Le cinéma français et international compte bon nombre d'acteurs et réalisateurs Arméniens. Henri Verneuil, Robert Guédiguian, Robert Kechichian, Atom Egoyan, Serge Avedikian, Simon Abkarian sont des réalisateurs et acteurs reconnus. Voici les films les plus connus qui évoquent l'Arménie et les Arméniens.
Mayrig
588, rue Paradis
Le voyage en Arménie
La Promesse
L'Armée du Crime
Ararat
The Cut
Nous avons bu la même eau
Si le vent tombe
Aram
Une histoire de fou
Ravished Armenia
Parce qu'ils sont arméniens (pièce de théâtre)
La couleur de la grenade
Black Bach Artsakh
Le film Mayrig (Maman en Arménien) d'Henri Verneuil, semi-autobiographique, est une référence pour les Arméniens. Il raconte l'arrivée en France d'une famille Arménienne après le génocide de 1915 et la vie en France par la suite.
588, rue Paradis est la suite de Mayrig.
Ces deux films très émouvants racontent parfaitement la culture et les moeurs des Arméniens: volonté d'assimilation, esprit travailleur, importance de la famille etc.
Le casting comporte notamment Richard Berry, Serge Avedikian, Claudia Cardinale, Omar Sharif.
Les deux films sont disponibles en intégralité sur Youtube depuis les liens ci-dessous:
Le voyage en Arménie,
film de Robert Guédiguian
avec Serge Avedikian, Simon Abkarian, Ariane Ascaride
Se sachant gravement malade, Barsam souhaite retourner sur la terre qui l'a vu naître. Il souhaite également léguer quelque chose à sa fille Anna. Lorsqu'il s'enfuit en Arménie, il prend soin de laisser de nombreux indices pour qu'Anna puisse le rejoindre. Ce voyage obligé dans ce pays inconnu deviendra pour elle ce que Barsam voulait qu'il soit : un voyage initiatique, une éducation sentimentale...
Bande annonce: https://www.youtube.com/watch?v=h--uPlMpMp4
La Promesse
film de Terry George
Titre original: The Promise
2h 13min - Romance, Drame, avec Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon
1914, la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael, jeune étudiant arménien en médecine et Chris, reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana. Tandis que l’Empire s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner.
Bande annonce disponible:
L'Armée du Crime
film de Robert Guédiguian
avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen
Dans Paris occupé par les allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de très jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, déterminés à combattre pour libérer la France qu'ils aiment, celle des Droits de l'Homme. Dans la clandestinité, au péril de leur vie, ils deviennent des héros. Les attentats de ces partisans étrangers vont harceler les nazis et les collaborateurs. Alors, la police française va se déchaîner, multiplier ses effectifs, utiliser filatures, dénonciations, chantages, tortures... Vingt-deux hommes et une femme seront condamnés à mort en février 1944. Dans une ultime opération de propagande, ils seront présentés comme une Armée du crime, leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays. Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la légende. C'est cette belle et tragique histoire que raconte le film.
Bande annonce ici: https://www.youtube.com/watch?v=z1nPqNLwfYM
Ararat
film écrit et réalisé par Atom Egoyan, 2002
avec Charles Aznavour, Simon Abkarian
Un artiste tente de peindre le portrait de sa mère. Un metteur en scène veut réaliser le film de sa vie. Un jeune homme tente de passer la douane. Une jeune femme veut comprendre comment son père a disparu. Une conférencière se sert de la grande histoire pour oublier la sienne. Un acteur endosse le rôle d'un méchant sans en mesurer les conséquences. Une seule histoire les réunit : celle de l'Arménie.
Film en français: https://www.justwatch.com/fr/film/ararat
En anglais ci-dessous
The Cut (La blessure)
film réalisé par Fatih Akin, 2014
Le film est présenté en compétition officielle au festival international du film de Venise en 2014.
Pendant le génocide arménien, alors que l’armée turque s’attaque aux Arméniens, le jeune forgeron Nazaret Manoogian est séparé de sa femme et ses deux filles, et déporté de son village natal de Mardin, en Turquie. Après les déportations, il apprend que ses filles pourraient être encore vivantes et parcourt le monde pour les retrouver. Allant d'Alep au Liban dans un orphelinat, il se lance dans une quête éperdue, ponctuée de rencontres avec des anges et des démons, du désert de la Mésopotamie aux prairies sauvages du Dakota...
Film entier en français disponible ici : https://filmsrip.net/7644/the-cut/
Armenia, My Love
Film de Diana Angelson
Le destin d'une heureuse famille arménienne, vivant en Turquie, en 1915, dont les beaux rêves deviendront des souvenirs aux yeux du plus célèbre artiste arménien américain, qui vit pour peindre l'histoire de son enfance brisée.
