8 - Capétiens

Généalogie

Capétienne

Découvrez sur cette page les aïeux célèbres de Jacques Chanis issus de la Dynastie Capétienne :

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1 - Hugues Capet

Hugues Capet, Roi de France 939..941-996

&ca 967 Adelaïde D'aquitaine 945-ca 1005

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Edwige Capet 969-1013

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Béatrix De Hainaut 976-1041

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Adélaïde De Roucy, Comtesse de Roucy 1013-1063

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Adelaïde De Crécy 1055-1099

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Guy De Montlhéry †1115

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Alix De Montlhéry 1100

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Agnès De Baudement, Dame de Braine-sur-Vesle ca 1130-1218

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Pétronille De Brienne

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Hugues Capet est le premier roide la dynastie des Capétiens. Il est né en 941 et mort en 996.

Hugues Capet est né en 941 dans un endroit inconnu. Il est le fils de Hedwige de Saxe et de Hugues le Grand. Issu de la famille des Robertiens, il est le fondateur de la dynastie des Capétiens. Il se marie à Adélaïde et meurt en 996 près de l’abbaye de Saint-Martin de Tours.

Hugues Capet est le fondateur de la dynastie qui porte d'ailleurs son nom. Pour assurer sa succession, après son élection, Hugues Capet fait sacrer roi son fils Robert II de son vivant, en l'an 987. C'est par cet acte que Hugues Capet crée la dynastie des capétiens, une dynastie qui régnera sur la France de 987 à 1792, ce qui fait environ 800 ans.

Le 3 juillet 987, Hugues Capet est sacré roi de France par l’archevêque de Reims. Il s’assure ainsi en plus du pouvoir royal le pouvoir divin. Hugues Capet est d’ailleurs lui-même abbé. Il a été sacré roi suite a l'accident de chasse de Louis V, qui restera sans héritier.

Hugues Capet règne sur la France de 987 à 996. Durant son règne (qui a duré 9 ans), Hugues doit faire face à de nombreux opposants et en premier lieu, un de ses grands rivaux : Charles de Lorraine.

Il est élu roi de France par les seigneurs du royaume car il est jugé recommandable par ses actions, sa noblesse et ses troupes. C’est ainsi qu’en 987, il est choisi par tous et porté jusqu’au trône.

À son élection, le royaume et le pouvoir royal sont très affaiblis. Par la puissance du sacre, et l’assurance d’une succession avec la création de la dynastie, Hugues Capet réussit peu à peu à augmenter le pouvoir royal et a conférer au roi sa puissance passée.

Hugues 1er se fit appeler Hugues Capet, car il possédait de nombreuses églises et abbayes.

Ses grandes batailles

La retraite de la bataille de Soissons

La bataille de Soissons a eu lieu en l’an 978. Hugues Capet s’est battu contre les Ottoniens. Hugues Capet a remporté un butin.

La bataille de Bouvines

La bataille de Bouvines n’a pas été orchestrée par Hugues Capet mais pour le roi en poste à ce moment-là. Cette bataille mémorable scelle l’attachement du peuple à la dynastie de Capet.

2 - Louis VI le Gros

Louis Capet, Roi De France 1081-1137

&1115 Adélaïde De Savoie ca 1100-1154

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Constance Capet 1124-1176

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Raymond De Toulouse, Marquis de Provence 1156-1222

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Constance De Toulouse ca 1180-1260/

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Sibylle D'anduze

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Bertrand Des Baux ca 1234-ca 1305

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Cécile Des Baux

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Bertrand De Guilhem, Seigneur de Mauvoisin

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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Guillaume De Guilhem, Seigneur Du Cluzel

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François De Guilhem 62934-63958-130774, Seigneur Du Cluzel 1515-

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Catherine De Guilhem 31467-31979-65387

1° La jeunesse de Louis VI (1081 à 1108) – Louis VI naquit vers 1081, premier fils de Philippe I°[1]et de son épouse Berthe de Frise. Le couple eut d’autres fils (Henri, Charles et Eudes), qui moururent en bas-âge.

Le roi des Francs, qui avait épousé Berthe en gage de paix avec Robert, comte de Flandre, fit enfermer cette dernière à Montreuil en 1090[2]. Puis, en 1092, Philippe épousa Bertrade, femme de Foulques IV, comte d’Anjou[3].

Ce mariage, considéré comme adultère, fut condamné par l’Eglise, mais le couple eut néanmoins plusieurs enfants : Philippe (né vers 1093), Fleury (né vers 1095), et Cécile (née vers 1097).

Bertrade, qui souhaitait privilégier ses fils, tenta alors d’écarter Louis VI de la succession. Philippe envoya alors son aîné suivre ses études à l’abbaye Saint Denis, craignant peut être qu’il ne lui arrive un accident à la Cour.

A cette occasion, Louis VI se lia d’amitié avec un moine dénommé Suger, qui devint son conseiller.

Louis VI, qui avait reçu le comté de Vexin en 1092, fut finalement couronné et associé au trône vers 1098.

Philippe I° étant affaibli par l’âge et par l’embonpoint, il confia à son fils le gouvernement effectif du royaume vers 1103.

2° Guerre contre les seigneurs turbulents (1108 à 1130) – A la mort de son père, en 1108, Louis VI était âgé de 27 ans. Ce dernier, à l’instar de Philippe I°, fut un souverain actif, qui passa de nombreuses années à guerroyer. C’est pourquoi les contemporains le surnommèrent le Batailleur ou l’Eveillé.

