11 - Sud Est 43

Haute Loire

Cette page couvre les communes suivantes : Alleyrac, Chadron, Le Chambon-sur-Lignon, Champclause, Chaudeyrolles, Les Estables, Fay-sur-Lignon, Freycenet-la-Cuche, Freycenet-la-Tour, Goudet, Lantriac, Laussonne, Mazet-Saint-Voy, Le Monastier-sur-Gazeille, Montusclat, Moudeyres, Présailles, Saint-Front, Saint-Martin-de-Fugères, Salettes, Les Vastres, Alleyras, Arlempdes, Bains, Barges, Le Bouchet-Saint-Nicolas, Le Brignon, Cayres, Costaros, Cussac-sur-Loire, Lafarre, Landos, Ouides, Pradelles, Rauret, Saint-Arcons-de-Barges, Saint-Christophe-sur-Dolaison, Saint-Etienne-du-Vigan, Saint-Haon, Saint-Jean-Lachalm, Saint-Paul-de-Tartas, Séneujols, Solignac-sur-Loire, Vielprat.

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  • Agrain à Alleyras

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  • Vabres à Vabres

  • La Baume à Alleyras

  • Maison Forte à Prunet

  • Le Monastier à Le Monastier sur Gazeille

  • Jonchère à Rauret

  • Folgoux à Malvières

  • Séneuil à Séneuil

  • Maisons fortes à Beyssac

Possesseur du Chateau de Arlempdes (43)

Dès le haut Moyen Âge, le dyke d'Arlempdes est habité. La chapelle Saint-Jacques, dont la construction actuelle date du XIIe siècle, semble avoir été précédée par une chapelle plus ancienne, qui servit de point de départ à l'installation permanente d'habitants.

Le château, qu'une bulle du pape Clément IV mentionne pour la première fois en 1267, est construit du XIIIe au XVIe siècle, avec de nombreux remaniements. Il présente la caractéristique d'être totalement imbriqué dans la roche et de s'adapter à sa morphologie. Il ne présente donc pas un plan classique de forteresse féodale. Les remparts sont naturellement prolongés par la roche volcanique, rendant une ascension quasi-impossible. La fonction du château d'Arlempdes est de protéger l'accès vers le nord, donc il est la cible de nombreuses convoitises.

Jusqu'au XVIe siècle, il est possédé par diverses familles de seigneurs locaux, dont la famille de Montlaur, très puissante dans tout le sud de l'Auvergne, ou la famille de Mirabel. Il entre ensuite, après qu'une fille du baron de Montlaur eut épousé Charles de Poitiers en 1450, dans les possessions de Diane de Poitiers, ce qui explique la présence de ses armes gravées dans un mur du château. Le logis seigneurial (dont il ne reste qu'un pan de mur) a été construit pendant sa possession. Par la suite, la forteresse sert de garnison aux troupes royales, sous la direction, une fois encore, d'un seigneur local, comme la famille de Goÿs de Mézeyrac au XVIIIe siècle.

De plus en plus délaissé par les familles qui succèdent à la famille de Goÿs, le château est, dès avant la Révolution française, totalement abandonné : il n'a plus d'intérêt stratégique. Il tombe alors en ruines, les habitants se servant en pierres sur le site. Au XIXe siècle, il est vendu pour un franc symbolique à l'œuvre du Prado. En 1963, une association regroupant des descendants de la famille de Goÿs de Mézeyrac et des passionnés du site rachète les ruines et entreprend la restauration du château. . .

