Birkin Jane

Jane Birkin

Chanteuse et Actrice

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Cousine à la 17ème génération

Jane Birkin, née le 14 décembre 1946 dans le quartier de Marylebone à Londres, est une actrice et chanteuse britannique francophone, installée en France depuis la fin des années 1960.

Jane Birkin est la fille de David Birkin (1914-1991), commandant dans la Royal Navy, et de l'actrice Judy Campbell (1916-2004), (muse de Noel Coward, le célèbre dramaturge britannique). Elle a une sœur cadette, Linda, et un frère, Andrew Birkin, acteur et réalisateur qui a joué avec elle dans le film La Pirate et a dirigé Charlotte Gainsbourg (la fille qu'elle a eue avec Serge Gainsbourg) dans le film The Cement Garden (en). Le poète et musicien Anno Birkin (en) et l'acteur David Tristan Birkin (en) sont ses neveux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père a aidé la Résistance française en transportant de nuit, entre l'Angleterre et la Bretagne1, des combattants de la France libre. Il a, entre autres, sauvé François Mitterrand d'après l'ouvrage de Gabrielle Crawford de 2004.

Selon Gabrielle Crawford de 2004, Jane Birkin est la descendante de Charles II roi d'Angleterre et d'Écosse, la petite-nièce de Freda Dudley Ward (en), maîtresse d'Édouard VIII roi de Grande-Bretagne, alors prince de Galles, dont la fille épousera le réalisateur Carol Reed et elle est la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell par sa grand-mère paternelle.

Jane Birkin raconte, dans Jane B. par Agnès V. que, quand elle était à l'internat, enfant sur l'île de Wight, elle était appelée par son numéro de chambre : « Ninety-Nine » (ce qui signifie 99). L'actrice préférée de Jane Birkin est probablement Marilyn Monroe (à qui Gainsbourg avait consacré la chanson Norma Jean Baker), comme elle l'explique dans le film d'Agnès Varda.

En 1964, elle débute au cinéma en Angleterre dans le film de Richard Lester, Le Knack... et comment l'avoir, film emblématique du Swinging London où elle apparaît aux côtés d'autres débutantes telles que Jacqueline Bisset ou Charlotte Rampling. Le film est un succès et Jane Birkin enchaîne sous la direction de Michelangelo Antonioni dans le filme Blow-Up, présenté au Festival du film de Cannes : il remporte La Palme d'or. Alors âgée de dix-neuf ans, elle pose sous l'objectif de Jeanloup Sieff pour Harper's Bazaar2.

Elle épouse le compositeur anglais John Barry (auteur de la musique de plusieurs James Bond, du thème de The Knack ou de la série télévisée Amicalement vôtre). De leurs amours naît une fille en 1967, Kate Barry (plus tard connue en tant que photographe, elle meurt le 11 décembre 2013).

Elle décide alors d'aller en France pour tenter sa chance comme actrice. Elle est engagée après des essais désastreux (elle finira en pleurs) pour le film Slogan de Pierre Grimblat durant le tournage duquel elle rencontre l'acteur et auteur-compositeur-interprète-cinéaste français Serge Gainsbourg. Grimblat raconte qu'au début du tournage, Birkin et Gainsbourg ne s'entendaient pas du tout (Gainsbourg sortait de sa relation avec Brigitte Bardot et n'appréciait pas trop cette Anglaise qui faisait des fautes de français) et qu'il les a invités à dîner au restaurant Maxim's, dîner auquel il n'est pas allé.

Elle devient alors la compagne de Serge Gainsbourg ; ils sont pendant dix ans un couple très médiatique, et ont une fille, Charlotte Gainsbourg, en 1971. Elle s'accorde une pause dans sa carrière de 1971 à 1972, à la suite de la naissance de Charlotte. Elle apparaît dans un rôle comme l'amante de Brigitte Bardot dans Don Juan ou si Don Juan était une femme en 1973. En 1975, elle a un des rôles principaux dans le premier film de Serge en tant que réalisateur, Je t'aime moi non plus qui attire l'attention et le scandale au sujet du film qui évoque l’ambiguïté sexuelle et la sodomie. Pour sa performance, elle est nommée au César de la meilleure actrice. En préservant en parallèle entre 1975 et 1985, plusieurs incartades dans la comédie populaire comme au côté de Pierre Richard dans La Moutarde me monte au nez ou encore avec Patrick Dewaere dans Catherine et compagnie, Birkin parvient à convaincre à la fois la critique et le grand public.

Elle quitte Serge Gainsbourg. Plusieurs raisons sont avancées : l'alcool, le mode de vie et même des coups qu'elle a reçus d'après le propre aveu de Serge Gainsbourg (aveu qu'il fait à sa première femme). Après cette rupture, elle est, de 1980 à 1992, la compagne du réalisateur Jacques Doillon, avec lequel elle a une fille, Lou Doillon. On lui connaît ensuite une relation avec l'auteur Olivier Rolin.

En mars 1991, Jane Birkin a perdu à quelques jours d'intervalle Serge Gainsbourg (mort le 2 mars) et son père David Birkin (mort le 7 mars à 77 ans, le jour même des obsèques de Serge).