Nous avons bu la même eau
Film de Serge Avedikian
Invité à un festival de théâtre à Istanbul pendant l'été 1987, Serge Avedikian n'avait pu s'empêcher de traverser la mer de Marmara pour retrouver Soloz, le village de son grand-père arménien, Avédis.
De cette journée qui n'a jamais cessé de l'obséder, restent des images à demi-volées et inachevées, donnant à voir les traces furtives d'une communauté chassée en 1922 : une église détruite et des pierres tombales magnifiques gisant... dispersées, réemployées ou abandonnées. Mais demeurent aussi inachevé le dialogue amorcé avec les habitants.
Presque 20 ans plus tard, le réalisateur souhaite Retourner à Soloz, briser le tabou si fortement ancré entre Arméniens et Turcs, et, sans délaisser le passé, Retourner les regards vers l'avenir.
Si le vent tombe
Film de Nora Martirosyan, 2020
Auditeur international, Alain débarque dans une petite république auto-proclamée du Caucase afin d’expertiser la possibilité d’ouverture de son aéroport.
Au contact des habitants du Haut-Karabagh et d’un mystérieux enfant, Alain s’ouvre à un monde nouveau et risque le tout pour le tout.
Aram
De Robert Kechichian
avec Simon Abkarian
Une nuit, un homme débarque clandestinement au Havre. Son arrivée fait l'objet d'une surveillance de la DST. Il s'appelle Aram, ancien militant de la cause arménienne en France et disparu pendant la guerre de libération du Haut-Karabagh.
Il vient pour assurer un achat d'armes avec une organisation kurde. Mais il veut surtout régler le drame qui marque sa famille et sa vie. Au début des années quatre-vingt dix, son frère cadet Lévon est grièvement blessé dans un attentat commis à Paris. Leur père, Miran Sarkissian, tient Aram pour responsable et le bannit.
Talaat, le chef d'une organisation d'extrême droite turque, fait échouer la transaction d'armes. Un patron de la DST, M. Paul, suit l'affaire...
Une Histoire de fou
Film de Robert Guédiguian (2015)
Berlin 1921, Talaat Pacha, principal responsable du génocide Arménien est exécuté dans la rue par Soghomon Thelirian dont la famille a été entièrement exterminée. Lors de son procès, il témoigne du premier génocide du 20ème siècle tant et si bien que le jury populaire l’acquitte. Soixante ans plus tard, Aram, jeune marseillais d’origine arménienne, fait sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait là par hasard, Gilles Tessier, est gravement blessé. Aram, en fuite, rejoint l’armée de libération de l’Arménie à Beyrouth, foyer de la révolution internationale dans les années 80. Avec ses camarades, jeunes arméniens du monde entier, il pense qu’il faut recourir à la lutte armée pour que le génocide soit reconnu et que la terre de leurs grands-parents leur soit rendue. Gilles, qui a perdu l’usage de ses jambes dans l’attentat, voit sa vie brisée. Il ne savait même pas que l’Arménie existait lorsqu’Anouch, la mère d’Aram, fait irruption dans sa chambre d’hôpital : elle vient demander pardon au nom du peuple arménien et lui avoue que c’est son propre fils qui a posé la bombe. Pendant que Gilles cherche à comprendre à Paris, Anouch devient folle de douleur à Marseille et Aram entre en dissidence à Beyrouth… jusqu’au jour où il accepte de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole.
Aperçu dans le lien ci-contre: https://www.youtube.com/watch?v=OqMn1dS7t80 et ici : https://www.filmotv.fr/connexion
Ravished Armenia
Produit à Hollywood en 1919, inspiré de l'histoire d'Aurora Mardiganian
Née en 1901 à Tchemichguezek (Çemişgezek), dans le nord du vilayet de Kharpert/Mamuret ul-Aziz, Aurora Mardiganian a connu le sort commun aux populations arméniennes déportées. Elle était dans un des convois qui est passé par le plus grand camp de transit et site-abattoir, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Malatya, dans la plaine de Fırıncılar, porte d’entrée des gorges de Kahta où des escadrons de l’Organisation spéciale ont commis, au cours de l’été 1915, des crimes indescriptibles.
La suite de sa douloureuse odyssée a été mise en scène dans un film tourné à Hollywood en 1919. Au lendemain de la Grande Guerre, les Arméniens établis en Californie ont choisi Aurora comme héroïne du film qui raconte sa propre histoire et qui était destiné à alerter le grand public sur les crimes commis contre les Arméniens dans l’Empire ottoman. Aurora Mardiganian a également publié son histoire, traduite dans plusieurs langues, qui a servi de base de travail au scénariste de ce film. Installée en Californie, où elle a fondé une famille, elle s’est éteinte en 1994.
