5 - Rome

Généalogie

Romaine

Découvrez sur cette page les aïeux célèbres de Jacques Chanis issus de la Culture Romaine :

(les liens ci dessus mènent à la fiche Geneanet)

1 - Claude

Un intermède burlesque dans une inexorable progression tragique, tel apparaît le règne de Claude chez les historiens antiques, Suétone, Tacite et consorts. Chez eux, l'empereur Claude, comme coincé entre ce fou furieux de Caligula et le monstrueux Néron, présente la figure grotesque d'un cocu ridicule et gâteux, à la fois idiot congénital et savant pédant, gaffeur, indécis, goinfre, ivrogne, peureux, vicieux et cruel… Un hybride du professeur Nimbus, de Gaston Lagaffe et d'Hannibal Lecter ; un cocktail du Falstaff de Shakespeare et du Ménélas d'Offenbach !

Pourtant, malgré les défauts personnels d'un souverain autant fait pour gouverner l'Empire que moi pour danser chez Béjart (je vous prie de me croire sur parole !), le règne de Claude fut pour Rome une période de stabilité, de prospérité, d'accroissement territorial, de paix intérieure et de grands travaux. Le calme avant la tempête !... Les drames qui ensanglantèrent la famille impériale à cette époque restèrent confinés aux alcôves du palais. Pendant que ses princes commençaient à s'entretuer avec un bel entrain, le petit peuple de Rome (et des provinces) respirait plus librement qu'il n'avait pu le faire depuis la mort du vieil Auguste.

Claude (Tiberius Claudius Nero Drusus) naquit à Lyon (en Gaule) le 1er août de l'an 10 av. J.-C.

Son père Drusus était le beau-fils d'Auguste (fils cadet de son épouse Livie). Sa mère Antonia était la fille du triumvir Antoine, le vaincu d'Actium. Ce nouveau-né était donc à la fois le frère de Germanicus, le neveu deTibère, l'arrière-neveu d'Auguste et le petit-fils d'Antoine. Plus Julio-claudien que ça, tu meurs !… (Voir Tableau généalogique).

Le petit Claude, d'une santé fragile, collectionna toutes les maladies infantiles recensées à l'époque.

Contrairement à son aîné Germanicus, parangon de toutes les vertus romaines, Claude, adolescent boiteux, bégayeur et à l'esprit confus, devint le "vilain petit canard" de la famille impériale romaine, celui dont ses parents avaient honte, qu'on préférait cacher aux yeux du public.

Sans charité excessive, sa propre mère le traitait ouvertement d'avorton, de "monstre inachevé, d'ébauche d'être humain". Cette Antonia, avec un sens de la quantification que lui envieraient bien des "Directeurs de Ressources humaines" de notre époque, avait même trouvé en lui l'outil idéal pour jauger ses contemporains. Son fils Claude, c'était un peu son "imbécilomètre aléatoire", son "connard-étalon pifométrique" : "Un tel est encore plus sot que mon Claude de fils !", avait-elle coutume d'évaluer ! (Voir Suétone, Vie de Claude, III).

L'empereur Auguste, toujours soucieux de l'image de marque de sa "familia", s'intéressa, lui aussi, à ce que cas désespéré. L'historien Suétone retranscrit de soi-disant authentiques lettres de lui, où le vieil autocrate évoque ce petit-neveu "handicapé".

Quand Tibère monta sur le trône des Césars à la mort d'Auguste (14 ap. J.-C.), Claude avait déjà vingt-quatre ans et n'avait encore exercé aucune fonction publique. Comme il supportait assez mal l'ostracisme dont il faisait toujours l'objet, il profita du changement de régime pour demander à son impérial tonton de lui confier quelque magistrature, histoire d'être utile à l'État. Le nouvel empereur refusa dédaigneusement, se contentant de le gratifier du titre de consul honoraire ainsi que d'une petite somme d'argent… Un hochet et une dringuelle !

Dépité, Claude se réfugia dans ses bouquins, ses meilleurs amis. Il se lança dans les études et y brilla : Il fut, paraît-il l'un des derniers à lire et comprendre l'ancienne écriture des Étrusques qui, aujourd'hui encore, défie tout décryptage et fait tomber leurs derniers cheveux gris aux paléo-linguistes.

Cette vie studieuse, à l'écart de la politique, n'eut pas que des désavantages : elle permit sans doute à Claude d'échapper aux purges qui ensanglantèrent Rome à la fin du règne de Tibère.