Par ailleurs, Jane Birkin s'investit dans des actions humanitaires (avec entre autres Amnesty International), et a été la marraine du Téléthon en 2001. Elle a participé trois fois au Concert des Enfoirés en 1994, Les Enfoirés au Grand Rex, en 1996, La soirée des Enfoirés et en 1997, Le Zénith des Enfoirés.

Serge Gainsbourg a été son pygmalion en ce domaine, la propulsant au sommet des hit-parades internationaux en 1969 avec le sulfureux duo Je t'aime… moi non plus, initialement écrit pour et enregistré avec Brigitte Bardot. La chanson est jugée obscène par le journal du Vatican, l'Osservatore Romano. Ce succès de scandale marque les esprits (voir la reprise par Bourvil et Jacqueline Maillan) et connait un retentissement durable : en 2000 une édition collector vinyl du titre Je t'aime… moi non plus remixé par Eiffel 65 voit le jour. Un album aux deux signatures Serge Gainsbourg-Jane Birkin suit en 1969. La voix enfantine de la chanteuse, parfois proche d'un simple souffle, son accent anglais prononcé, la rendent immédiatement reconnaissable. C'est le départ d'une longue collaboration qui aboutira à une œuvre à peu près unique dans la chanson française. Plusieurs albums de Jane Birkin ont été Disques d'or dont Baby Alone in Babylone (1983) et Arabesque. Durant les années 1970 et 1980, Jane Birkin enchaîne les albums studio (sept de 1969 à 1990) et les prestations télévisées, notamment dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier. Ce n'est qu'en février 1987, à quarante ans, qu'elle fait ses débuts sur scène au Bataclan.

À la mort de Gainsbourg, après une nouvelle série de concerts au Casino de Paris, Jane Birkin enregistre deux albums (studio et live) où elle reprend les chansons qu'il lui a écrites (ou qu'il a écrites pour d'autres) : Versions Jane et Arabesque ; sur le premier interviennent déjà des pointures comme Jean-Claude Vannier et Goran Bregović. Elle devient ainsi l'ambassadrice de l'œuvre de Gainsbourg et donne des concerts à travers le monde, aussi bien à Tokyo qu'à New York en passant par Israël. La série de concerts d’Arabesque rencontre un succès certain et propose une version orientalisée de sa musique.

Birkin tente aussi l'aventure en dehors de Gainsbourg et convoque de nombreux compositeurs pour trois albums à succès : À la légère, auquel collaborent Miossec, Gérard Manset et MC Solaar, l'album de duos Rendez-vous avec des reprises de Brigitte Fontaine, Michel Delpech, Paolo Conte (en duo avec ce dernier), ou le récent Fictions où se côtoient les univers de The Divine Comedy, Neil Young, Kate Bush ou encore d'Hervé Guibert sur une musique de Maurice Ravel. Son statut d'icône internationale lui permet de collaborer avec des musiciens étrangers talentueux et variés tels que Brian Molko (du groupe britannique Placebo), Rufus Wainwright, Beth Gibbons (de Portishead), ou encore Caetano Veloso. Elle est également servie par des textes de musiciens français tels que Étienne Daho, Cali, Arthur H, Zazie, Dominique A ou Alain Souchon (avec qui elle avait fait un duo pour le film Comédie de Doillon).

En novembre 2008, Birkin publie le premier album dont elle a écrit tous les textes, Enfants d'hiver. Certains textes ont été écrits sept ans auparavant, avant la tournée Arabesque et la sortie de deux autres disques. Certains textes ont été écrits pendant le tournage de son film Boxes. Et d'autres deux mois plus tôt. Le disque a un côté autobiographique. Jane a commencé à écrire à l'âge de douze ans, en rédigeant son carnet intime à l'internat. Elle aura mis 40 ans à sortir tout un album constitué de ses propres textes, depuis le duo de 1969 Je t'aime… Moi non plus avec Serge Gainsbourg3,4.

En 2009, elle enregistre une relecture des Dessous chics en duo avec Étienne Daho, extraite de l'album Daho Pleyel Paris. En 2010, elle interprète Roissy en duo avec Florent Marchet sur le dernier album de celui-ci Courchevel. En 2011, elle participe au sein du Collectif Paris Africa à la chanson Des ricochets.

En juin 2012, Jane Birkin, qui devait donner onze concerts au mois de juillet en France, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne et Suisse — où elle devait participer au festival de Montreux —, annule sa tournée en raison d’une péricardite aiguë suivie de récidives multiples5. Le 11 septembre 2012, son manager, Olivier Gluzman annonce que la tournée nationale et internationale passant par Bruxelles, Londres mais aussi Toulouse, Bordeaux, Monaco, Lille ou Strasbourg avec pas moins de vingt-trois dates est reportée à 2013 : « L’artiste n’a pas retrouvé l’énergie nécessaire à une série importante de spectacles. (…) Elle doit continuer à se reposer, à reprendre des forces jusqu’à la fin de l’année

