Dadjingits ouvrit la gourde que lui avait confié le shaman Kungahaï. Il en pris une gorgée en regardant la lune et monta sur la croupe de son cheval. Brad, le jeune fils du mineur en tenait les rennes. D'une légère pression des talons, il donna l'ordre a l'animal d'avancer vers Skung Gwaï. Il n'était pas peu fière le gamin de Fond-de-Coppe, l'éplucheur de Chalk, de mener ainsi un véritable pisteur Haïda sur son propre cheval. Contrairement a ses aînés, il ne nourrissait pas la même crainte des autochtones. Son passager était de toute façon en trop mauvais état pour qu'il en eu quelque chose à craindre. Il lui indiquait de temps en temps la route à suivre et semblait consacrer le reste du voyage a serrer les dents pour ne pas que s'échappe de sa bouche le moindre gémissement de douleur. L'indien sentait bien que le jeune homme faisait beaucoup d'effort pour ne pas trop le malmener. Mais dans l'état où il était rien ne pouvais le soustraire à son calvaire. Il savait que sa mission revêtait un caractère primordiale, il fallait connaître l'issue du combat des chefs à Skung Gwaï. Dad faisait donc de son mieux pour oublier ses souffrances en faisant se qu'il faisait le mieux, scruter la forêt. A mi-chemin, le temps d'un battement de cil, il perçut le son d'une abeille. Il pensa tout d'abord que le sang affluent dans ses tympans lui jouait un tour. Mais il tendit l'oreille et entendit de nouveau clairement le bourdonnement caractéristique de l'insecte le plus diurne qui fut. Cherchant l'origine du son, il distingua, dans l'épaisse frondaison de pin qui couvrait le versant sud de la montagne comme un léger nuage de fumée. Intrigué, il demanda à Brad de s'arrêter mais le jeune homme sembla ne pas l'entendre. Dad, pas tout à fait certains d'avoir été audible, en profita pour essayé d'oublier ce qui ne pouvait être qu'une hallucination. Mais quelque instant plus tard, il entendit l'enfant marmonner dans sa barbe le nom de Tinjdiat. Interloqué, le pisteur ordonna cette fois-ci fermement à Brad de tirer sur les rennes. Le cavalier se tourna vers lui avec un effroyable visage dépourvu d'orifice, lisse comme une joue d'enfant. Difficile pour l'indien de dire si c'est la vision ou le choque consécutif à sa chute de cheval qui causa sa brève perte de connaissance. Toujours est-il qu'il se trouva l'instant suivant au sol recevant de petites claques de la part du fils de Mitchell, beaucoup moins rassuré quant à la fiabilité de son guide indien. La fin du trajet se déroula néanmoins sans encombres et les deux hommes s'arrêtèrent à peine à un kilomètre en amont du village. Dad, trés surpris de ne pas avoir déjà reçu de comité d'accueil redoubla de vigilance. Il demanda à Brad de l'attendre là avec le cheval. Alors qu'il entamait sa progression vers Skung Gwaï, il remarqua trois cavaliers, des blancs, en bas de la vallée qui se rendaient manifestement au même endroit que lui. Il les fila de loin en tentant de les reconnaître mais en vain. Aux abords du fief Kungahaï, il entendit les sons du Pow-Wow. On célébrait quelque chose derrière les palissades et il allait tenter de découvrir quoi. Sachant l'entrée ouest du village trop fréquentée, il le contourna pour s'approcher par l'autre côté. En guettant un instant, il finit par voir une des femmes du village s'affairant a récupérer des vivres pour les festivités. Il s'approcha d'elle lentement et à découvert de manière a ne pas l'effrayer. Elle le reconnu à l'instant où elle le remarqua. Et elle lui fit aussitôt signe de se cacher. Elle regarda autour d'elle et alla à sa rencontre. Elle s'assura qu'il était seul puis lui expliqua qu'il n'aurait pas dû revenir ici, que Huados avait tué Kaïganis et que leurs vies étaient en danger au village. Elle lui appris que le combat s'était déroulé de bien singulière manière, que Huados était revenu sans Kaïganis et que personne n'osait réclamer au nouveau chef la dépouille de son prédécesseur. Dadjingits ayant appris se qu'il souhaitait