2 - Perse

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Anciennes

Perse & Mésopotamie

Arabie & Arménie

Peuple Huns

Découvrez sur cette page les aïeux célèbres de Jacques Chanis issus des anciennes civilisations orientales :

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1 - Assurbanipal D'Assyrie

Assurbanipal D'Assyrie, Ancêtre célèbre -676--629

Assurbanipal ou Asurbanipal ou Ashurbanipal ou Assur-Banapliou ou Assourbanipal, en Akkadien : Aššur-Bāni-Apli ou Aschschur-bani-apli ou Assur-bani-apli "Le Dieu Assour a fait un [autre] fils" ou "Assur est le créateur d'un héritier", fut roi d'Assyriede 669 av. J.-C. à 631 av. J.-C. ou 626 av. J.-C.. Il fut le fils du roi Assarhaddon et de la reine Esarhemet (ou Ešar-ḫamat), et fut le dernier grand souverain de l'Assyrie antique. Son nom, Aššur-ban-apli, signifie « Assur a donné un fils héritier ».

Ce personnage est connu comme l'un des rares souverains de son temps sachant lire et écrire. La sculpture assyrienne atteignit son apogée sous son règne (Palais nord et sud-ouest de Ninive). Pour les Grecs, qui le connaissaient sous le nom deSardanapal(l)os — d'où la forme latine Sardanapal(l)us et le français Sardanapale—, c'était le symbole d'un homme puissant menant une vie luxueuse et dissolue, d'où le sens de « débauché » pris en français par ce terme. Dans la Bible, il est appeléAs(e)nappar ou Osnapper1.

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Vononèse Arsacide, Roi de Perse †19

Son frère aîné Sin-iddina-apla étant mort en 672, Assurbanipal est couronné roi en 669, à la mort de son père Assarhaddon2, ou, selon Joachim Menant, le 12 avril 667 av. J.-C.3. Cette succession respecte donc le droit d'aînesse, contrairement à celle de Sennachérib, la précédente4. Assurbanipal était très impopulaire à la cour et parmi les prêtres. Il passa des accords avec les dirigeants assyriens, les membres de la famille royale et les souverains étrangers afin de s'assurer de leur loyauté envers le prince couronné. Mais il fallut toute l'énergie de sa grand-mère Naqi'a-Zakutu pour le faire monter sur le trône à la mort d'Assarhaddon pendant une campagne militaire en Égypte.

Le règne d'Assurbanipal, comme celui de la plupart des rois assyriens, fut marqué par des guerres incessantes. Il fit notamment la guerre à son frère Shamash-shum-ukin, qui était roi de Babylone, et conquit ainsi la Chaldée ; Assurbanipal conquit Babylone et la détruisit. Il régna d'une main de fer, en écrasant les insurrections égyptiennes comme celles que son frère mena contre lui à Babylone : il détruisit définitivement la ville égyptienne de Thèbes en 663 av. J.-C., poursuivant les conquêtes de son père5. Il conquit également, au cours de sa sixième campagne, Élam, dont la capitale Suse fut mise à sac au cours de la huitième campagne. La Phénicie, l'Arménie et une grande partie de l'Arabie furent également conquises.

La date de fin du règne (ou de la mort) d'Assurbanipal n'est pas connue avec certitude : la dernière tablette qui mentionne son nom est un contrat privé deNippur datant de 631 av. J.-C., la 38e année de son règne. D'autres textes mentionnent un règne de 42 années, c’est-à-dire jusqu'en 627-626 av. J.-C..

Carte des différentes phases d'expansion de l'empire néo-assyrien,

jusqu'à son apogée sous Assurbanipal.

Pendant son règne, la renommée assyrienne ne fut pas seulement due à sa puissance militaire, mais aussi à sa culture et à son art. Assurbanipal fonda àNinive, sa capitale, une bibliothèque dans laquelle il recueillit plus de 20 000 tablettes, soit l'ensemble de la littérature cunéiforme disponible à son époque, créant ainsi la première « bibliothèque » (en tant que rassemblement organisé et systématique, par opposition à une archive, constituée d'un simple dépôt de documents successifs). Les tablettes de la bibliothèque de Ninive comprennent notamment la source la plus complète de l'épopée suméro-babylonienne deGilgamesh. D'autres séries de tablettes constituent un dictionnaire sumérien-akkadien. On y trouve également des textes traitant d'astronomie et d'astrologie. Cependant, la plupart des tablettes (qui se trouvent presque toutes au British Museum de Londres) sont des textes de « prédictions » qui permettaient aux scribes de reconnaître le sens des présages.

Assurbanipal se flattait de maîtriser l'art d'écrire. Une des tablettes qu'il a copiée porte le colophon suivant :

« Écrit et collationné en conformité avec son antique modèle. Moi, Assurbanipal, roi de l'univers, roi d'Assyrie, à qui le dieu Nabu et son épouse ont accordé une compréhension aiguisée et la capacité mentale de saisir la lumineuse essence de l'écriture, chose qu'aucun de rois qui me précédèrent ne comprit jamais, j'ai écrit sur les tablettes le savoir de Nabu, la compétence dans les signes cunéiformes et je les ai vérifiés. Je les ai déposées pour la postérité dans la bibliothèque du temple de mon seigneur Nabu, le grand seigneur, qui se trouve à Ninive pour m'accompagner, garder mon âme et me protéger de la maladie et maintenir fermes les fondements de mon trône. O Nabu, regarde avec satisfaction et bénis pour toujours ma royauté. Lorsque j'arriverai vers toi, prête-moi ton attention. Si je passe par ton temple, protège mes pas. Et si ce travail est déposé dans ton temple et placé devant toi, contemple le et regarde-moi favorablement6. »

Sardanapale a été représenté, d'abord par les Grecs, comme un roi débauché et efféminé. Ctésias de Cnide (vers 400 av. J.-C.), médecin à la cour des rois perses, a été le premier à faire ce portrait du dernier roi assyrien :

« Sardanapale surpassa tous ses prédécesseurs en débauches et paresse. Car non seulement il ne se montrait jamais au monde extérieur, mais il menait la vie d'une femme […]. Il s'efforçait même de rendre sa voix féminine et […] il cherchait aussi les joies de l'amour des deux sexes […]. Pour ne pas tomber aux mains des ennemis, il fit édifier un immense bûcher dans son palais, y amassa tout son or et tout son argent ainsi que ses vêtements royaux. Il enferma dans une chambre construite au milieu du bûcher ses concubines et ses eunuques, se joignit à eux tous et mit le feu à l'ensemble du palais7. »

À l'époque d'Alexandre le Grand, il se disait qu'on lui avait élevé, sur son tombeau, la statue d'un danseur ivre, accompagnée de cette inscription qu’il aurait composée lui-même :

« Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien. »

Ces deux vers reprennent la même idée :

« Je n’ai fait que manger, boire et m’amuser bien,

Et j’ai toujours compté tout le reste pour rien. »

Sa légende a particulièrement inspiré écrivains et artistes à l'époque romantique :

Références

    1. Esd 4,10

    2. Die altorientalischen Reiche, Elena Cassin, Jean Bottéro & Jean Vercoutter, Fischer Bücherei, 1965, p. 80.

    3. Joachim Menant, La Bibliothèque du palais de Ninive, Paris, éd. E. Leroux, 1880, p. 52

    4. Voir pages 131-34 in Images, Power, and Politics: Figurative Aspects of Esarhaddon's Babylonian Policy, Barbara N. Porter, Diane Publishing, 1993

    5. Joachim Menant, op. cité, p. 52

    6. H. Hunger, Babylonische und assyrische Kolophone, Kevelaer and Neukirchen-Vluyn, 1968, Col. AOAT 2, p. 102, not. 329. Cité par Baez, p. 48

    7. « Assurbanipal le lettré » [archive], Le Monde, 17 août 2007.

2 - Gregoire Souren Pahlavi

Gregoire Souren Pahlavi, Ancêtre célèbre ca 257-ca 331

Saint Grégoire l'Illuminateur ou Grégoire Ier l'Illuminateur (en arménien Գրիգոր Ա Լուսաւորիչ, en grec Γρηγόριος Φωστήρ ; né vers 257, mort en 331) est le saint qui a évangélisé l'Arménie et qui en a été le premier catholicos.

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Sahak Souren Pahlavi, Cousin célèbre 352-439

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Artavazd Mamikonian 653-693

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Hamayeak Mamikonian 680-778

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Artavas Mamikonian 720-780

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Hmayek Mamikonian 755-787

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Konstantinos Mamikonian 785-827

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Basilius De Macédoine, Empereur Romain d'Orient 812-886

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Leo Van Byzantium, Empereur de Byzance 866-912

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Anna Van Byzantium 885-928

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Charles Constantin De Vienne 901-963

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Constance De Vienne 925-966

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Guillaume De Provence, Comte D'Arles 957-993

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Guillaume De Provence 986-1019

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Geoffroi De Provence 1013-1063

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Gerberge De Provence ca 1057-1112..1118

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Etiennette De Gévaudan 1100-1163

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Bertrand Des Baux, Prince d'Orange 1131-1181

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Hugues Des Baux, Vicomte de Marseille 1174-1240

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Barral Des Baux 1217-1270

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Bertrand Des Baux ca 1234-ca 1305

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Cécile Des Baux

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Bertrand De Guilhem, Seigneur de Mauvoisin

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

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Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

Il naît en Arménie vers 257, et grandit à Césarée, où il vit dans un univers chrétien. Il a deux enfants, Aristakès et Vertanès.

