établissement d'un réseau capable de soutenir l'effort militaire d'Outremer. Mais par-dessus tout, il lui faut obtenir l'accord des autorités religieuses. Pour cela, il demande au pape Honorius II de convoquer un concile, afin de sanctionner la création de son organisation. Hugues, accompagné de ses frères, chevauche alors à travers tout l'Occident en 1127, 1128 et une partie de 1129, afin de rassembler des soutiens, moraux et également logistiques. Les nombreuses donations faites à ce moment à l'ordre sont l'occasion de mettre en place un réseau de commanderies, chargées de fournir chevaux, guerriers et argent, toutes choses nécessaires à l'action en Terre Sainte. En 1127, lors de son passage en Champagne, le comte Thibaud II lui donne une maison à Barbonne, qui sera une des premières commanderies. Le cortège passe en Anjou, en Normandie, en Angleterre, en Flandre avant de revenir en Champagne. C'est à ce moment que prend place le concile de Troyes, en janvier 1129. Hugues y est présent, en compagnie de Payen de Montdidier, Archambaud de Saint-Amand, Geoffroy de Bossoit et trois autres frères, Gondemard, Raoul et Jean. D'autres dons sont faits à cette occasion au tout nouvel ordre. Lors de leur retour en Terre Sainte fin 1129, les Templiers étaient bien plus nombreux, et disposaient d'une base correcte en Occident. Hugues de Payns dirigea l'ordre du Temple pendant près de vingt ans, jusqu'à sa mort en Terre Sainte en 1136. Les derniers actes parlant de lui datent de 1133/1134, et les chroniques le disent décédé en 1136. Les circonstances de sa mort, curieusement, ne sont pas connues. Il était âgé d'environ 56 à 66 ans. Un obituaire de la commanderie de Reims indique que les Templiers célébraient sa mémoire le 24 mai, mais rien ne prouve qu'il s'agit de la date précise de sa mort. Un chroniqueur du xvie siècle situe sa sépulture dans l'église Saint-Jacques (it) de Ferrare4,5. Il n'existe aucun portrait contemporain de lui.

Au cours de sa vie et comme fondateur de l'ordre du Temple, Hugues de Payns a côtoyé un certain nombre d'hommes remarquables qui l'ont soutenu et aidé dans son entreprise. Bernard de Clairvaux dit saint Bernard, (1090-1153), théologien français, fondateur et abbé de Clairvaux, (cistercien) Honorius II, pape de 1124 à 1130. Il est probable qu'il ait reçu Hugues de Payns à Rome en 1127. Louis VI dit le Gros, roi de France de 1108 à 1137 Baudoin II du Bourg, comte d'Édesse, premier roi du royaume franc de Jérusalem de 1118 à 1131 Foulques V, comte d'Anjou et de Touraine, roi de Jérusalem de 1131 à 1143 Hugues Ier de Champagne, comte de Champagne et de Brie, plus tard lui-même templier Thibaud II de Champagne, neveu du précédent et nommé par lui comte de Champagne Payen de Montdidier, premier maître de l'ordre en France Robert de Craon, deuxième maître de l'ordre du Temple de 1136 à janvier 1149 Godefroy de Saint-Omer, cofondateur de l'ordre du Temple

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un descendant à la 22e génération d'un cousin issu d’issus de germains de l’épouse de Hugues De Payns, Cousin célèbre par alliance.

  • En effet,

    • Geoffroy De Semur en Brionnais (2 liens de parenté)

    • Voir

    • Alix De Nevers (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • des ancêtres à la 4e génération de l’épouse de Hugues De Payns, Cousin célèbre par alliance

      • des ancêtres à la 26e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né vers 1078

    • Décédé le 13 janvier 1149 , à l’âge de peut-être 71 ans

    • Templier Grand Maître du Temple

L'an 1136, juin, un acte, passé en faveur de la commanderie de Richerenches cite Robert de Craon en qualité de Maître de l'Ordre. Les documents se rapportant à l'activité intensive du deuxième Maître sont beaucoup plus complets et rapprochés. En réalité, c'est lui le véritable législateur du Temple. Il donna sa forme à l'Ordre, forme qui ne fera qu'évoluer par la suite. Son rôle, à l'intérieur du Temple, fut des plus importants. Il fut un administrateur de premier plan et un juriste éclairé. Son influence fut grande tant sur les chevaliers que sur l'entourage immédiat des prélats, seigneurs et même des rois. Pour nous en tenir aux dates extrêmes de son magistère, en dehors de la bulle de confirmation de l'Ordre, Innocent II lui adressa la bulle « Ecclesiasticis utilitalibus », datée du Latran, qui confirmait certaines possessions. Il est mentionné pour la dernière fois en 1146 à l'occasion d'une donation faite en Navarre. Guillaume de Tyr le cite en 1148 comme faisant partie des chevaliers qui se joignirent à l'armée de Louis VII. Cette affirmation est un peu hasardeuse, puisqu'au mois d'avril 1147 son successeur était en place. L'obituaire de Reims signale sa mort le jour des ides de janvier, soit le 13. Selon l'acte, confirmé par Garcia, comte d'Aragon, ce ne peut être qu'en 1147.

Robert, fils de Renaud, sire de Craon, surnommé le Bourguignon, est le cadet de trois frères et s'est installé en Aquitaine ou le comte d'Angoulème l'a fiancé avec la fille d'un seigneur. Lorsqu'il apprend la fondation de l'Ordre du Temple, il rend sa parole à sa fiancée, et part pour la Palestine se faire Templier. Sa valeur et sa piété lui valent d'être désigné Grand-Maître à la mort d'Hugues de Payens. Peu après son élection, il bat l'émir d'Alep, qui se livre à des opérations de brigandage à travers la Palestine, avec sa troupe. Mais l'émir, tandis que les chevaliers chrétiens se livrent à leur tour au pillage, revient et les taille en pièces. L'état du royaume de Jérusalem est tel que le Grand-Maître ne peut quitter la Palestine, et participer à une expédition des Templiers d'Espagne qui, avec 70 vaisseaux, mettent le siège devant Lisbonne. L'expédition est un échec. En 1140, à la bataille de Técua, les Templiers opposent une résistance héroïque à l'armée turque. La mort accidentelle, lors d'une chasse, du roi Foulques provoque des troubles et des intrigues dans le royaume. II laisse deux fils de 13 et 7 ans ; la reine Mélisende assure la régence, mais, à la majorité de son aîné, refuse d'abandonner le pouvoir. Edesse, tombe aux mains des Turcs, après un siège et une bataille au cours desquels 30 000 chrétiens périssent, guerriers, femmes et enfants, et 16 000 sont déportés comme esclaves. La chute d'Edesse a un tel retentissement en Occident que Louis VII, roi de France, qui a l'incendie d'une église à se faire pardonner, supplie le pape d'intervenir, et que la seconde croisade soit prêchée par saint Bernard. Sous le magistère de Robert le Bourguignon, les Templiers sont autorisés par le pape Eugène III à porter la croix pattée rouge. Le pape Innocent II, par la bulle « Omne datum optimum (29 mars 1139) précise les privilèges de l'Ordre » Le principal en est l'exemption de la juridiction épiscopale; l'Ordre pourra avoir ses propres prêtres, ses chapelains ne relèveront pas des évêques. A cela s'ajoute l'exemption des dîmes; seuls les Cisterciens ont, comme les Templiers, ce privilège jalousé.