demanda à la femme de bien vouloir faire venir Yagun à l'extérieur du village pour s'entretenir avec lui. Il lui indiqua qu'il l'attendrait une dizaine de minutes. Elle acquiesça et s'en retourna à la fête tandis que le pisteur se faufilait dans les hautes herbes. La dizaine de minute était très largement écoulée lorsqu'il aperçut enfin une silhouette à l'entrée est de Skung Gwaï. Ne pouvant distinguer s'il s'agissait du shaman, il imita le cris du renard véloce. C'était son animal fétiche, qu'il savait être connus du guérisseur depuis la nuit qu'il avait passé à le soigner en forêt. L'homme ne répondit pas mais Dad perçut le bruissement caractéristique des pas de plusieurs individus s'approchant tant bien que mal discrètement de lui par le nord. Comprenant qu'il était tombé dans un piège, l'indien usa de tout son savoir faire et de l'avantage que lui conférait le terrain pour dévaler la pente et se soustraire le plus rapidement et le plus furtivement possible à ses poursuiveurs. Il retrouva rapidement Brad qui, insouciant, c'était allumé une cigarette qu'on voyait se consumer à cent mètres. Le voyage retour ne fut guère plus rapide que l'allée et c'est au point du jour ce vendredi matin que les deux hommes franchissaient la crête en vue de la mine. Épuisé par cette nuit blanche, Dad faillit ne même pas remarquer que le chemin sur lequel ils se trouvaient avait été fraîchement labouré par le passage d'une vingtaine de chevaux ferrés. Il était manifeste que les mercenaires d'Avranche venaient de passer par là et qu'ils s'étaient séparés en deux groupes. La piste divergeait en effet en ouest et en est. Ils avaient probablement attendus le levé du soleil pour lancer l'attaque qui était donc imminente. L'indien envoya son jeune équipier avec son cheval à Fond-de-Coppe pour avertir les Français. Il se posta, pour sa part au meilleur point de vue qu'il trouva pour épier la situation et éventuellement faire usage de son fusil de précision.
Emile venait à peine d'émerger, il était sur le point de sortir retrouver les ripper pour prendre soin d'Hector lorsqu'il entendit un cheval au galop s'arrêter devant leur baraquement. Brad fit irruption, tout rouge, en criant qu'il y allait y avoir du grabuge, que c'était Dad qui l'envoyait qu'une cinquantaine de mercenaires allaient s'abattre sur le village et tout détruire. Firmin, tiré de son sommeil par les braillements surexcités du jeune homme, compris la gravité de la situation en voyant que l'archéologue prenait au sérieux la mise en garde. Ils confièrent un revolver au gamin qui le réclamait à corps et à cris et se précipitèrent au saloon pour organiser une défense en lui demandant de rameuter tout le monde. Alors que chacun s'activait de son mieux, un coup de fusil retentit en provenance des bâtiments de traitement du minerais à l'est du village. La panique gagna Fond-de-Coppe en une poignées de secondes. Alors qu'Emile essayait sans succés de repérer les positions des assaillants, du haut de son guet, Dad voyait les hommes embusqués à l'est et la troupe de cavaliers, émergeant à l'opposé, qui se ruait au galop vers la cible pris en tenaille. De la confusion qui suivi, Les français tous réunis au saloon avec les rippers et une poignée de mineurs, ne virent presque rien. De nombreux coups de feu et des hommes effrayés ne sachant par où s'enfuir. Dés qu'il vit le premier mercenaire, Emile compris qu'ils étaient en train d'investir le Foreman Office et qu'ils allaient libérer leurs prisonniers. L'archéologue prit un risque insensé en précipitant de la TNT contre la bâtisse attenante au saloon dans l'espoir de provoquer son effondrement. Soucieux de ne pas endommager son propre refuge, Emile se limita à un bâton. Le souffle de l'explosion fit voler en éclat toutes les vitres environnantes mais n'entama pas réellement la structure des quartiers du contremaître composée d'épais rondins de bois. la déflagration eu tout de même pour effet de semer la pagaille dans