Tiridate IV devient, en 298, roi d'Arménie. Le souverain désire restaurer les fêtes de la déesse Anahit (Tiridate est païen). Grégoire, qui est chrétien, exprime son mécontentement et n'accepte pas d'y participer. Le roi décide de le jeter dans une fosse àKhor Virap, qui sera appelé « Prison de saint Grégoire », où il reste emprisonné durant treize années. Puis Tiridate tombe malade et il décide de le libérer pour qu'il vienne le soigner. Grégoire le guérit miraculeusement et devient officiellement catholicos d'Arménie, le premier de l'histoire, faisant du royaume, le plus ancien pays chrétien au monde. Il se fait ordonner évêque deCésarée de Cappadoce, d'où il ramène les reliques de saint Jean-Baptiste et d'Athanagène, martyr.

L'Église d'Arménie existait, certes plus ou moins superficiellement et de manière presque légendaire1, avant Grégoire l'Illuminateur ; mais il en est le réel créateur, fonde des évêchés. Les conversions sont nombreuses.

Grégoire meurt vers 331. Ses descendants directs, dont ses deux fils, forment une dynastie (les Grégorides), laquelle contrôle ensuite le catholicossat arménien pendant une centaine d'années et s'oppose parfois à la famille royale arsacide.

L'Église apostolique arménienne, indépendante et orthodoxe, est également surnommée grégorienne. Le 30 septembre (la fête la plus importante en Arménie) est la Saint-Grégoire.

Saint Grégoire l’Illuminateur (en arménien Գրիգոր Ա Լուսաւորիչ, en grec Γρηγόριος Φωστήρ) (c. 257 † 331) est le saint qui a évangélisé l’Arménie et qui en a été le premier catholicos. Issu de la noblesse, et proche parent du roi d’Arménie, Grégoire reçut le saint baptême dans la ville de Césarée de Cappadoce, où il fut par la suite sacré évêque pour l’Arménie par le métropolite Léonce de Césarée. Ayant quité Césarée avec les reliques de saint Jean-Baptiste et du saint martyr Athanagène, Grégoire fut persécuté pour sa foi dès son retour dans son pays & connut d’abord près de quinze ans de cachot, mais à la suite d’une maladie du roi, il revint en grâce auprès du souverain, obtenant de Dieu sa guérison corporelle, ce qui entraîna la guérison de son âme par la conversion & le baptême. La conversion du roi Tiridate entraîna la conversion rapide et massive de la population. En 301, le Christianisme est déclaré religion d’état, ce qui fait de l’Arménie la première nation au monde (si on omet l’éphémère royaume d’Edesse du roi Agbar) à adopter le christianisme comme religion d’Etat, 75 ans avant l’empire romain. En 303, Saint Grégoire construisit une cathédrale dans la ville de Vagharshapat, la nommant Echmiadzin. Il s’agit toujours de nos jours du siège du catholicosat arménien. Après ses multiples travaux apostoliques, Grégoire se retira dans une grotte, au nord du confluent des deux branches de l’Euphrate et y mourut en paix, vers 326, reconnu comme l’apôtre de l’Arménie. L’histoire de saint Grégoire et de la conversion du roi Tiridate fut mise très tôt par écrit par l’historien Agathange.

Pendant plus d’un siècle, la direction de l’Eglise arménienne se transmis dans la descendance de saint Grégoire. Afin d’assurer la vie de l’Église, Grégoire avait consacré évêque son fils Aristakès, auquel succéda son autre fils Vertanès. Les deux fils de ce dernier furent évêques, l’aîné Houssik fut catholicos d’Arménie, puis à sa suite son petit-fils saint Nersès le Grand & son arrière petit-fils Sahak.

L’Église Arménienne a consacré trois fêtes à saint Grégoire l’Illuminateur : celle de son supplice et de son entrée dans le cachot, celle de la sortie du cachot profond et celle de l’invention des reliques de Saint Grégoire l’Illuminateur, le samedi avant le 4e dimanche après la Pentecôte.

Le canon de matines de la fête de saint Grégoire dans le rit byzantin chante également au dernier tropaire de chaque ode, outre saint Grégoire l’Illuminateur lui-même, la sainte martyre Rhipsimé (ou Hripsimé, en arménien Հռիփսիմէ). Vierge romaine convoitée par le roi arménien Tiridate IV, celui-ci, devant son refus, la fit mettre à mort en 301. La langue de Rhipsimé fut arrachée, son estomac ouvert, elle fut aveuglée puis tuée, et son corps fut taillé en morceaux. Le Christ apparut ensuite à saint Grégoire l’Illuminateur, lui indiquant l’endroit du martyre de Rhipsimé, où Grégoire fit alors élever un martyrium, détruit au VIIème siècle et remplacé par l’actuelle église Sainte-Hripsimé d’Etchmiadzin.

3 - Nersès Souren Pahlavi

Nersès Souren Pahlavi, Ancêtre célèbre 326-373

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Sahak Souren Pahlavi, Cousin célèbre 352-439

Nersès Ier le Grand ou Nersès Ier Medz (en arménien Ներսես Ա Մեծ) ou saint Nersès est catholicos d'Arménie de 353 à 373. Fils d'Athanaginès, lui-même fils de Houssik Ier Parthev, il est donc l'arrière-arrière-petit-fils de Grégoire l'Illuminateur.

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Artavazd Mamikonian 653-693

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Hamayeak Mamikonian 680-778

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Artavas Mamikonian 720-780

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Hmayek Mamikonian 755-787

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Konstantinos Mamikonian 785-827

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Basilius De Macédoine, Empereur Romain d'Orient 812-886

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Leo Van Byzantium, Empereur de Byzance 866-912

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Anna Van Byzantium 885-928

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Charles Constantin De Vienne 901-963

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Constance De Vienne 925-966

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Guillaume De Provence, Comte D'Arles 957-993

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Guillaume De Provence 986-1019

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Geoffroi De Provence 1013-1063

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Gerberge De Provence ca 1057-1112..1118

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Etiennette De Gévaudan 1100-1163

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Bertrand Des Baux, Prince d'Orange 1131-1181

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Hugues Des Baux, Vicomte de Marseille 1174-1240

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Barral Des Baux 1217-1270

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Bertrand Des Baux ca 1234-ca 1305

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Cécile Des Baux

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Bertrand De Guilhem, Seigneur de Mauvoisin

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

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Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

Nersès naît en 326 et a pour père Athanaginès, de la famille des « Grégorides », et pour mère Bambishen (« princesse »), sœur du roi arsacide arménien Tigrane VII1. Éduqué à Césarée de Cappadoce2, il épouse Sandoukht, fille de Vardan Mamikonian (le chef du parti pro-perse à la cour d'Arsace II d'Arménie), dont il a un fils, Sahak1. Il est conseiller et chambellan du roi Arsace II2.

Élu à l'unanimité catholicos en 353 à l'âge de 27 ans2, il est consacré à Césarée comme ses prédécesseurs3 ; cet usage s'arrête cependant avec lui4. Il convoque probablement aussitôt le premier conseil de l'Église apostolique arménienne à Achtichat, auTaron, qui réorganise celle-ci ; le zoroastrisme et le paganisme y sont interdits, de même que les mariages consanguins ou les anciens rites funéraires, et de nombreuses institutions bénévoles (léproseries, orphelinats, …) sont mises en places3, « bases de la “bienfaisance charitable” » en Arménie5. Ce conseil marque également l'essor du monachisme arménien6.

En 358, Arsace II l'envoie à Constantinople y chercher son épouse, Olympias3, et y négocier quelque privilège fiscal7. Après son retour, en 359, et selon les historiens Fauste de Byzance8 et Moïse de Khorène9, il critique le roi, qui a assassiné son neveu Gnel, dont Arsace II convoite l'épouse Pharantzem, laquelle n'hésite pas à faire assassiner Olympias ; ces épisodes masquent probablement une opposition entre Nersès et Arsace, qui développe des sympathies arianisantes10. Le catholicos est alors éloigné de la cour, où le représente le diacre Khat11, et est remplacé par Chahak Tchounak, non consacré12.

Après la mort d'Arsace II et l'occupation perse, son fils Pap est restauré sur le trône arménien en 369 avec l'aide de l'empereur Valens ; il rappelle Nersès, sans que l'on sache s'il s'agit d'un geste de conciliation vis-à-vis de l'Église13 ou du résultat des pressions en ce sens des nakharark14. Pap étant arien, la brouille s'installe cependant rapidement : le roi fait ainsi empoisonner le catholicos14, qui meurt le 25 juillet 3732. En raison de cet assassinat, l'archevêque de Césarée interdit toute ordination d'évêque en Arménie sous les trois catholicos suivants15.