Après ses débuts en Grande-Bretagne avec Richard Lester et Michelangelo Antonioni qui la lient déjà à un cinéma comique et/ou provocateur, en 1967 Birkin tourne en France dans Slogan qui marque sa rencontre avec Serge Gainsbourg et on la remarque dès l'année suivante dans La Piscine de Jacques Deray, huis clos avec Romy Schneider, Alain Delon et Maurice Ronet. Elle devient une vedette populaire en France, souvent employée pour des comédies où elle joue des rôles de « ravissante idiote » (ses duos avec Pierre Richard se concluent par de nombreux succès au box-office). Dans Don Juan 73 de Roger Vadim, elle joue une scène homosexuelle, inhabituelle pour l'époque, avec Brigitte Bardot. Elle tourne plusieurs films avec Serge Gainsbourg dont Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun, film sorti en 1975. Après Sex Power et Cannabis, elle travaille avec Claude Zidi, Michel Audiard, Pierre Granier-Deferre, Bernadette Lafont, Isabelle Huppert, Patrick Dewaere, Gérard Depardieu, mais aussi Christopher Lee et Bette Davis. Il y aura encore plus tard Patrice Leconte et Michel Blanc, Gérard Jugnot, Jean-Pierre Mocky ainsi que Paul Morrissey, cinéaste associé à Andy Warhol et à l'acteur Joe Dallesandro, déjà partenaire de Birkin dans Je t'aime moi non plus mis en scène par Serge Gainsbourg 1976.

Dans les années 1980, sa carrière prend un tournant vers le cinéma d'auteur (mais il y avait déjà eu Le Mouton enragé de Michel Deville), à partir de sa rencontre avec Jacques Doillon et du film La Fille prodigue. Si le film ne marche pas (il sort pendant l’élection présidentielle), il prouve que Birkin est capable de jouer dans les deux registres. Elle le commente un quart de siècle plus tard (mars 2006) : « C’était la première fois qu’une personne tournant des films dits intellectuels pensait à moi. Jacques Doillon était un réalisateur de films qui n’était pas intéressé à me voir sans mes vêtements. Il m’a dit : « Je vous veux boutonnée jusqu’au cou, je veux savoir ce qui se passe dans votre tête et je veux que vous fassiez une crise de nerfs. » J’ai donc fait La Fille prodigue et dès lors j’ai été considérée comme une actrice sérieuse en France, et des réalisateurs comme Jacques Rivette, Agnès Varda ou Jean-Luc Godard m’ont sollicitée, alors qu’avant j’étais une vedette populaire, mais avec rien dans la tête »7. Devenue francophone, elle intervient elle-même pour le doublage en français de plusieurs de ses films internationaux parmi lesquels Mort sur le Nil et Meurtre au soleil, deux aventures d'Hercule Poirot

Dans Jane B. par Agnès V., Varda demande à Birkin de fixer son regard sur l'objectif de la caméra, ce que celle-ci a du mal à faire. Varda ne tarde pas à comprendre que finalement, dans le film, elle se dévoile autant (si ce n'est plus) que Birkin. Jane Birkin dit d'ailleurs cette phrase « Même si on déballe tout, finalement on ne dévoile pas grand-chose » qui explique l'essence même du film et son échec dans la compréhension de Birkin par Varda, ce qui n'est finalement pas l'enjeu principal.

Cette remise en question lui vaut donc de tourner avec les plus grands cinéastes contemporains (il faut ajouter à cette liste James Ivory, Alain Resnais, ou encore Bertrand Tavernier pour Daddy nostalgie où elle interprète la fille de Dirk Bogarde) dans des rôles variés. Régis Wargnier et Marion Hänsel lui offrent également des rôles marquants dans La Femme de ma vie et Dust, ce dernier étant un psychodrame à huis clos avec Trevor Howard dans le rôle de son père.

Presque totalement absente au cinéma dans les années 1990 (consacrées à la chanson et marquées par la mort de Gainsbourg), elle revient auréolée d'un statut d'icône jouer dans des films tels que Merci docteur Rey d'Andrew Litvack ou encore Mariées mais pas trop de Catherine Corsini (les deux cinéastes lui font des hommages appuyés dans ces films) et des téléfilms comme Hiver rouge de Xavier Durringer (2012).

Lors du tournage de Jane B. par Agnès V., Agnès Varda la pousse à concrétiser ses projets d'auteur (scénariste-réalisatrice). C'est ainsi qu'elle écrira le scénario de Kung-Fu Master connu aussi sous le titre Le petit amour, (également réalisé par Varda, juste après le premier film) et qu'elle réalisera (pour la télévision) sa pièce Oh ! pardon tu dormais avec Christine Boisson et Pierre Arditi.

Birkin a tourné son premier long métrage de cinéma en tant que réalisatrice, Boxes (qui réunit Geraldine Chaplin, Natacha Régnier ou encore sa fille Lou Doillon) en 2006. Le film est sorti en salles en juin 2007.

Dans Serge Gainsbourg : vie héroïque de Joann Sfar, son rôle est interprété par Lucy Gordon.

Robert De Balzac, Seigneur D'entraygues ca 1440-1503

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Jehanne De Balzac d'Entraygues, Dame D'Ytrac 1467-1559

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