Une flopée de comploteurs - Agrippine l'Ancienne, les Sénateurs aux abois et les ambitieux Préfets du Prétoire Séjan puis Macron -, tous assistés d'une nuée de délateurs et plus dénués de scrupules les uns que les autres, s'entretuaient allègrement pour accaparer les leviers du pouvoir en profitant du "spleen" croissant du vieil empereur.

Pris dans une telle tourmente, le brave Claude n'aurait pas fait le poids ; un "dégât collatéral", comme on dit si gracieusement de nos jours, l'aurait sans doute emporté, lui et ses vieux grimoires !

Heureusement, ce prince savant, cet amateur maniaque de vieilleries étrusques, ne comptait que pour des prunes ! Loin du tumulte de la Cour, retiré dans sa maison de la campagne romaine ou dans sa villa de Campanie, Claude était bien trop insignifiant pour constituer un obstacle et bien trop "insortable" pour représenter un enjeu. Nul n'avait besoin de Claude, et Claude ne gênait personne ! Cela lui sauva la vie.

C'est sans doute aussi durant le Principat de Tibère - les chronologies sont assez floues à cet égard - que Claude se maria… mais il n'eut, hélas, jamais beaucoup de chance avec les femmes.

Sa première épouse, Plautia Urgulanilla, était, paraît-il, une débauchée criminelle de la pire espèce. Il en eut cependant un fils et une fille. Le fils, nommé Drusus, mourut, encore tout jeunot, d'un accident bizarre : s'amusant à lancer des fruits en l'air et à les rattraper avec la bouche, il confondit un jour olivettes et poire "Cuisse-Madame" et s'étrangla. Un peu miraud ou pas très fufute, le rejeton de Claude !

Quant à sa fille Claudia, son sort est, s'il se peut, encore plus tragique : Claude refusa de la reconnaître. Il soupçonnait qu'elle était issue, non pas de ses œuvres, mais de celles d'un de ses affranchis. La fillette fut donc exposée, toute nue, en vue d'une hypothétique adoption. (Le célèbre écrivain finlandais Mika Waltari a mis en scène de manière pittoresque cette Claudia Urgulanilla dans "Minutus" la facétieuse deuxième partie de son roman "le Secret du Royaume").

Après avoir divorcé d'avec cette dévergondée de Plautia, Claude, qui ne pouvait vivre sans épouse (un des traits les plus constants de son caractère) convola avec une certaine Ælia Pætina.

Une fille, Antonia, naquit de ce mariage, puis Claude divorça à nouveau… "pour des différents légers", précise Suétone (Vie de Claude, XXVI).

Sans doute à l'extrême fin du règne de Tibère, Claude épousa encore, en troisième justes noces, cette Messaline (Valeria Messalina) dont nous aurons largement l'occasion de reparler.

Avec l'arrivée au pouvoir de son neveu Caligula (15 mars 37), la situation de Claude évolua : le nouvel empereur le prit comme collègue pour son premier consulat. C'était également la première magistrature que Claude exerçait.

En exhibant ainsi son vieux tonton, Caius voulait simplement légitimer son accession au trône. Claude n'était-il pas le seul rescapé de toute sa famille massacrée ? En outre et bien qu'il n'eût encore que quarante-sept ans à cette époque, Claude apparaissait déjà comme un homme du passé, un survivant de l'heureux temps du "divin Auguste". Sa présence aux côtés du jeune empereur rassurait, elle apportait au jeune prince la caution d'Auguste et de Germanicus ; elle démontrait que bientôt, les lamentables dernières années du règne de Tibère ne seraient plus qu'un mauvais souvenir, que sous le sceptre bienveillant du jeune, Rome allait connaître un nouvel Age d'Or.

Claude et Caligula se démirent de leur consulat après seulement deux mois, juste le temps d'assurer le changement de régime. Quatre ans plus tard, en 41, Caligula, qui n'allait plus tarder à périr sous le poignard des conspirateurs, honora encore son oncle d'un consulat.

Entre ces deux désignations, plus honorifiques qu'autre chose, il semble bien que le "vieil oncle" resta à la cour de son jeune et impérial neveu. L'historien Suétone prétend que l'empereur Caius s'amusait cruellement de son vieil oncle, qu'il se servait de lui comme d'un jouet offert à sa malfaisance... mais il ne faut pas croire Suétone sur parole !

