Naturellement enclin a prendre du bon temps, Emile se disait qu’il n’avait pas eu l’occasion de se lever si tard depuis bien longtemps. Il avait vaguement entendu ses compagnons partir à l’usine de bon matin et s’était rendormi. Maintenant, Dad se tenait prêt de la cuisinière, occupé à réchauffer la dernière casserole de café. Les deux hommes s’avisèrent qu’il serait utile de mettre à profit leur temps libre pour faire quelques courses et s’en allèrent à Mortcerf quérir de nouvelles vivres. Ils se rendirent ensuite directement, comme prévu, au manoir du garde-forestier avec qui ils souhaitaient faire plus ample connaissance. Ils frappèrent à la porte et furent accueillis par la jeune femme qu’ils avaient déjà vu. Elle portait un tablier qui laissait à penser qu’elle était entrain de faire la cuisine et s’avoua désolé de devoir les congédier parce que “Monsieur Frangié n’était pas là et qu’il n’avait pas laissé de consigne”. Néanmoins, après que son regard se soit attardé sur leurs chaussures, la bonne leur demanda s’ils souhaitaient qu’elle prépara deux couverts supplémentaires. Touchés par tant de sollicitude et ne souhaitant pas faire d’esclandre, Emile et Dad décidèrent d’attendre leur homme prêt de l’obélisque. Ils ne doutaient pas que quelque chose concernant cet édifice leur échappait et ils voulait comprendre quoi. Mais cette nouvelles séance d’étude ne les éclaira pas plus à ce sujet. Dad vit la voiture de Thierry arriver. Ils l’observèrent passer et furent surpris de constater qu’il ne leur adressa pas même un regard. Peut-être, après tout, ne les avaient-ils pas vus. Ils se dirent que son attention avait été distraite par le mystérieux passager qui occupait la place du mort. Alors ils retournèrent frapper à la porte du manoir. Cette fois-ci, Adélaïde les invita a la suivre au salon où elle les installa avec un Cognac, en attendant que “Monsieur arrive”.
De fait la boisson ne fut pas inutile pour combler le temps que mit le maître de maison à paraître à ses hôtes. Il arriva, accompagné du même homme que précédemment. Il les salua et leur présenta Raoul Modrin son gestionnaire financier. Il s’enquit de savoir quel bon vent les amenait en sa demeure. Emile, qui souhaitait le mettre à l’aise, ne l’interrogea pas pour chercher à savoir s’il les avait vu ou non en arrivant, et prétendit n’être venu que pour lui rendre son livre. Thierry, égal à lui-même, fit mine d’ignorer que la table était déjà dressée à leur endroit et les invita à prolonger leur séjour pour l’accompagner à dîner. Il se mit en revanche d’accord avec eux que le temps des frivolités s’achèverait avec le repas car il avait du fort à faire. Des comptes à soumettre à l’oeil expert de Raoul, un travail qui ne pouvaient être remis à plus tard.
Or donc le garde forestier s’enquit de connaître la décision des scientifique eu égard à sa proposition pour la rénovation de leur maison. L’archéologue expliqua qu’ils étaient heureux et flatter d’accepter son offre mais qu’ils prendrait soin, le temps des travaux, de trouver un endroit où loger pour ne pas être perturbé dans leur étude. Thierry ne cacha pas sa satisfaction et le pria de bien vouloir rester sur place. Il expliqua en effet qu’il avait obtenu l’assurance des ouvriers qu’ils ne soient la cause d’aucun désagréments pour les chercheurs. Emile convint de la pertinence de cette consigne et le remercia pour cette attention louable, néanmoins il profita de l’échange d’amabilités pour l’interroger de nouveau sur ses motivations. Le fonctionnaire des eaux et forêts renouvela sa réponse en y ajoutant la mention de l’expression d’une passion inassouvie pour les choses scientifiques. A ce sujet d’ailleurs, il s’enquit de l’avancée des travaux concernant la forêt. L’archéologue tâcha de rester évasif mais mentionna tout de même le montage du laboratoire. Cette nouvelle sembla l’enthousiasmer mais il regretta tout de même qu’on ne l’ai pas consulté pour l’achat de ce matériel auquel il aurait aimé pouvoir contribuer. Les investigateurs s’abstinrent de saisirent cette occasion d’obtenir un peu plus d’argent et relancèrent la conversation sur le sujet de l’effraction dont ils avaient été victime la veille. Thierry apparu désolé d’apprendre cette nouvelle mais se montra incapable de leur trouver le moindre suspect. Il se contenta de spécifier qu’il avait lui-même été victime du passage d’un monte-en-l’air quelques jours auparavant qui n’avait, comme chez eux, rien dérobé.