Houssik II de Manazkert, parfois appelé Chahak et à ce titre confondu avec Chahak Tchounak16, quoique de manière peu vraisemblable, lui succède14. Son fils Sahak Ier Parthevest quant à lui catholicos d'Arménie de 387 à 43917.

Nersès est considéré comme un saint dès sa mort ; son tombeau, situé près d'Erzurum, est un lieu de pèlerinage jusqu'aux invasions arabes du viie siècle18.

4 - Attila Des Huns

Attila Des Huns, Ancêtre célèbre 394-438

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Adalphus Des Huns 435-461

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Teodoria Des Huns ca 460-505

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Theodora Amal Des Ostrogoths 505

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Théodosia De Carthagène 535-567

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Reccaredo Balthes, Empereur D'Hispanie 557-601

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Swinthila Balthes, Empereur D'Hispanie 583-634

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Froila Fernandez De Cantabrie, Comte De Cantabrie 610-670

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Vitulo De Cantabrie, Duc De Cantabrie ca 630-693

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Pedro De Cantabrie, Duc De Cantabrie 670-730

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Fruela Perez De Cantabrie 710-751

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Rodrigo Froilaz De Castille 745

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Sanche Mitarra De Castille 785-864

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Sanche De Gascogne 837-893

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Garcie Sanche De Gascogne 848-926

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Garsende De Gascogne 899-975

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Guillaume De Toulouse, Comte de Toulouse 947-1037

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Pons De Toulouse, Comte de Toulouse 990-1060

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Almodis De Toulouse 1047-1094

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Ermessende De Melgueil 1080-1141/

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Guilhem De Montpellier, Seigneur De Montpellier 1100-1162

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Guillaume De Montpellier, Comte De Montpellier ca 1135-1173

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Marie De Montpellier ca 1165-

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Bérenger De Guilhem, Seigneur De Clermont Lodève 1186-1249

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Bérenger De Guilhem 1220-1274

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Raymond Guilhem De Guilhem de Clermont Lodève, Baron De Portes ca 1271-1323

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Bertrand De Guilhem, Seigneur de Mauvoisin

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

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Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

Attila, né aux alentours de 395 dans les plaines danubiennes et mort en 453 dans la région de la Tisza dans l'Est de la Hongrieactuelle, est le roi des Huns de 434 jusqu'à sa mort en 453, selon l'historiographie romaine. Durant les cinquante années précédant son avènement, l'Empire hunnique s'étend de l'Asie centrale à l'Europe centrale et soumet de nombreux peuples germains. Son règne marque le début d'une grande confrontation avec l'Empire romain. Cette guerre tourne court avec la mort précoce d'Attila au retour d'une campagne victorieuse dans la péninsule italienne. Son empire n'a pas survécu à sa mort, mais il est parfois considéré comme événement déclencheur des « invasions barbares » et indirectement de la chute de Rome et de la fin de l'Empire d'Occident.

La culture des Huns et la personnalité d'Attila ont fasciné ses contemporains. L'historiographie chrétienne a créé une légende noire autour du personnage mais d'autres traditions scandinaves et germaniques l'ont érigé en figure positive. Les Hongrois le célèbrent comme un héros fondateur. Ces mythes divergents se retrouvent dans les nombreuses représentations artistiques d'Attila, de l'Antiquité à nos jours.

L'historiographie d'Attila se heurte à une difficulté majeure : elle ne dispose que de sources écrites en grec et en latin par les ennemis des Huns. Ses contemporains laissent de nombreux témoignages à son sujet mais il n'en reste que des fragments1.

Priscus est un diplomate et un historien de langue grecque. Plus qu'un témoin, c'est un acteur de l'époque d'Attila. Il est membre de l'ambassade de Théodose II, à la cour du souverain hunnique en 449. Il est l'auteur de huit livres d'une Histoire couvrant une période allant de 434 à 452 et dont il ne reste aujourd'hui que des fragments2. En outre,Jordanès et Procope de Césarée, historiens du vie siècle, le citent dans leurs œuvres. Bien que Priscus soit évidemment partial de par ses fonctions, son témoignage est une source primaire majeure et il est le seul à avoir donné une description physique d'Attila.

Jordanès est un historien goth ou alain de langue latine du vie siècle, il laisse un ouvrage, Histoire des Goths, qui constitue l'autre grande source concernant l'Empire hunnique et ses voisins. Sa vision reflète celle de son peuple et de la postérité d'Attila un siècle après sa mort. Marcellinus Comes, chancelier de Justinien à la même époque, est une source précieuse concernant les relations des Huns avec l'Empire romain d'Orient3.

De nombreuses sources ecclésiastiques contiennent des informations utiles bien qu'éparses, parfois difficiles à authentifier et déformées par le temps et les moines copistes duvie siècle au xviie siècle. Les chroniqueurs hongrois du xiie siècle, considérant les Huns comme des ancêtres glorieux, reprennent des éléments historiques et les ajoutent à leurs légendes4.

La littérature et la transmission du savoir des Huns étaient uniquement orales, à travers les épopées et les poèmes chantés qui se transmettaient de génération en génération5. Très indirectement, cette histoire orale nous est transmise par les littératures nordiques et germaniques des peuples voisins couchées par écrit entre le ixe siècle et le xiiie siècle. Attila est le personnage central de nombreuses épopées médiévales comme la Chanson des Nibelungen qui est l'une des plus connues, ou encore d'Eddas et de sagas4,5.

L'archéologie fournit des détails sur le mode de vie, l'art et les techniques guerrières des Huns, il reste quelques traces de batailles ou de sièges mais aujourd'hui encore la tombe d'Attila et l'emplacement de sa capitale n'ont toujours pas été localisés6.

Le nom sous lequel Attila est connu aujourd'hui vient des Germains qui l'ont transmis aux Romains qui l'ont à leur tour transcrit en grec et en latin. Dans sa propre langue, le hunnique, son nom devait être proche phonétiquement mais probablement avec un sens différent7. Attila est un diminutif du gotique 𐌰𐍄𐍄𐌰 / atta signifiant « père »8. Pour les Goths, voisins, vassaux ou esclaves des Huns, Attila est donc le « Petit père ». Ils reproduisent ainsi dans leur propre langue un son qui a une autre signification en hunnique. Celle-ci ne peut faire l'objet que d'hypothèses à partir de racines turques, comme at « cheval » et son dérivé atliğ « cavalier » ou at- « flèche » qui donne le dérivé atliğ« illustre »9.

La date de naissance d'Attila n'est pas connue, le journaliste et romancier Éric Deschodt et l'écrivain Hermann Schreiber avancent la date de 39510,11, mais l'historien Iaroslav Lebedynsky et l'archéologue Katalin Escher s'accordent pour qualifier cette hypothèse « de pure fantaisie » et préfèrent l'estimer entre la dernière décennie du ive siècle et la première du ve siècle12.

Il est le fils de Moundzouk13. Ce dernier est le frère des rois Octar et Ruga, qui ont régné conjointement sur les Huns. Ladiarchie est récurrente chez ce peuple sans que les historiens sachent si c'était coutumier, institutionnel ou occasionnel14. Sa famille est donc de lignage noble mais les historiens ne savent pas si elle constitue une dynastieroyale. Même s'ils sont en voie de sédentarisation depuis leur arrivée en Europe, les Huns forment une société de« pasteurs guerriers »15 se nourrissant essentiellement de viande et de lait, produits de leurs élevages de bétail et de chevaux. Attila reçoit donc une éducation de cavalier et d'archer16. Comme d'autres enfants de son peuple, sa tête est très tôt enserrée par des bandages de façon à obtenir une déformation volontaire du crâne, pratique esthétique ou spirituelle17,18. Il parle sa langue maternelle, le hunnique, apparenté à une langue turque, mais comme il fait partie de la classe dirigeante, il apprend aussi le langage des Goths17.

Il grandit dans un monde en mutation dans lequel les Huns, son peuple, sont des nomades installés depuis peu en Europe19. Après avoir traversé la Volga dans les années 370et annexé le territoire des Alains, ils s'attaquent aux royaumes goths jusqu'aux Carpates et aux rives du Danube. Ils sont très mobiles, leurs archers à cheval ont acquis une réputation d'invincibilité et les peuples germaniques semblent impuissants face à ces nouvelles tactiques20. De vastes mouvements de population perturbent le monde romain installé à l'ouest et au sud et dont les frontières sont délimitées par le Rhin et le Danube. En 376, les Goths passent le Danube, se soumettent aux taxes romaines dans un premier temps, puis se rebellent contre l'empereur Valens qu'ils tuent lors de la bataille d'Andrinople en 37821. Le 31 décembre 406, pour fuir les Huns, les Vandales, des Alains, des Suèves et des Burgondes franchissent le Rhin gelé et pénètrent en Gaule romaine22. En 418, les Wisigoths obtiennent un territoire en Aquitaine seconde avec un statut théorique de « fédérés » romains mais restent, dans les faits, insoumis voire hostiles. En 429, les Vandales conquièrent un royaume indépendant en Afrique du Nord. Pour mieux faire face à ces invasions, l'Empire romain est géré depuis 395 par deux gouvernements administratifs et militaires distincts, l'un à Ravenne dirige l'Ouest, l'autre à Constantinoples'occupe de l'Est. Du vivant d'Attila, malgré quelques querelles de pouvoir, l'Empire romain reste uni et dirigé par la même famille, les Théodosiens23.

