Appendice 6 - Mariage à Cana

Reine des familles, Reine des Miracles et lien entre la Divine Volonté et les créatures. Mariage à Cana


En fin de méditation, vous trouverez deux passages biblique, l'un de ma Bible expliquée - texte officiel traduit de l'hébreux et du grec en français courant" - et l'autre du témoignage donné par Maria Valtorta "L'évangile tel qu'il m'a été révélé".

Sixième appendice avec Maman

1. Prière à la Reine céleste

Reine Immaculée, ô céleste Maman, en ce mois qui t’est consacré, je me place sur tes genoux maternels, m’abandonnant entre tes bras comme ton enfant chéri et te demandant avec véhémence la plus grande de toutes les grâces : celle que tu m’admettes à vivre dans le Royaume de la Divine Volonté.

Sainte Maman, toi qui es la Reine de ce Royaume, permets que j’y vive en tant que ton enfant. Que ce Royaume soit rempli de tes enfants ! Je me confie à toi afin que tu y guides mes pas et que, soutenu par ta main maternelle, tout mon être vive constamment dans la Divine Volonté. Tu seras ma Maman. À toi, ma Maman, je confie ma volonté pour que tu l’échanges contre celle de Dieu et, qu’ainsi, je sois assuré de ne jamais quitter cette Divine Volonté. Je te prie de m’éclairer afin que je comprenne bien ce qu’est la Divine Volonté. Amen.

Je te salue Marie…

ð Petite pratique pour chaque jour du mois de mai

Chaque matin, chaque midi et chaque soir (trois fois par jour), se placer sur les genoux de notre céleste Maman et lui dire : « Maman, je t’aime. Aime-moi, toi aussi, et donne à mon âme une petite portion de Divine Volonté. Bénis-moi pour que je fasse toutes mes actions sous ton regard maternel. »

2. L’âme à céleste Maman

Sainte Maman, me voici auprès de toi et du doux Jésus pour assister à un mariage, y voir un grand miracle, comprendre ses mystères et voir jusqu’où peut aller ton amour maternel pour les créatures. Ô ma Mère, prends ma main dans la tienne, accepte-moi sur tes genoux, remplis-moi de ton amour, purifie mon intelligence et dis-moi pourquoi tu voulais assister à ce mariage.

3. Leçon de la Reine du Ciel

Ma fille chérie, mon Cœur déborde d’amour et je sens le besoin de t’expliquer pourquoi mon Fils Jésus et moi voulions être présents à ce mariage. On pourrait penser que nous y sommes allés simplement pour faire acte de présence. Non, ma fille, de profonds mystères allaient s’y manifester. Sois attentive et je vais te révéler comment mon amour maternel s’y est révélé, et comment mon Fils y donna des signes tangibles de sa paternité et de sa royauté pour les créatures.

Mon Fils était revenu du désert et s’apprêtait à entreprendre sa vie publique. Il voulut d’abord être présent à ce mariage et c’est pour cela qu’il s’y laissa inviter. C’était non simplement pour célébrer avec les autres, mais pour y accomplir de grandes choses pour les générations humaines. Il y prit la place de Père et Roi des familles et moi, celle de Mère et Reine.

Par notre présence, nous allions renouveler la sainteté, la beauté et l’ordre du mariage humain constitué par Dieu au jardin d’Éden, quand Adam et Ève furent mariés par l’Être Suprême en vue du peuplement de la terre. Le mariage est la substance par laquelle jaillit la vie des générations. On peut dire qu’il est le tronc par lequel la terre est peuplée. Les prêtres et les religieux sont des branches mais, sans le tronc, les branches ne peuvent exister.

Par leur péché, en se retirant de la Divine Volonté, Adam et Ève firent perdre à la famille sa sainteté, sa beauté et son ordre. Et moi, ta Maman, la nouvelle et innocente Ève, avec mon Fils Jésus, nous allions ramener à l’ordre ce que Dieu avait accompli dans l’Éden. J’obtins la grâce que la Divine Volonté puisse régner à nouveau chez les couples humains. Je devins ainsi Reine des familles.