Le château, aujourd’hui ruiné, hormis la chapelle castrale et un corps de bâtiment non loin de celle-ci dont le rez-de-chaussée (la salle d’armes) a gardé sa voûte, coiffe un relief basaltique situé le long de la jeune Loire, dont la paroi orientale, face au fleuve, présente des à-pics d’une centaine de mètres de hauteur. Il se présente grosso modo comme un rectangle de 30 sur 80 mètres, délimité par des fronts de courtine plus ou moins rectilignes, à l’exception de la portion nord-est de l’enceinte, d’un dessin irrégulier, où le château tend à se soumettre aux contraintes topographiques induites par la morphologie des falaises à cet endroit. Le côté le plus exposé est le flanc nord-ouest. Les murailles sont jalonnées de tours d’angle et de tours de flanquement (sept au total). Au centre de la forteresse, un mur, aujourd’hui à l’état de débris, relié à une tour circulaire, qui servit autrefois de donjon, subdivise le château en deux parties distinctes. La moitié sud a l’aspect d’un terre-plein dégagé, alors que la partie nord est densément occupée de bâtiments, pour la plupart ruinés : la chapelle, du XIIe siècle, préservée ; un pan de mur, seul élément à subsister de l’ancien logis seugneurial construit par les Poitiers aux XVe et XVIe siècles ; des vestiges de geôles, près de la salle d’armes, déjà mentionnée ; enfin quelques restes de murs et de fenêtres près du portail d’entrée (daté du XIIe) dans le nord-ouest du château. Les soubassements des murailles remontent au XIIIe siècle, et le reste des constructions date des XVe et XVIe siècles, c'est-à-dire de l’époque à laquelle les Poitiers s’appliquèrent à remettre en état et à reconstruire la forteresse.

La chapelle castrale Saint-Jacques du XIIe siècle, bâtie en pierre rouge, et nouvellement rénovée, est la seule partie conservée du château féodal primitif élevé au XIIe siècle. Peu décorée et d’aspect rustique à l’intérieur, elle se compose d’une nef voûtée en berceau, aux parois latérales évidées sous un arc de décharge surbaissé, se prolongeant par une abside ronde voûtée en cul-de-four, plus ou moins de même largeur.

Un des sites les plus beaux de la région qui n'en manque pourtant pas, du côté de la Loire qui joue à l'Allier avant de faire sa paresseuse et qui a creusé son lit comme elle a pu dans ce socle basaltique qui s'est incrusté dans du granite, faut dire que la nature n'a pas mégoté et qu'en matière de dyke elle a fait fort avec ce superbe filon de lave futée, la Loire a contourné l'obstacle en tricotant une belle boucle.

Ce site appartenait au Vivarais (province du Languedoc) jusqu'en 1789 où il intégra alors le Vélay. Alors bien évidemment ce lieu défensif naturel attira les humains depuis l'antiquité, l'on pense qu'au moyen âge, avant l'an mil, une construction existait déjà et les heureux propriétaires du lieu donnèrent leur nom, bien évidemment aussi ce lieu attira la puissante famille de Montlaur qui s'assura ainsi une voie de circulation de plus. La forteresse daterait, elle, du XI siècle, construite sous la baronnie des Montlaur, elle fut d'abord uniquement défensive.

En 1269 Héracle de Montlaur rend hommage à l'évèque du Puy. Les Poitiers-Valentinois en 1429 l'aménagent résidentiellement. Diane de Poitiers fut Dame d'Arlempdes et s'y rendit dit-on, mais rien n'est prouvé ! Vinrent les Brézé, La Marck, La Tour d'Auvergne, Fléhard et Vignon. Durant les guerres de religion, la famille des Poitiers-Valentinois comme c'était l'usage dans ces grandes familles ne résidait pas en son château la famille de Goys y habite, en 1585 le protestant Antoine de la Garde dit le cadet de Chambonas, seigneur du Bouchet s'empare du château (il s'était emparé aussi du château d'Agrain) par l'intermédiaire dit on d'un portier vénal. Il y demeura 3 ans et fut assassiné soit par un homme de son armée, soit par les villageois ulcérés par les exactions.

Vendu à Pierre de Serres, il servit de résidence à son frère Just de Serres évèque du Puy de 1621 à 1641. Le château passa à Scipion de Beauvoir, puis en 1720 à la famille Laval qui le déserta. Légué à la communauté du Prado de Lyon en 1936, il est géré maintenant par une association de sauvegarde et restauration qui comporte des descendants de la famille De Goys.