Toutefois, frappé par l’embonpoint à la fin de sa vie, tout comme son père, Louis VI fut aussi surnommé le Gros.

a) Le sacre de 1108 : suite au décès de Philippe I°, en juillet 1008, Louis VI s’empressa de se faire couronner. En effet, le jeune souverain craignait que son demi-frère Philippe ne tente d’usurper le pouvoir.

Louis VI se rendit alors à Orléans, recevant la Saint onction des mains de Daimbert, archevêque de Sens. Toutefois, comme cette cérémonie se déroulait traditionnellement à Reims, Raoul le Vert, archevêque de la ville, envoya au jeune roi une lettre de protestation (à noter que Louis VI n’avait pas voulu être sacré à Reims car Raoul le Vert n’avait pas été reconnu par Philippe I°).

b) Guerre contre Philippe (1009) : depuis maintenant plusieurs années, les rois de Francie[4] avaient réussi à agrandir le domaine royal. Toutefois, ce dernier hébergeait plusieurs petits seigneurs, d’ailleurs souvent plus brigands que seigneurs, qui, fièrement retranchés derrière leurs châteaux, ne respectaient guère l’autorité de la couronne.

Dès 1109, Louis VI s’attaqua à son demi-frère Philippe, comte de Mantes et de Montlhéry, qui rançonnait les voyageurs et les marchands se rendant à Paris. Ce dernier, sommé de s’expliquer devant une assemblée convoquée par le roi, refusa de se soumettre.

Le roi des Francs assiégea alors Mantes et Montlhéry, dont il s’empara rapidement. Philippe, quant à lui, se réfugia auprès de son oncle Amaury III, seigneur de Montfort (ce dernier était le frère de Bertrade).

c) Guerre contre Hugues III, seigneur du Puiset (1111) : Hugues III, seigneur du Puiset[5], était un vassal turbulent, qui ravageait la Beauce et l’Orléanais. Ce dernier, en 1110, s’attaqua au comté de Chartres, possession de Thibaud IV, comte de Blois[6].

Ce dernier en appela donc à Louis VI, qui, après avoir réuni une assemblée à Melun, décida d’en découdre avec Hugues III.

Dans un premier temps, le seigneur du Puiset fut convoqué devant un tribunal afin qu’il réponde des accusations portées contre lui ; toutefois, comme Hugues ne s’y présenta pas, le roi des Francs ouvrit les hostilités.

Dans un premier temps, Louis VI fit ériger une forteresse à Toury, près du Puiset, qui fut administrée par Suger ; puis le roi des Francs vint assiéger le château de son rival.

En 1111, Hugues fut finalement contraint de faire reddition. Il fut alors arrêté et emprisonné à Château-Landon.

Quelques années après, Eudes, comte de Corbeil, l’oncle d’Hugues III, mourut. Le seigneur du Puiset négocia sa libération en échange des terres du défunt.

Louis VI accepta de libérer son prisonnier, mais Hugues III, une fois retourné dans ses Etats, chercha à nouer des alliances contre le Capétien.

Le roi des Francs revint alors au Puiset, vainquit Hugues III, et l’enferma à nouveau[7].

d) Guerre contre Enguerrand de Boves, comte d’Amiens et sire de Coucy (1115) : au printemps 1115, Louis VI se trouvait à Amiens afin de défendre les habitants de la ville contre Thomas de Marle, fils d’Enguerrand de Boves, comte d’Amiens et sire de Coucy.

Le comte d’Amiens et son fils refusant de reconnaitre l’institution communale, adoptée en 1113 (c'est-à-dire l’indépendance de la cité vis-à-vis du comté), Louis VI assiégea la forteresse de Castillon, qui surplombait Amiens.

Cette dernière tomba après deux années de siège.

A la mort d’Enguerrand de Boves, en 1117, le roi des Francs céda le comté d’Amiens à Adèle de Vermandois, veuve de son frère Hugues[8].

e) Guerre contre Guillaume VI, comte d’Auvergne (1122-1126) : Guillaume VI, comte d’Auvergne, était hostile à Aimeri, évêque de Clermont. Ainsi, il avait fait ériger la forteresse de Montferrand, afin de pouvoir contrôler la cité de son rival, et s’était emparé de la cathédrale Notre-Dame-du-Port.

Isolé, Aimeri fit alors appel à Louis VI le Gros en 1122, qui décida d’en découdre avec le comte d’Auvergne. Le roi des Francs, réunissant son armée, pilla la Limagne puis pénétra dans Clermont. Il contraignit alors Guillaume VI à se réconcilier avec Aimeri, lui rétrocédant la cathédrale.

A noter que cette expédition était exceptionnelle, car les rois de Francie n’étaient plus intervenus au sud de la Loire depuis la fin de l’époque carolingienne.

Mais en 1126, la querelle entre le comte d’Auvergne et l’évêque de Clermont reprit. Louis VI redescendit alors en Auvergne, assiégeant Montferrand.

Toutefois, Guillaume IX de Poitiers, duc d’Aquitaine, suzerain de Guillaume VI, afin de mettre en place une médiation. Finalement, Guillaume VI prêta hommage à Louis VI, qui rentra à Paris[9].

f) Guerre contre Thomas de Marle (1130) : Thomas de Marle, furieux d’avoir été évincé de l’héritage de son père, fit alliance avec Baudouin IV, comte de Hainaut[10].

En 1130, il tua Henri, seigneur de Chaumont-en-Vexin, un des fils d’Hugues et d’Adèle de Vermandois.

Raoul I°, comte de Vermandois, décida alors d’en découdre avec Thomas de Marle, bénéficiant du soutien de Louis VI le Gros. En fin d’année 1130, les deux hommes mirent le siège devant la forteresse de Coucy, où s’était réfugié Thomas de Marle. Ce dernier, blessé lors d’une attaque, mourut en fin d’année.