À cette époque, Claude connut aussi quelques difficultés financières. Pour un obscur litige successoral, on vendit ses biens aux enchères. On peut croire que les acquéreurs s'empressèrent de les lui restituer quelques mois plus tard, quand le malheureux banqueroutier eut ceint le bandeau impérial…

En 41 ap. J.-C., Caligula fut assassiné et son oncle Claude lui succéda.

Si l'on en croit l'historien Suétone, après que l'empereur dément eut été massacré, son épouse égorgée et sa fillette fracassée contre un mur, des soldats, tout occupés à mettre le palais impérial à sac, remarquèrent deux pieds qui dépassaient d'une tenture. C'étaient les petits petons du vieux Claude : pour tenter d'échapper à la fureur aveugle des tueurs, l'oncle débile de Caligula n'avait rien trouvé de plus ingénieux qu'une partie de cache-cache !

Ce n'est qu'après l'avoir extirpé de sa planque, à grand renfort de coups de pied dans les fesses, que les soldats s'avisèrent que cette loque pitoyable, qui ne cessait de se plaindre et de se lamenter sur son sort, n'était autre que l'unique héritier légitime du trône des Césars. Ils se prosternèrent devant lui, et, tandis que Claude, qui ne comprenait rien de rien à ce qui lui arrivait, continuait à geindre et à les implorer d'épargner sa pauvre vie, ils le conduisirent triomphalement au camp des Prétoriens et là, ils le reconnurent comme empereur.

Une autre tradition veut que la découverte de Claude derrière sa tenture n'ait pas été pur fruit du hasard. Les soldats de la garde prétorienne, horrifiés par le meurtre de leur chef Caligula, cet attentat qui menaçait leurs privilèges, se seraient lancés à la recherche du Claude.

Seul successeur potentiel de l'empereur défunt, c'était lui l'unique planche de salut des Prétoriens. Lui seul était capable de damer le pion aux Sénateurs qui comptaient restaurer la République et, partant, "démilitariser" la ville de Rome !

Les Prétoriens finirent donc par découvrir le vieux prince dans un recoin du palais où il s'était réfugié, ils le menèrent à leur camp et, là, le reconnurent comme leur imperator.

Cependant, un indice subsiste qui permet de suspecter que Claude ne devint pas empereur "par hasard", qu'il ne fut pas ce vieux débris, passif et hébété, que nous peignent les historiens antiques. En effet, Caligula fut assassiné alors qu'il s'en revenait d'un spectacle. Or Claude, avait lui aussi assisté à ce spectacle, mais s'était prudemment éclipsé avant la fin des réjouissances ! De là à subodorer un soutien au complot, voire une participation active, il n'y a qu'un pas… qu'en ce qui me concerne, je franchis allègrement.

À mon avis, Claude, parfaitement informé des intentions des conspirateurs, se garda bien d'en souffler mot à son impérial neveu. Et pourtant, les risques pour lui n'étaient pas minces ! Bien sûr, en cas d'échec du complot, la vengeance de Caligula eût été terrible, c'est l'évidence même ! Mais Claude courait aussi un grand danger si les tueurs réussissaient leur coup.

En effet, même si la conjuration contre Caligula regroupait de nombreux mécontents, les plus acharnés de tous ces conspirateurs, ceux qui attendaient le plus de l'élimination du jeune empereur, c'étaient les aristocrates du Sénat dont Caligula voulait raboter drastiquement le rôle politique. Or, le plan de ces Patriciens réactionnaires était tout tracé : une fois le jeune souverain éliminé, ils rétabliraient la République (ou plutôt l'oligarchie) telle qu'elle existait avant que ce forban de Jules César ne vienne les empêcher de s'engraisser sur le dos de la plèbe ! Et naturellement, dans l'optique de cette contre-révolution aristocratique, s'il y avait bien une initiative qui devenait hautement souhaitable, c'était, dans la foulée du meurtre de Caligula, la "dératisation complète" de la maison impériale, c'est-à-dire l'élimination physique de Claude et sa smalah. Eux disparus dans la tourmente, c'en serait bien fini des Julio-Claudiens... Plus profond serait le vide du pouvoir, plus grande serait la détresse populaire, et plus le peuple serait désemparé, mieux les Sénateurs pourraient imposer leurs vues !

Il est donc probable que c'est en parfaite connaissance de cause que Claude quitta le dernier spectacle auquel assista Caligula. Gageons aussi qu'il ne quitta la représentation qu'au tout dernier moment : il fallait être sûr que nul ne préviendrait l'empereur de ce qui se tramait contre lui !