Les Huns dominent un vaste territoire aux frontières floues déterminées par l'assujettissement d'une constellation de peuples plus ou moins autonomes. Certains sont assimilés, beaucoup conservent leurs rois, d'autres sont tributaires ou reconnaissent la suzeraineté théorique du roi des Huns mais restent indépendants24. Bien que les Huns soient indirectement la source des problèmes des Romains, les rapports entre les deux empires sont cordiaux : les seconds utilisent les premiers comme mercenaires contre les Germains et même dans leurs guerres civiles. Ainsi l'usurpateur romain Jean en recrute des milliers en 425Note 1. Ils échangent des ambassades et des otages (comme Aetius qui devient ami du jeune Attila aux alentours de 411-414), cette alliance dure de 401 à 450 et permet aux Romains de remporter de nombreux succès militaires25. Les Huns considèrent que les Romains leur versent des tributs tandis que ceux-ci préfèrent considérer qu'ils leurs octroient des subsides contre des services rendus. Lorsque Attila devient adulte sous le règne de son oncle Ruga, les Huns sont devenus une grande puissance au point que l'ancien patriarche de Constantinople Nestorius en vient à déplorer la situation par ces termes : « Ils sont devenus les maîtres et les Romains les esclaves »26.

En 434, Ruga meurt et ses neveux Bleda et Attila deviennent rois. La succession n'est peut-être pas évidente car des Huns s'enfuient à Constantinople dont deux membres de la famille royale Mamas et Atakam, peut-être d'autres neveux ou même les fils de Ruga26. L'historien hongrois contemporain István Bóna estime probable que le père de Bleda et d'Attila, Moundzouk, a régné avant Ruga27 mais aucune source ne l'atteste12.

De 435 à 440, le règne de Bleda est marqué par le triomphe des Huns face à l'Empire romain d'Orient. Ce triomphe est avant tout diplomatique. Le traité de Margus, ville située non loin du limes, prévoit un doublement du tribut annuel versé par Constantinople, soit 700 livres d'orNote 2, la promesse de ne plus accueillir d'opposants en exil, ni de chercher à retourner les alliés des Huns contre eux et l'ouverture d'un marché frontalier28. Durant cette période, les Huns étendent leur empire jusqu'aux Alpes, au Rhin et à la Vistule29.

Pourtant, dès 440, lors de l'invasion de l'Arménie romaine par les Perses sassanides, qui détourne momentanément l'attention de Constantinople des Huns, Bleda attaque l'Empire romain d'Orient. À ce moment, Attila, ayant entamé de son côté des pourparlers avec un représentant de Constantinople, n'aide son frère qu'en dernier recours au moment du siège de Sirmium, en 441. Il ne le fait sans doute que pour éviter d'être lésé sur le partage du butin. La politique séparée d'Attila, lors de la guerre de 441-442, s'explique peut-être aussi par sa volonté de négocier avec les Romains la remise des princes héritiers hunniques réfugiés dans l'empire à la mort de Ruga et qui auraient pu prétendre à la succession en cas de décès de son frère30.

Entre la fin 444 et le début 445, Attila attire Bleda dans un piège et l'assassine, sans que l'on sache de quelle façon, l'événement étant signalé par ses contemporains, mais non commenté31. Le roi des Skires, Edecon et le roi desGépides, Ardaric, participent avec leurs forces auxiliaires à la prise de pouvoir. Attila a aussi à la cour le soutien des partisans de la guerre comme les deux frères Onégèse et Scottas, des Barbares hellénisés de la région du Pont ou encore Elsa, le lieutenant de Ruga et Eskam, grand propriétaire dans les plaines méridionales. Parmi les ralliés, il y a aussi des Romains, comme le Pannonien Constantiolus et l’affranchi de Mésie, Primus Rusticus, qui se partagent le secrétariat d’Attila. Un certain Berichus, d’origine inconnue, l’oncle d’Attila Aïbars, et Laudarik, certainement roi d’un peuple germanique allié, sont placés aux plus hauts rangs. Le reste des fidèles de Bleda périt en fuyant, comme un dignitaire qui enterre à Szikánes un trésor de 1 440 pièces d’orNote 3 provenant sans doute du traité de 44332.

Attila devient donc le seul roi des Huns.

Les sources anciennes ne parlent d'Attila que lorsqu'il devient roi, c'est donc seulement à partir de ce moment que l'on peut dresser son portrait12.

« Sa taille était courte, sa poitrine large, sa tête très grosse. De petits yeux, la barbe clairsemée, les cheveux grisonnants, le nez aplati, le teint mat, il reproduisait ainsi les caractéristiques de son origine. »

— Jordanès, Histoire des Goths, XXXV.

Cette description permet de se faire une image assez précise d'Attila, aucune image de son visage n'ayant été retrouvée. Les représentations, peintures, gravures et monnaies datant du Moyen Âge et de la Renaissance sont fantaisistes33.

L'ambassadeur romain Priscus est surpris de son apparence simple, sans bijoux ni vêtements de luxe, il mange dans de la vaisselle de bois alors que ses invités sont servis dans de la vaisselle d'or34. Cette simplicité est aux antipodes du cérémonial à la cour de Rome ou de Constantinople où l'empereur vit dans un luxe ostentatoire et fait l'objet d'une vénération. Cette austérité dans l'apparence est calculée de façon à impressionner ses visiteurs par un effet de contraste18.

Attila dispose de nombreuses épouses et utilise les mariages pour nouer des alliances dynastiques et diplomatiques35. La plus importante est Êrekan, que Jordanès nomme Kreka, mère d'Ellac, son fils aîné et successeur désigné, et de deux autres fils33. Elle dispose d'une suite nombreuse, son statut particulier lui confère un rôle protocolaire et elle reçoit les ambassadeurs byzantins36. La plus connue est Ildico, la femme auprès de qui Attila meurt lors de sa nuit de noce35. La transcription de ces deux noms étant incertaine, les historiens ne savent pas s'il s'agissait de femmes huns ou germaines. Les épouses sont relativement libres, disposent d'une indépendance matérielle et de leurs propres résidences33. Attila aurait eu de nombreux autres fils mais seuls deux sont connus avec certitude, Dengitzic et Ernakh, son préféré d'après Priscus34. Hormidac, un chef hun qui attaqua l'Empire romain en 466/467, n'est connu que par Sidoine Apollinaire qui le présente comme un fils d'Attila37,38.

Une fois adulte, le fils aîné Ellac participe à la gestion de l'empire aux côtés de son père qui lui confie la charge de la partie orientale35. Lorsque des banquets officiels sont organisés, ses fils participent, Ellac devant « fixer ses yeux sur le sol par respect pour son père »34.

Sous le règne d'Attila, l'Empire hunnique ne connaît pas d'expansion territoriale importante et durable, la nouveauté réside surtout dans la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme du fait du meurtre de Bleda et de la disparition de la diarchie39. Les historiens ignorent le titre et la fonction exacte qu'il occupe au sein de son peuple, les Romains le désignent simplement comme « le roi ».

À l'inverse des empereurs romains et donc à l'étonnement de leurs ambassadeurs, Attila vit au milieu de son peuple et en partage les mœurs40. Les Huns sont des éleveurs nomades mais il semble que sous son règne commence une certaine sédentarisation, en particulier avec la construction d'une capitale dont l'emplacement exact est inconnu mais qui est situé entre les rivières Tisza et Timiș. Elle est constituée de nombreuses maisons de bois dont certaines sont pourvues de thermes à la romaine. Également en bois, le vaste palais royal orné de portiques fastueux impressionne les ambassadeurs romains en 449. Attila dispose de plusieurs autres résidences de taille plus modeste, relais de son pouvoir à travers son vaste territoire40.

Pour régner sur une confédération de peuples nomades et sédentaires très différents, il ne dispose pas d'une administration organisée, sa puissance repose sur des élites dominant une structure souple de fidélités variées41. Le premier cercle dirigeant appartient à une souche princière hunnique mais nombre de personnages importants sont d'une ethnie différente. Son bras droit Onégèse est un Hun, son secrétaire Flavius Oreste est un Romain de Pannonie, les peuples soumis ou alliés aux Huns conservent souvent leurs propres rois comme Edecon, roi des Skires, Ardaric, roi des Gépides, Candac, roi des Alains, et Valamir, roi des Ostrogoths. Ces derniers sont engagés dans un rapport de pouvoir personnel avec Attila, ils lui doivent leurs places et l'ont soutenu lors de son putsch contre Bleda. Ils lui sont donc fidèles mais cette relation peut être fragilisée par la disparition du souverain41.