3° Guerre contre l’Angleterre (1108 à 1127) – Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, avait envahi l’Angleterre en 1066[11]. A sa mort, en 1087, il partagea son héritage entre les fils qu’il avait eu avec Mathilde, fille du comte de Flandre : Robert Courteheuse[12], Richard (rentré dans les ordres en 1066),Guillaume II le Roux, et Henri (surnommé Beauclerc, ce qui signifie qu’il était savant).

a) Petite histoire de l’Angleterre, de la mort de Guillaume I° à la capture de Robert Courteheuse (1087 à 1106) : Robert s’étant révolté contre son père, avec le soutien de Philippe I°, il reçut le duché de Normandie ; Guillaume II le Roux eut le royaume d’Angleterre ; et Henri, ne recevant pas de terres, toucha 5 000 livres d’argent en dédommagement.

Toutefois, Guillaume II mourut d’un accident de chasse (peut être s’agissait t’il d’un meurtre ?) à l’été 1100[13]. Son cadet, Henri, profita de cet évènement pour se faire couronner roi d’Angleterre, à une époque où son aîné, parti pour la croisade, se trouvait encore en Terre sainte.

En 1105, le nouveau roi d’Angleterre somma son frère de lui remettre le duché de Normandie, en échange d’une importante somme d’argent. Toutefois, Robert refusa, et Henri, traversant la Manche l’année suivante, remporta la bataille de Tinchebray. Vaincu, Robert Courteheuse fut emprisonné jusqu’à sa mort dans le château de Cardiff, au pays de Galles[14].

b) Première offensive contre la Normandie (1113) : toutefois, Robert Courteheuse avait un fils encore jeune, nommé Guillaume (ce dernier fut surnommé Cliton, un latinisme désignant un prince de sang royal). Au grand dam d’Henri, l’enfant fut enlevé par un chevalier normand, qui le porta à la Cour du roi de France.

Louis VI, souhaitant comme son père jouer des rivalités dans la famille du Conquérant, fit de Guillaume Cliton son protégé, d’autant qu’Henri Beauclerc avait refusé de prêter hommage au roi des Francs.

Une première offensive contre la Normandie fut lancée en 1113, à laquelle participèrent Foulques V le Jeune, comte d’Anjou[15] ; et de Baudouin VII, comte de Flandre[16].

Toutefois, cette première offensive fut un échec. Ainsi, le roi de France et ses alliés furent contraints de reconnaitre la domination d’Henri Beauclerc sur la Normandie.

c) Seconde offensive contre la Normandie (1119) : Guillaume Cliton, réfugié à la Cour de Baudouin VII de Flandre, fut fait chevalier en 1118. A compter de cette date, il lança plusieurs raids contre la Normandie, bénéficiant parfois du soutien des seigneurs locaux.

L’année suivante, une nouvelle coalition se forma contre Henri Beauclerc, regroupant Louis VI, Foulques V d’Anjou et Baudouin VII de Flandre.

Marchant vers la Normandie, les coalisés affrontèrent l’armée normande lors de la bataille de la Brémule, en 1119.

L’affrontement fut une mêlée sanglante, qui ne fut pas à l’avantage des Francs. La chronique raconte, alors que le roi des Francs était entouré d’ennemis, qu’un Normand s’empara de la bride de son cheval en s’écriant : le roi est pris ! Toutefois, Louis VI abattit sa masse sur son adversaire, répliquant : on ne prend pas le roi, ni à la guerre, ni aux échecs !

Le roi des Francs, vaincu, fut contraint de sonner la retraite, reculant jusqu’aux Andelys. Les Normands, quant à eux, ayant fait plusieurs prisonniers d’importance, gagnèrent beaucoup d’argent grâce aux rançons.

Baudouin VII ayant trouvé la mort pendant la bataille, Louis VI et le comte d’Anjou furent contraints de faire la paix avec Henri Beauclerc en 1120, reconnaissant une fois encore sa domination sur la Normandie.

En contrepartie, Guillaume Adelin, l’aîné d’Henri Beauclerc, acceptait de prêter hommage au roi des Francs.

d) Troisième offensive contre la Normandie, l’intervention de l’Empereur Henri V (1124) : en 1120, un évènement entraîna la reprise des hostilités : le naufrage de la Blanche-Nef. Ce navire, qui transportait les enfants d’Henri I° Beauclerc, coula pendant l’hiver 1120 alors qu’il traversait la Manche en direction de Londres.

Le roi d’Angleterre perdit plusieurs enfants lors du naufrage : Guillaume Adelin, son héritier ; ainsi que Mathilde et Richard, nés de différentes maitresses.

Dès lors, Henri Beauclerc n’avait plus qu’une fille légitime, Mathilde. Cette dernière était surnommée l’Impératrice car elle était mariée à Henri V, Empereur germanique.

Plusieurs seigneurs normands ayant affiché leur hostilité à Mathilde, Guillaume Cliton marcha vers le duché de Normandie en début d’année 1124.

Toutefois, l’expédition fit long feu, les insurgés tombant dans une embuscade tendue par Ranulf, comte de Chester.

En raison des troubles ayant éclaté en Normandie, Henri V décida d’intervenir, soucieux d’assurer les droits de sa femme sur le trône d’Angleterre.

Pénétrant en France en août 1124, l’Empereur germanique avança vers Reims.

A cette date, Louis VI se retrouvait dans une situation difficile, étant bien moins puissant que son homologue d’outre-Rhin. Ce dernier, pour la première fois depuis la fin de l’époque carolingienne, décida de convoquer l’ost[17].