La chapelle est en brèche volcanique rouge, le porche aurait été construit en 1529, le château était divisé en deux parties séparées par un mur, avec d'un côté le corps résidentiel avec la chapelle et de l'autre la cour d'armes.

Un souterrain aurait existé pour relier Arlempdes au château de Goudet, creusé par les catholiques pour reprendre le château. Légende ou réalité ? Tout est un peu au conditionnel comme d'habitude avec cette Histoire au final si peu connue. Seule la beauté du site reste incontestable.

Possesseur du Chateau de Agrain (43)

Les premiers possesseurs du château d'Agrain, petit village alors avec sa chapelle étaient les Barons de Cayres (vassaux des seigneurs de Montlaur bien sûr) dont un Godefroy de Cayres (il y en a un à chaque génération depuis le 11e siècle). Famille puissante qui détenait aussi les maisons fortes de Prunet et de Séjallières qui avec le château d'Agrain constituaient une défense sur le plateau dominant l'Allier via Vabres Alleyras. Les d'Agrain, branche cadette issue des puissants Agrain sont eux même des vassaux de la famille de Cayres fixée à Ouïdes à quelques 3 ou 4 kms d'Agrain ( d'Ouïdes suivre la petite route où indiquée Alleyras, route vite impraticable en voiture). A la fin du 15e Guillaume Maurel qui a épousé Louise de Cayresest qualifié par alliance donc de Seigneur d'Agrain. En 1510 il vend la baronnie d'Agrain qui comprenait aussi Ribains, Le Villard, Le Moulard et Ouïdes à un bourgeois du Puy Pierre Farnier. Son fils Gautier la cédera par acte d'échange en 1533 à Antoine Orvy, autre bourgeois du Puy son beau frère. Mais les Orvy préfèrent résider au Puy, le château est fort isolé

dans une belle nature volontiers hostile , surtout quand les guerres civiles s'en mêlent. En 1588 le seigneur du Bouchet Antoine de la Garde dit le cadet de Chambonas s'en empare pour les protestants et le sénéchal du Puy Chaste doit payer rançon pour le récupérer après l'avoir vainement assiégé. En 1594 Durand Ranquet commandant des Ligueurs l'occupe et c'est seulement sous Henri IV (règne de 1589 à 1610) que les Orvy récupèrent leur bien. Mais ce château fut au final peu occupé par cette famille qui préféra sa demeure plus confortable du Puy. Une alliance le passe aux mains de Claude de Laguiolle, des querelles familiales le font mettre sous séquestre puis aux enchères. En 1643 il est adjugé à Hugues Pradier conseiller de la sénéchaussée du Puy. Mais ce n'est déjà plus qu'une ferme, qu'un fermier occupe.

Le dernier fermier, un habitant du Moulard l'occupe jusqu'en 1945.

Au XVIIe siècle, un corps de logis doté de pièces à cheminées sur 2 niveaux, une tour, une chapelle, des communs avec étable, fournil, colombier, jardin.

Ce château est un peu isolé, mais des chemins fort accessibles permettent toujours d'aller soit à Alleyras, soit au Moulard dont l'accès est le plus rapide et le plus aisé, soit de rejoindre le village d'Ouïdes et d'accéder ainsi par un autre chemin aux maisons fortes de Prunet et un peu plus loin à celle de Séjallières. De bonnes chaussures ne nuisent pas.

Possesseur du Chateau de Beaufort (43)

Le château de Beaufort est un château fort en ruines transformée en maison d'habitation situé à Goudet dans la Haute-Loire. Il est le deuxième château de la Loire après celui d'Arlempdes en suivant le cours du fleuve.

Ce château fut construit vers 1200 ; il a été plusieurs fois assiégé, notamment par les Anglais pendant la guerre de cent ans. Il a eu une grande importance militaire à cette époque et durant les guerres de religion. Propriété des anciens seigneurs de Beaufort, il se situe sur les bords de la Loire et du ruisseau de la Fouragette. Il se dresse sur un piton rocheux commandant les quatre vallées. Ainsi, toutes les avenues de Goudet étaient sous sa maîtrise.