Une des priorités d'Attila est d'empêcher que certains Huns soient tentés de passer du côté romain pour servir comme mercenaires. Lorsqu'il contraint Rome ou Constantinople au tribut ou lors des négociations de paix, il exige toujours que lui soit remis ceux qu'ils considèrent comme des traîtres et des déserteurs. Cette politique porte ses fruits et le phénomène des transfuges reste anecdotique42.

Les croyances ont une place importante dans le monde des Huns mais la religion d'Attila est mal connue43. Beaucoup de ses sujets germains sont des chrétiens ariens mais il semble que les Huns et Attila pratiquent une religion traditionnelle polythéiste et animiste avec des chamans d'une grande importance sociale. Ces chamans pratiquent la divination par scapulomancie, pratique typique des éleveurs nomades turco-mongols. Les devins ont joué un grand rôle dans la vie d'Attila, dans sa vie de famille en lui prédisant sur lequel de ses fils il pouvait compter et dans les batailles en influant sur ses décisions44.

Concernant ses convictions et cultes, les historiens actuels divergent sur plusieurs points importants : Michel Rouche pense qu'Attila se voyait comme un dieu lui-même38. Rouche déduit des grands chaudrons hunniques de bronze retrouvé par les archéologues qu'Attila pratiquait un « cannibalisme sacré » en faisant sacrifices humains et en buvant du sang humain45. Edina Bozoky rejette totalement les affirmations de Rouche sur des pratiques pour lesquelles il n'existe selon elle aucun témoignage ni aucune trace matérielle et qui reposent sur des comparaisons anachroniques avec d'autres peuples46. Quant à l'idée que le roi des Huns ait pu prétendre être un dieu, Katalin Escher et Iaroslav Lebedynsky pensent au contraire qu'il croyait à son destin providentiel et à son charisme surnaturel comme « tant d'autres chefs militaires »47.

Il est en revanche certain qu'il utilise aussi cette religion à des fins de politique intérieure. Ainsi au cours de son règne, Attila affirme avoir reçu une épée sacrée du dieu de la guerre, légitimation suprême et présage fédérateur précieux pour un règne qui met son peuple en état de guerre permanent48,44.

L'action d'Attila est essentiellement connue par ses relations avec les autres peuples et avec l'Empire romain en particulier.

Selon l'historien Otto John Maenchen-Helfen, les Huns vivent en pasteurs guerriers de l'élevage de chevaux et de moutons puis quand ils deviennent « les maîtres de populations paysannes, comme les Germains et les Sarmates, ils trouvent plus simple et agréable de les rançonner que de travailler eux-mêmes »49. Ainsi, l'historien Michel Rouche les qualifie de « société de prédateurs »50. Pour maintenir leur niveau de vie mais aussi la fidélité de leurs alliés, les Huns de plus en plus puissants commencent à exiger des tributs de leurs riches voisins romains et perses. S'ils ne paient pas, ils lancent des razzias qui rapportent autant si ce n'est plus de butin. Galvanisés par leurs succès, les aristocrates hunniques deviennent de plus en plus avides. Pour légitimer son pouvoir et accroître sa richesse, Attila doit donc impérativement maintenir les États voisins sous pression. Ainsi il saisit tous les prétextes pour accroître ses intimidations, sommations et revendications51.

Le 27 janvier 447, un tremblement de terre détruit une grande partie de la muraille théodosienne de Constantinople dont cinquante-sept tours s'effondrent, et dévaste de nombreuses villes et villages de la province de Thrace52. La destruction des silos entraîne une famine importante. Attila profite de l'occasion pour mobiliser toutes ses troupes : il franchit le limes et pénètre en Dacie aurélienne. Les troupes romaines stationnées à Marcianopolis tentent de lui couper la route mais sont écrasées à la bataille de l'Utus, leur général Arnegiscle est tué. Les Huns pillent les provinces de Mésie, de Macédoine et de Thrace53. L'empereur d'Orient, Théodose II, se concentre sur la défense de sa capitale mais Attila n'attaque pas Constantinople et se retire avec un immense butin54.

D'âpres négociations de paix commencent, Attila est en position de force et place haut ses exigences : en plus d'une augmentation du tribut, il réclame la cession d'une zone de cinq jours de marche située au sud du Danube. Déplacer ainsi la frontière, en plus de la valeur symbolique, donnerait un avantage tactique aux Huns54. En 449, Théodose met au point un plan : il envoie une ambassadeNote 4 officiellement pour finaliser le traité de paix mais avec l'objectif secret d'organiser l'assassinat d'Attila. Cinquante livres d'or sont versées à Edecon mais celui-ci dévoile le plan au roi qui met fin au complot pour la plus grande humiliation des Romains55.

Malgré cet échec, Théodose a l'habileté de faire traîner les négociations tout en renforçant ses troupes pour rééquilibrer le rapport de force. En 450, le traité de paix prévoit un retour à la situation territoriale d'avant 447 et la restitution des prisonniers romains en échange du paiement d'un tribut dont le montant n'est pas connu56. C'est un succès diplomatique relatif pour Théodose mais il irrite les militaires romains exaspérés par l'arrogance d'Attila dont les ambassadeurs leurs parlent désormais comme à des sujets57.

Mais le 28 juillet 450, l'empereur Théodose II meurt dans un accident de cheval et le « parti des bleus » ou parti des sénateurs et des aristocrates, triomphe avec l’avènement deMarcien, au tempérament belliqueux et farouchement opposé à l'idée d'acheter la paix avec les Barbares. Le ministre de Théodose, Chrysaphios, est exécuté. Instigateur de la tentative d'assassinat, cela ne peut que plaire à Attila. Malgré sa victoire initiale, Attila laisse Constantinople se relever car il est désormais occupé par l'empire d'Occident58.

Le roi des Huns s'oppose de plus en plus à l'Empire romain d'Occident. En 448, Attila accepte de recevoir à sa cour le chef d'une bagaudeen fuite qui veut le pousser à la guerre en Gaule60. En 449, il s'oppose à Rome dans une querelle de succession chez les Francs. Enfin en 450, Honoria fait directement appel à lui. Honoria, sœur de l'empereur Valentinien III, est « Augusta » et donc officiellement porteuse d'une partie du pouvoir impérial. Son frère cadet Valentinien III décide de l'en écarter et de la marier contre sa volonté à un vieux sénateur. Pour se venger, Honoria envoie son anneau sigillaire à Attila en lui demandant son aide et en lui promettant le mariage. C'est pour lui une occasion rêvée pour légitimer une intervention en Occident avec de grandes ambitions. Les historiens ne savent pas si c'est un coup de bluff ou une visée réelle mais il réclame, en plus de la main d'Honoria, que la Gaule lui soit remise en dot61,62. Valentinien refuse toute négociation, Marcien l'encourage à rester ferme et lui promet son aide63. Attila lance alors des préparatifs militaires et cherche à s'allier aux Vandales et aux Wisigoths. Ces derniers refusent car ils craignent trop sa politique expansionniste64.

Atilla se lance au printemps 451 dans une campagne contre la Gaule à la tête d’une armée réunissant les Huns et leurs vassaux germaniques, Gépides, Ostrogoths, Skires, Suèves, Alamans Hérules, Thuringiens, Francs, Burgondes, Alains et Sarmates. Les effectifs sont impossibles à évaluer mais il est certain qu'ils sont très nombreux au regard des critères de l'époque et que l'armée se déplace lentement65. La Gaule est alors secouée par des révoltes, Attila espère également que le fœdus unissant les Romains et les Wisigoths ne sera pas respecté et qu'il pourra affronter ses ennemis séparément ou convaincre l'un des deux de se rallier à lui65. Attila se présente devant Divodurum Mediomatricorum, l'actuelle Metz, qui refuse de se rendre. Le 7 avril 451, alors qu'il désespère de s'en emparer, la muraille sud de la ville s'effondre. Les Huns, exaspérés par un long siège, massacrent la population66.

Une anecdote hagiographique restée dans les mémoires chrétiennes concerne sainte Geneviève qui par ses prières aurait fait épargner Paris par Attila67. Ce dernier marche directement sur Orléans mais celle-ci résiste et Attila doit l'assiéger plusieurs semaines68. Ce siège donne le temps aux Romains commandés par le patrice Aetius et aux Wisigoths du roi Théodoric de rassembler les forces nécessaires à un affrontement69. Attila lève le siège et affronte Aetius à la bataille des champs Catalauniques aux environs de Troyes. L'affrontement fait de nombreux morts, dont Théodoric ; Attila échappe de peu à ses ennemis. La victoire est du côté des Romains mais les Wisigoths se repliant sur Toulouse pour régler la succession de Théodoric entre ses fils, Attila peut retirer ses troupes sans être poursuivi. Malgré quelques succès mineurs, cette campagne est un échec, Attila n'a pu trouver aucun allié sur place et, une fois unis, ses adversaires sont les plus forts69. Ses pertes sont élevées et, dans sa retraite, il abandonne une partie du butin qu'il a amassé70. Pour maintenir son autorité à l'intérieur et son prestige à l'extérieur, Attila doit agir, c'est pourquoi il organise une autre campagne dès l'année suivante71.