Répondirent à l’appel Charles I°, comte de Flandre[18] ; Raoul I°, comte de Vermandois ; Foulques V, comte d’Anjou ; Hugues I°, comte de Champagne[19] ; Thibaud IV, comte de Blois ; Guillaume II, comte de Nevers ; Hugues II, duc de Bourgogne[20] ; Conan III, duc de Bretagne ; et Guillaume IX de Poitiers, duc d’Aquitaine.

Répondirent aussi à l’appel du roi des Francs les gens des communes et les milices paroissiales.

Louis VI, parti chercher l’oriflamme de Saint Denis[21], fit alors porter cet étendard par l’armée royale.

Henri V, faisant face à cette immense armée, préféra se retirer sans combattre. Reculant vers Metz, il rentra ensuite à Worms, sa capitale.

Au XIX° siècle, les historiens ont vu dans cet évènement la restauration de l’idée de patrie, ou l’éveil d’un sentiment national. Toutefois, si le terme de nation est anachronique au XII° siècle, le rassemblement de l’ost démontre que les seigneurs francs, plus fidèles à la dynastie capétienne qu’autrefois, refusaient toute idée d’ingérence étrangère.

e) Epilogue du conflit contre la Normandie, Guillaume Cliton comte de Flandre (1127) : en mars 1127, Charles I°, comte de Flandre, fut assassiné lors d’une messe.

Ce dernier étant décédé sans héritiers, plusieurs postulants souhaitèrent hériter du comté de Flandre.

Parmi ceux-ci, l’on retrouvait Guillaume Cliton, qui descendait des comtes de Flandres par sa grand-mère Mathilde.

Louis VI, prenant une fois encore la défense du fils de Robert Courteheuse, assiégea Lille afin de faire accepter son candidat. Guillaume Cliton fut alors reconnu comte de Flandre par une assemblée de seigneurs flamands, au printemps 1127.

Toutefois, Guillaume Cliton mourut l’année suivante, alors que des insurrections avaient éclaté dans la région. Son successeur fut Thierry d’Alsace, fils de Thierry II, duc de Lorraine et de Gertrude (cette dernière était la fille de Robert I°, comte de Flandre).

Louis VI, qui avait mobilisé ses armées pour défendre Guillaume Cliton, fut placé devant le fait accompli. En 1128, il décida de sonner la retraite, après avoir reçu l’hommage de Thierry d’Alsace.

4° Dernières années de règne de Louis VI (1129 à 1137) – De son mariage avec Adélaïde, fille du comte de Savoie (1115), Louis VI eut plusieurs enfants : Philippe (né en 1116), Louis VII (1120), Henri(1122), Hugues (décédé en bas-âge, vers 1122), Robert (vers 1125), Pierre (vers 1126), Constance (vers 1128), Philippe (vers 1132) et une fille décédée jeune.

a) Décès de Philippe, Louis associé au trône (1131) : Philippe, l’aîné, fut associé à la couronne en avril 1129 ; toutefois, il mourut d’un accident de cheval à la mi-octobre 1131, sa monture ayant été effrayée par un cochon qui vagabondait dans les rues.

Ainsi, la succession échut à Louis, son cadet, qui comme ses frères était destiné à la vie ecclésiastique. Ce dernier fut alors couronné à Reims à la fin octobre 1131 par le pape Innocent II.

En juillet 1137, le jeune Louis fut fiancé à Aliénor, fille de Guillaume X[22]. Ce dernier n’ayant pas d’héritiers mâles, le duché d’Aquitaine devait donc revenir à sa fille. Cette importante alliance matrimoniale devait permettre à la dynastie capétienne de reprendre pied dans les Etats du sud de la Loire.

b) Décès de Louis VI (1137) : Louis VI, affaibli par l’embonpoint et des infirmités précoces, mourut en août 1137, alors qu’il luttait contre un seigneur pillard, près de Gien.

Le défunt, âgé de 56 ans, fut alors inhumé dans la basilique Saint Denis.

Louis VI, qui avait combattu tout au long de son règne, laissait derrière lui un royaume régénéré, unifié, et en pleine extension. Ainsi, ce souverain peut être considéré comme le premier maillon d’une chaîne, qui au fil des siècles, aboutit à la fondation de la monarchie absolue.

3 - Philippe Auguste

Philippe Auguste Capet, Ancêtre célèbre 1165-1223

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Louis Capet, Ancêtre célèbre 1187-1226

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Louis Capet, Ancêtre célèbre 1214-1270

A partir de 1180, Philippe Auguste succède à son père Louis VII : il n'a que 15 ans et est encerclé de principautés théoriquement vassales mais en réalité indépendantes et arrogantes vis à vis du pouvoir royal.

Henri II, son "rival vassal" possédait la Normandie, l'Anjou, le Maine, tout le territoire marqué en jaune sur la carte ci-contre.

L'héritage du roi de France, en vert sur le carte, est donc plus que limité et très fragile : contrairement à son père Louis VII, il va se consacrer en priorité à affirmer son pouvoir en agrandissant son royaume.

Manquant d'une solide armée, Philippe Auguste décide d'affronter l'Angleterre : il n'a alors qu'une seule possibilité, exploiter les dissensions entre le tyrannique roi d'Angleterre Henri II et ses 4 fils , dont Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre.

Par un subtil et périlleux double jeu, sa stratégie consiste à opposer les fils au père, puis divise les frères entre eux.

Mais la mort de deux des fils suivie par la mort d'Henri II en 1189 va mener naturellement Richard Coeur de Lion sur le trône d'Angleterre : il ne reste comme atout au roi de France que le dernier fils Jean sans Terre (ainsi nommé car il n'hérite d'aucun territoire) pour poursuivre sa stratégie.