Notre amour nous consumait et nous voulions faire savoir aux créatures combien nous les aimions, et nous voulions leur donner un sublime enseignement. Voici comment. Au plein milieu du repas, le vin manqua. Rempli d’amour, mon Cœur maternel voulut aider les nouveaux époux. Sachant que mon Fils pouvait tout accomplir et sûre qu’il allait m’écouter, je lui ai dit : « Mon Fils, les époux n’ont plus de vin. » Il me répondit : « Mon heure d’accomplir des miracles n’est pas encore venue. » Étant certaine qu’il ne dirait pas non à la demande de sa Maman, j’ai dit à ceux qui servaient : « Faites ce que mon Fils vous dira et vous obtiendrez ce que vous désirez ; vous l’obtiendrez même en surabondance. »

Ma fille, par ces quelques mots, je donnai aux créatures une leçon des plus utiles et sublimes. Avec mon cœur de maman, je leur ai dit : « Mes enfants, voulez-vous devenir saints ? Faites la Volonté de mon Fils. Ne vous éloignez pas de ce qu’il vous dit et vous obtiendrez sa ressemblance, sa sainteté et sa puissance. Voulez-vous que cessent tous vos maux ? Faites tout ce que mon Fils vous dit. Voulez-vous obtenir une grâce, même difficile ? Faites ce qu’il vous dit et ce qu’il désire. Voulez-vous obtenir ce qui est nécessaire à la vie naturelle ? Faites ce que mon Fils vous dit. »

Ce qu’il vous dit et désire renferme une telle puissance qu’elle fait naître dans vos âmes les grâces voulues. Combien d’âmes se voient remplies de passions, faibles, affligées et misérables ! Elles prient et prient mais, parce qu’elles ne font pas ce que mon Fils demande, elles n’obtiennent rien ; les Cieux leur semblent fermés. Cela est une grande souffrance pour ta Maman car je vois que, pendant que ces âmes prient, elles s’éloignent de la source dans laquelle résident tous les biens : la Volonté de mon Fils.

Les serviteurs firent exactement ce que mon Fils leur avait dit, à savoir : « Remplissez les jarres avec de l’eau et placez-les sur la table. » Mon cher Jésus bénit cette eau qui se changea aussitôt en un vin délicieux. Que ceux qui font ce que Jésus dit et désire soient bénis mille fois !

Par ce miracle, mon Fils m’accorda un très grand honneur : il me constitua Reine des miracles. Et c’est pour cela qu’il voulut ma participation et ma prière pour l’accomplissement de son premier miracle. Il m’aimait tellement qu’il voulut me constituer Reine des miracles. Il le fit dans les faits et non seulement dans les mots. Il dit : « Si vous voulez des grâces et des miracles, venez à ma Mère ; je ne lui refuse jamais rien de ce qu’elle me demande. »

Par ma participation à ce mariage, songeant aux siècles à venir, j’entrevoyais le Règne de la Divine Volonté sur toute la terre. Je songeais aussi aux familles en intercédant pour que la Très Sainte Trinité règne pleinement sur elles. Avec mes droits de Mère et de Reine, j’avais à cœur de mettre à la disposition des créatures les grâces, l’aide et la sainteté nécessaires pour qu’elles puissent vivre dans le Royaume si saint de la Divine Volonté. Et c’est pourquoi je continue de répéter continuellement : « Faites tout ce que mon Fils vous dit. »

Ma fille, écoute-moi bien. Si tu veux que tout soit en ton pouvoir, ne cherche pas ailleurs : fais-moi le plaisir d’être ma vraie fille et celle de la Divine Volonté. Alors je prendrai sur moi de former le mariage entre toi et la Divinité et, remplissant mon vrai rôle de Mère, je confirmerai ce mariage en te donnant comme dot la Vie de mon Fils et comme cadeaux ma maternité et mes vertus.