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un descendant à la 27e génération de l’épouse de Robert De Craon, Grand Maître Des Templiers.

    • 2 branches :

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est aussi un neveu à la 28e génération de Robert De Craon, Grand Maître Des Templiers.

  • En effet,

    • Renaud De Craon (2 liens de parenté)

    • Voir

    • Enoguen De Vitré (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents de Robert De Craon, Grand Maître Des Templiers

      • des ancêtres à la 29e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né en 1113 - Meaux (77)

    • Décédé en 1174 - Clairvaux (10) , à l’âge de 61 ans

    • Troisième Grand Maître des Templiers

Évrard des Barrès (ou Everard des Barres, il existe plusieurs graphies) est le troisième maître des Templiers et gouverne l'ordre de mars 1149 à 11521. Il est déjà un des principaux dignitaires de l'Ordre du Temple lorsque décède, en janvier 1149, le maître Robert de Craon, puisqu'Evrard porte alors le titre de Précepteur de France. À peine désigné, il doit intervenir militairement à la tête de ses templiers pour sauver le roi de France Louis VII, engagé dans la deuxième croisade, dans les gorges de Pisidie. Selon le chroniqueur Odon de Deuil Évrard des Barrès est un homme très religieux, éminemment respectable et possédant les valeurs d'un chevalier, courageux et énergique. Son influence sur Louis VII semble avoir été forte. Lorsque la croisade se termine, par un échec devant Damas, Louis VII rentre en France suivi par Evrard lequel prête une somme d'argent importante au souverain. C'est un précédent qui va faire école. Cependant le maître laisse ses troupes sur place lesquelles remportent une victoire en défendant Jérusalem contre un raid de troupes turques (vers 1149/1150). Evrard des Barrès embrasse à son retour la vie monastique à Clairvaux et abdique en 1152 malgré les pressions des templiers pour qu'il reste à leur tête. Il meurt en 1174. C'est Bernard de Tramelay qui lui succède.

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un descendant à la 32e génération d'un cousin d'Evrard Des Barres, Croisé De la 2ème Croisade.

  • En effet,

    • Raoul Des Barres (2 liens de parenté)

    • Voir

    • ? ? (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • des grands-parents d'Evrard Des Barres, Croisé De la 2ème Croisade

      • des ancêtres à la 34e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né vers 1080

    • Décédé le 17 janvier 1156 , à l’âge de peut-être 76 ans

    • Templier - Grand maître du Temple

André de Montbard (1103-1156) est un des neuf chevaliers fondateurs de l'ordre du Temple, et cinquième maître de l'Ordre entre 1153 et 1156.

André de Montbard a pour père le premier comte Bernard Ier de Montbard (1040-1103), du château de Montbard en Bourgogne, au début de la féodalité. Il a pour mère Humberge de Roucy, pour frère Raynard de Montbard et pour sœur Saint Alèthe de Montbard (mère de Saint Bernard de Clairvaux, chef spirituel de la pensée chrétienne médiévale durant tout le XIIe siècle et important promoteur de l'ordre du Temple, réformateur et promoteur de l'ordre cistercien, ou ordre de Cîteaux, en opposition à l'ordre de Cluny ...).

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 29e génération d'André De Montbard, Grand Maître Des Templiers.

  • En effet,

    • Bernard De Montbard (4 liens de parenté)

    • Voir

    • Humberge De Tonnerre (4 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents d'André De Montbard, Grand Maître Des Templiers

      • des ancêtres à la 30e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né vers 1110

    • Décédé le 2 janvier 1169 , à l’âge de peut-être 59 ans

    • Templier - Grand maître du Temple

1156 - 2 janvier 1169. Originaire de Guyenne, le sixième Maître est mentionné pour la première fois le 2 novembre 1156 lorsqu'il souscrit au traité de paix du roi Baudouin IV avec les Pisans.

L'an 1156, les Templiers avec lui surprennent, dans sa fuite le meurtrier de Dafer, calife d'Egypte, lui enlèvent les trésors qu il emportait, et livrent son fils aux Egyptiens.

L'an 1157, le 19 juin, Bertrand, Surpris lui même dans un de filé par Noradin, est fait prisonnier avec 87 des siens. Enflé de ce succès, le sultan va faire le siège de Panéas ; mais les Templiers, conduits par le roi Baudouin l'obligent à le lever.

Les prisonniers de Grands-Noms suite à la bataille du Lac Meron le 19 juin 1157, au Gué de Jacob : Le Grand-Maître du Temple, Bertrands de Blanquefort, le Comte Bertrand, fils d'Alphonse Jourdain, celui-là même, fils du Comte de Saint-Gilles et de Toulouse.

L'an 1165, Geoffroi Martel, frère du comte d'Angoulême, et Hugues le Brun, sire de Lusignan, étant arrivés avec des troupes en Palestine, frère Gilbert de Laci, précepteur du Temple, les engage, avec d'autres capitaines Francs, à marcher sous sa bannière contre Noradin qui campait dans le comte de Tripoli avec une sécurité dont il était facile de tirer avantage. Ils se mettent eu route, surprennent le camp des Musulmans dont ils font un grand carnage, et obligent Noradin de se sauver à demi nu. Mais il eut sa revanche le 10 août 1165, près du château de Harenc, par la témérité des Francs qui l'attaquèrent en désordre dans sa retraite. De 60 chevaliers du Temple qui se trouvèrent à cette action, il n'en échappa que sept. Le grand maître Bertrand était alors en Egypte où il faisait la guerre avec le roi Amauri. De retour sur la fin de l'année, ce monarque fait pendre douze chevaliers du Temple pour avoir rendu lâchement à Schirkouk le château de la caverne qu'il avait confié à leur garde.

L'an 1166, Bertrand fait une députation au roi de France, avec une lettre où il expose pathétiquement la désolation de la Terre-Sainte Mais.

L'an 1167, il refuse de porter de nouveau les armes en Egypte, à cause du traité de paix dont le procureur général de l'ordre avait été le principal entremetteur.

D'après les actes de Louis VII, c'est lui qui annonça au roi de France, en 1167, la prise de Paneas par Mouddedin.

L'an 1168, Bertrand meurt avec la réputation d'un religieux édifiant et d'un capitaine très versé dans le métier de la guerre.

Le 19 mai 1168, il figure dans la souscription d'une charte du roi Amaury accordant des avantages commerciaux à la république de Pise. L'obituaire de Reims fixe sa mort au III des nones de janvier, soit le 2 janvier 1169.

