Cette section explique l'évolution de l'Arménie au fil des siècles et des millénaires grâce à articles, des vidéos et des cartes montrent que l'Arménie actuelle n'occupe qu'une petite partie de son territoire historique.
Les différentes sous-sections se focalisent sur différents événements ainsi que les grandes figures de l'Arménie.
Vidéo de 6 minutes très claire sur la construction de l'Arménie et son évolution dans l'histoire.
L’Arménie se trouve dans les plus anciennes cartes et livres d’histoire du monde. Parfois en tant qu'État indépendant, et parfois divisé entre les empires voisins, mais néanmoins le nom Hayastan-Arménie a toujours été mentionné depuis les anciennes cartes grecques et romaines jusqu'à ce jour. Dans cet article, nous examinerons certaines des cartes anciennes, pour donner à nos lecteurs une idée de la position qu'occupait l'Arménie sur les anciennes cartes du monde.
Pour ceux intéressés par plus de détails, je recommande les ouvrages de Rouben Galichian «L'Arménie dans la cartographie mondiale», 2005, ou une brève version de celui-ci intitulée Cartes historiques de l'Arménie, 2018. Ceux-ci sont disponibles en anglais au lien suivant :
L'Arménie est le seul pays apparaissant sur la plus vieille carte du monde il y a 2600 ans qui existe toujours aujourd'hui.
L'Arménie est la base de l'arbre généalogique des nations et des pays du monde. L'arbre généalogique se trouve au London Museum en Angleterre.
Quand on parle de l'Arménie sur la scène mondiale, le fait le plus essentiel que nous mentionnons est que l'Arménie a été la première à accepter le christianisme comme religion d'État. Mais c'est plus qu'étrange que l'Arménie est l'un des trois pays de la carte d'argile babylonienne du VIème siècle, c'est-à-dire que depuis plus de 2600 ans, nous avons notre place sur la plus ancienne carte du monde.
Pour nos ancêtres, le monde était un lopin de terre dont les rives étaient inondées de tous côtés. Heureusement, cependant, ils ne se sont pas limités à ce qu'ils savaient, ils ont continué à faire de nouvelles tentatives pour «mesurer» le monde. La carte la plus ancienne du monde est la carte babylonienne (VIème siècle après JC). Sur cette carte se trouve Babylone au centre du monde, et dans la partie nord-ouest de l'Arménie, l'Arménie, la Syrie. Autour d'eux se trouve la "rivière amère". Les 7 points de l'autre côté de la rivière sont des îles où il est impossible d'atteindre. Il s'avère que l'Arménie est le seul pays moderne représenté sur l'ancienne carte du monde.
Ces cartes montrent le grand royaume Arménien. L'Arménie a été la plus grande sous le roi Tigran le Grand, dont on retrouve la biographie dans la section "Figures emblématiques".
L'expression arménienne "Tsovits tsov", "de mer en mer" en français est souvent employée pour indiquer que le royaume s'étendait de la mer Caspienne à la mer Méditerranée.
Quelques extraits ci-contre:
L'Arménie zakaride ou Arménie zakarian (en arménien Զաքարյան Հայաստան) est le nom utilisé pour désigner les territoires arméniens donnés en fief par la reine Tamar de Géorgie aux membres de la famille des Zakarian, en 1201. Après la prise d'Ani par les Mongols en 1236, la suzeraineté de ces derniers se substitue à la suzeraineté géorgienne. Les Zakarian se maintiennent alors tant bien que mal jusque dans les années 1330, quand l'Arménie tombe aux mains de tribus turcomanes, et disparaissent des sources historiques vers 1360. Stricto sensu, la « période zakaride » couvre cependant la première moitié du xiiie siècle, pour prendre fin vers 1260.
Sous le règne des princes Zakarian, ces territoires connaissent une stabilité relative qui voit les villes arméniennes s'enrichir. Plusieurs monastères sont en outre fondés, et on assiste à une véritable renaissance. À leur chute, la Grande-Arménie connaît une nouvelle période sombre de son histoire.
Après le coup d'arrêt porté par l'arrivée des Seldjoukides, les villes arméniennes renouent avec la croissance fin xiie - début xiiie siècles, avec en tête Ani et Dvin. Les metzatoun, la classe urbaine naissante des riches marchands, voient leur influence et leur richesse s'accroître, en parallèle avec le rétablissement du commerce international ; ce dernier est attesté par la croissance de la frappe de monnaie d'or (la monnaie de cuivre étant réservée au commerce intérieur). Ces metzatoun commencent également à se substituer aux nakharark en tant que propriétaires terriens.
À la même période, les arts et la culture refleurissent en Grande-Arménie. L'architecture arménienne, influencée par les libérateurs géorgiens, se caractérise alors par des églises gagnant en hauteur ; les monastères, jouissant entre autres des legs des classes aisées, sont en pleine expansion et se voient dotés de gavit, de jamatoun, de clochers-tours caractéristiques et d'autres bâtiments. La sculpture se distingue par son ornementation complexe et foisonnante multipliant les compositions figurées, et devient un art majeur, avec Momik par exemple ; les khatchkars font ainsi preuve d'une grande virtuosité. Quant à elle, la peinture, essentiellement illustrée par des décors religieux, est également influencée par la Géorgie, comme à Saint-Grégoire de Tigrane Honents à Ani ou à Kobayr. Enfin, l'art des livres continue son développement, notamment à Haghpat; les miniatures peintes dans ces régions se distinguent ainsi par leur caractère monumental et l'intensité de leurs coloris.
La vie intellectuelle renaît au départ des monastères, qualifiés parfois de hamalsaran (« universités ») ; ainsi, à côté des centres anciens de Haghpat et de Sanahin, de nouvelles fondations voient le jour, comme Gochavank, Gladzor et Tatev (notamment sous l'impulsion de Grégoire de Tatev), ou encore Khoranachat. L'histoire reste une spécialité arménienne, avec notamment Kirakos de Gandzak et son Histoire des Arméniens et Vardan Areveltsi et son Histoire universelle, deux disciples de Hovhannès Vanakan, ou Stépanos Orbélian et son Histoire de Siounie. Le droit, jusqu'alors parent pauvre des sciences arméniennes, connaît un important développement en 1184, avec le Livre de lois de Mkhitar Goch, une codification partielle, qui devient rapidement la base du droit civil et religieux arménien à l'époque. Les Zakarian remettent également en vigueur les lois des rois bagratides. La littérature en langue vernaculaire fleurit quant à elle principalement sous la forme de fables, souvent d'inspiration religieuse, avec des auteurs comme Mkhitar Goch, ouvrant la voie à sa laïcisation progressive, comme chez Khatchatour Ketcharetsi ou chez Frik à la fin du xiiie siècle.
L'Arménie sous les Zakarian, vers 1203
Cette animation montre l'exacte évolution des frontières de l'Arménie dans l'histoire: https://twitter.com/D69__9/status/1331243152624275457?s=19