Le repas suivit son court, ponctué des silences culinaires qui font la marque des bonnes tables. Emile se fendit même d’un compliment à la jeune cuisinière pour ses talents, se qui lui valu un joli fard et un sourire gêné. Donnant l’impression de vouloir couvrir le son des couverts, Thierry se mit à parler de ses problèmes d’argent. Il le faisait d’un ton distrait, comme pour signifier qu’il n’attachait pas d’importance à son propos. Mais les deux invités comprirent vite qu’il y avait moins d’innocence dans ce sujet qu’il n’y paraissait. En effet, le garde forestier, qui ne faisait pas secret de sa fortune, avait, disait-il, investi une forte somme d’argent dans la société Jupiter. Il s’agissait d’un exploitant pétrolier, un secteur d’activité qui semblait promis a une belle croissance dans les années à venir. Thierry avait plus particulièrement contribué à financer des opérations de prospections des sols en Palestine. Son problème était que jusqu’alors les forages n’avaient rien révélés et surtout que le projet avait été avorté. Il leur raconta que la compagnie avait saisie un prétexte parfaitement fantaisiste pour justifier l’arrêt des opérations et qu’il souhaitait faire la lumière sur ces déclarations. Ayant très prévisiblement piqué la curiosité de ses hôtes, il continua le récit de ses déboires financiers en expliquant que non content d’avoir eu à faire à une certaine réticence des populations locales, les membres de l’expédition de recherche furent confrontés à une découverte pour le moins inattendue qui les obligea à mettre un terme aux forages. Il avait presque du mal à poursuivre son récit tant les allégations de la compagnie Jupiter étaient insensées mais il lâcha dans un souffle que du dernier puits avait jailli un liquide sombre qui avait été identifié comme étant du sang. La réaction des autochtones, très religieux, ne s’était pas fait attendre, et comme ils avaient vu dans ce jaillissement un signe divin, ils avaient chassés les prospecteurs de leurs terres. Bien entendu pour Mr Frangié tout ceci ne devait être qu’une fable permettant de couvrir l’incompétence des ingénieurs de la compagnie. Mais quelque chose lui laissait manifestement à penser que ses interlocuteurs, au pragmatisme scientifique passablement ébranlé, serait plus crédule que lui. Et il eu raison car Emile s’enquit immédiatement de l’existence d’une mission d’expert pour vérifier les élucubrations des pétroles Jupiter. Bien entendu, le riche fonctionnaire avait commencé à former le projet de monter une expédition d’expertise pour aller sur place démonter la version de ses débiteurs. Il fit mine d’être surpris de voir Emile s’intéresser a l’entreprise et avoua qu’il serait ravi de pouvoir leur confier cette mission. Comme le repas touchait à sa fin, il fut convenu d’un autre rendez-vous, le lendemain à neuf heure, pour pouvoir s’entretenir plus amplement de cette idée avec le garde-forestier. Il les remercia donc et leur laissa, à leur demande, l’accès à sa bibliothèque dans le but d’y faire un nouvel emprunt. Sur place, bien évidemment, les investigateurs ne se contentèrent pas de chercher de la lecture mais s’attelèrent plutôt a faire l’inventaire des ouvrages présents dans l’espoir d’en tirer quelques indices sur la personnalité de leur propriétaire. Malgré le peu de temps dont ils disposait, Adélaïde venant rapidement les raccompagner à la sortie, ils trouvèrent un remarquable recueil d’études sur la civilisation Maya. Ils observèrent aussi que globalement, sans verser proprement dans l’occulte, les publications scientifiques présentes sur ces rayonnages étaient le fruit du travail d’hommes aux pratiques et aux théories très contestés dans le milieu.