Au printemps 452, Attila passe les Alpes et prend Aquilée après un long siège puis avec moins de difficulté s'empare de Padoue, Vérone, Milan et Pavie71. La situation semble désespérée pour Rome et Valentinien III décide de négocier. Le 11 juin 452 il envoie une délégation composée du pape Léon Ier, d'un ancien consul et d'un ancien préfet du prétoire71. Attila accepte un traité car son armée est victime d'une épidémie et surtout son empire est attaqué à l'Est par les troupes de Marcien décidé à porter secours à Rome72. Attila se retire victorieux avec un butin immense. Bien que son armée soit un peu affaiblie, il menace les ambassadeurs de revenir l'année suivante si Honoria et sa dot ne lui sont pas remises. Cependant, comme en 451, Attila doit céder devant ses adversaires unis et les deux gouvernements romains solidaires72.

Début 453, Attila meurt de façon soudaine et inattendue dans son sommeil, étouffé par un saignement de nez durant la nuit de noces avec la GermaineIldico, qui est retrouvée au matin, prostrée près du cadavre. Certaines chroniques byzantines rapportent qu'il aurait été assassiné, l'historien Michael Babcock trouve cette hypothèse crédible et avance que Marcien aurait pu organiser une machination comme Théodose II avant lui l'avait essayé73 ; cependant les historiens Michel Rouche, Edina Bozoky, Katalin Escher et Iaroslav Lebedynsky n'y croient guère et, pour ces derniers, « on ne peut ni balayer cette idée d'assassinat, compte tenu de l'ancienneté des soupçons, ni prouver quoi que ce soit »74.

Il est enterré secrètement dans un triple cercueil d'or, d'argent et de fer75 et les esclaves qui creusent sa tombe sont égorgés afin qu'elle ne soit jamais découverte et profanée56. Son emplacement est encore inconnu au xxie siècle76.

Sa succession dégénère en conflit entre ses fils, dont les principaux sont Ellac, Dengitzic et Ernakh. Ancien allié d'Attila, le roi Ardaric et ses Gépidessoulèvent les peuples fédérés et vainquent les Huns à la bataille de la Nedao au cours de laquelle Ellac trouve la mort, entraînant la dislocation de l'Empire hunnique41. Les tribus hunniques se désunissent et reprennent pour chefs des membres de leurs aristocraties, tandis que les différents peuples fédérés par Attila se dispersent. Dengitzic tente une dernière incursion au sud du Danube en 469 et une chronique byzantine, la Chronicon Paschale, nous rapporte sa fin : « Dengitzic, fils d'Attila, fut tué en Thrace. Sa tête fut apportée à Constantinople, promenée en procession et plantée sur un pieu au Cirque de Bois. Toute la ville vint la voir ». Avec sa mort disparaît toute possibilité de restaurer l'Empire hunnique77.

Si son Empire ne lui a pas survécu plus de deux années, les proches non hunniques d'Attila continuent à jouer un grand rôle dans la géopolitique du ve siècle et dans les événements qui accompagnent la disparition de l'Empire romain d'Occident : Flavius Oreste place sur le trône le dernier empereur romain Romulus Augustule et Edecon est le père d'Odoacre qui le dépose en 476, mettant ainsi fin à l'Empire d'Occident41.

Références

5 - Muhammed ibn Abd Allâh al-Mustafa Banu Hachim (Le Prophète Mohamet)

Portrait de Mohomet jeune, affiche imprimée à Téhéran, 30,5 x 20,5 cm, acquise à Téhéran à l’été 2004, coll. Sabrina Mervin.

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Garcia De Castille 938-995

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Elvira Garcia De Castille †1017

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Alphonse De Leon, Roi De Leon 994-1028

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Sancia De Léon, Reine De Leon 1014/-1067

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Mahomet (en arabe محمّد - Muḥammad), Muḥammad ou Mohammed, nom complet : Abū al-Qāsim Muḥammad ibn ʿAbd Allāh ibn ʿAbd al-Muṭṭalib ibn Hāshim, est un chef religieux, politique et militaire arabe de la tribu de Quraych. Fondateur de l'islam, il en est considéré comme le prophète majeur. Selon la tradition islamique, il serait né à La Mecque vers 570 et mort àMédine en 632.

Les musulmans le considèrent comme le dernier des prophètes du monothéisme, au sens où il termine et scelle le cycle de la révélation monothéique abrahamique. Ses biographies rapportent qu'il récitait à ses premiers compagnons (sahabas) les versets du Coran, qu'il présentait comme la parole même de Dieu (Allah en arabe), transmise à lui par l'archange Gabriel. Le Coran aurait été compilé après la mort de Mahomet, à partir de transcriptions sur des supports divers, par ses disciples. Par ailleurs, ses actions et ses paroles forment la sunna, qui est la seconde source à la base du droit musulman.

La fondation de l'islam, l'importance de la culture islamique transmise par les différentes confessions musulmanes, l'impact de son message et les interprétations auxquelles il a donné lieu ont influencé différentes cultures et civilisations au cours de l'histoire, faisant de Mahomet un personnage historique de premier plan.

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Garcia Sanche De Navarre 964-999

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Sanche Garcès De Navarre 991-1035

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Fernando De Castille, Roi De Castille 1015-1065

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Alphonse De Castille 1039-1109

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Elvire De Castille 1085-1151

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Alphonse Jourdain De Toulouse 1103-1148

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Raymond De Toulouse 1134-1194

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Raymond De Toulouse, Marquis de Provence 1156-1222

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Constance De Toulouse ca 1180-1260/

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Sibylle D'anduze

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Bertrand Des Baux ca 1234-ca 1305

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Cécile Des Baux

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Bertrand De Guilhem, Seigneur de Mauvoisin

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

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Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

Depuis la fin des années 1990, des spécialistes de l'iconographie musulmane découvrent avec stupéfaction des images sur papier, imprimées en Iran, montrant le portrait du prophète Mahomet jeune en éphèbe coiffé d'un turban.

  • 2 Sur la question de l'image en islam, voir notamment, parmi une immense littérature, Youssef Qaradha (...)

Malgré l'interdiction – relative – de la représentation de la figure humaine en islam, et plus spécialement de la famille du Prophète, des images en couleurs d'Ali, le gendre de Mahomet, et de ses fils Hassan et Hussein, représentés dans un registre populaire, ne sont pas rares en Iran. Le chiisme iranien semble plus tolérant sur ce point que l'orthodoxie sunnite.

  • 3 S. Naef, op. cit., p. 54 et suivantes.

  • 4 Pierre Centlivres et Micheline Centlivres-Demont, "Une présence absente : symboles et images popula (...)

Ces personnages vénérés sont figurés avec des traits stéréotypés et des attributs facilitant leur identification. On en ignore les prototypes. En Perse, la peinture des miniatures atteint sa maturité aux xive et xve siècles. L'emprunt à l'art européen est sensible dès le siècle suivant avec la mode des portraits, à la suite de l'empire ottoman. Le Prophète lui-même est parfois représenté, et cela dès le xiiie siècle, le plus souvent le visage voilé.

  • 5 Id., Imageries populaires en Islam, Genève, Éditions Georg, 1997.

Les "posters" religieux iraniens contemporains sont des images élaborées à l'aide de procédés modernes permettant un jeu infini de variantes à partir d'un modèle : peinture, dessin, photographie ou mélange d'images diverses. Mais si la technique est moderne, le type de la représentation est traditionnel : fond coloré uni, couleurs juxtaposées par à-plat. Les traits, postures et attributs – l'épée bifide d'Ali par exemple – sont conventionnels.

Mais le portrait dont il est question ici est d'une tout autre nature et diffère totalement de l'imagerie populaire habituelle. Il s'agit d'un visage d'adolescent, avec une touche très occidentale évoquant le maniérisme de la Renaissance tardive, celle de la fin du Cinquecento, mais surtout les peintures d'adolescents du Caravage, par exemple le Jeune Garçon portant une corbeille de fruits de la galerie Borghese à Rome ou le Saint Jean-Baptiste du musée du Capitole ; même peau veloutée, même bouche entrouverte, même regard caressant. Il en existe plusieurs variantes ; toutes montrent la même physionomie juvénile, identifiée par une inscription telle que « Mohammad, l'Envoyé de Dieu », ou une légende plus circonstanciée se référant à un épisode de la vie du Prophète et à l'origine supposée de l'image. Nous y reviendrons.

  • 6 Il s'agit de "Lehnert et Landrock. Photographies orientalistes 1905-1930", Nicole Canet, galerie Au (...)

Le hasard d'une exposition consacrée aux photographies de Lehnert et Landrock nous a permis d'en identifier l'origine. Il s'agit d'une œuvre de Lehnert (photo ci-dessus).

  • 7 Charles Henri Favrod et André Rouvinez, Lehnert & Landrock. Orient 1904-1930, Paris, Marval, 1999 ; (...)