les rangs des attaquants et c'est a cette occasion que Dadjingits entrevit dans la lunette de son fusil la silhouette caractéristique de Finger. L'indien n'hésita pas un instant et fit feu contre celui qui avait donné tant de fil a retordre à son frère et Raoul. Il ne put dire où il toucha le bandit mais celui-ci s'effondra sous l'impact. Craignant les représailles, le pisteur eut le mauvais réflexe de vouloir changer de positions juste après avoir fait feu. Ses blessures n'aidant pas, il fit preuve d'une certaine maladresse et se mit à découvert quelques trop longues secondes qui suffirent a un des hommes d'Avranche pour lui loger une balle en pleine jambe. Le Wekneeg s'écroula et perdit connaissance pour la seconde fois en dix heures. Plus bas les coups de feu crépitèrent comme dans un feu d'artifice. L'archéologue jeta un second bâton de dynamite, les rippers, peu aguerris manquèrent de nombreuses cibles et en un instant les mercenaires en surnombre avaient investis le saloon. Emile hurla "Cessez le feu!", déposa son arme et leva les mains. Tous les défenseurs du saloon l'imitèrent et se rendirent. Les rippers déploraient quatre morts et les mineurs deux tandis que les chasseurs de primes semblaient n'avoir perdu qu'un des leurs. Ils étaient tous tombés l'arme au poing et les assaillants n'avaient pas fait de blessés, que des morts. Il était à peine huit heure, l'opération avait été rondement menée, c'était bien là l'oeuvre de professionnels aguerris.
Les Français furent emmenés dans la petite cellule du Foreman Office en compagnie de Sig qui avait trouvé le moyen d'exaspérer suffisamment les mercenaires en baragouinant quelques insultes inaudibles. Il avait, en fait, uniquement suivi les ordre de son chef, Martin Fletcher, qui lui avait demandé de suivre les scientifiques pour qu'ils paraphent la seconde partie du contrat permettant de débloquer le reste de leur paiement. Emile y consentit non sans avoir demandé au vieux briscard de retourner avec les siens quérir de l'aide à Revelstoke. Dés que ce fut fait, Firmin, voulant rendre service à l'homme qu'il appréciait malgré tout, réclama auprès de leur geôliers qu'il le laisse sortir. Les mercenaires accédèrent à la requête avec une étrange facilité et dés que la porte en fer fut refermée, ils rouèrent Sig de coups puis le sortirent violemment. Pendant ce temps un petit groupe s'éloignait de Fond-de-Coppe pour essayer de localiser le tireur isolé qui avait sérieusement blessé Finger. Dad revint à lui juste à temps pour réaliser le danger et se mettre à l'abris. Il rampa un instant puis se glissa dans une des nombreuses anfractuosité du terrain, se dissimulant ainsi du regard des curieux. L'attente fut interminable pour le pisteur. Ne pouvant déterminer si les recherches le concernant avaient pris fin, il ne ressorti la tête qu'une heure plus tard, pour découvrir le cortège des mercenaires quittant Fond-de-Coppe avec une charrette transportant ses amis Français et une femme qu'il n'avait encore jamais vu. Il s'agissait en fait de Magda Fraiville, la mère du jeune homme abattu à la cabane d'Avranche. Pour une obscure raison, elle était restée cachée à Fond-de-Coppe. Elle paraissait être en bien mauvais état et avait manifestement subit de nombreux sévices. Dad ne pouvait se mettre sur leurs traces dans son état et il ne parvint guère plus qu'à redescendre jusqu'à Fond-de-coppe pour se rapprocher du barnum des rippers auprés duquel il s'effondra de fatigue avant d'être recueilli. De leurs côté, les Français, tous les yeux bandés et les mains liées, furent embarqués à bord du "Trader" sur la Shuswap, puis débarqués et transportés sans ménagement à croupe de cheval. Ils ne retirèrent leur bandeaux que lorsqu'on referma le cadenas qui maintenait la porte de la trappe fermées derrière eux. Ils observaient les lieux qu'Emile reconnu instantanément. Il s'agissait du sous-sol de la cabane d'Avranche où avaient été séquestrés Laurent Fraiville et Lepoil. Scrutant