Rassasiés par leur excellent repas, les deux hommes, au sortir du manoir, prirent la décision de préparer une bonne surprise à leurs comparses qui passaient la journée a travailler à la blanchisserie. Comme Emile avait avec lui le kit d’échantillonnage préparé par Hector et que les talents d’orientation de Dad lui permettais d’effectuer des relevés sur la carte de la forêt, ils commencèrent la cartographie de la zone atteinte du mystérieux ma des bois de Mortcerf. Et il réalisèrent cette tâche, bien que ardue, avec le plus grand professionnalisme dont pouvait faire preuve des non initiés. La balade dura plusieurs heures et ils n’achevèrent les relevés qu’à dix heure du soir.
Retour aux évènements de Bondy.
Cette journée à la blanchisserie avait pourtant bien commencée. Firmin, malgré son retard, avait obtenu une aide inattendue de la part de ses nouvelles collègues, un peu trop solidaire pour que cela soit innocent. Elles l’avaient couvert de sorte qu’il puisse regagner son poste sans encombre. Il mit à profit le temps qui lui restait pour s’assurer que son histoire d’adultère avait rencontré un écho favorable auprès de son audience féminine. Il ne fut pas déçu du résultat mais quelque peu de l’appréciation. En effet les repasseuses semblaient nourrir quelques fantasmes autour de cette sordide invention et il eu bien du mal a faire admettre à l’une d’elle que de tels agissement était l’oeuvre d’un homme à qui on ne pouvait accorder sa confiance par la voie des urnes. De son côté Hector avait fait une découverte d’importance. Profitant de ce que l’acariâtre Jean-Michel fut souffrant, il effectua une recherche sur les documents pouvant relier la blanchisserie à l’usine de chaux. Il découvrit ainsi qu’un mystérieux investisseur avaient fournis les avances pour permettre la réalisation de la première transaction, onze ans plus tôt, entre les deux entreprise. Celui-ci avait paraphé des initiales “MLB” un contrat à se sujet dont il ne restait plus qu’une page. Se sentant en veine, le naturaliste continua ses recherches sur Samuel Lordian mais ne trouva rien de probant.
Pour sa part enfin, Jin tâta le terrain pour voir si les rumeurs lancées par Firmin la veille avaient bien pris. Il constata que, si tel était en effet le cas, le nouveau prétendant bénéficiait d’une côte inaltérable auprès des lessiveurs. Alors le chinois oeuvra de son mieux à sa difficile tâche et se consola en effectuant un prélèvement de lessive avec l’idée que son comparse naturaliste y trouverait quelque chose d’intéressant.
L’heure du repas vint et les trois hommes se retrouvèrent à la cantine. Ils ne mangèrent toutefois pas ensemble, soucieux de se fondre de leur mieux dans le masse ouvrière de la blanchisserie. Au sortir du repas, tandis qu’ils s’apprêtait à rejoindre les employés dans la cours, ils en entendirent une clameur monter. On appelait un médecin à l’aide. Un grave accident venait d’avoir eu lieu et, comprenant se qui se tramait, Hector décida de faire fi de sa couverture d’ouvrier moyen. On lui fit place et comme il arrivait dans l’atelier, une des responsables pris l’initiative de maintenir les curieux à distance pour qu’il puisse officier sans contraintes. La femme, une jeune quadragénaire, était suspendue par le cou à une machine à repasser, le visage collé contre les rouleaux d’entraînement du tissu. Le naturaliste déchira immédiatement la toile pour libérer le cou de la victime. Son corps sans vie s’effondra comme un pantin à ses pieds. Il s’assura rapidement du décès, annonça la chose d’un air grave, et profita de la cohue provoquée par l’annonce de cette nouvelle pour mener son investigation avant qu’on ne lui demande de s’écarter du cadavre. Il observa qu’elle présentait bien tout les symptômes cliniques d’une mort par étranglement et il reconnu à son impeccable blouse blanche qu’elle devait une des trois contremaîtres de l’atelier. Ce faisant il releva que son vêtement de protection était étrangement souillé de poussière à hauteur de ses fesse et à l’arrière de ses cuisses. Comme il ne remarquait rien d‘autre au sujet de la morte, il regarda autour de lui et releva qu’un poids avait été placé sur le bouton de mise en marche de la machine. Ce contact étant précisément disposé à cette endroit pour tenir l’opérateur hors de porté des rouleaux et garantir les sécurités d’usage. Il commença donc a soupçonner que ce ne fut pas un simple accident.
