6 Saint Paulien

Haute Loire

Cette page couvre les communes suivantes : Bellevue-la-Montagne, Blanzac, Borne, Céaux-d’Allègre, Chaspuzac, Fix-Saint-Geneys, Lissac, Loudes, Saint-Didier-d’Allier, Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, Saint-Jean-de-Nay, Saint-Paulien, Saint-Privat-d’Allier, Saint-Vidal, Sanssac-l’Eglise, Vazeilles-Limandre, Vergezac, Vernassal, Le Vernet.

Sur cette page découvrez les châteaux de :

  • Maréchal Fayolle à Saint Geneys près Saint Paulien

  • Saint Vidal à Saint Vidal

  • Rochelambert à Saint Paulien

  • Vernassal à Vernassal

  • Thiollent à Vergezac

  • Saint Privat d'Allier à Saint Privat d'Allier

Possesseur du Chateau de Maréchal Fayolle (43)

Le "château Fayolle", grande maison bourgeoise entourée d'un parc témoigne du passage du Maréchal Fayolle dans le village où il résida très souvent. Le nom de Fayolle apparaît souvent à travers le village (sur une fontaine ou l'ancienne école par exemple).

Possesseur du Chateau de Saint Vidal (43)

Château du Moyen âge. Maison forte du XIIème siècle transformée au XVIème siècle en une imposante forteresse par le Baron de Saint Vidal. Antoine II de la Tour de Saint-Vidal (Gouverneur du Velay et du Gévaudan) le fit adapter à l’artillerie au XVIème siècle. Il fit ajouter un donjon aux 3 tours existantes et construire une première enceinte. A la Renaissance, sans perdre aucun de ses attributs défensifs, le château se modernise : les ouvertures s’élargissent et l’intérieur se fait plus confortable. On peut admirer les remarquables caves voûtées, la cuisine ogivale et ses monumentales cheminées. Plus tard, le château passera de mains en main, et notamment entre celles de l’évêché qui n’en fera pas grand cas…

Tombé en désaffection, mal entretenu, le château a été sauvé grâce à ses nouveaux propriétaires qui, depuis 1930, n’a de cesse de le restaurer, de l’embellir et de le faire visiter pour partager ce remarquable témoignage du patrimoine historique. Le château conserve de son origine féodale, caves voûtées, cuisine aux immenses cheminées, cour intérieure, portail sculpté, salle d'apparat, chambre gothique. Meurtrières, canonnières, bretèches et salles d'artillerie.

Possesseur du Chateau de Rochelambert (43)

Le château de la Rochelambert, est accroché sur une falaise de basalte, reste d'un ancien volcan. C'est à cet endroit chargé d'histoire que s'installa la famille de La Rochelambert dès le XIIèmesiècle. La légende veut que George Sand y séjourna en 1859 lors de son second voyage en Auvergne et en Velay. Certains avancent qu’elle vint même accompagnée de son amant Frédéric Chopin. En fait, l’auteur de "La Mare au diable" vint bien à La Rochelambert le 14 juin 1859, mais n’y resta que l’après-midi. La visite furtive de la célèbre romancière se rajoute au riche passé historique du château. Une chambre lui est d’ailleurs dédiée, meublée d’un lit à baldaquin ayant appartenu à la marquise de La Rochelambert, amie de George Sand. Sont également visibles des portraits et des lettres de l’écrivaine. Dans la vallée de la Borne, ce château, longtemps qualifié de gentilhommière, abrita depuis le XIème siècle l’illustre famille Vellave des "La Rochelambert". On dirait que cette bâtisse est découpée dans la roche, dont elle porte pour partie le nom, tel un bas relief, le coup de ciseau ferme, vigoureux mais précis. La main sûre et le coup d’œil étonnant, tout à la fois simple, délicat et élégant dans sa noblesse. Tel un bibelot posé dans un écrin de verdure aux pieds de la Borne, avec ses tours aux couleurs sombres de la pierre volcanique qui se perdent dans les grands arbres, tout participe au mystère.