Au château de plan carré avec logis sur le côté sud de la cour Antoine de la Tour ajoute au xvie siècle une grosse tour en fer à cheval à l'angle sud-ouest, une tour à l'angle nord-ouest, une fausse braie avec tour d'angle. La tour était renforcée intérieurement par un mur de doublure et percée d'archères et de canonnières.

Aujourd’hui appelé château de Goudet, cette bâtisse fut appelée le château de Beaufort jusqu'à la Révolution.

Une dame de Beaufort habite encore au xviiie siècle cette demeure devenue ruine au début du xixe siècle.

La forteresse est protégée par un mur d'enceinte en partie reconstruit au xve siècle. À l'intérieur de l'enceinte, ne dressent vers le ciel que quelques murailles en porte éboulées laissant toutefois apparaître en partie le plan de l’édifice. Au nord-est, restes d'une salle voûtée et d'une cheminée. Là encore, tout comme de celles de l’église du monastère, les ruines du château proviennent non pas de la fureur révolutionnaire avide de destruction mais par la cupidité des habitants désireux de profiter des matériaux, pierres de taille de préférence, pour de nouvelles constructions. On peut y voir encore une citerne que l’ignorance a qualifié du nom d’oubliettes.

De 2000 à 2005, les ateliers de Chanteloube ont profité de la consolidation des parties existantes pour mettre en place un site permanent sur la construction médiévale, avec un atelier fresque, un atelier taille de pierre, un atelier ébénisterie et un atelier maçonnerie avec la grue médiévale appelée cage à écureuil. Quelques ateliers non permanents avaient également lieu.

À ce jour, le site est devenu une propriété privée et plus aucune animation n'y a lieu.

Possesseur du Chateau de Séjallières (43)

Sur la D33, route qui va de Cayres à Alleyras à gauche ou St Jean Lachalm à droite, quelques kilomètres après Ouïdes et Prunet, voici un autre site défensif lié aux seigneurs d'Agrain, Séjallières plus importante que Prunet du point de vue stratégique et hôtelier, car pourvue d'un corps de logement conséquent et ce site dispose d'une vue imprenable sur la Margeride et au delà.

Alors re-belote avec ces seigneurs qui se marient pour agrandir leurs terres, Séjallière forme avec Prunet une co-seigneurie, les Prunet ont une part, les Villaret qui dépendent des seigneurs de Montlaur une autre, les Agrain en possèdent une part également puis l'abandonnent puis la récupèrent au XV è avec les Maurel alors seigneurs d'Agrain qui opposent leur blason et la détiennent toujours par mariage à la branche intitulée Agrain de Séjallière.

Entre temps, Louis de Goys réunira pour une part Prunet et Séjallière par son mariage, qui appartiendra par héritage à la famille Combres de Bressoles, puis à celle de Montchal et de La Mothe. Qui habitait vraiment le château ? à vous de voir !! En 1772 le seigneur de la Sauvetat Jean- Guillaume Sauzet rachète les seigneuries de Prunet et de Séjallières. Séjallières appartient aujourd'hui à un privé.

Possesseur du Chateau de Vachères (43)

La construction du château de Vachères date sans doute de la fin du XIIIe siècle, époque à laquelle la baronnie diocésaine de Vachères a été cédée par l’évêque du Puy au seigneur de Roche-en-Reigner. L’édifice ne comportait alors que quatre tours d’angle, l’escalier principal se trouvant dans la tour sud-ouest. Le fief de Vachères passe ensuite par alliance aux Lévis-Lautrec ; en 1463, il est cédé à Jean, duc de Bourbon, évêque du Puy, qui fait réaliser vers 1480 d’importants travaux au château ; c’est de cette époque que daterait le chemin de ronde couvert sur mâchicoulis.