4. L’âme

Céleste Maman, comme je dois te remercier pour le grand amour que tu me portes, pour avoir une pensée pour moi en tout ce que tu fais et pour me donner de telles grâces que le Ciel et la terre en sont émus et enchantés. Tous te disent : « Merci, merci ! » Sainte Maman, grave dans mon cœur tes saintes paroles : « Fais tout ce que mon Fils te dit » pour qu’il engendre en moi la vie de la Divine Volonté que je désire tant. Scelle ma volonté pour qu’elle soit toujours soumise à celle de Dieu.

5. Petite pratique

Dans toutes nos actions, tendons l’oreille pour entendre notre céleste Maman nous dire sans cesse : « Faites tout ce que mon Fils vous dit » afin que nous fassions tout avec le souci d’accomplir la Divine Volonté.

6. Oraison Jaculatoire

Sainte Mère, viens dans mon âme et accomplis le miracle de me rendre totalement possédée par la Divine Volonté.

Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean 2, 1-11

Tiré de la Bible "La Bible Expliquée" - Ancien Testament intégrant les livres deutérocdniques et Nouveau Testament. Traduite de l'hébreu et du grec en français courant. Aux éditions "Alliance biblique universelle" 2007.

Le mariage à Cana

1 Deux jours après, il y eut un mariage à Cana, en Galilée. La mère de Jésus était là, 2 et on avait aussi invité Jésus et ses disciples à ce mariage. 3 A un moment donné, il ne resta plus de vin. La mère de Jésus lui dit alors: "Ils n'ont plus de vin." 4 Mais Jésus lui répondit: "Femme, est-ce à toi de me dire ce que j'ai à faire? Mon heure n'est pas encore venue." 5 La mère de Jésus dit alors aux serviteurs: "Faites tout ce qu'Il vous dira." 6 IL y avait là six récipients de pierre que les Juifs utilisaient pour les leur rites de purification. Chacun d'eux pouvait contenir une centaine de litres. 7 Jésus dit aux serviteur: "Remplissez d'eau ces récipient." Iles les remplirent jusqu'au bord. 8 Alors Jésus leur dit: "Puisez maintenant un peu de cette eau et portez-en au maître de la fête." C'est ce qu'ils firent. 9 Le maître de la fête goûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient. Il appela donc le marié 10 et lui dit : "Tout le monde commence par offrir le meilleur vin, puis, quand les invités ont beaucoup bu, on sert le moins bon. Mais toi, tu as gardé le meilleur vin jusqu'à maintenant."

11 Voilà comment Jésus fit le premier de ses signes miraculeux, à Cana en Galilée : Il manifesta ainsi sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Commentaire ajouté dans la Bible:

Jn 2, 1-12 - Le vin de la vie

Le premier signe accompli par Jésus se déroule dans un contexte joyeux et festif et pourtant, il annonce déjà l'heure de sa passion et de sa résurrection. La gloire révélée par Jésus dès le début de son activité est celle-là même qui sera confirmée par a sa résurrection, le troisième jour.

Ce récit a souvent été interprété de façon symbolique comme décrivant un lien de type conjugal entre le christ et la communauté des croyants. Le banquet des noces, le vin de l'allégresse sont autant de réjouissances qui sont ainsi promises à tous ceux qui accueillent le Christ. Marie encourage les serviteurs, et ainsi toute personne qui veut servir le Christ à recevoir la parole du Maître avec une disponibilité sans restriction.

Vitrail de la Basilique de Koekelberg - Chapelle de Marie Reine de la Paix - Belgique - 20 juin 2019

"L'évangile tel qu'il ma été révélé"

de Maria Valtorta sont des révélations privées données par le Seigneur pendant les grandes guerres (14-18 et 40-45) du siècle dernier. Deux parties sont liées il y a les "visions des évangiles" et les "dictées" de Maman et de Jésus.