Parce qu'ils sont arméniens
Pièce de théâtre de Pinar Selek
Parce qu’ils sont arméniens: Par la Compagnie de l'Ourag'enchant'é au Théâtre L’Acte 12 Marseille le 7 février 2020 . Une pièce de Pinar Selek, Adaptation mise en scène Alexis Bertin ,jeu et musique, Lorianne Cherpillod et Mathilde Soutter, création lumière Adrien Laneau.Suivi d’un débat avec le public en présence de Pinar Selek et Alexis Bertin.
Le génocide arménien a un siècle.
Pinar Selek, sociologue, romancière et militante Turque, nous fait vagabonder, non sans frémissements, dans l’histoire de la Turquie, de ses minorités, mais aussi dans des vies singulières aux destins souvent tragiques.
Au fil des souvenirs et des rencontres, elle questionne les tabous de la société turque contemporaine à travers un récit tantôt poétique, tantôt militant.
Au-delà de la question arménienne, c’est le témoignage sensible et autocritique de l’auteure, qui partage ses doutes et interroge notre rapport à l’Histoire et notre responsabilité vis-à-vis de celle-ci.
Sur scène, deux comédiennes-musiciennes prendront la parole pour raconter le combat et l’espoir de cette femme. Une parole à deux voix, tantôt parlée, tantôt chantée. Portée par les accents envoûtants de musiques traditionnelles turques et arméniennes.
Au-delà de son histoire, c’est un témoignage puissant et humaniste, dont les mots résonnent dans nos sociétés où les minorités doivent encore trop souvent vivre dans l’ombre.
Sayat Nova - La couleur de la grenade
Film de Sergueï Paradjanov
Sayat Nova (La Couleur de la grenade), est inspiré de la vie du poète arménien Sayat Nova, dont on situe l’existence entre 1717 et 1794. Le poète est évoqué en une série de plusieurs tableaux.
Au lieu d’un récit linéaire, le cinéaste, à la fois structuraliste et traditionaliste, opte pour une série de tableaux vivants représentant des moments clés de la vie du poète. Paradjanov déclare : « Il m’a semblé qu’une image statique, au cinéma, peut avoir une profondeur, telle une miniature, une plastique, une dynamique internes… »
« Immense mulquinier (ou tisserand) d'images, comme Sarkis Paradjanian (dit Sergueï Paradjanov) a été bateleur d'images. Son film allégorique, demeurera comme une vraie clef pour la compréhension de l'œuvre du troubadour. Tous deux parlent autrement, par figures, et c'est là, toute la force de leur création temporelle sur l'agora de leur temps et de tous les temps », selon les traducteurs français
« Mais pour moi c’est devenu une vraie passion : créer une dynamique dans des images statiques. » (S. Paradjanov)
La structure de Sayat-Nova – La couleur de la grenade est plutôt simple : en 8 chapitres, le film retrace chronologiquement l’enfance, l’âge adulte, l’amour, la souffrance, la vieillesse et la mort du poète Sayat-Nova.
Le film est disponible en intégralité ici :
Le Festival international du film de Berlin se tient à sa première 2021 Black Bach Artsakh, qui fait ses débuts dans le programme Forum Expanded lors de l'événement virtuel de ce mois-ci, après que le synopsis du film ait provoqué une réaction en ligne.
Le film dépeint le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie et est basé sur des entretiens avec des habitants du territoire contesté du Haut-Karabakh. Les gens avaient réagi avec colère à la description du film figurant sur le site Web de Berlin, qui avait été écrite par les cinéastes et comportait un langage sans doute partisan. Un utilisateur de médias sociaux l'a qualifié de «description biaisée».
En réponse, le festival a supprimé la biographie écrite par le cinéaste et l'a remplacée par une plus courte écrite par l'équipe du festival.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, le festival a déclaré que la nouvelle description «reflète pourquoi nous considérons le film pertinent» et a affirmé que le film resterait dans le programme de l'événement virtuel ce mois-ci. Il sera également projeté lors de l'événement physique prévu cet été.
«Nous sommes impatients d'accueillir une projection et une table ronde cet été, où tout le monde sera invité à s'engager dans un dialogue constructif», a ajouté le communiqué.
Le conflit meurtrier entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie est né au début du XXe siècle et a dégénéré en guerre dans les années 1990. Un cessez-le-feu a été conclu jusqu'à une escalade des tensions en 2016, et les combats ont repris en 2020. Un nouveau cessez-le-feu a été conclu en novembre de l'année dernière et reste en place.