Ce château charme, c’est indéniable. "Il prépare l'imagination à des légendes merveilleuses et à des chroniques pleines d'aventures chevaleresques". La Rochelambert c’est le château de la princesse des contes de Perrault. La Belle au bois dormant, rien que cette évocation suffit à faire revivre notre imagination d’enfant.

Le 11 août 1562 le Sieur de Blacons, lieutenant du baron des Adrets, l'un des chefs redoutés du parti protestant en Dauphiné tenta de prendre le château. Les jours précédents, Blacons, à la tête d'une armée de 800 hommes, s'empara de la Chaise-Dieu et de Saint-Paulien. L'attaque du château est relatée dans l'extrait d'une chronique anonyme du XVIème siècle, découverte dans les papiers du château de La Rochelambert. Cette chronique fut écrite, de toute évidence, par l'une des personnes présentes pendant l'attaque huguenote.

A partir de ce récit, on peut se faire une idée du château médiéval, aujourd'hui disparu. Il était composé de plusieurs tours, d'un rempart pourvu d'un chemin de ronde et d'un pont levis. Ce pont levis fut restauré par François de La Rochelambert et son épouse Hélène de Lestrange, vers 1580 puis comblé en 1604 lorsque la marquise fit ériger l'escalier monumental. Cette chronique nous fait découvrir un château médiéval déjà pourvu, pour la défense, de canonnières et de bombardes, de couleuvrines, d'un fauconneau et de deux basilics. Le château fut sans doute modifié au début du XVème siècle pour l'usage de ces armes et en particulier celle du canon. Notre chroniqueur semble ne pas prendre part au combat. Il ne porte ni munitions ni armes, il n'est qu'observateur. On peut penser qu'il s'agit d'un religieux desservant la chapelle du château ou d'un clerc.

Hélène de Lestrange épouse de François, marquis de La Rochelambert, fit reconstruire le château partiellement détruit. De cette époque datent notamment la porte surmontée des armes de la famille "d'Argent au chevron d'azur, au chef de gueules" et le grand escalier. Elle fit combler le pont-levis et détruire la barbacane. Hélène de Lestrange mourut en 1614 et fut inhumée au cimetière de Saint-Paulien.

Possesseur du Chateau de Vernassal (43)

Avant 1530, une maison modeste, appartenant à la famille des Chalvet de Rochemonteix, devait occuper l'emplacement actuel du château. Celui-ci fut reconstruit une première fois au 17e siècle. L'aménagement se poursuit en 1741. Le pavillon sud, commencé en 1675, reste inachevé à cette date.

L'ensemble se compose du château et des communs comprenant des écuries, un pigeonnier carré, deux terrasses à l'avant et une cour d'honneur à l'arrière. Le château est un bâtiment rectangulaire flanqué de deux pavillons de deux travées, ordonnancé en trois travées de part et d'autre d'un avant-corps central à deux ressauts couronné par un fronton triangulaire orné des armes de Rochemonteix.

L'intérieur est entièrement délabré, hormis deux pièces du rez-de-chaussée du pavillon nord, refaites à neuf. La travée centrale comprenait autrefois un grand escalier suspendu qui a disparu. Le hall conserve encore une cheminée semblable aux autres cheminées du château. Plusieurs pièces conservent des parquets Versailles de qualité en chêne et orme. Les écuries, au nord, sont contenues dans un grand bâtiment à plan en L avec hangar.

Les deux écuries existantes sont voûtées en berceau de blocage enduit de mortier.

Possesseur du Chateau de Thiollent (43)

Cet édifice est la résidence des premiers seigneurs de Vergezac : les de Fayet. Ce patronyme vient d'un fief seigneurial situé sur la commune de Bains qui fut une des dépendances de la Commanderie des templiers de Chantoin. Au XIIIe siècle, cette famille donne naissance à la branche des seigneurs du Thiolent, dont le château est situé à quelques kilomètres au nord-ouest du bourg. Le sieur Pierre du Fayet joue un rôle d’importance sur le plateau vellave puisqu'il est nommé bailli et capitaine-châtelain de la vicomté de Polignac en 1383.