Le sultan Saladin, maître musulman d'Egypte, a repris Jérusalem en 1187 : les 3 grands souverains d'Occident ne peuvent pas se soustraire à cette nouvelle croisade car les chrétiens n'ont plus la possibilité de visiter le Saint Sépulcre.

Les rois Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion et l'empereur d'Allemagne Frédéric Barberousse rassemblent leurs contingents à Vézelay en 1190 et font le "votum crusis" (voeu de croisade).

Pour la 1ère fois, les armées française et anglaise arrivent par la mer : la route de terre des croisades, longue, pénible et périlleuse du fait de la traversée de l'Asie Mineure (Turquie actuelle), est alors définitivement abandonnée. Le royaume de Chypre est développé pour former une base arrière aux croisés et ouvrir ainsi la voie maritime vers la Terre Sainte.

Suivant la vallée du Danube, l'empereur d'Allemagne Frédéric Barberousse se noie en traversant une rivière en Asie Mineure et son armée se disloque progressivement : il ne reste donc en lice plus que les armées française et anglaise pour poursuivre cette croisade.

La mésentente entre les souverains ne tarde pas à être préjudiciable à l'efficacité de l'expédition : seule la ville de Saint-Jean-d'Acre est reprise en 1191 au terme d'un siège de 2 ans.

Prétextant une maladie, Philippe Auguste rentre en France en 1191 pour continuer sa guerre d'influence contre les anglais en exploitant les tensions entre Jean sans Terre et Richard Coeur de Lion qui est resté en Terre Sainte.

Ce dernier, inquiet de la collusion entre Philippe Auguste et Jean sans Terre, décide de rentrer 14 mois plus tard sans parvenir à reprendre la Ville Sainte : il négocie en 1192 avec Saladin au titre du traité de Jaffa :

    • la reconnaissance des conquêtes des croisés, soit une mince bande côtière entre Tyr et Jaffa,

    • la liberté de pèlerinage sur les Lieux Saints pour les chrétiens.

Victime d'un naufrage sur la route du retour, il est fait prisonnier par l'empereur d'Autriche qui le livre à l'empereur d'Allemagne, soudoyé par le roi de France : Philippe Auguste est donc soulagé par l'absence de son rival et obtient de Jean sans Terre la rétrocession de la Normandie et d'autres territoires.

La situation va s'assombrir pour le roi de France car Aliénor obtient la libération de son fils Richard Coeur de Lion en 1194 au bout de 14 mois de détention : ce dernier va le harceler de combats et le réduire aux abois au bout de quelques victoires. Mais la mort de Richard Coeur de Lion en 1199 (il reçoit un carreau d'arbalète en assiégeant le château de Châlus dans le Limousin, défendu par moins de 35 soldats, et succombe de la gangrène) et son remplacement par Jean sans Terre retourne la situation.

Fils d'Henri II de Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, il acquière rapidement une réputation de prince ambitieux et de chevalier indomptable. Sa bravoure exceptionnelle vont lui permettre d'entrer de son vivant dans la légende puis de devenir l'archétype de roi-chevalier.

Philippe Auguste profite du 1er prétexte (il a enlevé puis épousé de force la fiancée d'un de ses vassaux puis assassiné un de ses neveux) pour traduire par Jean sans Terre devant la Cour et le faire condamner à la saisie de ses fiefs français en 1202 : cette sentence lui donne la légitimité de s'emparer de l'Anjou, du Maine et de la Touraine et d'envahir la Normandie.

C'est notamment la chute de Château Gaillard en 1204, suivie des autres points stratégiques sur la Seine, qui livra la Normandie au roi de France.

Il ne reste à Jean sans Terre que la Gascogne en 1206 mais il ne s'avoue pas vaincu.

Ne pouvant supporter ces affronts, le roi d'Angleterre forme une coalition avec l'empereur germain Otton IV et les comtes de Flandre et de Boulogne qui sont en rébellion contre la royauté française.

Le plan de Jean sans Terre semble imparable : prendre le roi de France en tenaille avec les anglais à l'ouest et les coalisés à l'est, les deux armées devant faire leur jonction à Paris.

Le roi de France lève l'ost (service militaire dû par les vassaux à leur souverain) et met en marche 2 armées :

    • celle menée par son fils, le futur roi Louis VIII : elle écrase les anglais le 2 juillet 1214 à la Roche aux Moines,

    • celle menée par Philippe Auguste : le but est de contrer les armées de l'empereur Otton IV et des comtes de Flandre et de Boulogne, alliés des anglais.

Les adversaires attaquent les français à Bouvines le dimanche 24 juillet 1214, enfreignant ainsi la " paix de Dieu".

Les chevaliers français emportent la bataille aux cris de "Montjoie Saint Denis" : le combat n'aura duré que 5 heures et la bataille de Bouvines entre dans les annales de l'histoire française comme l'une des grandes victoires !

Le lendemain, une véritable procession s'organise pour rejoindre Paris sur 300 km : les cloches sonnent et les habitants acclament le cortège vainqueur. Ferrand, comte de Flandre prisonnier, aura droit comme raillerie à cette expression restée célèbre : "te voilà ferré Ferrand".

La politique expansionniste de Philippe Auguste sera aussi servie par :

    • Un meilleur contrôle des grands seigneurs qui se rebellent contre lui : son administration va les affaiblir afin de récupérer et de rassembler des territoires français.

    • Une habile politique matrimoniale : veuf d'Isabelle de Hainaut, il épouse Ingebruge, fille du roi du Danemark avant de la répudier pour épouser Agnès, fille du Duc de Méranie.