Ensuite Claude resta sans doute à proximité de l'endroit prévu pour l'embuscade. Il attendit un moment pour voir la tournure des événements, puis, la mort de Caligula dûment confirmée, il se rendit immédiatement au camp des Prétoriens. C'était le seul endroit de Rome où il serait en sécurité : la garde prétorienne n'était-elle pas l'ennemie naturelle du Sénat républicain ?

Entouré de soldats fidèles, Claude patienta encore.

En fait rien ne pressait ! Comme il fallait s'y attendre, les Sénateurs ne parvenaient pas à se mettre d'accord entre eux. C'était bien beau de rêver à une restauration de la République, mais comment l'imposer ? Même s'ils parvenaient à convaincre les milices urbaines de la Ville de rallier leur cause, nul ne pouvait imaginer que ces simples "agents de police" puissent jamais venir à bout des terribles Prétoriens. Or ceux-ci, qui protégeaient l'unique prétendant légitime à l'Empire, étaient fermement résolus à empêcher le rétablissement de cette République sénatoriale qu'ils vomissaient !

En outre, le peuple commençait à s'agiter…

"La foule réclamait un seul chef et nommait Claude", nous dit Suétone (Vie de Claude, X).

Évidemment, selon cet historien réactionnaire, la populace, vile, imbécile, dépravée et pourrie de vices par nature, avait perdu le goût de la liberté !

Il s'agit naturellement ici d'une vision partisane, déformée par le parti pris aristocratique de l'historien latin. Suétone veut ici faire oublier le caractère hautement "populaire" du système "impérial" romain.

On omet souvent de rappeler, mais la victoire de Jules César, suivie par celle d'Auguste, est celle du parti plébéien, celui des populares, contre le parti sénatorial, aristocratique, oligarchique et "ploutocrate". Et si la plupart des empereurs de la dynastie julio-claudienne (même ceux que les historiens antiques, tous favorables au Sénat, nous décrivent comme des fous sanguinaires) demeurèrent incroyablement populaires, c'est parce qu'ils étaient considérés (et agissaient souvent) comme les défenseurs des simples citoyens contre l'arrogance des nobles. Seul Tibère, trop hautain pour frayer avec la populace et trop réaliste pour faire confiance aux Sénateurs serviles, parvint à se faire cordialement détester des uns et des autres. Caligula, lui, voulut non pas accroître le pouvoir du peuple (de cela, il n'était plus question depuis belle lurette), mais raffermir l'assise populaire d'une monarchie "de droit divin". Quand il revint de sa campagne de Germanie, ne déclara-t-il pas que désormais, il ne voulait plus régner que "pour le peuple" et qu'il refusait dorénavant d'être "le concitoyen et le prince du sénat" ?

Dans l'Empire romain - paradoxe qui, soit dit en passant, n'a pas été assimilé par les scénaristes du film Gladiator, au demeurant excellent - ce n'étaient plus les Sénateurs qui représentaient et défendaient le peuple, mais bien le monarque. Et, n'en déplaise à Suétone, les citoyens qui, après le meurtre de Caligula, réclamaient à cor et à cri "Claude comme seul chef", savaient donc fort bien ce qu'ils faisaient ! Un seul vieux lion édenté est encore préférable à une meute de loups affamés !

Pris entre marteau et enclume, menacés par l'émeute populaire d'un côté et par les Prétoriens de l'autre, les Sénateurs s'inclinèrent.

Le lendemain de l'assassinat de Caligula (25 janvier 41), Claude, toujours réfugié au camp des Prétoriens, reçut une délégation du Sénat qui venait lui offrir officiellement l'investiture impériale.

Qu'importe cette gratification ! la nomination de Claude, par le peuple romain, par l'armée de Rome, et finalement par le Sénat, avait été parfaitement légale ! Mais cela, le "bon" Suétone avait bien du mal à l'admettre…

Le premier geste de l'empereur Claude fut d'ordonner l'exécution des assassins de son neveu Caligula. Même si le nouveau Princeps était, peu ou prou, le complice de ces criminels, et en tout cas le principal bénéficiaire du meurtre, mieux valait envoyer un "signal fort" à tout candidat tyrannicide : il était hors de question de laisser impuni l'assassinat d'un "César", quelque mauvais qu'il fût !