Son fils Louis, se manifestera pour sa part dans le guerre contre les Anglais et Bourguignons (1381—1420).

Le castel est fortifié et aménagé à partir de 1446.

Il est vendu par adjudication en 1697 et devient la propriété de la famille des Rochefort d'Ally. Par la suite il appartiendra aux d'Apchier, dont la descendante. la baronne de Veyrac, céda le domaine au siècle dernier aux religieuses de Saint-Joseph.

Il est aujourd’hui divisé en deux parties, l’école privée qui s'étend de l’aile gauche jusqu'à la première tour et la partie habitation située dans l’aile droite.

Possesseur du Chateau de Saint Privat d'Allier (43)

À l'extrémité sud du bourg de Saint-Privat, sur l'éperon rocher dominant les gorges de l'Allier, à côté de l'église, le château, mutilé, ne garde que de lointains souvenirs de son esthétique d'origine. À l'origine le domaine relevant de l'évêque du Puy, constituait une des baronnies d'Auvergne.

Après ses premiers propriétaires les Mercœur, il passa au XIIIe aux Montlaur déjà largement implantés dans la région, avec entre autres les châteaux de Rochegude, Saint-Haon, Rochefort, Séjallières, Arlempdes...

En 1429, la famille n'ayant pas d'héritier, les biens se retrouvèrent dans l'escarcelle des Poitiers Saint-Vallier qui en prirent grand soin, réparant au mieux le château gravement détérioré par les routiers. Ayant participé aux travaux de reconstruction de la muraille, les habitants du mandement se virent accorder le droit de s'y réfugier en cas de danger. Les Mercoeur, Montlaur et Poitiers Saint-Vallier n'occupèrent vraisemblablement jamais le château. Un capitaine châtelain les représentait. Les premiers propriétaires à demeurer au château furent sans doute les Guitard, famille bourgeoise du Puy-en-Velay qui en fit l'acquisition au début du XVIe siècle.

Antoine de Coubladour, héritier des Guitard, leur succéda en 1556. Sa fille Jacqueline épousa en juillet 1584, François de Bouchard.Son petit-fils Jacques, hérita des château et seigneurie de Saint-Privat.

Si la cohabitation entre les seigneurs des lieux et les habitants s'était toujours raisonnablement déroulée, l'arrivée des Bouchard mit en péril l'équilibre toujours précaire avec les fiefs voisins. Le fils de Jacques de Bouchard, se rendit coupable d'exactions de toutes sortes envers les seigneurs voisins, le clergé, les habitants et même l'évêque. Il fut dénoncé par ce dernier au parlement de Paris. Condamné à mort en 1676, pour plusieurs assassinats, il se volatilisa fort opportunément. La sentence ne put donc jamais être appliquée.

Hélas, en ces temps, les biens subissaient les conséquences des agissements de leur propriétaire. Comme s'il était responsable des actes de banditisme de son maître, le château fut condamné à l'arasement !

Assiégé par d'Aguesseau, intendant du Languedoc, fort de son droit, l'édifice perdit murailles, portes et tours... Et faute de seigneur à pendre on fit se balancer son effigie !

Ce n'est qu'en 1723 que les propriétaires purent enfin obtenir de l'intendant d'Auvergne l'autorisation de faire reconstruire le château, mais pas à l'identique. La bâtisse ne retrouva jamais sa splendeur passée et de château ne conservait guère que le nom.

À la Révolution, toujours propriété de la famille Bouchard, le château fut pillé et pratiquement vidé de ses meubles. La famille d'Apchier le reçu par mariage en 1771. C'est encore par mariage qu'il passa aux Longevialle en 1858. Ces derniers le vendirent en 1877 aux religieuses de Saint-Joseph du Puy. Celles-ci y établirent une école qui devaient fermer ses portes en 1988.

Simples écolières ou pensionnaires, ce sont donc plusieurs générations de fillettes de la commune qui ont fréquenté ces lieux.

Aujourd'hui propriété d'une famille lyonnaise, les bâtiments prètent leurs murs ancestraux à l'art contemporain et sont un témoignage vibrant de ce lien indéfectible entre passé et présent.

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