    • Une diplomatie judicieuse qui a incité ses vassaux à faire la guerre au roi d'Angleterre pour se débarrasser de la domination anglaise.

Par ses victoires, l'autorité et la puissance de Philippe Auguste en sortent renforcées et l'unité du pays s'affirme : l'Angleterre ne possède plus que le duché de Guyenne au sud-ouest à la fin de son règne.

Trop occupé à défendre son autorité et à combattre les anglais, Philippe Auguste ne s'implique pas directement :

    • dans la 4ème croisade,

    • dans la 5ème croisade,

    • dans la lutte contre le catharisme : nous verrons que bien que cette hérésie atteigne son apogée durant son règne, le roi charge Simon de Montfort de mener la croisade contre les Albigeois.

Après avoir organisé l'administration et multiplié par 4 ou 5 l'étendue des possessions royales, Philippe Auguste meurt en 1223 après 43 années de règne : son royaume est le plus développé, le plus uni et le plus puissant d'Occident. Sa forte personnalité, le sentiment aigu qu'il a de la dignité royale, sa ténacité et sa capacité à savoir attendre (vertu fort peu chevaleresque) font de lui l'un des plus grands rois de l'histoire de France.

4 - Louis VIII le Lion

Louis Capet, Ancêtre célèbre 1187-1226

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Louis Capet, Ancêtre célèbre 1214-1270

Louis VIII a été surnommé Cœur de lion. Ce surnom fut une modification de celui de Lion qu’on lui donna après sa mort, parce qu’on lui appliqua une prophétie de Merlin qui se rapportait à l’année de sa naissance et suivant laquelle le Lion pacifique devait mourir au ventre du mont. On prétendit que le lion pacifique désignait le roi Louis et que la ville de Montpensier, où il mourut, était la panse ou le ventre du mont.

Fils de Philippe-Auguste et d’Isabelle de Hainaut, qui descendait de Charlemagne, Louis VIII naquit le 5 septembre 1187, monta sur le trône au mois de juillet 1223, et fut sacré à Reims le 2 du mois suivant avec Blanche de Castille, sa femme. Louis VIII est le premier des rois de France de la troisième dynastie qui n’ait point été associé à la couronne par son prédécesseur : Philippe-Auguste se contenta de le recevoir chevalier avec beaucoup de solennité.

Du reste le trône était de plus en plus considéré comme héréditaire ; par une conséquence nécessaire, Louis se saisit des rênes du gouvernement aussitôt après la mort de son père, et il agit en souverain avant d’avoir été sacré. Avant la mort de Philippe-Auguste, ce prince avait été sollicité par les seigneurs anglais, révoltés contre Jean, de passer en Angleterre, et il s’était rendu dans cette contrée.

Malgré les vives oppositions du pape, qui le menaçait d’excommunication, et quoique Philippe eût l’air de désapprouver cette expédition, rien ne l’avait arrêté : il entra victorieux dans Londres, où il avait été proclamé roi. Par son activité, il avait soumis promptement ceux qui tenaient encore pour le monarque détrôné : mais ce malheureux prince étant mort, tous les vœux s’étaient portés sur son fils ; et Louis, abandonné par ceux qui l’avaient appelé, puis assiégé dans Londres, n’avait obtenu la permission de revenir en France qu’en promettant de rendre un jour aux Anglais tout ce que Philippe-Auguste leur avait enlevé.

Ce traité fut la cause ou le prétexte que Henri III, roi d’Angleterre, donna pour ne pas paraître lui-même ou se faire représenter au sacre du roi de France, son seigneur suzerain : loin de là, le monarque anglais envoya des ambassadeurs sommer le nouveau roi d’exécuter ses engagements, en restituant la Normandie et les autres provinces confisquées sur Jean Sans terre.

Louis répondit que les Anglais avaient les premiers violé plusieurs clauses du traité ; et il fit surtout valoir les constitutions du royaume, qui ne permettaient pas au roi d’en démembrer les provinces sans le consentement des seigneurs. Aussitôt il rassembla une nombreuse armée, entra dans le Poitou, où il défit Savari de Mauléon, l’un des plus habiles capitaines de ce temps-là ; il s’empara ensuite de Niort, de Saint-Jean d’Angely, et vint mettre le siège devant la Rochelle, qu’il obligea de capituler malgré les efforts de Mauléon, qui s’y était jeté.

Il reçut le serment du vicomte de Limoges, du comte de Périgord, enfin de tous les seigneurs d’Aquitaine, jusqu’à la Garonne, et retourna triomphant à Paris. Au printemps il partit des ports d’Angleterre une flotte de 300 voiles, sous les ordres de Richard, frère du roi ; et ce jeune prince, étant débarqué à Bordeaux, réunit sous ses drapeaux un grand nombre de seigneurs, s’empara de Saint-Macaire, et alla mettre le siège devant la Réole, où il fut repoussé par les habitants.

Averti qu’il arrivait aux Français de puissants secours, il se hâta de se rembarquer pour l’Angleterre. Louis pouvait sans peine à cette époque soumettre tout le reste des possessions anglaises dans cette contrée ; et tel parut être son projet : ce fut en vain que Henri III lui fit écrire par le pape des lettres menaçantes. Mais le monarque anglais fut plus heureux dans l’offre de trente mille marcs d’argent, pour lesquels Louis accorda une trêve de quatre ans, au moment où tout semblait l’inviter à poursuivre ses conquêtes.