Sous le magistère de Bertrand vivait André de Montbard, oncle maternel de Saint Bernard. L'abbé Geoffroi l'appelle maître du Temple, et le plus ferme appui du royaume de Jérusalem, dans la Vie de ce saint. Sur ce fondement on l'a fait grand maître de l'ordre faute de savoir distinguer le Grand-Maître des maîtres particuliers. Chifflet et D. Mabillon n'ont pas donne dans cette méprise.

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 24e génération de Bertrand De Blanquefort, Grand Maître Des Templiers.

  • En effet,

    • Geoffroy De Blanquefort (2 liens de parenté)

    • Voir

    • ? ? (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents de Bertrand De Blanquefort, Grand Maître Des Templiers

      • des ancêtres à la 25e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né en 1110 - Naplouse (Syrie)

    • Décédé en 1170 , à l’âge de 60 ans

    • Grand maître de l'Ordre du Temple, Seigneur de Naplouse et d'Outre-Jourdain

Philippe, après la mort de sa femme, se fit templier. La conduite qu'il tint dans l'ordre lui en mérita la première place. Il ne la conserva que peu de temps, puisqu'il y avait déjà renoncé avant Pâques de l'an 1171.

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 26e génération de Philippe De Milly, Seigneur De Kerak.

  • En effet,

    • Etiennette De Naplouse (2 liens de parenté)

    • est en même temps

      • la mère de Philippe De Milly, Seigneur De Kerak

      • une ancêtre à la 27e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né en 1122 - Solsona (Espagne)

    • Décédé le 30 septembre 1184 - Vérone (Italie) , à l’âge de 62 ans

    • Grand Maitre de l'ordre du Temple

Arnold de Torroja, en catalan, Arnau de Torroja (Solsona, 1122 - Vérone, 30 Septembre 1184), était un chevalier de royaume d'Aragon et le neuvième Grand Maître des Templiers, depuis 1180 à 1184.

Arnold de Torroja est Grand Maître de la province de l'Aragon et de la Provence où il a été élu à la tête de l'Ordre à la fin de 1180, pour succéder à Eudes de Saint-Amand qui est mort en captivité dans Damas. À ce moment, Arnold de Torroja a plus de 70 ans, donc, il est un homme rodé dans la discipline et dans le fonctionnement de l'Ordre. Essentiellement consacré à la Reconquista de l'Espagne, Arnaldo de Torroja ne sait pas, ou pas bien, la situation politique de l'État latin.

Son gouvernement est marquée par des plaintes menée entre Templiers et Hospitaliers, puisque ceuxi-ci ne cessent d'accroître leur influence et le pouvoir politique. Arnold de Torroja a accepté la médiation du pape Lucius III et Baudouin IV pour mettre un terme à ces luttes fratricides. En 1184, la situation politique dégénère encore plus, lorsque Renaud de Châtillon aidé par les Templiers et les Hospitaliers, qui font rage sur leurs propres terres musulmanes de la Transjordanie. Arnold de Torroja témoigne d'un grand sens politique pour négocier une trêve avec Saladin, qui est déterminé à venger les incursions de Renaud de Châtillon. En 1184, Arnold de Torroja et le Grand Maître de l'hôpital San Juan retourne en Europe afin d'obtenir des rois européens et du pape d'envoyer une nouvelle croisade pour renforcer les états Latins Unis, qui sont à la merci de la culture et de la puissance militaire de Saladin, visant l'unification du monde musulman. Au cours de ce voyage, Arnold de Torroja tombe malade et meurt à Vérone le 30 Septembre 1184.

Arnold de Torroja a été parmi les quelques Grands Maîtres du Temple qui est apparu sur le film, en 2007 a ​​été joué par l'acteur anglais Steven Waddington sur "The Knight Templar".

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 27e génération d'Arnau De Torroja, Cousin célèbre.

  • En effet,

    • Ecard Miro De Torroja (2 liens de parenté)

    • Voir

    • ? ? (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents d'Arnau De Torroja, Cousin célèbre

      • des ancêtres à la 28e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né vers 1150

    • Décédé le 13 janvier 1193 , à l’âge de peut-être 43 ans

    • Templier - Grand Maître du Temple, Seigneur de Chypre, de La Suze & de Briollay

Le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr fixe l'élection de Robert de Sablé au début de l'année 1190, devant la ville d'Acre. Cette mention est reprise par les auteurs de « l'Art de vérifier les dates ». Ils précisent que l'élection eut lieu à l'arrivée de Richard, roi d'Angleterre. Or, lorsque le souverain débarqua en Palestine, le Temple avait un Maître, ce qui permet de situer l'élection fin 1189.

On le trouve en 1192, le 10 février, en qualité de témoin de la donation faite par Guy de Lusignan à l'hôpital de Notre-Dame des Allemands à Acre.

Ami de Richard Coeur de Lion, il souscrivit, le 13 octobre 1192, à une charte en faveur des Pisans. Il mourut le 13 janvier 1193, selon l'indication de l'obituaire de Reims. Top

Robert de Sablé - 1191-1193 Robert de Sablé, poète à ses heures, qui a été marié deux fois et a deux filles et un garçon avant que de devenir Templier est élu - manque de chevaliers de qualité ou choix d'un homme résolument « neuf » - Grand Maître peu de temps après son admission dans l'Ordre, en juin 1191.

Après la chute de Saint-Jean d'Acre (13 juillet 1191), il participe avec ses Templiers, qui forment l'avant-garde de l'armée de Richard Coeur de Lion (Philippe Auguste, prétextant une maladie, est reparti en France, d'où il va profiter de l'absence du roi d'Angleterre pour s'emparer de ses possessions), aux combats menés contre Saladin, notamment à la bataille d'Arsur, où Saladin perd 10 000 guerriers, contre 1000 chez les Francs. Lesquels, une fois de plus, ne profitent pas de leur victoire et s'abstiennent de poursuivre le vaincu, qui peut ainsi rapidement refaire ses forces.

Le corps expéditionnaire hésite à marcher sur Jérusalem, s'épuise en embuscades et en razzias de caravanes. Les Templiers et les Hospitaliers perdent leurs soldats dans ces affrontements inutiles, les chefs des deux camps sont las de cette guerre qui n'en finit pas, et les dissensions continuent chez les croisés.

Une trêve de trois ans est signée entre Richard et Saladin. Le premier repart vers l'Europe, le second autorise l'entrée des pèlerins dans Jérusalem et se retire à Damas, où il meurt le 13 mars 1193.

Le Grand Maître Robert de Sablé, dont les deux ans de règne n'ont été qu'une suite de combats, est mort deux mois auparavant.

