Cette page explique, par l'intermédiaire de plusieurs articles, en quoi consiste la fête traditionnelle du Vartavar, très célébrée en Arménie.
En bas de la page, plusieurs vidéos donnent une idées des festivités qui ont lieu lors de ce jour très spécial.
La Vartavar, Vardavar, Vardevar ou Vardevor (en arménien Վարդավառ ou Վարդնար) est un festival traditionnel d'Arménie où les gens de tous âges s'aspergent d'eau entre eux.
Bien que maintenant une tradition chrétienne célébrant la transfiguration de Jésus-Christ, l'histoire de Vartavar remonte à l'époque païenne. L'ancienne fête est traditionnellement associée à Astghik, déesse de l'eau, de la beauté, de l'amour et de la fertilité. Les festivités associées à cette célébration religieuse d’Astghik ont été baptisées « Vartavar » car les Arméniens lui ont offert des roses en guise de célébration (vart signifie « rose » en arménien et var signifie « soulèvement »). La Vartavar est généralement célébrée au moment de la récolte des roses.
La Vartavar est célébrée 98 jours (14 semaines) après Pâques. Pendant la journée de Vartavar, les personnes de tous âges sont autorisées à asperger les étrangers d'eau. Il est courant de voir des gens verser des seaux d'eau de balcons sur des personnes sans méfiance marchant au-dessous d'eux. Le festival est très populaire parmi les enfants, car c’est un jour où ils peuvent s’en tirer en faisant des farces. C'est également un moyen de se rafraîchir pendant les journées de juillet ou de fin juin, habituellement chaudes et sèches.
La Fédération des clubs de jeunes d'Arménie (FYCA) organise chaque année un festival de la culture arménienne, le Festival international de Vartavar. Il se déroule annuellement dans le monastère médiéval de Geghard et l'ancien temple païen de Garni.
Hier, l’Arménie a célébré la plus grande fête d’été – Vardavar (Festival de la Rose). C'est l'une des principales fêtes de l'Église apostolique arménienne qui marque la Transfiguration de Jésus-Christ. Vardavar est le temps fort de l’été où les gens de tous âges s'aspergent d'eau entre eux de manière la plus inattendue. On dit que ce jour-là, l’eau que l’on verse l’un sur l’autre guérit et porte bonheur. Donc, au lieu de se fâcher contre les « arroseurs » et les insulter, le trempé doit remercier et… arroser à son tour.
L’histoire de la fête
Le terme Vardavar vient des mots arméniens Vard, qui signifie rose et var qui signifie soulèvement. L’équivalent de Vardavar est donc « se couvrir de roses » ․ Cette grande fête de l’eau et de la nature remonte à l’Antiquité. Elle est dédiée à Astghik, déesse païenne de la beauté, de l’amour, de l’eau et de la fertilité. Selon la légende, elle semait de l’amour dans tout le pays, et les habitants lui offraient des roses. Le dieu Vahagn, toujours en lutte contre le mal, protégeait et défendait cet amour. Il y a aussi une autre légende liée à la fête. Une fois, Astghik, en apprenant que son bien-aimé Vahagn était blessé, a couru le voir les pieds nus. Sur le chemin, elle s'était blessée les pieds sur des rosiers, et le sang rouge a couvert les roses. C'est ainsi que la rose rouge est devenue le symbole de l'amour.
Dans la tradition chrétienne, c’est la fête de la Transfiguration de Jésus-Christ. Selon la Bible, Jésus-Christ, rendu sur le mont Tabor avec ses disciples Pierre, Jacques et Jean, se trouve métamorphosé : l'aspect de son visage change, et ses vêtements deviennent d'une blancheur éclatante. Certains théologiens associent la fête de Vardavar au Déluge et à Noé, comme un rituel symbolisant la fin du Déluge.
Les festivités
Les festivités commencent très tôt le matin. Les gens de tous âges s'aspergent d'eau entre eux dans les endroits les plus inattendus. La fête est accompagnée des chants traditionnels, des danses et des jeux. Des pistolets à eau, des gallons d’eau, des seaux débordants dans les mains : les rues et même les routes se transforment en un énorme terrain de jeu. Il est également courant de voir des gens verser des seaux d'eau depuis leurs balcons sur des passants…
On dit que ce jour–ci, l’eau que l’on se déverse guérit et porte bonheur. Cette fête est aussi très populaire parmi les enfants, d’où vient cette expression « jouer au Vardavar». Enfin, c'est également un bon moyen de se rafraîchir pendant les journées chaudes d’été.
Par ailleurs, comme toujours, cette année aussi, un festival international de Vardavar avait été organisé dans le monastère de Geghard et l'ancien temple païen de Garni. La célébration comprenait des dégustations des vins et du gâteau traditionnel arménien gata, des chants et danses nationaux, des pavillons thématiques de la fête de Vardavar, représentant des traditions et des œuvres d'artisanat de différentes régions d'Arménie.