Voici le chapitre 52 du premier tome de ces évangiles.

52. Les noces de Cana. Le Fils, qui n'est plus assujetti à sa Mère, accomplit pour elle son premier miracle.

Le 16 janvier 1944 au soir. Les noces de Cana.

1Je vois une maison, une maison orientale typique: un cube blanc plus large que haut, avec de rare ouvertures, surmonté, en guise de toit, d'une terrasse entourée d'un muret d'un mètre environ. Une tonnelle de vigne qui grimpe jusque là et étend ses rameaux, ombrage, sur plus de la moitié, cette terrasse ensoleillée.

Un escalier extérieur monte le long de la façade. Au-dessous, d'une porte qui s'ouvre à mi-hauteur de la façade. Au-dessous, au niveau du sol, s'ouvrent des protes basse et rares, pas plus de deux de chaque côté, qui donnent accès à des pièces basses et sombres. La maison s'élève au milieu d'une espèce de cour - ou plutôt une étendue d'herbe -, au centre de laquelle se trouve un puits. Il y a des figuiers et des pommiers. La maison donne sur la route, mais en est un peu en retrait et un sentier traverse l'herbe jusqu'à la route qui semble être une voie importante.

On dirait que lqa maison est à la périphérie de Cana: c'est une maison de paysans propriétaires qui vient au milieu de leur petit domaine. La compagne s'étend au-delà de la maison et forme au loin une tranquille verdure. Il fait un beau soleil et l'azur du ciel est très pur. Au début, je ne vois rien d'autre. Il ya seulement la maison.

2 Puis je vois deux femmes, portant de longs vêtements et un manteau qui sert aussi de voile, s'avancer sur la route puis prendre le sentier. L'une est plus âgée, cinquante ans environ, en habits foncés de couleur fauve marron, comme de laine naturelle, l'autre prote des vêtements plus clairs, avec un habit d'un jaune pâle et un manteau bleu. Elle semble avoir à peu près trente-cinq ans. Très belle, svelte, elle a une contenance pleine de dignité bien que toute gentillesse et humilité. Quand elle est plus porche, je remarque la couleur pâle de son visage, ses yeux bleus et ses cheveux blonds qui sortent du voile sur son front. Je reconnais Marie la Très Sainte. Qui est l'autre, brune et plus âgée, je ne sais. Elles discutent et la Vierge sourit. Quand elles arrivent tout près de la maison, un homme sûrement chargé de guetter les arrivant va prévenir, et des hommes et des femmes, tous en habits de fête, viennent à leur rencontre. Tout le monde leur fait fête, et surtout à Maire la Très Sainte.

L'heure semble matinale, je dirais vers les neuf heures, peut-être même plus tôt, car la campagne a encore cet aspect de fraîcheur des premières heures du jour : il reste la rosée qui rend l'herbe plus verte et la poussière n'obscurcit pas encore l'air. La saison me paraît printanière car l'herbe des prés n'est pas brûlée par le soleil d'été et, dans les champs, les blés sont en herbe, sans épis, tout verts. Les feuilles du figuier et du pommier son vertes et encore tendres, et la vigne de même. Mais je ne vois pas de fleurs sur le pommier et pas davantage de fruits, ni sur le figuier ni sur la vigne. C'est que le pommier a déjà fleur depuis peu, mais on n'en voit pas encore les petits fruits.

3 Marie, très fêtée et accompagnée par un homme âgé qui doit être le maître de maison, gravit l'escalier extérieur et pénètre dans une grande salle qui paraît occuper tout l'étage, ou du moins une grande partie.

Je crois comprendre que les pièces du rez-de-chaussée sont les vraies pièces d'habitation, les garde-manger, les débarras et les celliers et que l'étage est réservé à des usages spéciaux comme des fêtes exceptionnelles ou à des travaux qui demandent beaucoup de place ou encore à l'entreposage de produits agricoles. Pour les fêtes on la débarrasse et on l'orne, comme aujourd'hui, de branches vertes, de nattes, de tables garnies.