la pénombre, il commencèrent par écouter leurs ravisseurs. Il firent ensuite l'inventaire de ce qu'il leur restait. Pas grand chose en fait en dehors de leurs vêtements. Mais il remarquèrent tous de même que leurs geôliers n'avaient pas pris la peine de leur retirer les bouts de lichens qui traînaient dans leurs poches. Pas plus que les épingles à cheveux qui maintenaient le chignon de Magda. Engageant la conversation avec cette dernière, ils apprirent que les pierres de jade que son mari avait trouvé à la mine avaient en fait été échangée contre de l'alcool et des breloques à un Kungahaï. Elle croyait savoir qu'il y avait un lac non loin de l'exploitation où se trouvait régulièrement l'indien en question. A cours de sujet de conversation, Emile se résolut à lui apprendre la mort de son fils. Le moment n'était peut-être pas bien choisit mais ne sachant le sort qui leurs étaient réservés, les prisonniers préféraient s'acquitter au plus vite des choses importantes. La pauvre femme, déjà sévèrement atteinte par le séjour à Fond-de-Coppe s'effondra littéralement en larme. Rien ne semblait pouvoir la consoler mais Emile, puis Hector à son tour, s'évertuèrent à tenter de la soutenir moralement. Peu après Firmin, qu in'avait cessé de chercher une façon e s'échapper procéda a une expérience dont il avait le secret. Il monta les escaliers et frappa en hélant les gardes. Lorsque l'un d'entre eux daigna s'approcher, il lui fit part d'ue inquiétante odeur de souffre. La réaction du mercenaires s'avéra intéressante bien que non déterminante. Il s'en alla effectivement instantanément pour parler avec les autres gardes sans prendre le temps de répondre à l'ethnologue. Il semblait probable qu'Avranche ait informé ses nouveaux employés des coutumes de la régions et qu'il les aient équipés avec les masques à gaz qu'Emile avait saboté à Revelstoke. Il ne restait donc aux investigateurs, en possession de Yogné, qu'à trouver un moyen d'attirer le Wendigo. La solution leur apparu en palpant les murs à la recherche d'un éventuel passage secret. Un homme avait, il y a longtemps semblait-'il, gratté les parois pour décompter les jours de captivité. C'est cette vision qui inspira aux Français l'idée de reproduire les dessins des totems de pierre qui semblait tant attirer l'attention du monstre. Ils s'attelèrent don cà la tâche avec assiduité. Pendant ce temps, à Fond-de-Coppe, Dadjingits émergeait à nouveau de son inconscience dans un lieu encore inconnu. Il reconnu l'intérieur d'un baraquement de mineur puis finit par distinguer le visage de Mitchell. Ce dernier lui expliqua que les ripper l'avait soigné, qu'il avait besoin de repos et que comme ils étaient partis, il l'avait déposé ici, profitant du chaos qui régnait encore en ville. Il semblait effroyablement anxieux et demanda à l'indien s'il avait une idée d'où pouvait se trouver Brad. Dad fut désolé de ne pouvoir aider le mineur et le regarda s'en aller à la recherche de son fils. Il pris juste le temps de lui demander de bien vouloir lui rapprocher son cheval pour qu'il puisse partir lorsqu'il s'en sentirais la force. L'homme revint tard. La nuit été quasiment tombé sur les montagnes et lui n'avait manifestement pas de bonnes nouvelles. Il avait retrouvé le cadavre de son gamin dans la boue à l'extérieur du village. Il avait un revolver à la main et avait été probablement abattu pour cette raison. Dad n'osa évoquer l'idée que l'arme provenait surement de l'arsenal personnel de ses compagnons occidentaux. Il remercia l'homme qui avait attaché son cheval devant la baraque et se contenta de le saluer lorsqu'il s'en alla pour la dernière fois. Il quittait la mine tant qu'il en était encore temps, avant que les gardes n'ait repris le contrôle complet de la situation. Le pisteur aurait bien aimé en faire autant, et se ne fut pas faute d'essayer. A de nombreuses reprise cette nuit là il se leva, pris une gorgée de la potion de Yagun, bien décider à partir mais en vain. Ce