Ce Chevalier vint d'Angleterre avec les soldats de la Croix, en 1191, après avoir fait l'expédition de Portugal contre l'empereur de Maroc. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il fut nommé Grand-Maître en 1191. Sources : Par feu Claude Mansuet Jeune. Chanoine Régulier de l'Ordre de Prémontré, Docteur en Théologie, Prieur de l'Abbaye d'Etival. Edité chez Guillot, Librairie de Monsieur, Frère du Roi, rue Saint-Jacques. Paris. M DCC. LXXXIX.

L'an 1191, Robert, seigneur de Sablé, IIIe de son nom, fils aîné de Robert II de Sablé et d'Hersende. Fut élu Grand-Maître du Temple après l'arrivée du roi d'Angleterre en Palestine. Il avait commandé la flotte qui avait amené ce prince et s'était fait Templier à son arrivée devant Acre.

Les grands exploits par où il s'était distingué en Espagne, en Sicile, et ailleurs, lui tinrent lieu de probation. A peine eut il été admis qu'il se vit à la tête de l'Ordre. Sa conduite dans le magistère justifia ce choix.

Peu de temps après son élection, les Templiers sous la conduite du roi d'Angleterre, gagnent au mois de juillet une bataille contre Saladin dans la plaine d'Arsoph.

A la faveur de cette victoire, ils se trouvent en état de réparer les places maritimes, objet auquel, ils donnèrent tous leurs soins. Ce fut encore sur la fin de cette même année, que Richard roi d Angleterre, vendit ou engagea, pour la somme de vingt cinq mille marcs d'argent, aux Templiers, l'ile de Chypre, qu'il venait de conquérir en faisant route pour la Palestine, sur le tyran Isaac Comnème. Le Grand-Maître y envoie cent de ses chevaliers, pour eu prendre possession, et la garder. Mais bientôt ces nouveaux Maîtres, furent avertis que les Grecs qui ne haïssaient pas moins les Latins, qu'ils avaient haï leur tyran, avaient formé une conjuration, dans toute l'étendue de l'île pour les massacrer. Sur cet avis les Templiers s'enferment dans le château de Nicosie, capitale de l'ile. Les Grecs vinrent en grand nombre les y assiéger. Ces braves guerriers voyant qu'ils ne pouvaient tenir longtemps sans mourir de faim, résolurent de périr en gens de coeur.

L'an 1192, le jour de Pâques après avoir participé aux saints mystères ils font une sortie et tombent l'épée à la main sur les assiégeants. Ils ne cherchaient qu'une mort honorable ils trouvèrent une victoire qu'ils n'attendaient pas.

Cette multitude prit aussitôt la fuite lis en firent un carnage qui dura tout le jour et ne laissèrent dans Nicosie ni hommes ni femmes.

Leurs confrères de Palestine instruits de cette révolution déclarèrent au roi d'Angleterre qu'ils ne voulaient pas être les gardiens de cette île habitée par un peuple aussi perfide que lâche Richard en donna le domaine à Gui de Lusignan (Le Beau).

L'an 1194, en Espagne, les deux ordres militaires du Temple et de l'Hôpital sont battus par le miramolin d'Afrique.

L'an 1196, au plus tard Robert de Sablé finit ses jours. Avant d'entrer en religion il avait épousé : 1° Marguerite de Chaource ; 2° Clémence de Mayenne. De l'un de ces deux mariages sortirent Geoffroi de Cornillé, le dernier mâle de sa maison, et deux filles. Geoffroi de Cornillé, dans une charte, atteste lui-même que son père avait été Grand-Maître des Templiers, ce qui lève le doute de du Gange, sur l'identité du Grand-Maître Robert, et de Robert seigneur de Sablé

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un descendant à la 27e génération de Robert De Sablé, Grand Maître Des Templiers.

    • 2 branches :

    • Né en 1160

    • Décédé le 12 novembre 1209 , à l’âge de 49 ans

    • Maitre de l'ordre du Temple

Philippe du Plaissis (ou du Pleissiez, ou du Plaissiez) est un chevalier français né en Anjou à Plessis-Macé dans la deuxième moitié du XIIe siècle.

Il entre dans l'ordre du Temple lors de la troisième croisade en 1189. Son élection à la tête de l'ordre a lieu entre janvier et mars 12011 puisque l'une de ses premières actions, en tant que maître, est un accord avec l'ordre de l'Hôpital sur l'arrosage des terres et l'usage des moulins des deux ordres dans le comté de Tripoli et date du 17 avril 1201.

Dès sa prise de fonction il est confronté au roi d'Arménie qui s'est emparé d'une forteresse templière située dans la principauté d'Antioche.

Lors de l'enquête diligentée par le pape Innocent III les templiers sont chassés de la Cilicie arménienne et leurs biens confisqués. En 1201 l'Égypte, puis la Syrie sont ravagées par une épidémie de peste; puis intervient un fort tremblement de terre en 1202.

La paix est donc nécessaire afin de reconstruire les villes et villages détruits. Philippe du Plaissis négocie une trêve avec les musulmans à laquelle refuse de s'associer les chevaliers teutoniques.

Quand les Hospitaliers négocient eux aussi une trêve c'est au tour des Templiers de refuser. Ces conflits internes aux croisés entraine une intervention du pape. En effet si l'ordre du Temple a toujours le soutien du pape (le 1er février 1205 Innocent III confirme la bulle d'Anastase IV Omne datum optimum) celui-ci s'inquiète cependant des plaintes continuelles contre les Templiers des évêques et des princes.

En 1208 il écrit à Philippe du Plaissis pour lui rappeler que l'obéissance est l'un des trois vœux prononcé par le Templier et que s'en affranchir le rend apostat. Il ne semble pas que cette remontrance soit réellement entendue par un ordre qui recrute de nombreux chevaliers et que les nombreuses donations enrichit.

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un descendant à la 27e génération d'un cousin de Philippe Du Plessis Macé, Cousin célèbre.

  • En effet,

    • Liziard De Sablé (2 liens de parenté)

    • est en même temps

      • un grand-père de Philippe Du Plessis Macé, Cousin célèbre

      • un ancêtre à la 29e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Né en 1178

    • Décédé le 20 octobre 1247 - Gaza (Palestine) , à l’âge de 69 ans

    • Templier - Grand Maître du Temple

Précepteur du Temple en Sicile et en Calabre, il succéda à Pierre de Montaigu en 1232. Le grand cartulaire de Nicosie le signale dès le mois d'août 1232 dans l'acte de restitution de Baruth à Jean d'Ibelin par Richard Filangieri. Le 4 octobre 1232, à Chypre, il arbitra entre le clergé et les barons de l'île, au sujet de dîmes dues par ces derniers. Le 25 juillet 1233, près d'Acre, une concorde fut signée par les deux Maîtres, Armand de Périgord, Maître de la maison du Temple, et Guérin, Maître de la maison de l'Hôpital, concernant les eaux et les moulins d'Acre.