Au centre, il y en a une très riche, avec déjà des amphores et des plats garnis de fruits posés dessus. Le long du mur, à ma droite, se trouve une autre table garnie mais moins richement. A ma gauche, une sorte de longue crédence prote des plats de fromages et d'autres aliments qui doivent être des galettes couvertes de miel et de friandises. Par terre, toujours près de ce mur, d'autres amphores et trois grands vases en cuivre, plus ou moins en forme de brocs. Pour ma part, je les appellerais des jarres.

Marie écoute avec bienveillance ce que tous lui disent puis, gentiment, elle enlève son manteau et aide à terminer les préparatifs pour la table. Je la vois aller et venir, arranger les lits de table, redresser les guirlandes de fleurs, donner meilleur aspect aux coupes de fruits, veiller à ce que les lampes soient garnies d'huile. Elle sourit, et parle très peu et à voix très basse. En revanche, elle écoute beaucoup, et avec quelle patience !

Un grand bruit d'instruments de musique (peu harmonieux, en vérité) se fait entendre sur la route. Tout le monde, à l'exception de Marie, court dehors. Je vois entrer l'épouse toute parée et heureuse, entourée de parents et d'amis, à côté de l'époux qui, le premier, s'est précipité à sa rencontre.

4 Il se produit alors un changement dans la vision. Au lieu de la maison, je vois un village. Je ne sais pas si c'est Cana ou une autre bourgade voisine. Je vois aussi Jésus avec Jean et una utre qui pourrait être Jude, mais, pour ce dernier je pourrai me tromper. Pour Jean, je ne me trompe pas. Jésus est vêtu de blanc et porte un manteau bleu foncé. En entendant le bruit de la musique, le compagnon de Jésus demande un renseignement à l'homme du peuple et en fait par à Jésus.

"Allons faire plaisir à ma Mère" dit Jésus en souriant.

Il se met en route à travers champs avec ses deux compagnons, dans la direction de la maison. J'ai oublié de dire mon impression est que Marie est, soit une parente, soit une grande amie des parents de l'époux, cela se voit à sa familiarité.

Quand Jésus arrive, le veilleur habituel prévient les autres. Le maître de maison, accompagné de son fils, l'époux, et de Marie, descend à la rencontre de Jésus et le salue respectueusement. Il salue aussi les deux autres et l'époux en fait de même.

Mais ce qui me plaît, c'est le salut rempli d'amour et de respect de Marie à son Fils, et réciproquement. Pas d'épanchements, mais un tel regard accompagne les mots de salutation : "La paix soit avec toi", et un tel sourire qui vaut cent baisers et cent embrassements ! Le baser tremble sur les lèvres de Marie, mais elle ne le donne pas. Elle pose seulement sa petite main blanche sur l'épaule de Jésus et effleure une boucle de sa longue chevelure. C'est la caresse d'une mère aimante mais pudique.

5 Jésus monte à côté de sa Mère, suivi des deux disciples et du maître de maison, et il entre dans la salle du banquet où les femmes s'activent à ajouter sièges et couverts pour les trois hôtes qu'on n'attendait pas, me semble-t-il. Je dirais que la venue de Jésus était incertaine et celle de ces deux compagnons absolument imprévue.

J'entends distinctement la voix pliene, virile, très douce du Maître dire en entrant dans la salle :

"Que la paix soit dans cette maison, et la bénédiction de Dieu sur vous tous !"

Cette salutation pleine de majesté s'adresse à toutes les personnes présentes.

Jésus domine tout le monde par sa taille et son aspect. Il est un hôte, inattendu qui plus est, mais il donne l'impression d'être le roi de la fête, plus que l'époux, plus que le maître de maison. Tout en restant humble et avenant, c'est lui qui en impose.

Jésus prend place à la table centrale, avec l'époux, l'épouse, les parents des époux et les amis les plus influents. par respect pour le Maître, on donne des sièges aux deux disciples à la même table.