En ordonnant l'exécution de Chærea et de ses affidés, Claude adressait aussi un avertissement des plus nets aux principaux commanditaires du meurtre, ces soi-disant "Républicains" du Sénat, ces "Pères conscrits" rétrogrades. Le nouvel empereur leur signifiait ainsi qu'il n'avait pas été dupe de leurs manigances ! Il leur montrait qu'il savait parfaitement que, s'il n'avait tenu qu'à eux, lui aussi passait à la casserole ! que s'il n'avait pas pris les devants en se réfugiant dare-dare chez les Prétoriens, lui aussi aurait été sacrifié sur l'autel leur de République aussi foireuse que surannée ! Bref, tout cela posé, cette exécution avertissait tout conspirateur potentiel que si Claude avait été assez futé pour démêler la trame du vaste complot ourdi contre son neveu, ce serait pour lui un jeu d'enfant de déjouer toute cabale qui viserait sa propre et auguste personne… Et que, dans ce cas, ce ne seraient plus des lampistes qui payeraient !

En fait, lors de l'assassinat de Caligula, Claude avait eu la frousse de sa vie, et il n'était pas près de l'oublier ! C'est pourquoi, après avoir fermé définitivement les bouches compromettantes, il eut aussi à cœur de récompenser ceux qui l'avaient aidé dans ces heures sombres. Par exemple Hérode Agrippa, pourtant favori de feu l'empereur Caius-Caligula mais qui avait retourné sa veste au bon moment. Ce principicule juif fut enseveli sous un véritable déluge de largesses : le nouveau Princeps lui conféra le titre royal et reconstitua à son profit le vaste royaume de son aïeul Hérode le Grand

Ensuite, après avoir annulé tous les actes de son prédécesseur, le nouvel empereur s'attela au gouvernement de l'Empire.

|

Begga De Landen, Ancêtre célèbre 615-694

|

Pépin De Herstal 635-714

|

Charles De Herstal, Ancêtre célèbre ca 688-741

|

Aude De Francie 723-793

|

Guilhem De Gellone, Ancêtre célèbre 751-812

|

Bernard De Septimanie, Margrave De Septimanie 802-844

|

Bernard D'Auvergne, Comte D'Auvergne 841-886

|

Adèle De Toulouse 906

|

Arsinde De Carcassonne, Comtesse de Carcassonne

|

Roger De Comminges, Comte de Couserans 1047-1114

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges 1105-1145

|

Dodon De Comminges, Seigneur de Samatan ca 1120-1176

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges 1150/-1225

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges

|

Bernard De Comminges †1312

|

Bernard De Comminges †1335

|

Aliénor De Comminges 1330-1397

|

Marguerite Roger De Beaufort

|

Jean De Polignac, Seigneur d'Adiac 1390-1425/

|

Gabrielle De Polignac

|

François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

|

Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

2 - Constantin

Constantin De Rome, Empereur De Rome 272-337

Caius Flavius Aurélius Claudius, empereur romain, né à Naissus en 274, mort à Nicomédie en 337.

Il était fils de Constance Chlore et d'Hélène. Quand son père entra, sous Dioclétien, dans la tétrarchie, Constantin demeura en quelque sorte comme otage à la cour de Nicomédie. II fit contre les Perses ses preuves comme général. Dioclétien abdiqua, Constance devint Auguste, et Constantin accompagna son père en Bretagne.

A peine débarqué, Constance mourait et les soldats proclamaient son fils. Galère n'accorda à Constantin que le titre de César (306). II eut pour collègues les Augustes Sévère et Galère et le César Maximin Daïa, puis pour rivaux Maximien Hercule, et Maxence, fils de Maximien.

La première partie du règne de Constantin (306-328), outre quelques glorieuses expéditions contre les Francs et les Goths, est remplie par les guerres civiles. Sévère pris et tué par Maximien, Constantin s'allie au vainqueur qui lui donne le titre d'Auguste et la main de sa fille Fausta (307).

Galère donnait Licinius pour successeur à Sévère, tandis que le César Maximin Daïa se décernait l'augustat. De ces six Augustes, Maximien assiégé dans Marseille et tué par son gendre, Constantin, disparut le premier (310). Galère mourut de maladie (811).