Tout à ses observations, Hector n’avait pas remarqué que le directeur de la blanchisserie, Mr Crameu était arrivé. Il avait fait évacué l’atelier et donné leur après-midi aux repasseuses. Il semblait paniqué et montrait quelques difficultés a gérer la situation. Il interrogea brièvement le naturaliste et lui demanda de quitter les lieux. Celui-ci refusa d’obtempérer arguant du fait que la police voudrait certainement l’interroger rapidement. André acquiesça et le laissa déambuler dans l’atelier en lui demandant expressément de ne toucher à rien. Hector en profita pour interroger une ouvrière pas encore partie sur l’identité de la victime. Il s’agissait d’Ariane Pelor, une “petite chef” de l’atelier manifestement assez peu apprécié de ses subalternes. On la qualifiait d’arriviste, prétentieuse et lunatique. Il appris aussi que la pratique du poids pour activer la machine et gagner du temps était d’usage commun dans l’atelier depuis très longtemps, même si elle avait été remis en cause par Samuel qui voyait là une intolérable entorse aux plus élémentaires règles de sécurité. Maxime s’était, semblait-il, à cette occasion montré condescendant avec l’intendant et lui avait fait savoir ouvertement que les ouvrières connaissaient leur travail et n’avaient pas besoin de ses conseils. Sur ces entrefaites, Firmin qui avait profité du tumulte pour s’infiltrer dans les vestiaires, chercha a ouvrir le casier de la victime. N’ayant pas les talents de crocheteur de son comparse archéologue, il s’avisa de faire un tour dans le bureau de la femme pour essayé d’y trouver ses clefs. Malheureusement, il ne prit pas garde et tomba nez à nez avec Martial Chontran, le responsable du personnel qui s’étonna de le voir en ce lieu. Décontenancé, l’ethnologue bredouilla une vague excuse au sujet du planning du lendemain mais Mr Chontran se montra incrédule et lui demanda de bien vouloir le suivre dans l’atelier, en compagnie du directeur. Hector, sentant que la situation s’envenimait, et qui voulait récupérer le poids disposé sur la machine chercha un moyen de faire diversion. Il émis l’hypothèse qu’ils auraient probablement besoin du dossier de la victime pour la police mais ne parvint pas a convaincre le directeur d’aller le chercher lui-même. Le responsable du personnel quitta donc les lieux et tandis qu’Hector faisait la conversation à Mr Crameu au sujet des machines, Firmin utilisa son mouchoir pour dérober le poids convoité et le remplacer par celui d’une machine attenante. Dans la foulée, l’ethnologue attira à son tour l’attention du chef d’entreprise pour laisser le temps à Hector d’effectuer une prise de sang sur le cadavre. Bien que l’opération fut très risquée elle fut couronnée de succès. Martial revint alors avec le dossier de Mme Pelor, suivi de peu par le médecin de la morgue. Celui-ci diagnostiqua le décès par asphyxie et demanda si on pouvait lui apporter un café, tâche qui fut dévolu à nouveau à Martial. Tandis que le légiste continuait d’effectuer son travail, Hector, toujours au culot, se dirigea nonchalamment vers la chaise sur laquelle Mr chontran avait laissé le dossier de son employée. Il le parcouru en diagonale, observant qu’Ariane avait été embauchée en 1930 et qu’elle résidait 8, impasse Gallieni à Montfermeil. Voyant le responsable du personnel revenir avec le café, il lui ramena le dossier en lui signifiant avec aplomb qu’il était malhabile de le laissé traîner sur une chaise.