Jésus tourne le dos au mur où se trouvent les jarres et les crédences. Il ne les voit donc pas, pas plus que l'affairement du majordome autour des plats de rôti qu'on amène par une petite porte près des crédences.

J'observe une chose: hormis les mères des époux et Marie, aucune femme ne siège à cette table. Toutes les femmes se trouvent à la table le long du mur - elle font d'ailleurs beaucoup de bruit. On les sert après les époux et les hôtes de marque. Jésus se trouve à côté du Maître de maison. et a en vis-à-vis Marie, qui est à côté de l'épouse.

Le repas commence, et je vous assure que l'appétit ne manque pas, encore moins la soif. Deux convives mangent et boivent peu, ce sont Jésus et sa Mère, qui parle aussi très peu. Jésus parle un peu plus. Mais tout en parlant peu, il n'est, dans conversation, ni froid ni distant. C'est un homme courtois, mais pas bavard. Quand on l'interroge, il répond, s'intéresse à ce qu'on lui dit et donne son avis, mais ensuite il se recueille comme quelqu'un d'habitué à la méditation. Il sourit, mais ne rit jamais. S'il entend une plaisanterie trop osée, il fait celui qui n'entend pas. Marie se nourrit de la contemplation de son Jésus, de même que Jean, qui est au bout de la table et reste pendu aux lèvres de son Maître.

6 Marie s'aperçoit que les serviteurs parlent à voix basse avec le majordome et que celui-ci est gêné. Elle comprend qu'il y a quelque chose de désagréable.

"Mon Fils, dit-elle doucement en attirant l'attention de Jésus par ces mots, mon Fils, ils n'ont plus de vin.

- Femme, qu'y a-t-il désormais entre toi et moi?"

Tout en disant ces mots, Jésus sourit encore plus doucement et Marie aussi comme deux personnes qui connaissent une vérité qui est leur joyeux secret ignoré de tous.

7 Jésus m'explique le sens de cette phrase.

"Ce 'désormais', que beaucoup de traducteur passent sous silence, est la clé de la phrase et luis donne son vrai sens.

Je fus un fils soumis à sa mère, jusqu'au moment où la Volonté de mon Père m'a indiqué que l'heure était venue d'être le Maître. A partir du moment où ma mission a commencé, je ne plus le fils soumis à la mère, mais le Serviteur de Dieu. Les liens moraux qui m'unissaient à celle qui m'avait engendré ^étaient rompus. Ils s'étaient transformés en liens plus élevées. Ils s'étaient touts réfugiés au niveau spirituel. Mon âme appelait toujours "Maman" Marie, ma Sainte. l'amour n'a pas connu d'arrêt, ne s'est pas attiédi ; bien au contraire, il n'a jamais été aussi parfait que lorsque séparé d'elle pour une seconde naissance, elle m'a donné au monde, pour le monde, comme Messie, comme Evangélisateur. Sa troisième et sublime maternité mystique, ce fut quand, dans le déchirement du Golgotha, elle m'enfanta à la croix, en faisant de moi le Rédempteur du monde.

'Qu'y a-t-il désormais entre toi et moi ?' J'étais d'abord à toi, rien qu'à toi. Tu m'ordonnais, je t'obéissais. Je t'étais 'soumis'. Maintenant, j'appartiens à ma mission.

Ne l'ai-je donc pas dit ? 'Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière, pour prendre congé des siens, est impropre au Royaume de Dieu.' J'avais mis la main à la charrue pour ouvrir par le soc, non pas la terre mais les coeurs, pour y semer la parle de Dieu. Je n'ai enlevé cette main que lorsqu'on m'a arraché de là pour la clouer sur la croix et ouvrir par torture de ce clou le coeur de mon Père en faisant sort de la plaie le pardon pour l'humanité.

