Le site est maintenant à cette adresse : www.culles-les-roches.com
On ne trouvera ici que les archives...
CULLIOSITÉS
Une mine d'information exceptionnelle sur le village et les alentours est constituée par le Bulletin du Syndicat d'initiative dont la collection de déjà 66 numéros représente une somme exceptionnelle de renseignements et d'études historiques, géographiques, sociologiques. Son rédacteur depuis 50 ans, Bernard Veaux, initiateur de Géorama, a également rédigé deux ouvrages consacrés à Culles-les-Roches : "L'horloge des siècles : histoire d'un village bourguignon" et "Trésors et secrets de nos villages".Nous aurons l'occasion d'en reparler !
4. LA ROCHE PERCÉE
Cette particularité du relief cullois est le sujet de plusieurs cartes postales anciennes et même d'une plus récente éditée par le Syndicat d'Initiative. Ce trou dans la falaise est aujourd'hui moins visible car les roches sont de plus en plus masquées par la végétation. Les arbres grandissent et les chèvres de Georgette ou Mme Vachet ne sont plus là pour dévorer les jeunes pousses et nettoyer le terrain.
Sur la grande photo datant sans doute du début du XXème siècle on voit que la végétation est beaucoup moins fournie.
En se frayant un chemin dans les buis on peut encore atteindre la roche et la traverser. C'est de l'escalade facile mais à faire avec précaution !
Traversé par le GR 76, un itinéraire vers Compostelle, des sentiers de balades vertes de la côte chalonnaise, le circuit cycliste Saint-Boil/Écuisses, raccordé à la voie verte par l'embranchement d'Étiveau, notre village comporte de nombreux points d'intérêt ou curiosités à découvrir. Des "culliosités" comme pourraient dire les anciens qui roulent encore les "r".
La grotte, la falaise d'escalade dans la carrière calcaire, le viaduc de Crainseny, le tunnel de l'ancienne voie ferrée, une belle cadole, des lavoirs, la roche percée, les carrières de pavés, le "canyon" et le lac bleu, les menhirs, la Mouille, le chaos de La Vauzelle... - pour citer les principaux - sont accessibles par des sentiers dont beaucoup peuvent être parcourus en VTT.
Certains de ces points d'intérêts sont présentés sur un site réalisé par un habitant du village qui regroupe de nombreuses cartes postales anciennes et une compilation de documents très intéressants provenant de différentes origines. A découvrir sur culles.les.roches.free.fr
La roche percée aujourd'hui
(côté Ouest)
(Photo BB)
Carte postale S.I.
Merci à la famille Morel pour le prêt de photos issues de la collection de Georgette Donet.
3. PILE... DANS L'AXE
Au dessus du tunnel également, on peut voir au bord du sentier qui débute 150 m avant l'entrée et rejoint la route de la Bruyère une étrange construction, elle aussi en relation avec la construction du tunnel. Ce support maçonné servait de base à une tour en bois qui permettait aux géomètres d'effectuer, au-dessus de la colline, des visées d'alignement vers la sortie de l'ouvrage côté Champagne.
Manifestement un petit lutin est passé pour extraire cette pile maçonnée de sa gangue végétale afin de la rendre plus visible
2. Au dessus du tunnel...
Dans le champ situé en face du conteneur à verre sur la route de la Bruyère on peut voir (flèche) un massif de végétation qui marque en fait l'emplacement d'une profonde cuvette qui correspond à un effondrement de terrain qui s'est produit lors de la construction du tunnel et a provoqué d'importants dégâts. Bernard Veaux évoque cette "culliosité" dans un texte figurant dans l'édition de juin de la rubrique Plume(s) sous le titre "Trente secondes de plaisir".
1. Le menhir ou "la pierre de Mèede"
Deux pierres de grès , couchées à terre, ont depuis longtemps attiré l'attention, dans un bois près du chemin qui va à Saint-Gengoux par la forêt. La preuve en est que la plus grosse des pierres porte un nom, jadis bien connu : "la piârre de Méede", ce qui se traduit "pierre de midi" ou à la rigueur :"du midi". Selon la tradition (nourrie à l'époque ancienne où il y avait encore des vignes aux environs) le tonnerre claquait vraiment très fort à cet endroit pendant les orages.On parle généralement à son propos de "menhir". Les spécialistes ne sont pas du tout sûr qu'il s'agisse d'un menhir car le peu de recherches qui y ont été effectuées ne laissent pas apparaître de pierres de calage, habituelles pour ce genre de menhir.
M. Pensa, des Filletières, pensait que la pierre-menhir aurait été abattue au moment de la christianisation de la Gaule, comme ce fut le cas dans beaucoup d'endroits, mais je pense que cette supposition a peu de fondements.
Il pourrait s'agir simplement d'une pierre de grès détachée de la bordure de "la Bruyère", jadis mise à nu lors des fractures géologiques. Un gros fragment aurait dévalé la pente, sans qu'il soit besoin d'invoquer un transport par des hommes. A voir.
Reste aussi à étudier de près s'il n'y a aucune inscription ou gravure (parfois visibles seulement en lumière rasante).
Une question que je me suis toutefois posée : par rapport à l'actuelle église de Culles, qui était vraisemblablement un lieu de culte gaulois (et la pierre de granit adossée au mur de X. Derain en ferait partie), le menhir de l'Echâ - piârre de Méede - pourrait être un repère visible à l’œil nu depuis l'"église", tant qu'il n'y avait pas la forêt : il est situé plein sud (ou midi) et se trouve en gros au "col" par lequel passait l'antique chemin de Culles à Saint-Gengoux (ou l'équivalent, puisque Saint-Gengoux n'existait pas à l'époque) !
Texte Bernard Veaux - Photo Bertrand Brocard