En novembre 1240, le Maître du Temple, avec le consentement de plusieurs dignitaires, donna aux Maître et religieux de l'ordre de Saint-Lazare, un terrain situé à Acre, dans le Montsumard, dans le quartier dit des Anglais. Le 17 octobre 1244, ce fut le désastre de Forbie, près de Gaza. Les pertes de l'armée franque furent très importantes, d'après le patriarche lui-même. Le Temple, à lui seul, se vit amputer de trois cent douze chevaliers sur trois cent quarante-huit et de trois cent vingt-quatre turcopoles. Pendant cette bataille, le Grand Maître fut blessé et fait prisonnier. Il mourut peu de temps après dans sa prison.

Armand (dit aussi Herman, ou Harman) de Périgord (dit aussi Armande de Pierre-Grosse), de la branche aînée des comtes de Périgord, est Précepteur de Calabre et de Sicile avant d'être élu Grand Maître.

Il accepte, à la demande du Précepteur d'Antioche, de mettre fin à une trêve et attaque en juin 1237 une forteresse sarrasine voisine de la ville. La bataille tourne à l'avantage des musulmans qui s'empare du "Beaucéant", l'étendard de bataille des Templiers, après avoir coupé les jambes et les bras de son porteur, l'Anglais Guillaume d'Argenson.

Les accords entre Frédéric II et le sultan du Caire ont fait long feu. Le Grand Maître ne cesse de réclamer des renforts mais le pape est le seul à l'entendre. Et lorsque enfin une croisade est levée, c'est pour aller défendre les chrétiens de Constantinople, dirigés par le vieux guerrier qu'est devenu Jean de Brienne, ancien roi de Jérusalem, et cernés par les Turcs.

Quant aux croisés qui sont prêts à s'embarquer pour Saint-Jean d'Acre plutôt que pour Constantinople, le pape leur ordonne de marcher en Italie contre l'empereur Frédéric II, qui une nouvelle fois, vient de se fâcher avec Grégoire IX, et qui, à nouveau, pille les biens des Templiers sur ses domaines, en Lombardie et dans le Milanais. Quelques Français, dirigés par Thibaut, comte de Champagne et roi de Lnavarre, gagnent toutefois la Palestine. Ils veulent marcher sur Gaza, dont on leur a vanté la fertilité et les richesses.

Les Templiers tentent de les dissuader. Mais les croisés répondent qu'ils sont venus en Syrie pour guerroyer les Infidèles. Les Infidèles, comme à l'accoutumée, leur tendent une embuscade, et massacrent leur avant-garde. Les survivants acceptent alors les conseils des Templiers, et se replient à Ascalon et à Saint-Jean d'Acre, d'où ils retournent piteusement en Europe.

Les Templiers signent une trêve avec le sultan de Damas, et obtiennent la restitution des lieux saints; les Hospitaliers, eux, concluent une paix avec le sultan d'Egypte, et s'engagent à le soutenir contre le sultan de Damas, allié des Templiers, tandis que les chrétiens reviennent s'installer à Jérusalem y célébrer leur culte et relever les murailles de la ville, désertée par ses habitants depuis les guerres précédentes.

C'est alors que, venus de l'est, un nouveau fléau s'avance. Les héritiers de Gengis Khan, le Tartare Mongol qui a étendu sa domination du fleuve Jaune, en Chine, aux bords de la Volga, en Russie, a repoussé les Kharismiens, une peuplade du Turkestan qui, en s'avançant sur l'Asie Mineure et la Syrie, apporte avec elle le ravage et l'incendie.

Le sultan de Damas réussit à les contenir jusqu'à ce que le sultan du Caire, son frère ennemi, propose à Barbakan, chef des Kharismiens, de s'allier avec lui pour lui livrer la Palestine. 20 000 cavaliers, accourus des confins de la Mésopotamie, fondent sur Jérusalem, ravageant au passage le territoire de Tripoli et la Galilée. Les Grands Maîtres du Temple et de l'Hôpital, taisant leurs querelles, incitent aux habitants de Jérusalem de se replier sur Jaffa. Certains refusent d'abandonner leurs maisons. Ils sont massacrés peu après par les cavaliers Kharismiens qui, voyant la ville en partie désertée, hissent au sommet des tours et des clochers des drapeaux chrétiens ornés de la croix, et font sonner les cloches.

La caravane des fugitifs se laisse prendre à la ruse, croyant que les chrétiens restés entre les murs de la Ville Sainte ont repoussé l'envahisseur par ils ne savent quel miracle. 7000 habitants de Jérusalem, malgré les exhortations des Grands Maîtres, quittent la caravane et retournent vers la ville. Ils y sont sauvagement massacrés. A Saint-Jean d'Acre, c'est la mobilisation générale tous les habitants des villes chrétiennes en état de porter les armes sont rassemblés. Les Templiers font appel à leur allié le sultan de Damas, qui leur envoie 4000 cavaliers. Les chrétiens, pour la première fois dans l'histoire du royaume de Jérusalem, n'ont pas répugnance à combattre, aux côtés d'Infidèles, d'autres Infidèles.

Les Kharismiens se sont avancés jusqu'à Gaza, où ils doivent accueillir les caravanes de ravitaillement envoyées par le sultan d'Egypte. Les Francs, comme à leur habitude, veulent en découdre immédiatement. Les Arabes du sultan de Damas jugeraient plus prudent d'occuper une position avantageuse, et d'y attendre l'ennemi, mais finissent par se laisser convaincre. L'armée est divisée en trois parties: l'aile gauche avec les Hospitaliers, l'aile droite avec les troupes musulmanes, le centre avec les Templiers et les barons. La bataille dure deux jours. Les musulmans, qui ont perdu 2 000 hommes, s'enfuient. Les chrétiens, épuisés, cèdent alors sous les assauts successifs.

Tous, ce 18 octobre 1244, sont tués, ou faits prisonniers. 30000 morts des deux camps jonchent le champ de bataille. Seuls 33 Templiers, sur les 350 engagés, et 26 Hospitaliers regagnent Saint-Jean d'Acre. Leurs Grands Maîtres ont été portés disparus. Ce n'est qu'un mois plus tard que les Templiers apprennent qu'Armand de Périgord a été fait prisonnier. Mais il refuse, comme Eudes de Saint-Amand, son prédécesseur, d'être libéré contre rançon. Il meurt dans sa prison trois ans plus tard, en 1247.

Pendant cette période, le Chapitre général nomme, à titre provisoire (car pour élire un Grand Maître, il faut que le précédent soit officiellement démissionné, ou mort) un vice-Grand Maître, Guillaume de Roquefort, puis Jean de Bures. Les Kharismiens, sur leur lancée, vont assiéger Damas, au bénéfice du sultan du Caire. Mais ce dernier, inquiet de leur puissance, tarde à leur remettre la Palestine, pourtant terre promise. Il s'allie avec les principautés syriennes pour vaincre, lors de deux batailles, les Kharismiens, qui s'enfuient dans la campagne, où ils sont massacrés par les paysans.