La police arriva enfin. Deux gardiens de la paix juchés sur leurs bicyclettes. Le chef, Philistin Pechard, pris les choses en mains, procédant aux interrogatoires et vérifiant les alibis de chacun. Il demanda au naturaliste et à l’ethnologue de bien vouloir l’accompagner au poste pour y prendre leurs dépositions. Il fit prélevé le poids par son acolyte pour examen mais ne semblait à priori pas disposé à faire ouvrir une information judiciaire. Jin, voyant ses comparses partir avec la police attendit le départ du corps pour la morgue. Il aperçu le patron et Mr Chontran entrain d’échanger de vifs propos qu’il n’eut pas le loisir d’espionner car il se fixa pour objectif de suivre la camionnette jusqu’à la morgue de Bondy pour s’assurer que la morte s’y trouverait bien.
En fin de journée les trois investigateurs parviennent à se retrouver à la blanchisserie et décident de rentrer à Mortcerf en passant par Montfermeil visiter l’appartement d’Ariane Pelor avant que la police ne le fasse. Ils n’eurent aucun mal à trouver l’endroit mais regrettèrent amèrement de ne pas avoir Emile avec eux pour forcer la porte fermée à clef. Fort heureusement, à la faveur de l’obscurité grandissante, Jin se senti pousser des ailes et après un rapide examen de l’architecture, se faufila escaladant le lierre tel un écureuil jusqu’à une des fenêtres laissées ouvertes. Il traversa promptement la pièce pour déverrouiller le loquet et leur permettre d’investir les lieux. Se faisant, ils remarquèrent rapidement que la décoration et les babioles dénotaient un train de vie bien supérieur à celui de quelqu’un qui occupe ce genre de poste et qui de surcroît vie en célibataire. Cette considération était toutefois à nuancer car la dame avait manifestement reçu une visite galante la veille. En témoignait l’état du lit et surtout les vestiges d’un repas en tête à tête. Jin eu alors l’idée d’utiliser un des sac en papier kraft de la cuisine pour y recueillir la bouteille de champagne et les deux flûtes qui avaient été vidé le soir précédent. Ne trouvant rien de plus probant, les trois hommes décidèrent,et bien leur en pris, de ne pas s’éterniser. En effet, à peine avaient-ils descendus l’escalier de l’immeuble qu’ils croisèrent les deux hommes que de la rue, Jin allait apercevoir dans l’appartement une minute plus tard. Comprenant que ceux là n’étaient pas là en tant que représentant des forces de l’ordre, ils eurent l’idée d’attendre leur départ et de les suivre. Firmin n’était pas encore un conducteur aguerri, mais sa brève expérience de la veille lui avait laissé quelques souvenirs qu’il eut à mettre en pratique plus tôt qu’il ne l’espérait. La nuit aidant, il parvint cependant à suivre le véhicule des deux inconnus jusque dans Paris. En revanche, les rues de la capitale eurent raison de ses effort et il perdit la trace du véhicule à proximité du XVIII eme arrondissement. Se remémorant précisément la cavalcade de la veille, ils essyèrent de faire un tour du côté du Lignac eurent la joie de constater qu’ils avaient vu juste: la voitures des deux cambrioleurs était garée juste en face. Fort de cette nouvelle piste, il rentrèrent promptement à Mortcerf pour qu’Hector puisse utiliser son laboratoire et étudier les différents indices récupéré dans l’après-midi.
En Arrivant à la maison, ils retrouvèrent Emile et Dad qui leurs firent part des fruits de leur travail de cartographie opérée le jour même. Tout en félicitant ses compagnons pour la qualité de leur travail, le naturaliste commençait à faire chauffer son matériel. Il était fébrile et fatigué mais voulait impérativement faire bon usage de ses nouvelles connaissance en science forensique. Il trouva des traces de pentobarbital dans le prélévement sanguin qu’il avait réalisé sur la victime, mais échoua ses analyses sur le champagne. En revanche, il retrouva les empreinte digitales de deux personnes distincts sur les flûtes et les deux mêmes.. sur le poids! Il poussa un cri de satisfaction alors qu’il faisait cette découverte mais Emile cria plus fort que lui. Tandis que le naturaliste secouait ses éprouvettes, l’archéologue compulsait l’ouvrage sur la civilisation maya qu’il avait emprunté au garde-forestier et il était tombé sur un chapitre entier signé de la main d’Andrew Scott. Qui plus est ce chapitre était le seul a avoir été annoté au crayon par son propriétaire. Il lui semblait avoir établi un lien entre Mr Frangié et le mystérieux anthropologue de Revelstoke. Inutile de dire que malgré la fatigue, le sommeil fut difficile a trouver pour les cinq hommes.