En 1504, les Lévis-Lautrec reprennent aux Bourbons leurs droits sur la baronnie de Vachères qu’ils revendiquaient depuis 1463. Le château restera dans leur famille jusqu’en 1592 ; il est alors à l’état d’abandon et de ruines. Une importante remise en état, au moins de la couverture, a sans doute eu lieu vers 1600. En 1720, le château est vendu à Jean de Mailhet et à Honoré, son fils, qui le louaient depuis 1680. Durant tout le XVIIIe siècle, d’importants travaux sont réalisés par les Mailhet ; c’est à eux que l’on doit en grande partie l’apparence actuelle du château.

L’aspect extérieur est alors profondément modifié par la création de la tour carrée abritant le nouvel escalier d’honneur et le percement de fenêtres cintrées de style Louis XV. L’intérieur est entièrement refait, en respectant néanmoins les refends médiévaux et certaines pièces du rez-de-chaussée.

En 1856, le château, resté au sein de la famille Mailhet, va être modifié une nouvelle fois. La toiture, endommagée par la foudre en 1850, est entièrement refaite et l’on en profite pour surélever les tours et refaire une partie du crénelage. Depuis lors, aucune modification majeure n’a été effectuée sur le château.

Au XIXe siècle, une chapelle et un caveau ont été aménagés dans la tour est de l’enceinte, quand les comtes de Vachères ont perdu le privilège d’être enterrés dans l’église de Présailles.

Le domaine de Vachères est toujours la propriété d’une descendante de la famille de Mailhet.

L’architecture du château de Vachères – carré presque parfait flanqué par quatre tours d’angle coiffées en poivrières – témoigne de sa construction en une seule phase, selon un plan régulier typique des XIIIe-XIVe siècles. Il s’agit en fait d’un donjon entouré d’une basse-cour fortifiée, elle-même de plan régulier. L’édifice est bâti sur trois niveaux auxquels s’ajoute l’étage du chemin de ronde sur mâchicoulis.

Inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 1945, le château de Vachères est classé monument historique depuis 1958. Le carrosse du XVIIIe siècle des comtes de Vachères est exposé au musée Crozatier du Puy-en-Velay.

Possesseur du Chateau de Vabres (43)

Comme toujours, il est extrêmement ardu d'avoir un historique des grandes maisons du Vélay, surtout quand paresseusement comme moi on se contente de lire les recherches d'aucuns. Quelques faits précis donnent des dates, pour le reste un grand flou règne en ce qui concerne l'histoire de ces familles connues qui se mêlent et se démêlent par le jeu des mariages, de plus il est parfois difficile de différencier les suzerains qui possèdent le château des vassaux qui les ont en fiefs. On compte en Vélay 18 Baronnies, familles les plus puissantes du Vélay.

Les dix-huit baronnies diocésaines du Velay donnaient à leurs possesseurs, le droit de siéger aux assemblées des Etats du Velay, présidées par l'évêque du Puy, comte de Velay, et composées des trois ordres : l'Eglise, la noblesse et le tiers-état.

Château de Vabres à 1 km de Vabres en Haute Loire, château situé en Gévaudan à la limite du Vélay.

Les barons de Montlaur sont les premiers possesseurs connus de ce château, en 1173 on retrouve le nom de Pons de Montlaur.

En 1223 Pons III de Montlaur fait hommage à l'évèque de Mende Guillaume de Peyre comte de Gévaudan de ses châteaux du Gévaudan dont Vabres et Douchanès en remerciement de son intervention armée contre son vassal rebelle Pons des deux chiens.

En 1285 les Montlaur l'inféodent à la famille d'Apchier, en même temps que les châteaux du Chambon et de Douchanez qui posséderont alors Vabres sous la suzeraineté de Mende et des Montlaur, ils y résideront sans doute très peu.

1369 Guerin IV d'Apchier est seigneur de Vabres, le 14 Octobre il rend hommage à son gendre Guy de Montlaur qui a épousé sa fille Jaucerande. Les mariages à cette époque entre seigneurs ne sont que prétextes à prendre de nouvelles terres, à s'assurer plus de puissance. Le château de Vabres servait essentiellement à garder le passage de l'Allier d'Alleyras situé dans le Vélay à Vabres situé en Gévaudan.