Rudolf Franz Lehnert (1878-1948) et Ernst Heinrich Landrock (1878-1966), mentionnés ci-dessous sous L & L, nés l'un en Bohème, l'autre en Saxe, se rencontrent en Suisse en 1904 et décident de s'installer à Tunis, où Lehnert, au cours d'un premier séjour l'année précédente, avait été séduit par les paysages et les habitants, sensible qu'il était au rêve d'un Orient où se rencontraient encore les vestiges d'une civilisation qu'il imaginait harmonieuse et immuable. Lehnert, dans l'association, est le photographe, et Landrock le gestionnaire et l'éditeur. L'entreprise, installée à Tunis jusqu'en 1914, puis au Caire à partir de 1924, sera à l'origine de la création de toute une imagerie exotique et produira plusieurs milliers de photographies et de cartes postales de Tunisie, d'Égypte et d'autres pays du Proche-Orient.

  • 8 Alain Fleig, Rêves de papier, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1997.

  • 9 J. Geraci, art. cit., p. 296.

Lehnert, qui avait suivi les cours de l'Institut des arts graphiques de Vienne, peut être rattaché au mouvement pictorialiste, partisan d'une photographie aspirant au statut d'œuvre d'art. Le désert, le moutonnement des dunes, le pittoresque des marchés et des quartiers indigènes du vieux Tunis, mais aussi les fillettes prépubères et les jeunes garçons en partie dévêtus que le photographe faisait poser dans le décor "oriental" de son ancien palais tunisien, forment la thématique d'un ensemble prodigieux de ce que Alain Fleig appelle les Rêves de papier. Ses sujets féminins appartenaient vraisemblablement au monde de la prostitution ; les jeunes garçons pris pour modèles ne laissaient pas insensible une clientèle européenne adepte de “l'amour qui n'ose pas dire son nom”. Ces garçons et ces jeunes filles ont l'aspect gracieux d'un âge qui hésite entre l'enfance et l'adolescence, entre le féminin et le masculin.

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Le Coran n'apporte que peu d'éléments biographiques concernant Mahomet1. Les sources premières de la vie de Mahomet résident principalement dans des textes d'hagiographes et d'historiens musulmans de rédaction relativement tardive, aux ixe et xe siècles. Il s'agit essentiellement d'Ibn Ishâm2, de Ibn S'ad3 et de Tabari4, qui proposent une histoire aspirant à répondre aux questionnements religieux, politiques, juridiques ou sociaux de leur époque, offrant par conséquent une image dogmatique et décalée5 dont l'historicité est sujette à caution1, sans toutefois affecter l'importance historique de cette façon de voir des débuts de l'islamNote 1. Cette représentation conditionne les élaborations doctrinales qui se développent notamment au sein des madhahib, les écoles juridiques5.

Selon les termes d'Harald Motzki, traduisant la difficulté à atteindre l'historicité du fondateur de l'Islam6 sous la forme d'une biographie classique, « d'un côté, il n'est pas possible d'écrire une biographie historique du Prophète sans être accusé de faire un usage non critique des sources ; tandis que, d'un autre côté, lorsqu'on fait un usage critique des sources, il est simplement impossible d'écrire une telle biographie. »7. Parmi d'autres biographes, Alfred-Louis de Prémare cite ces propos afin de souligner la difficulté à laquelle sont confrontés les historiens qui tentent d'établir la biographie de Mahomet : il existe à son sujet peu de sources fiables du point de vue de l'historien, ce qui fait, selon lui, que« toute biographie du prophète de l'islam n'a de valeur que celle d'un roman que l'on espère historique8. »

Mahomet nait, suivant la tradition, vers 570Note 2 à La Mecque, une petite ville de la région du Hedjaz au milieu de la partie occidentale de la Péninsule Arabique, non loin de la mer Rouge. D'une manière générale, l'Arabie traverse à cette époque une période désastreuse et se trouve en grande partie dévastée et ruinée, en proie à une certaine anarchieNote 3.

Développée autour de ses puits9 et sous l'impulsion de la puissante tribu de Quraysh qui impose des périodes de trêve et assure la sécurité des marchands10, La Mecque — ou MakkaNote 4 —, devient une des villes les plus actives de la Péninsule, contrôlant notamment la route commerciale entre le Yémen et le Proche-Orient9. Son activité principale s'organise autour du commerce caravanier et des services - finance, entrepôts, bureaux… - nécessaires à son développement11. À la veille de l'islam, La Mecque est néanmoins un centre économique modeste au regard des grandes cités caravanières comme Palmyre et Pétra, ses ressources apparaissent limitées et on y souffre régulièrement de la faim12. Mais c'est également un important centre sanctuaire et cultuel polythéiste qui abrite la Kaaba et accueille des pèlerinages donnant lieu à de grands rassemblements, notamment au cours des trêves, coïncidant avec la tenue d'importantes foires13.

La naissance de Mahomet,

représentée dans une miniature duSiyar-I Nabi, Istanbul, vers 1595.

Mahomet voit le jour au sein du clan Hashîm, une branche au statut élevé de la puissante tribu des Quraysh mais qui a perdu de son influence au sein de la ville dont le commerce caravanier renaissant10 est dominé par le clan Umayya14. Mahomet connaît une enfance pénible marquée par la pauvreté1. Son père meurt avant sa naissance et sa mère alors qu'il n'a que six ans. Il est alors recueilli par son grand-père 'Abd al-Muttalib puis, à la mort de ce dernier, par son oncle Abû Tâlib - le père de 'Alî - qui dirige désormais le clan Hashîm14.

Arrivé à l'âge adulte, dépourvu de fortune, il embrasse la carrière commerciale en accompagnant les caravanes notamment en Syrie où la tradition veut qu'un moine reconnaisse sur lui le signe de la vocation prophétique14. Il entre au service d'une riche veuve du nom de Khadîja qui lui confie ses affaires et qui l'épouse bientôt, mettant Mahomet à l’abri des soucis matériels et lui conférant une certaine reconnaissance sociale à La Mecque. De cette union, il a plusieurs enfants dont seules survivent quatre filles, Zeynab, Umm Kulthûm, Fâtima et Ruqayya14.

Les années suivantes de sa vie sont peu documentées et l'on ignore précisément les influences extérieures qui ont pu s'exercer sur lui durant cette période1. C'est quand il a une quarantaine d'années, vers 610, que s’opère le changement déterminant dans son destin : à cette époque, il a pris l'habitude de se retirer dans les grottes des environs de La Mecque, à l'instar de ce que font les hunafâ, des ascètes de tendance monothéiste14 ; il y vit alors une expérience spirituelle forte1 qui lui fait entendre une voix, plus tard assimilée à celle de l'ange Gabriel. Celle-ci lui enjoint de « réciter » la parole de DieuNote 5 mais Mahomet craint d'avoir perdu la raison et ne s'ouvre de son expérience qu'auprès de son épouse - qui l'engage à accomplir son destin prophétique - puis auprès d'un petit cercle comprenant son cousin 'Alî et son affranchi et fils adoptif Zayd14.

Après quelques années d'hésitation, Mahomet entreprend de rendre publiques ses révélations mais, si sa prédication gagne à sa cause quelques adeptes essentiellement issus des clans de statut inférieur sensibles aux réformes prônées, elle lui aliène les familles influentes de l'aristocratie mecquoise et une partie de la population qui voit d'un mauvais œil le monothéisme prêché par Mahomet ainsi que ses attaques contre les divinités traditionnelles1. En effet, celles-ci risquent de saper la prospérité économique de la cité, liée aux foires et aux pèlerinages, tandis que le rejet des cultes ancestraux risque de fragiliser le statut social des grandes familles15. Certains des nouveaux disciples dépourvus de parentèle capable de les défendre sont alors l'objet de persécutions et sont contraints de s'exiler en Abyssinie vers615, où les accueille le Négus chrétien. Mahomet est l'objet de vexations mais bénéficie de la protection de son oncle Abû Talîb ; cependant ce dernier meurt en 619 et est remplacé à la tête du clan par un autre de ses oncles, Abû Lahab, qui lui est hostile15.

Avec la mort de sa première épouse à la même époque, Mahomet a perdu tous ses appuis et est contraint de chercher des soutiens hors d'une ville qui le rejette, non sans avoir converti quelques notables comme Abû Bakr et 'Umar16. Mahomet cherche vainement à toucher la population de la ville voisine de Tâ'if, avant de trouver un accord avec la ville plus septentrionale de Yathrib où, en 621, les habitants lui demandent de trancher un conflit entre les deux tribus principales. Le succès de cette médiation gagne à sa cause une partie des habitants de la ville qui reconnaissent son autorité, renoncent aux idoles et lui promettent lors d'une rencontre à Aqaba de l'accueillir et de le protéger15. L'année suivante marque la « migration » - hijra ou « hégire » - des partisans mecquois de Mahomet qui, au nombre d'une septantaine, abandonnent alors progressivement La Mecque pour Yathrib. Mahomet et Abû Bakr sont les derniers à partir, le 24 septembre 622, date que retient plus tard 'Umar pour marquer le début du calendrier musulman15.