"En 1247, tout périt, jusqu'à leur nom, qu'on ne retrouve plus dans l'histoire

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 24e génération d'Armand De Périgord, Cousin célèbre.

  • En effet,

    • Hélie De Périgord (4 liens de parenté)

    • Voir

    • Marguerite De Limoges (4 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents d'Armand De Périgord, Cousin célèbre

      • des ancêtres à la 25e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

Renaud de Vichiers

Cousin célèbre , Grand Maitre des Templiers (18e, 1250-1252)

    • Né vers 1198 - Champagne (France)

    • Décédé en 1257 , à l’âge de peut-être 59 ans

    • Grand Maitre du Temple

Maître de l'Ordre de 1250 à 1252

Renaud de Vichy (ou de Vichiers chez les templiers) est un maître de l'Ordre du Temple. Il fut successivement précepteur de France (1242-1246) et Maréchal de l'Ordre (1249-1250), et fut élevé à la dignité de Maître à la place de Guillaume de Sonnac, tué en Égypte à la bataille de Mansourah le 11 février 1250.

Dans les prémices de cette bataille, le 6 décembre 1249, l'avant-garde est confiée aux templiers sous les ordres de Renaud de Vichiers. Celui-ci fit preuve de discernement et de courage lorsque, malgré l'interdiction du roi, ses hommes chargèrent l'ennemi avec succès, en réaction au harcèlement dont ils étaient l'objet. Ce type d'opération ne devait être lancé qu'à bon escient, comme la suite des événements l'a tragiquement montré avec la malheureuse initiative de Robert d'Artois. Il contribua par ses conseils à déterminer saint Louis, après sa captivité, à demeurer en Terre sainte. Il mourut le 20 janvier 1256

Né vers 1198 dans la seigneurie familiale de Vichy, Renaud de Vichiers est successivement précepteur de Saint-Jean d'Acre (1240), Maître de France et Maréchal de l'Ordre lorsqu'il est élu Maître en mai 1250, au sein des Templiers arrivés un mois plus tôt en renfort juste avant la bataille de Bahr al-Saghîr. Quelques jours après cette bataille, Louis IX est fait prisonnier par les Mamelouks. Il ne sera libéré que contre une rançon de 200000 livres. Le Sire de Joinville fait tout pour réunir cette somme, mais il lui manque 30000 livres. Joinville fait alors appel au Maître du Temple pour lui octroyer un prêt afin de compléter l'argent de la rançon. Renaud de Vichiers, au grand étonnement des chefs francs, refuse de préter cet argent, prétextant que l'argent qui se trouve sur la galère du Temple en rade de Damiette n'appartient pas au Temple, mais à des tiers. Renaud de Vichiers avise néanmoins Joinville qu'il ne tentera rien si il veut prendre cet argent de force. Joinville s'éxécute aussitôt, se rend dans la galère des Templiers, s'empare des 30000 livres et revient porter la rançon complète aux Mamelouks.

Certains historiens mentionnent que le Chapitre de l'Ordre a jugé l'attitude de Renaud de Vichiers scandaleuse et a demandé et obtenu la démission du Maître en 1252 . Renaud de Vichiers se serait retiré dans un monastère jusqu'au jour de sa mort, en 1257. Une autre version mentionne que le Maître, malgré son attitude, accompagne Louis IX a Saint-Jean d'Acre où il débarque quelques temps après avoir été libéré des Mamelouks. Renaud de Vichiers aurait alors conduit plusieurs expéditions pour contenir les hordes musulmanes occupées à mettre les dernières possessions franques à feu et à sang, jusqu'au jour de sa mort en 1257.

D Villevieille dans son Trésor généalogique conservé aux manuscrits de la Bibliothèque du Roi fait mention de Renaud de Vichy grand maître de l'ordre des Templiers qui par acte du mois de juillet 1255 déclara qu'il ne pourrait rien acquérir en fief ou arrière fief dans les comtés de Champagne et de Brie sans le consentement de Marguerite reine de Navarre comtesse de Champagne, du comte Thibaut son fils et d'Isabelle de France sa femme (Cartulaire de Champagne p 172). Si celte citation de D.Villevieille est exacte Renaud de Vichy aurait été oncle de Geoffroi et l'un des frères de Jean auteur de la branche de Montel Cependant toutes les histoires et nomenclatures de l'ordre du Temple surnomment ce grand maître Renaud de Vichiers C est probablement par corruption du moins ce nom de Vichiers n est pas connu dans l'ordre de la noblesse Renaud était grand maréchal des Templiers lorsqu'il fut élu à la grande maitrise en 1250 Ce fut lui qui par ses remontrances engagea le roi saint Louis à prolonger son séjour en Syrie Renaud mourut en 1256 (D.Martenne, Amp Coll, t V col 736)

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 24e génération de Renaud De Vichy, Cousin célèbre.

  • En effet,

    • Guillaume De Vichy (2 liens de parenté)

    • Voir

    • X De Dalmas (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents de Renaud De Vichy, Cousin célèbre

      • des ancêtres à la 25e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

    • Décédé le 18 mai 1291 - Saint-Jean d'Acre (Israël)

    • Templier - Grand maître du Temple

Guillaume de Beaujeu. 13 mai 1273 - 18 mai 1291

Originaire de la célèbre famille du Forez, et non de Bourgogne ou de Franche-Comté comme on l'a cru, Guillaume de Beaujeu fut le dernier Maître à siéger en Terre Sainte durant toute sa maîtrise.

En 1271, commandeur du Temple dans le comté de Tripoli, il était au moment de son élection, commandeur des Pouilles.

Le 13 mai 1273, il est Elu, il résidait à Acre. Avant de rejoindre la Terre Sainte, il assista, en mai 1274, au concile de Lyon dont le premier objectif fut la réunion des Eglises d'Orient et d'Occident, et le deuxième la convocation d'une nouvelle croisade.

Les Gestes chypriotes précisent qu'entre 1275 et 1282, il arbitra, avec charité et libéralité, les différends entre le Temple et le comté de Tripoli.

Le 27 juin 1275, il souscrivit à l'offre faite par Henri de Lusignan à la garnison française du Château d'Acre. Respectueux des trêves signées avec les musulmans, il fut un véritable chef de guerre. Sous son magistère, le pape entama des conversations d'unification avec les deux grands ordres de Palestine : Temple et Saint-Jean. L'aboutissement de toutes les rancunes, préparé par les habiles légistes de Philippe le Bel, entre autres les cyniques Pierre Dubois, Nogaret et Enguerrand de Marigny, se cristallisera dans un ignoble procès contre l'Ordre, accusé d'avoir trahi la chrétienté.

Sous la maîtrise de Guillaume de Beaujeu se joua la dernière carte de la Terre Sainte et du royaume latin. Les musulmans résistèrent, malgré une nouvelle menace, plus angoissante, du côté français. Le sultan du Caire Kalaoun Malek al Mansour s'empara successivement de Margat, de Laodicée, de Sidon, de Tyr. Son fils, Kabid Achraf continua la lutte et vint menacer Acre.

