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Géorama - QR3

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Bravo d’être venus jusqu’ici … surtout si vous avez fait la montée à pied depuis le tunnel !

D’ici nous avons une vue toute différente. Nous dominons le village et la reculée. Nous ne voyons même pas les fameux rochers du village. En revanche, nous voyons les collines du Tournugeois à l’est, devant nous.

Un tour d’horizon attentif vous aura fait remarquer le petit sommet du Mont Bouzu (464 m) qui est sur la commune de Fley, et qui est flanqué de quelques bâtiments sur son flanc : il s’agit d’une ancienne plâtrière (extraction et cuisson du gypse) qui a fonctionné jusque vers 1955. Le gypse est une roche qui se forme, comme le sel, dans l’eau saumâtre des lagunes … donc à un moment où tout n’était pas absolument recouvert par les mers, mais plutôt en bordure … Ceci il y a 200 millions d’années, à une époque géologique appelée trias, cette période qui a justement vu les premiers dépôts sur le socle de granit.

Suite aux mouvements de la croûte terrestre qui ont finalement incliné ces dépôts vers l’ouest, les galeries d’exploitation du gypse s’enfoncent logiquement vers l’ouest, en direction de Fley. Le plâtre était pourtant appelé « plâtre de Culles », notamment à cause du centre d’expédition qui a été longtemps la gare.

On remarque devant nous, légèrement sur la gauche une grande différence dans la végétation : après les vignes on passe subitement à un plateau herbu, rocailleux et parsemé de buis. Cette partie, appelée « sur la Roche » correspond à un bloc effondré qui a – en quelque sorte – été protégé par sa position basse … tandis que les roches empilées là où est maintenant l’église étaient violemment attaquées par l’érosion !

Sur la droite nous voyons une grande partie du sol recouverte de forêt. Cette zone a été peu pou pas cultivée, même dans ses parties planes, parce que le sol n’y était guère favorable : il s’agit surtout de grès du trias, certains assez noirs et granuleux, d’autres un peu rosés et au grain fin : ce sont ceux-là qui ont servi de la fin du XIX°s jusqu’en 1950 à l’exploitation de carrières pour la production de pavés et bordures de trottoirs … pour Paris notamment ! La gare a encore été bien utile pour cela !

Tout près d’ici, une croix de bois a un socle très ancien, en granite. Il a bien sûr été amené là jadis par des bœufs… le granit ici étant bien trop profond !

Pour ceux qui se posent des questions : l’inscription AD après l’année 2000, sur le bras de la croix, veut dire «Anno Domini », « Année du Seigneur… », c’est-à-dire 200 ans après la naissance du Christ (à 5 ou 6 ans près !)

D’ici nous rejoignons le poste d’observation numéro 4. Il est situé au-dessus du village, « sur la Roche ». Depuis là on a une belle vue plongeante sur le bas du village.