1513 Jacques d'Apchier est accidenté par la chute d'un arbre en son jardin de Vabres, il se voue à Dame du Puy et fut guéri de ses nombreuses blessures : il rendit hommage à la vierge par un tableau ex-voto conservé au musée religieux de la cathédrale du Puy.

1559 Jean d'Apchier délaisse le château de Vabres et devient seigneur de la Baume situé à quelques kilomètres de Vabres par son mariage, marié à Charlotte de Sinzelles Dame de la Baume en 1545. Il est fait mention de ce château dés 1301, il passa à la famille de Freycenet qui possédait également Sinzelles.

1579 Jacques II d'Apchier occupe Le château de la Baume. Le château est assiégé par le capitaine huguenot particulièrement sanguinaire Mathieu Merle qui brûle le château et fait prisonniers ses occupants. Il sera reconstruit. Par le jeu des alliances il passera au 19è aux Lusançay, puis à la famille de la Garanderie qui le possède encore aujourd'hui.

Quant au château de Vabres il sera d'abord délaissé peu à peu au profit du château de la Baume, puis rasé sous Louis XIV en 1667 par une sentence de la cour de justice extraordinaire dite grands jours de Languedoc (commission qui succéda aux grands jours d'Auvergne) où plusieurs seigneurs du Vélay et du Gévaudan eurent des condamnations plus ou moins sévères (de la décapitation au bannissement en passant par biens confisqués) en représailles de faits qu'on leur attribua à tort ou à raison. Ne reste de ce château que des ruines.

Possesseur du Chateau de La Baume (43)

Alleyras était compris dans la province du Velay et dans la subdélégation et sénéchaussée du Puy. Son église paroissiale, diocèse du Puy et archiprêtré de Solignac-sur-Loire, était dédiée à saint Martin; le séminaire du Puy, qui présentait à la cure, avait remplacé comme présentateur, postérieurement à l'année 1677, le prieur de la Voûte-Chilhac.

L'édifice a été reconstruit aux 17e et 18e siècles, dans un style médiéval qualifié de "rustique", dont le principal élément décoratif est l'encadrement sculpté de la porte d'entrée.

On peut observer, à l'intérieur, des décors des 17e, 18e et 19e siècles typique des demeures nobles du Velay et portant sur les enduits, les boiseries, les plafonds peints etc ...

L'ouvrage "Apercu sur la géologie et l'agriculture du département de la Haute Loire" d'Alphonse Aulagnier nous offre quelques détails géologiques autour du château :

"En prenant la route de Grandrieux, on pourra suivre toute la haute chaîne de la Margeride, pour revenir par Langeac; mais il vaut encore mieux longer les rivages de l'Allier jusqu'à Alleyras ou à Vabres, pour se rendre au château de Labeaume, assis sur un sol volcanique. C'est le seul endroit en-delà de l'Allier, dans l'arrondissement du Puy, où les coulées de laves se soient le plus étendu. En traversant la rivière, on verra ce château sur un monticule immédiat à la rive gauche; vers cet endroit et sur la rive opposée, on trouvera un domaine appelé Poutez, habité par MM. Chauchat, où l'on est assuré de manger le meilleur poisson de ces montagnes.

Le chevalier, ancien capitaine, homme instruit, se fera un plaisir de guider les voyageurs vers une sommité granitique, au-dessus de la côte qui domine le hameau. Sur la rive droite du chemin de Vabrettes à Poutez, immédiat à un bois de hauts sapins , on trouve dans un mauvais champ, souvent en friche, une quantité prodigieuse de gros cristaux de quartz, d'une belle eau, à prismes bien articulés, transparens et réfrangibles; des quartz grenus et des quartz hyalins, de couleurs rouge, orangée, bleue et violette."