Alors Constantin franchit les Alpes et battit Maxence aux Roches-Rouges, près de Rome. Maxence se noya au pont Milvius (812). C'est pendant cette campagne que l'empereur aurait eu la vision d'une croix lumineuse entourée de ces mots: " Par ce signe tu vaincras" (In hoc signo vinces!), et que le Christ lui aurait ordonné de se faire un étendard à cette image, le labarum.

Quoi qu'il en soit de cette légende, Constantin, maître unique de l'Occident, entra dans Rome et dès lors apparut comme l'espoir du christianisme. L'année suivante Maximin Daïa s'empoisonnait et laissait son vainqueur, Licinius, maître de l'Orient. L'entente entre les deux Augustea ne dura pas. Licinius dut, quelques années plus tard, se mettre à la merci du vainqueur.

Constantin en usa d'abord généreusement avec son beau-frère puis, se ravisant, le fit étrangler et régna seul (324). Maître de Rome, Constantin promulguait, d'accord avec Licinius, l'Edit de Milan (313), qui établissait la liberté religieuse. Cet acte fut accueilli par les chrétiens avec enthousiasme.

La conversion de Constantin dut avoir lieu vers 323. Sans persécuter les païens, il affirma la victoire du christianisme par des actes, dont le plus significatif est la convocation du concile de Nicée. Rome, d'ailleurs trop éloignée des frontières, restait le foyer du paganisme; de plus, le gouvernement de Constantin se faisait de plus en plus monarchique.

Une nouvelle capitale, l'ancienne Byzance, sous le nom de Constantinople, devint le siège somptueux d'un gouvernement absolu avec une noblesse nouvelle, une savante hiérarchie de fonctionnaires, une étiquette minutieuse. Le Sénat n'a plus que la valeur d'une haute cour de justice, le consulat est un vain honneur.

Bien que son code pénal soit très sévère, Constantin fit revivre beaucoup de lois humaines. Mais sa gloire est ternie par des cruautés qui font douter de la profondeur de sa conversion. Malgré ces taches, Constantin mérite le nom de Grand parce qu'il a compris son temps et a su se mettre à la tête du mouvement qui entraînait le monde vers des destinées nouvelles.

II ne reçut le baptême qu'à l'article de la mort, probablement des mains d'un évêque arien, Eusèbe. Rome lui décerna "apothéose" comme aux empereurs païens. Avant de mourir, il avait partagé l'empire entre ses trois fils, Constance, Constant et Constantin II et ses neveux Dalmace et Annibalien

On garde deux anciennes statues de Constantin à Rome au musée du Capitole, et un buste à Florence au musée des Offices.

Parmi les représentations modernes de Constantin le Grand, une des plus connues est une statue équestre du Bernin qui décore le vestibule de Saint-Pierre de Rome.

Mais rien n'égale la célébrité des peintures exécutées dans les Chambres du Vatican, d'après les cartons de Raphaël la Bataille de Constantin ou Constantin victorieux de Maxence, composition magnifique, peinte par Jules Romain; Constantin apercevant la croix lumineuse, peinture du même; Baptême de Constantin, par Francesco Penni, dit le Fattore; Constantin faisant donation de Rome au pape saint Sylvestre. Gérard Audran a gravé, d'après Le Brun, la Bataille de Constantin contre Maxence, en trois planches, et le Triomphe de Constantin, en quatre planches.

Un tableau de Valdès Leal, qui est au musée de Madrid, représente Constantin en prière devant la croix lumineuse.

|

Begga De Landen, Ancêtre célèbre 615-694

|

Pépin De Herstal 635-714

|

Charles De Herstal, Ancêtre célèbre ca 688-741

|

Aude De Francie 723-793

|

Guilhem De Gellone, Ancêtre célèbre 751-812

|

Bernard De Septimanie, Margrave De Septimanie 802-844

|

Bernard D'Auvergne, Comte D'Auvergne 841-886

|

Adèle De Toulouse 906

|

Arsinde De Carcassonne, Comtesse de Carcassonne

|

Roger De Comminges, Comte de Couserans 1047-1114

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges 1105-1145

|

Dodon De Comminges, Seigneur de Samatan ca 1120-1176

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges 1150/-1225

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges

|

Bernard De Comminges, Comte de Comminges

|

Bernard De Comminges †1312

|

Bernard De Comminges †1335

|

Aliénor De Comminges 1330-1397

|

Marguerite Roger De Beaufort

|

Jean De Polignac, Seigneur d'Adiac 1390-1425/

|

Gabrielle De Polignac

|

François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

|

Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

compteur de visite de la page