Dès le début du mois de mars 1291, les habitants d'Acre se préparèrent au combat et se répartirent en quatre divisions : la première sous les ordres de Jean de Grailly et d'Othon de Granson; la seconde obéissant au chef du contingent des chypriotes et au lieutenant des Teutoniques; la troisième aux Maîtres de Saint Jean et de Saint Thomas; la quatrième aux Maîtres du Temple et de Saint-Lazare.

Plusieurs ordres militaires s'étaient joints aux diverses divisions : les Chevaliers de l'Epée, ceux de Saint-Laurent, ceux de Saint-Martin des Bretons, ceux du Saint-Esprit. Le 18 mai 1291, Guillaume de Beaujeu, mortellement blessé, fut transporté par une des poternes du rempart du Montmusard, dans un logis du quartier, près de la porte Saint-Antoine. Le reste des troupes se retira sur les vaisseaux pour gagner Chypre. Le patriarche de Jérusalem, Nicolas de Hanappe, et le Maitre de l'Hôpital périrent noyés, tandis que le lieutenant de Saint-Lazare était tué.

Guillaume (ou Guichard) de Beaujeu est Commandeur de la Pouille quand il est élu Grand Maître, le 13 mai 1273. Rome a aussi un nouveau pape, Grégoire X, qui a voyagé en Terre Sainte et a promis de lui venir en aide.

Mais l'enthousiasme de l'Occident pour la guerre sainte s'est refroidi. Philippe le Hardi, fils de Louis IX, se contente d'avancer au pape de l'argent, après que le Grand Maître du Temple ait garanti le remboursement de la somme sur les possessions de l'Ordre en France. Les villes italiennes fournissent des galères, mais les 500 soldats qui y montent sont payés par le pape.

Le pape ne se décourage pas, et convoque un concile général à Lyon, en 1274. Plus de 1 000 archevêques et évêques y assistent. Le pape y a placé les deux grands Maîtres (Temple et Hôpital) au-dessus de tous les autres seigneurs présents à l'assemblée. Mais il en faudrait plus pour ranimer le zèle des princes.

Charles d'Anjou, le remuant et chimérique frère de saint Louis, déjà roi des Deux-Siciles, mais toujours en quête d'un royaume, revendique la couronne de Jérusalem, ce que lui conteste le roi de Chypre.

Vaines chamailleries pour un royaume qui n'existe plus. Guillaume de Beaujeu, proche de la couronne de France, soutient Charles d'Anjou. Pendant les palabres, la guerre continue. Bibars meurt en 1277 des suites d'une blessure reçue dans un combat contre les Tartares, mais ses successeurs poursuivent l'oeuvre entreprise, qui consiste à chasser tous les chrétiens de la Palestine. Le péril tartare, qui mobilise les armées musulmanes, apporte un sursis.

Au Portugal, puis à Chypre, les rois confisquent des domaines templiers. Grand Maître en appelle au pape, qui tranche en faveur de l'Ordre. Pour être dégagés sur leur flanc ouest, les sultans signent des trêves avec les Grands Maîtres, mais ne les respectent pas. Ainsi, entre 1282 et 1287, le sultan d'Egypte s'empare-t-il de plusieurs forteresses sur la côte de Phénicie, avant de mettre le siège devant Tripoli. Il emporte la ville au bout d'un mois, et la fait brûler, après avoir fait massacrer les hommes et déporter les femmes et les enfants. Le sultan sait que (Europe, désormais, à l'instar du pape Nicolas IV, se désintéresse de la Terre Sainte) rassemble 200 000 hommes pour s'attaquer au dernier bastion chrétien, Saint-Jean d'Acre. Il meurt "empoisonné" alors que son armée est en vue de la ville, après avoir fait jurer à son successeur de poursuivre la guerre. Le 5 avril 1291, les attaques commencent. Les Sarrasins n'ayant pas de flotte, une partie de la population peut fuir par la mer, et se réfugier à Chypre, en Grèce ou en Italie. Ne restent dans la place pour se battre que les Templiers, les Hospitaliers, et les Teutoniques. Guillaume de Beaujeu, qui a une réputation de bravoure et d'expérience, est élu gouverneur, afin de coordonner la défense de la ville. Il se rend auprès du sultan et lui propose la paix, en exagérant les ressources dont la ville assiégée dispose encore. Le sultan consent à une trêve, à condition que chaque habitant paye une rançon. De retour dans la ville, le Grand Maître fait le compte rendu des négociations. Il s'en faut de peu qu'il ne soit lynché par les soldats réunis dans l'église de Sainte-Croix. Vaincre ou mourir ! Désabusé, Guillaume de Beaujeu renonce à tenter de les convaincre et se prépare donc à mourir les armes à la main, car comment vaincre ? Les attaques reprennent aussitôt. Le roi de Chypre, qui est venu apporter son soutien, préfère la vie à la gloire, et repart avec ses soldats" à la faveur de la nuit. Les Sarrasins, le 17 mai 1291, parviennent à pénétrer dans la place. Les Teutoniques et les Hospitaliers les repoussent. Le 18 mai 1291, les Sarrasins reviennent à la brèche. Guillaume de Beaujeu prend la décision de sortir de la ville et d'attaquer leur camp, pour faire diversion. Mais ses 500 hommes sont assaillis par 20 000 cavaliers dès qu'ils arrivent dans la plaine. Le grand Maître parvient à ramener sa troupe jusque sous les remparts de la ville. Là, il est blessé au bras par une flèche et, malgré les soins, meurt peu après.

Les Sarrasins submergent les remparts, déferlent dans les rues de la ville, incendiant les églises où la population a cherché refuge, égorgeant les survivants.

Les Templiers privés de chef se sont retranchés dans le quartier du Temple, fortifié, pour désigner, dans l'urgence, un Grand Maître.

Le Magistère, exercé provisoirement par Guifride de Salvaing, au décès de Thomas Bérauld, passa dans les règles à Guillaume de Beaujeu, le 13 mai 1274. En la même année, assistant au concile de Lyon, il prima tous les représentants du siècle, après le seul Grand-Maître de l'Hôpital. Ce fut à cette assemblée que Grégoire X projeta de refondre les Ordres. Le chef de l'Eglise voulait en conserver deux, les cisterciens et les moines noirs, et des Chevaliers du Temple et de l'Hôpital en faire un troisième.

Edouard Ier reçut quittance du paiement de 30,307 livres tournois que l'Ordre avait cautionnés en Palestine pour la couronne d'Angleterre (1234) [Rymer, t. II, p. 34]. Tels étaient les prêts que les Templiers pouvaient faire aux souverains.