Vardavar au Boulevard de la Francophonie
Cette année, dans la ville de Massis, le 28 juillet était une double fête. Grâce aux efforts du Fonds de développement de Massis, du Centre de jeunesse de la ville, du Complexe sportif de famille de Massis, ainsi qu’avec le soutien de la Fondation de bienfaisance AFFA et la Fédération de cyclisme, le troisième Tour traditionnel de Massis a été lancé. Il a démarré de la Place de la République d'Erevan, à 09h00. Environ 100 cyclistes amateurs y ont participé. Parmi eux, l’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte, le vice-premier ministre arménien Tigrane Avinyan, le ministre de la Santé Arsen Torosyan ainsi que d’autres haut fonctionnaires arméniens.
La dernière station du Tour de Massis était le Boulevard de la Francophonie de la ville de Massis, où un tirage au sort de vélo GT a eu lieu. Pour sa participation et sa contribution au développement de la culture de cyclisme, une lettre de remerciements a été attribué au vice-premier ministre arménien Tigrane Avinyan, « Je voudrais remercier la Fondation AFFA pour la construction de ce magnifique Boulevard de la Francophonie et la mise en place d'un programme unique que l’on rencontre rarement dans des villes arméniennes, en particulier quand il s’agit des régions et de petites communautés. Je suis surpris de voir tout ce qu’il y a ici », - a souligné Tigrane Avinyan dans son mot de salutation.
L’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte a également reçu une lettre de remerciements. Il a remercié à son tour le Fonds de développement de Massis et la Fédération de cyclisme d’avoir organisé la fête. L’ambassadeur a fait remarquer que cette année, le Tour de Massis s'est tenu le même jour que la finale du Tour de France, et a ajouté que le cyclisme est l'art d'être ensemble. Après le tirage au sort, l'ambassadeur, le vice-premier ministre et les habitants de la ville ont « joué » au Vardavar dans une ambiance très chaleureuse.
Vardavar : la fête de l’eau, qu’on célébre en Arménie est une des fêtes les plus aimées et les plus joyeuses. C’est une fête arménienne qu’on célèbre en l’honneur de la Transfiguration de Dieu. Vardavar est célébré le 98ème jour après les Pâques. C’est une véritable fête pour les Arméniens. Tout le monde, peu importe l’âge, se renverse de l’eau. Tous les bassins sont pleins de garçons avec des seaux: ce jour-là les enfants et les personnes âgés s’en donnent à cœur joie. Vardavar est adoré de tous: peu importe l’âge, le sexe et le statut social. On se renverse de l’eau dans toutes les conditions et dans toutes les situations possibles. On renverse de l’eau sur non seulement ceux qu’on connaît, mais aussi sur les passants dans les rues, dans les magasins, dans les cafés et dans le transport. Il faudrait noter qu’on n’a pas l’habitude de se fâcher contre quelqu’un pour un comportement pareil, car on estime que ce jour-là l’eau a une puissance sainte et que c’est bien quand on est trempé dans l’eau.
Avant, on interprétait le mot “vardavar” comme “vard” – “rose” et “var” – “éclatant”.
Selon une autre interprétation: “vard” – rose et “or” – jour.
Cependant, après de longues études qui ont duré plus d’une dizaine d’années, on a eu une autre version, selon laquelle “vardavar” signifiait “chemin d’eau” et cette fête était référée à Anahit – la déesse de la fertilité et de l’amour.
Selon la légende de l’Eglise Arménienne, St. Grégoire Ier l’Illuminateur a fait fixer la fête de la Transfiguration à la date du 1re Navasard (le 11 août). Ce jour-là, on célébrait une fête païenne dont certains éléments sont conservés dans les rites de la célébration populaire de la fête de la Transfiguration: la tradition de se renverser de l’eau, laisser s’envoler les colombes etc. L’église avait interprété de sa propre manière chrétienne, comme un souvenir du Déluge universel et des colombes de Noé.
Au VI siècle, le catholicos Movsès II (574-604) a inclu la fête de la Transfiguration dans le Cycle de Pâques et l’a fixé sur le 7ième dimanche après la Pentecôte. Aisni, la fête est devenue changeable et est célébrée dans la période entre le 28 juin et le 1er août.
Selon une autre version, le nom même de la fête “Vardavar” (ou “Vardamatn”) vient de la racine “vard” (rose) et signifie “couvrir de roses”. Dans l’Arménie d’avant l’ère chrétienne, on référait Vardavar à Astghik – la déesse de l’amour et de la beauté, ainsi qu’à l’amour entre la déesse Astghik et le dieu Vahagn qui était dans une lutte permanente contre le Mal et qui protégeait cet amour.
Il y a une autre légende en témoigne. Une fois, en apprenant que son bien-aimé était blessé, Astghik était si pressée d’aller le voir qu’elle s’est mise en route pieds-nus. Comme elle n’apercevait rien dans son chemin, elle s’est blessé les pieds: les rosiers et les fleurs sont devenus rouges de son sang. Voilà comment la rose rouge est devenue symbole de l’amour.
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