Le pape Honorius III, que les Anglais avaient mis dans leurs intérêts, redoubla d’efforts et d’intrigues : pour occuper Louis sur un autre point, il lui fit embrasser la cause de la maison de Montfort contre le comte de Toulouse, Raymond, et il le détermina à se mettre à la tête d’une croisade contre les Albigeois. Quelque franches et loyales que fussent les explications du comte de Toulouse, il fut déclaré hérétique par le légal du pape, qui donna au roi de France la possession de ses domaines.

Ce monarque assembla en conséquence une puissante armée, et il marcha contre les Albigeois, accompagné du légat. Mais en même temps qu’il faisait tous ses efforts pour conserver la paix, Raymond avait pourvu, avec autant de sagesse que d’habileté, à tous les moyens de défense ; et tandis que Louis entreprenait cette guerre inique sans aucune prévoyance, son ennemi se préparait avec une louable prudence à soutenir la cause la plus juste.

Avignon arrêta pendant trois mois le monarque français, qui ne devint maître de celle ville qu’après des assauts réitérés et lorsque le fer de l’ennemi, la disette et la contagion eurent détruit une grande partie de ses troupes. Enfin, la place capitula, et l’armée française pénétra dans le Languedoc, où tout se soumit jusqu’à quatre lieues de Toulouse. La saison était trop avancée pour le siège de cette ville : le roi se hâta de retourner en France ; mais il tomba malade en chemin et, ayant été forcé de s’arrêter au château de Montpensier en Auvergne, il y mourut le 8 novembre 1226, à l’âge de 39 ans.

Quelques historiens disent qu’il fut empoisonné par Thibault, comte de Champagne ; mais cela est peu vraisemblable. D’autres pensent que la maladie à laquelle il succomba venait d’un excès de continence. Guillaume de Puylaurens rapporte que les médecins, ayant imaginé d’introduire dans son lit une jeune fille pendant qu’il dormait, à son réveil elle lui exposa le motif de sa présence : « Non, ma fille, lui dit Louis, j’aime mieux mourir que de sauver ma vie par un péché mortel. »

On a beaucoup blâmé Louis VIII de s’être arrêté au milieu de ses triomphes pour aller soumettre les Albigeois, au lieu d’expulser entièrement les Anglais de la France ; mais il convient de dire, à la justification de ce prince, qu’il avait besoin de ménager l’empereur, qui, en consentant à ne former aucune alliance avec l’Angleterre, ne voulait pas cependant qu’on profitât de la jeunesse de Henri III pour le dépouiller : il était de même obligé de ménager les seigneurs, qui ne voyaient pas sans peine le plus grand vassal de la couronne traité avec tant de rigueur ; il devait craindre aussi que le pape n’intervînt en faveur des Anglais, qui d’ailleurs faisaient bonne résistance.

Au surplus la guerre contre les Albigeois, tout injuste et cruelle qu’elle fût, présentait dans l’avenir d’assez grands avantages sous le rapport de la politique : le comté de Toulouse devait être le prix de la victoire, et cette possession eût rendu l’expulsion plus facile ; enfin Louis ne pouvait pas s’attendre à une mort si prompte. Juger les opérations d’un monarque qui ne régna que trois ans comme s’il avait eu le temps d’accomplir ses projets est une grande injustice ; car de ce que Louis fit la paix après avoir enlevé aux Anglais la moitié des domaines qu’ils possédaient en France, on ne peut pas conclure qu’il ne pensât pas à leur arracher le reste, surtout dans un siècle où ces alternatives de paix et de guerre formaient toute la politique des deux nations.

Malgré la brièveté de son règne, ce prince a marqué sa place entre Philippe-Auguste et Saint-Louis. Son expédition d’Angleterre annonce une âme ferme, au-dessus de toute crainte, même de celle des excommunications, si redoutables à cette époque ; il emporta l’estime de la noblesse anglaise, forcée d’admirer son courage, en se tournant contre lui. Pendant trois ans qu’il fut sur le trône, il ne cessa de combattre et de vaincre ; il augmenta les domaines de la couronne par ses armes et par d’heureuses acquisitions.

On prétend que Philippe-Auguste avait dit dans les derniers moments de sa vie : « Les gens d’Église engageront mon fils à faire la guerre aux hérétiques albigeois ; il ruinera sa santé à cette expédition, il y mourra, et par là le royaume restera entre les mains d’une femme et d’un enfant. » Cette prophétie a bien l’air d’avoir été faite après l’événement.

Ce qui est certain, c’est que Louis VIII, comme le remarque le chroniqueur Matthieu Pâris, fut très dissemblable à son père. Il eut onze enfants de Blanche de Castille, avec laquelle il avait été marié fort jeune ; à sa mort il ne lui restait qu’une fille, qui prit le voile, et cinq fils, à savoir : Louis IX qui lui succéda, Robert, Alphonse, Charles et Jean ; ce dernier ne vécut que quatorze ans : des trois autres sortirent les branches d’Artois, d’Anjou, du Maine, de Provence et de Naples.

5 - Saint Louis

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Louis Capet, Ancêtre célèbre 1214-1270

Saint-Louis enfant roi

Saint-Louis est né le 25 Avril 1214 de Louis VIII et de Blanche de Castille. Petit fils de Philippe II Auguste,Saint-Louis en qualité d'aîné naît héritier d'une des plus puissantes et prestigieuses dynasties du Moyen-âge occidental.

Et ce statut d'héritier, Saint-Louis va en mesurer tout le poids dès sa douxième année, quand décède son père Louis VIII. Sa mère Blanche de Castille, une femme énergique et d'autorité, va se hâter de faire sacrer roi un gamin de douze ans, et s'assurer ainsi la régence jusqu'à la majorité de celui qui deviendra Saint-Louis.