Possesseur du Chateau de Prunet (43)

Sur la D 33 qui va de Cayres à Pont d'Alleyras, à 1 km en direction de Prunet, une haute bâtisse austère attire le regard. Il s'agit d'une tour de garde qui contrôlait un des accès à la vallée de l'Allier et qui forme avec la maison forte de Séjallières et le château d'Agrain situé à 1 bon kilomètre d'Ouides un triangle dit défensif, encore qu'Agrain du fond de sa vallée ne semble pas bien défendable, ce qui fut d'ailleurs, on le verra plusieurs fois prouvé. Prunet presque en face pouvait peut être au moins l'avertir. La Burle souffle joyeusement sur ce haut plateau basaltique et la neige soufflée et re-soufflée forme des congères impropres à toute circulation aisée. Les Seigneurs d'Agrain ont longtemps détenu cette maison forte ainsi que celle de Séjallières, mais comme rien n'est simple avec les seigneurs et leurs alliances, ce fief fut avec celui de Séjallières une co-seigneurie vassale des Agrain, une part fut détenue par la famille habitant Séjallières où plusieurs noms se suivent comme Villaret, Maurel, Rochefort, une autre part fut maintenue par la famille de Prunet

Etienne de Prunet au XIV, dont une arrière petite fille épousa en 1457 Louis de Beauzac dont une arrière petite fille épousa en 1588 Louis de Goys. En 1585 lors des guerres de religion, Prunet est attaqué au canon, pillé et partiellement détruit tandis que Louis de Goys alors en garde du château d'Arlempdes est fait prisonnier et rançonné par le cadet de Chambonas Antoine de la Garde. Vraisemblablement cette maison forte était occupée par des capitaines et non par les familles propriétaires. Restauré en 1605. Au 18è le domaine passe à la famille Combres de Bressoles et aux Barentin de Montchal pour être vendu en 1772 à Jean Guillaume Sauzet seigneur de la Sauvetat. Laissé à l'abandon il a été dernièrement restauré et appartient à un privé.

Possesseur du Chateau de Monastier sur Gazeille (43)

Le Monastier étant une ville fortifiée, un donjon a dû exister très tôt. Après l'occupation du Monastier par les Anglais au xive siècle, un premier château abbatial fut construit puis incendié pendant les guerres de religion.

Le château fut remanié au xvie siècle et servit de demeure pendant 130 ans à la puissante famille des Sennecterre (Saint Nectaire) qui fournit plusieurs abbés. Il abrite aujourd'hui un musée et l'école de musique intercommunale.

Possesseur du Chateau de Jonchère (43)

Le château de Jonchères fut le siège d'une baronnie du Velay. Au fil des siècles, la baronnie qui remplaça la Viguerie perdit de son étendue, mais resta importante. Jusqu'à la Révolution, elle fut l'une des 18 baronnies diocésaines qui donnaient à leur seigneur le droit de siéger aux États particuliers du Velay.

Les communes de Jagonas et Jonchères furent réunies à Rauret en 1832.

Possesseur du Chateau de Folgoux (43)

La seigneurie de Folgoux est attestée en 1318, et dépendait de la haute justice de l'abbaye de la Chaise Dieu. Le château fut probablement construit en 1344, date inscrite sur le mur. Le château est incendié et pillé vers 1590 pendant les guerres de Religion, quelques éléments anciens subsistent comme la cheminée de la cuisine, la tour carrée avec son escalier à vis et la fenêtre. Le bâtiment est reconstruit au début du XVIIe siècle. En 1785, le propriétaire procède au réameublement. Le domaine se compose d'une maison forte avec communs et jardins. Un portail donne accès à une première cour entourée de bâtiments de communs. Elle est fermée au nord par un muret et un portail qui donne accès à une deuxième cour intérieure délimitée sur le côté ouest par le prolongement des communs, du côté nord par le logis d'habitation et du côté Est par le muret et le portail du jardin. Le château lui-même, de plan rectangulaire, est composé de la juxtaposition de deux corps de bâtiments accolés.

Le premier représente l'habitation primitive, le deuxième est garni en son centre d'une tour d'escalier carrée. Une tour circulaire et basse, située à l'angle sud-est, abrite une chapelle. Les jardins étaient autrefois composés à la française. A l'intérieur du château, décors des XVIIe et XVIIIe siècles.

Possesseur du Chateau de Séneuil (43)

Possesseur du Chateau de Beyssac (43)

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