n'est finalement qu'au petit matin qu'il parvint à trouver les forces nécessaires. Il quitta la mine, déjouant la survellance des gardes, en faisant preuve d'une chance insolente, qui contrebalançait quelque peu, il est vrai, les nombreux coups du sort qui l'avait frappé récemment. Ne sachant où se rendre pour sauver sa peau, il décida de se replier sur le lac sacré non loin de Fond-de-Coppe. Il savait que là-bas il pourrait s'installer sous la cabane du Shaman Kungahaï et attendre que Yagun ne vienne le guérir une seconde fois. Au même moment à quelques kilomètres de là, les Français se réveillaient un peu groggy par une nuit difficile. La fresque qu'ils s'étaient évertués a réaliser sur les murs de leur prison ne resemblait pas a grand chose. Il s'étaient donner tout ce mal pour rien puisque le monstre n'avait pas daigné se montrer de la nuit. Ils envisageaient bien de se remettre au travail mais il furent rapidement interrompus par l'arrivée d'Avranche. On les fit monter et on les aligna devant le patron goguenard. Ce dernier expliqua qu'i lavait fort à faire à Skung Gwaï et qu'il n'avait pu venir plus tôt. Il annonça ensuite qu'il état heureux de constater que Magda était de la "fête", car il avait mis du temps a comprendre qu'elle était la mère du gamin qu'il avait fait descendre. Il interrogea ensuite Firmin sur ses motivations. Les réponses, pourtant franches, du jeune hommes ne semblait pas le satisfaire du tout. Tout était comme si le bandit ne pouvait tolérer d'avoir été mis en échec si longtemps par de vulgaires scribouillards. Il souhaitait redorer son blason et les entendre avouer qu'ils travaillaient pour une puissante famille mafieuse ennemie. Mais les Français lui refusèrent se plaisir. Contrarié, Noël fit venir Cedric Cobec, son associé qu'Emile vait laissé pour mort prés de la voie de chemin de fer à l'est de Revelstoke. Ce dernier, très mal en point, exprima l'idée de faire subir au jeune ami insolent de l'archéologue le traitement qu'il lui réservait pour lui laissé le temps d'apprécier toute l'horreur qui l'attendait. Les prisonniers furent emmener à l'extérieur. Dans le pré, Avranche et ses hommes s'installèrent pour assister au martyr de Firmin. Un homme déchira les vêtements de l'ethnologue et le projeta au sol. Un second qui se tenait à côté d'un baril fumant dégageant une odeur âcre, commença a appliquer du goudron brûlant sur le torse nu de sa victime. Le supplice dura quelques minutes. Firmin hurlait de douleurs, suppliant qu'on le laisse. Mais il tenait bon et parvenait à rester conscient. Un ultime râle du jeune homme, alors que le bourreau s'appliquait maintenant a badigeonner les membres, fut couvert par le bruit d'un coup de fusil. Levant les yeux, incrédules, les Français découvraient des chevaux lancés au galop jaillissant de partout. Les cavaliers, en uniformes, donnaient littéralement l'assaut. La requête d'Emile avait finalement portée ses fruits et le caporal avait eu la judicieuse idée de faire preuve d'une prudence excessive et de faire venir un escadron complet de policiers à cheval en renfort. En un instant la prairie était devenu un véritable champs de bataille. L'archéologue bouscula Magda et la suivi au sol pour échapper aux balles perdues. C'était la débâcle la plus total du côté des bandits. Les mercenaires ne cherchaient qu'à s'enfuir tandis qu'Avranche semblait plutôt avoir décider de se retrancher dans la cabane pour vendre chèrement sa peau. Malheureusement pour lui l'évidente issue fatale de cette stratégie démotiva ses plus fidèle hommes et le combat pris fin avant d'avoir commencé. Noël était fait prisonnier. Les Français furent soignés puis reconduit à Revelstoke avec toute la clique d'Avranche. Ce samedi soir, alors que les Français entamaient leur lente convalescence, Dadjingits, qui avait quasiment mit la journée à rallier le lac sacré, désespérait de voir arriver Yagun.
Joué avec David,Arnaud, Louis et Gabriel le jeudi 13 janvier 2011.