Blanche de Castille gardera une forte inluence sur la vie politique, bien après la majorité de Saint-Louis.

Saint-Louis jeune marié

Le 27 mai 1234, en la cathédrale de Sens, Saint-Louis épouse Marguerite de Provence (1221-1295), fille de Raimond-Bérenger IV (v. 1198-1245), comte de Provence, et de Béatrice de Savoie (morte en 1266).

Saint-Louis et Marguerite de Provence ont eu ensemble onze enfants :

- Blanche (1240-1243),

- Isabelle (1242-mai 1271)

- Louis (1243-1260),

- Philippe III le Hardi (01 mai 1245-05 octobre 1285),

- Jean(1248-1248),

- Jean-Tristan (1250-03 août 1270)

- Pierre (1251-1284)

- Blanche (1252-1320)

- Marguerite (1254-1271)

- Robert (1256-1317)

- Agnès (1260-1327)

Saint-Louis le roi chrétien

Très croyant, Saint Louis veut faire de la France la fille ainée de l'Eglise. La capitale de Saint Louis, Paris, doit aussi devenir un haut lieu de la chrétienté. Dans ce dessein, Saint-Louis inaugure la Sainte Chapelle Le 26 avril 1248 dans l'île de la Cité, qui abrite les reliques de la Passion du christ.

Saint-Louis prône la justice et modernise l'administration. Le roi Louis IX traque les abus des baillis et sénéchaux en instaurant ce qui deviendra plus tard la Cour des Comptes, qui existe toujours !

Saint-louis s'applique aussi à la pacification de son domaine. , En signant le Traité de Paris en 1229 avec le Comte Raymond VII de Toulouse, Saint-Louis met un coup d'arrêt à la Croisade contre les Albigeois. Les frontières avec l'Aragon sont stabilisées par le Traité de Corbeil en 1258. Un an plus tard, un traité de paix signée par Saint-Louis avec l'Angleterre met un terme à des années de conflits.

Le comportement chrétien de Saint Louis s'est traduit aussi par une politique répressive à l'encontre des juifs. cete attitude dans l'Europe du 13ème siècle était malheureusement répandue.

Saint-Louis le roi croisé

Le caractère très pieux de Saint-Louis se traduit aussi par une farouche participation à différentes croisades.

En 1244, Saint Louis tombe gravement malade et fait le voeu de partir en croisade en acs de guérison. rétabli, Saint-Louis relance deux croisades :

- en 1248, Saint-Louis dirige la septième croisade. Le roi reste prisonnier des Egyptiens plusieurs années avant d'être libéré contre rançon.

- en 1270, la huitième (et dernière) croisade dchoue devant Tunis avec la mort de Saint-Louis. Espérant convertir le sultan de Tunis au christianisme pour le dresser contre le sultan d'Égypte, Saint-Louis s'empare de Carthage mais l'armée est victime d'une épidémie de dysenterie. Saint Louis en meurt le 25 août 1270 sous les remparts de Tunis,

Louis IX devient officiellement Saint-Louis en 1297 avec une canonisation par Boniface VIII

6 - Philippe III le Hardi

Philippe Capet, Ancêtre célèbre 1245-1285

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Charles De Valois, Ancêtre célèbre 1270-1325

Philippe III, né le 1er mai 1245 et mort en 1285, est le dixième roi de France de la dynastie des capétiens. C'est le fils de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, et de Marguerite de Provence. A la mort de son frère Louis en 1260, Philippe devient héritier du trône.

En 1262, il épouse Isabelle d'Aragon avec qui il aura deux fils : Louis, qui meurt en 1276, et Philippe, le futur roi de France. Il accompagne son père durant la huitième croisade, en 1270. Atteinte par la peste, l'armée du roi, qui attendait le soutien de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, est décimée. Saint Louis meurt le 25 août 1270.

Vaillant soldat, mais discret et timide, Philippe est proclamé roi de France à Tunis en 1270. Il conclut aussitôt la paix avec les Maures afin de retourner dans le royaume dont il a la responsabilité. Il arrive à Paris en mai 1271, en ayant perdu sa femme, Isabelle d'Aragon.

Le début du règne est fortement influencé par Pierre de la Brosse, grand-chambellan et conseiller de Saint-Louis, soutenu par Marguerite de Provence. En 1271, il annexe l'héritage de son oncle, Alphonse de Poitiers, permettant ainsi d'incorporer l'Auvergne, le Poitou et la Saintonge au royaume de France.

L'année suivante, il acquiert l'Agenais et le Toulousain qui étaient propriétés du comte de Foix. En 1974, année durant laquelle Philippe III épouse Marie de Brabant, le comtat Venaissin est cédé au pape Grégoire X.

La même année, le roi achète le comté de Nemours. Par le traité d'Amiens, de mai 1279, l'Agenais est cédé au roi d'Angleterre, Edouard Ier. En 1284, Philippe III continue à étendre le domaine royal en y incorporant le Perche, Alençon et le comté de Chartres.

Suite au massacre des Français de Sicile, appelé Vêpres siciliennes, qui débute fin mars 1282, Philippe III soutient la politique de son oncle Charles d'Anjou face Pierre III d'Aragon, frère de Marguerite d'Aragon, jugé responsable du massacre par le pape.

Pierre III devient néanmoins roi de Sicile, ce qui pousse Philippe III à conquérir l'Aragon : en vain. L'armée française est repoussée et, sur le chemin du retour, le 5 octobre 1285, Philippe III meurt de la malaria. C'est son fils, Philippe, qui lui succède sous le nom de Philippe IV.

Prise du Château de Foix

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