Ce 'désormais', oublié par la plupart, voulait dire ceci : 'Mère, tu as été tout pour moi tant que j'étais Jésus, fils de Marie de Nazareth, et tu m'es tout spirituellement ; mais, depuis que je suis le Messie attendu, j'appartiens à mon Père. Attends encore un peu et, ma mission terminée, je serai de nouveau tout à toi. Tu me recevras encore dans tes bras comme quand j'étais petit et personne ne te le disputera plus, ce Fils qui est le tien et que l'on regardera comme la honte de l'humanité, dont on te jettera la dépouille pour te couvrir toi aussi de l'opprobre d'e^tre la mère d'un criminel. Ensuite, tu m'auras de nouveau, triomphant et puis tu m'auras pour toujours, triomphante toi aussi, au ciel. Mais maintenant, j'appartiens à tous ces hommes et j'appartiens au Père qui m'a envoyé vers eux.'

Voilà ce que veut dire ce petit 'désormais' si chargé de signification."

8 Marie ordonne aux serviteurs :

"Faites ce qu'Il vous dira."

Marie a lu dans les yeux souriants de son Fils l'assentiment, voilé d'un grand enseignement pour tous les "appelés". Jésus ordonne alors aux serviteurs :

"Remplissez d'eau les cruches."

Je vois les serviteurs remplir les jarres de l'eau apportée du puits. (J'entends le grincement de la poulie qui fait monter et descendre le sceau qui déborde). Je vois le majordome se verser un peu de ce liquide avec un regard de stupeur, le goûter avec une mimique d'un plus grand étonnement, le déguster, et s'adresser au maître de maison et à l'époux son voisin.

Marie regarde encore son Fils et sourit ; puis, recevant un sourire de Lui, elle incline la tête en rougissant légèrement. Elle est heureuse.

Un murmure traverse la salle. Les têtes se tournent vers Jésus et Marie. Certains se lèvent pour mieux voir, d'autres vont voir les jarres. Après un temps de silence, un choeur de louanges s'adresse à Jésus.

Mais lui se lève et dit une seule parole : "Remerciez Marie", puis il quitte le repas. Les disciples le suivent. Sur le seuil, il répète :

"Que la paix soit sur cette maison et la bénédiction de Dieu sur vous" et Il ajoute : "Mère, je te salue."

La vision s'arrête là.

9 Jésus m'a donné cette instruction :

"Quand j'ai dit aux disciples : 'Allons faire plaisir à ma Mère', j'avais donné à cette phrase un sens plus élevé qu'il ne le semblait. Je ne pensais pas à son plaisir de me voir, mais à celui d'être l'initiatrice de mon activité miraculeuse et la première bienfaitrice de l'humanité. Gardez-en toujours le souvenir. Mon premier miracle est arrivé grâce à Marie. Le premier. Cela symbolise que par Marie est la clé du miracle. Je ne refuse rien à ma Mère et, grâce à sa prière, j'anticipe même le temps de la grâce. Je connais ma Mère, la seconde en bonté après Dieu. Je sais que vous faire grâce, c'est la rendre heureuse puisqu'elle est 'Tout Amour'. Voilà pourquoi j'ai dit, moi qui savait : 'Allons lui faire plaisir.'

En outre, j'ai voulu rendre manifeste au monde sa puissance en même temps que la mienne. Destinée à être unie à moi dans la chair - car nous fûmes une seule chair: moi en elle et elle autour de moi, comme des pétales de lys autour d'un pistil odorant et plein de vie -, et unie à moi dans la douleur - car nous fûmes sur la croix, moi avec ma chair, elle spirituellement, de même que le lys exhale son parfum avec corolle et l'essence qu'on en tire-, il était juste qu'elle me soit unie dans la puissance qui se manifeste au monde.

Je vous dis à vous ce que je disais aux invités : 'Remerciez Marie. C'est par elle que vous avez eu le Maître du miracle et que vous avez toutes mes grâces, spécialement celles du pardon.'

Repose en paix. Nous sommes avec toi."