L'arrivée de Mahomet à la Mecque - miniature persane du XVIe siècle

Yathrib est également appelée Madînat al-nabî - la « ville du Prophète » - ou Médine15. Là, Mahomet se mue en chef unificateur d'un État théocratique monothéiste qui dépasse les divisions tribales traditionnelles, commençant par former une communauté unique entre les Muhâjirûn - les « Émigrants » mecquois - et les Ansâr - les Auxiliaires [du Prophète]convertis de Médine1. Cette communauté supra-tribale réunie sous l'autorité de Mahomet se concrétise à travers un ensemble de documents, connu sous le nom de « Constitution de Médine » par les historiens modernes, qui précise les droits et devoirs des différents groupes médinois, musulmans, juifs et polythéistes. Cette nouvelle communauté de nature religieuse - l’Umma - est ouverte à chacun par la conversion, indépendamment de son origine tribale ou ethnique. L'Umma initiale devait ainsi probablement inclure les trois tribus juives médinoises qui devaient participer à la défense de la ville17.

Si Mahomet semble avoir voulu gagner la reconnaissance, voire l'adhésion des tribus juives de Yathrib par l'adoption ou l'adaptation de certaines de leurs pratiques - jeûne, prière de midi, institution de l'Achoura, à l'imitation du Yom Kippour, … -, les réticences de ces dernières poussent le prophète à prendre ses distances avec le judaïsme1. La rupture se marque, selon la tradition, vers 623, à la suite d'une vision du prophète qui invite les fidèles à ne plus prier vers Jérusalem mais désormais tournés vers La Mecque, marquant l'« arabisation » de l'islam. Le sanctuaire mecquois dont la fondation est attribuée à Ibrahim devient le centre spirituel de la nouvelle religion17 tandis que le Corans'affirme comme la seule révélation authentique, le judaïsme et le christianisme n’ayant su conserver l'intégrité des Écritures18.

Rapidement après son arrivée à Médine, Mahomet se transforme en chef de guerre et, pour subvenir aux besoins de ceux qui l'ont suivi, organise des expéditions contre les caravanes mécquoises, malgré les réticences de ses disciples tant Muhâjirûn qu'Ansâr18. Mais le succès de al-Nakhla en 624 dissipe leurs inquiétudes et permet aux musulmans de remporter la même année une bataille à Badr, assurant à Mahomet un prestige croissant qui lui permet de s'allier à des tribus de bédouins et de poursuivre ses raids. Mais les musulmans essuient également un sérieux revers, en 625 à Uhud, aux portes de Médine, où Mahomet est blessé et il s'en faut de peu que les Mecquois, renforcés par des Bédouins, ne s'emparent de Médine l'année suivante. La ville ne doit son salut qu'à un fossé creusé pour défendre une partie non protégée de la cité, ouvrage qui donne son nom à l'épisode18.

Ceux qui ne s'accordent pas avec les projets de Mahomet se retrouvent écartés et l'opposition interne à Médine, qui inquiète Mahomet, est matée : deux tribus juives sont chassées de la ville en 624 puis 625 et la troisième est décimée en 62719. L'opposition des munâfiqun - « hypocrites » -, les convertis qui marquent une certaine distance critique avec Mahomet, est elle aussi momentanément jugulée18. Ce dernier peut alors se consacrer à la préparation de son retour à La Mecque.

Principales tribus avec leur localisation en Arabie à l'époque de Mahomet

Diverses expéditions vers le nord permettent aux troupes musulmanes de contrôler les réseaux commerciaux entre le Hijâz et la Syrie au détriment des mécquois et apportent à Mahomet une renommée qui amène plusieurs tribus arabes à le reconnaître comme prophète et comme chef puis à se convertir18. En 628, il se rend vers La Mecque à la tête d'une troupe de musulmans pour y accomplir une 'umra - un pèlerinage mineur - auquel s'opposent les habitants ; mais des négociations débouchent sur un accord pour une trêve de dix ans entre les belligérants ainsi que sur l'autorisation pour Mahomet d'accomplir la 'umra l'année suivante1. Cette islamisation du rite païen garantit la perpétuation des pèlerinages et leurs retombées économiques à La Mecque, levant les préventions des élites mecquoises des Quraysh, dont plusieurs notables - comme Khâlid ibn al-Walîd ou‘Amr ibn al-‘As - se rallient à Mahomet20.

Des négociations secrètes avec les représentants omeyyades et hachémites permettent à Mahomet de s'emparer de la ville sans coup férir en janvier 630. La plupart des habitants se convertissent à l'islam et la Kaaba, débarrassée de ses idoles, conserve sa place éminente dans la culture arabe en voie d'islamisation20.

La victoire des musulmans contre la confédération tribale des Hawâzin alliés à la ville Ta'if - qui se soumet peu après - assied définitivement la renommée militaire de Mahomet : des émissaires venus de toute la péninsule se pressent pour faire allégeance et se rallier à la puissante organisation de Mahomet, versant leur tribut en gage de soumission à celui qu'ils reconnaissent comme prophète20. Ce dernier, établi à Médine, poursuit l'élaboration de son réseau d'influence : plusieurs expéditions assurent la domination au nord de la Péninsule, la diplomatie suffisant souvent à répandre l'islam. Mahomet, qui domine alors une bonne partie de l'Arabie, semble s'engager dans des relations diplomatiques avec les souverains des empires voisins de l'Arabie mais également dans des entreprises à visées expansionnistes, ainsi que paraît en attester une expédition avortée contre la Syrie byzantine21. Cependant, la raison de cette expédition était le meurtre d'un émissaire du Prophète par les Ghassanides22.

En 632, Mahomet accomplit son seul grand pèlerinage à La Mecque dont il détermine les rites qui devront être suivis par tout musulman qui en a les moyens une fois dans sa vie. Ce « Pèlerinage de l'Adieu » (Hadjetou el Wadâ) constitue l'apogée de sa prédication : il tombe malade quelques mois plus tard et meurt emporté par une forte fièvre le 8 juin 63223, non sans avoir, selon certaines sources, reçu une ultime révélation dix jours plus tôt21 mais sans laisser aucune instruction concernant sa succession23. Il est enterré à Médine dans sa maison-mosquée qui devient un lieu de pèlerinage où sont enterrés ses deux successeurs Abû Bakr et 'Umar21.

Au départ de la péninsule arabique et en moins d'un siècle, l'action politique de Mahomet conjuguée à la mission prophétique dont il s'est senti investi va affecter une grande partie du monde connu, de l'Atlantique aux confins de l'Asie, et modifier durablement les équilibres religieux, culturels et politiques de l'humanité24.

Références

    1. a, b, c, d, e, f, g, h et i François Déroche, article « Mahomet », in Mohammed Ali Amir-Moezzi (dir.), Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 512-516

    2. mort vers 823

    3. mort en 845

    4. mort en 923

    5. a et b Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 79

    6. (en) Maxime Rodinson, Muhammad : Prophet of Islam, Tauris Parke Paperbacks,‎ 2002 (ISBN 9781860648274), p. IX

    7. Harald Motzki (dir.), The Biography of Muḥammad: the issue of the sources, Brill, 2000, 330 p. (ISBN 978-9004115132) p. xiv.

    8. Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l'Islam, Seuil, 2002, 522 p. (ISBN 978-2020374941), p. 30.

    9. a et b Jacqueline Chaabi, « Un homme de clan et de tribu », in Le Monde des Religions, no 43, septembre 2010, p. 24

    10. a et b Jérémie Schiettecatte, « L'Arabie à l'aube de l'islam », in Le Monde de la Bible, no 201, juin 2012, p. 17

    11. Christian Robin, « La péninsule arabique à la veille de la prédication muhhammadienne », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 6

    12. Christian Robin, « La péninsule arabique à la veille de la prédication muhhammadienne », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 28

    13. Asma Hilali, article « Mecque (La)», in Mohammed Ali Amir-Moezzi (dir.), Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 542

    14. a, b, c, d, e et f Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 80

    15. a, b, c, d et e Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 81

    16. François Déroche, « Vie de Muhammad », in Religions et Histoire,no 36, janvier 2011, p. 26

    17. a et b Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 82

    18. a, b, c, d et e Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 83

    19. François Déroche, « Vie de Muhammad », in Religions et Histoire,no 36, janvier 2011, p. 27

    20. a, b et c Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 84

    21. a, b et c François Déroche, « Vie de Muhammad », in Religions et Histoire, no 36, janvier 2011, p. 29

    22. Martin Lings, "Le Prophète Muhammad", éd. Le Seuil, 1983, p. 467

    23. a et b Mathieu Tillier et Thierry Bianquis, « De Muhammad à l'assassinat de 'Alî », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 85

    24. Christian Robin, « La péninsule arabique à la veille de la prédication muhhammadienne », in Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (dirs.), Les débuts du monde musulman, viie ‑ xe siècle. De Muhammad aux dynasties autonomes, éd. P.U.F./Nouvelle Clio, 2012,p. 5

Portrait de Mahomet,

tiré de l'Histoire générale de la religion des Turcs de Michel Baudier. Paris (1625).

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