Le lendemain matin, après une brève délibération, les rôles se répartirent comme suit:
Emile et Dadjingits retourneraient comme prévu voir Thierry.
Firmin et Jin prendrait la voiture pour aller trouver une banque, ouvrir un compte et y déposer leur précieux butin.
Hector pour sa part resterait à la maison pour finir de mettre en bonne ordre son laboratoire.
L’archéologue se présenta donc de bon matin en compagnie de l’indien à la demeure du garde forestier. Ce dernier les accueilli chaleureusement et les installa dans son salon. Il prit pour commencer des nouvelles de l’avancement des recherches et obtint toujours la même réponse d’Emile sur la complexité du travail de scientifique qui requérait une grande patience. Puis il changea de sujet de conversation en cueillent son interlocuteur sur un sujet qu’il savait délicat en lui demandant s’il s’intéressait aux Mayas. Il savait en effet que Thierry ignorait le livre sur lequel il avait jeté son dévolu et voulait observer sa réaction à froid. Il le complimenta sur la qualité de l’ouvrage tout en lui demandant si les annotation au chapitre d’Andrew Scott était de lui. Il vit alors le fonctionnaire décontenancé, essayé vaguement de faire mine de réfléchir pour gagner du temps. Pour la première fois, il sentait qu’il avait avancé un pion qui mettait en danger la belle défense de Mr Frangié. Finalement celui-ci acquiesca du bout des lèvres en ajoutant qu’il “ne se souvenait plus très bien”. A travers cette assertion douteuse, Emile perçu la duplicité de son interlocuteur et alors qu’il s’apprêtait à renchérir, se vit relancer sur le sujet de l’expédition en Palestine. Et à ce propos, Thierry lui expliqua que suite aux réflexions menées la veille avec son conseillé financier, il avait estimé nécessaire de précipiter la planification de l’opération. En fait il déclara qu’il était prêt à leur demandé de bien vouloir mettre de côté leur étude en cours pour prendre le train d’ici une semaine. Il ajouta que le temps du voyage serait exactement celui nécessaire à la réalisation des travaux à la maison de Mortcerf et qu’il s’était assuré d’être en mesure de faire effectuer la rénovation dans ces délais. Incrédule, l’archéolgue continua sur sa lancée et posa des questions sur la nature des conviction qui le poussait à leur accorder une si grande confiance. Voyant sa question rester sans réponse, il insista en insinuant qu’ils n’avait pas l’accréditation qu’ils prétendaient avoir eu du Museum d’histoire naturelle. Le garde forestier prit une mine dépité et avoua qu’il n’avait pas véritablement vérifié leur allégations mais qu’il se sentait moyennement trahi et qu’au travers de cette révélation il pressentait leur désir de refuser de lui venir en aide. Ce qui de toute évidence et selon ses propres terme le “chiffonnerait” passablement. L’archéologue ne se démonta pas devant ce nouvel aspect, moins cordial, de la personnalité de l’homme et lui annonça que le préambule nécessaire à toute décision de cette sorte réclamait que le commanditaire, en l'occurrence lui, leur fournisse un dossier le plus complet sur l’état des lieux et les objectifs à remplir. En vertu de quoi, il pourrait, avec l’aval de ses compères faire le choix de mettre en veilleuse l’étude en cours pour se pencher sur les problèmes de forage de l’investisseur malheureux. Cette réponse, poussa littéralement Thierry au fond son fauteuil et lui fit dire, après mûre réflexion, qu’il allait devoir leur donné congé immédiatement pour pouvoir se mettre au travail et leurs ramené le document demandé dans les plus bref délais, à savoir le lendemain. Emile échangea un regard avec Dad et se leva pour serrer la main de Mr Frangié avant de le laissé faire sa part du travail.
Joué avec David, Arnaud, Louis et Jules les jeudi 1er et 8 décembre 2011.