Jacques, roi d'Aragon et de Majorque, s'empara de la Maison Templière de Roussillon, qui relevait directement du Pape, prétendant qu'elle appartenait à la commanderie d'Aragon. Les Chevaliers portèrent plainte à Nicolas IV et le Pontife les rétablit dans leurs droits (1290) [Du Puy, p. 172].

Quelques possessions de peu d'importance étaient restées aux Chrétiens d'Asie. La Providence, pour les leur ôter et tarir à jamais la source de ces effusions de sang, suscita Moloch Sapherot, sultan d'Egypte. Après de grands ravages et la prise de Tripoli, Beyrouth, Sidon et Tyr, Moloch investit Acton, la dernière ville chrétienne, qui soutint un siège de deux mois, puis fut réduite et démolie à ras du sol, malgré la bravoure que déployèrent les soldats de la Croix et surtout les Templiers. Guillaume de Beaujeu succomba dès l'abord, en voulant défendre la porte de Saint-Antoine contre une irruption sarrasine. Le plus petit nombre se sauvèrent sur leurs vaisseaux, dont un, monté par le Patriarche, s'enfonça sous le poids dès hommes. Les Musulmans tuèrent plus de trente mille Croisés.

Ce désastre était dû principalement à la division des Européens de pays différents qui se disputaient la suprématie [Annal. Steronis, ad. a. 1291]. Leurs discords, suivis du découragement, compromirent toujours le succès des Croisades, et le royaume de Jérusalem en fut tant ébranlé qu'un jour, après cent quatre-vingt-dix ans de vie précaire, il s'écroula sur le tombeau de six millions de Chrétiens et de peut-être quatre millions d'Infidèles.

Le Grand-Maître des Hospitaliers avec sept de ses Frères et dix chevaliers du Temple survécurent au massacre.

L'an 1273, Guillaume de Beaujeu, dit aussi Guillard de Beaujeu, d'une maison illustre qui tirait son nom du château de Beaujeu, près de Grai sur la Saône (Dunod), commandeur de la Pouilles, fut élu grand maître en son absence le 13 mai 1273, suivant Bernard le trésorier. Il faut donc rayer du catalogue des grands maîtres Robert et Guiffrei, dont on place les magistères entre Béraut et Beaujeu.

L'an 1174, il assista au concile de Lyon. S'étant embarqué la même année, il arriva, le 29 septembre, dans la Palestine, qu il trouva désolée. Les chevaliers, harcelés par les infidèles, étaient retranchés sur une montagne avec le roi Hugues de Lusignan. Le grand maître du Temple vint à bout de les délivrer.

L'an 1175, mut ung contens à Triple (Tripoli), entre les chevaliers et les gens de la cite, pour ce que les Romains qui avoyent tout le pouvoir de la court au temps de l'autre prince avoyent fait moult de desplaisirs et d'ennuys aux seigneurs de la terre, et fu tué Jean Pierre et deux autres Romains avec luy, et par ce que l'Evesque de Triple maintenoït les Romains comme cil qui estoit natif de Rome des Persiers, et oncle du prince, et l'Evesque de Tourtouse qui le prince et tout le fait de Triple en sa main maintenoit les chevaliers de la terre ; par quoy sourdy grant hayne et grant riote entre ces deux Evesques, qui fut rachie et commencement de la grant guerre qui fu puis entre le prince et le Temple, donc moult de maux vinrent... et le seigneur de Gibelet pour ce qu il fist paix à l'Evesque de Triple par l'attrait du Temple, en cui gardé l'Evesque de Triple estoit et luy et ses choses, chut en la hayne du prince par le pourchas de l'Evesque de Tourtouse, dont la guerre enforça, et moult de gens en furent dommagiez et destruits (Sinner, Calat. cod. mss. Bibl. Bern. T. II. p 181). Sanut ajoute que le grand maître du Temple ne pouvant obtenir justice de Boémond VII, prince d'Antioche, touchant les outrages que ses gens faisaient aux Templiers, équipa sept galères au port d'Acre et les fit partir avec des troupes de de barquement pour aller faire le siège de Nephys, place voisine de Gibelet. Mais cette expédition, dit notre auteur, n'eut point de succès, parce qu elle avait ententreprise contre la volonté de Dieu.

L'an 1279, les Templiers eurent une autre querelle, dont on ignore le sujet, avec Alfonse, roi de Portugal. Ce prince les ayant dépouillés d'une partie de ce que ses ancêtres leur avaient donné, ils en portèrent leurs plaintes au pape qui le contraignit, par les censures, à rendre à l'ordre ce qu'il lui avait pris.

L'an 1283, en Chypre, semblables démêlés des Templiers avec le roi Hugues III, et semblable traitement de sa part. Le pape intervient encore dans ce différent et réussit à mettre d'accord les parties.

l'An 1289, les affaires des chevaliers en Palestine allèrent toujours depuis en empirant, Il ne leur restait plus que Sayette ou Sidon avec le château des Pèlerins.

Les Francs eux mêmes depuis la perte de Laodicée, n'avaient plus que trois places Tyr, Acre, et Baruth. Le roi de Chypre et les chevaliers demandent en Vain la paix, ils ne peuvent obtenir qu'une trêve de deux ans, elle ne dura pas même ce temps. Des aventuriers nouvellement débarqués au port d'Acre la violent l'année suivante de la manière la plus perfide. Le sultan Kalil sort alors du Caire, dans la résolution d'exterminer tout ce qui restait de Francs en Syrie.

L'an 1291, Acre est assiégée par terre le 5 avril. La garnison choisit Beaujeu pour commander dans la place. Après avoir vu succomber le plus grand nombre des siens, ce grand capitaine fut blesse sous l'aisselle d'une flèche empoisonnée et mourut quelques moments après. M. Dunod, ou son imprimeur, met par erreur la mort de Guillaume de Beaujeu on 1297.

Dans l'information faite contre les Templiers, sous Philippe le Bel, il est dit que ce grand maître, durant les trêves qui furent accordées par l'entremise du roi d'Angleterre, entre les Chrétiens et les Sarrasins, servit dans les armées du sultan, ce qu'il fit, lui-fait-on dire, pour s'acquérir l'amitié de ce prince Infidèle et s'assurer, par ce moyen, la conservation des places qu'il tenait dans la Terre Sainte.

Ce qui est certain c'est que les Templiers et les Teutoniques, s'étant rendus après s'être vaillamment défendus dans la bataille dont on vient de parler, furent tous égorgés malgré la capitulation (Voyer Ascraf, sultan d'Egypte, p 491).

Jacques Gérard Yves Chanis 1 est un neveu à la 22e génération de Guillaume De Beaujeu, Cousin célèbre.

  • En effet,

    • Guichard De Beaujeu, Seigneur de Montpensier (2 liens de parenté)

    • Voir

    • Catherine D'Auvergne (2 liens de parenté)

    • sont en même temps

      • les parents de Guillaume De Beaujeu, Cousin célèbre

      • des ancêtres à la 23e génération de Jacques Gérard Yves Chanis 1

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