L'opération doit son nom à Némésis, déesse grecque de la juste colère et de la rétribution divine.
"Notre organisation n'avait pas de plan d'extermination. Elle a infligé leur châtiment à des individus qui avaient été jugés par contumace et reconnus coupables de meurtre de masse."
Arshavir Shiragian - L'héritage (Mémoires d'un patriote arménien)
De 1920 à 1922 a lieu sur trois continents, une traque des responsables du génocide des Arméniens. L'Opération Némésis a été décidée en Arménie alors indépendante par le parti Dachnaktsoutioun au Congrès d'Erevan de 1919. Organisée à partir de Boston et Constantinople, répercutée à Genève, exécutée à Berlin, Rome et Tiflis.
L'opération Nemesis était le nom de code d'une opération secrète dans les années 1920 visant à assassiner les cerveaux turcs du génocide arménien. L'opération secrète était dirigée par Armen Garo, Aaron Sachaklian et Shahan Natalie.
Après la fin de la Première Guerre mondiale, le tribunal militaire ottoman a condamné à mort les principaux dirigeants des Jeunes Turcs responsables de la planification et de l'exécution du génocide arménien. Cependant, à l'issue des procès, les condamnés ont été libérés. Ils ont fui vers les capitales européennes vivant sous des noms d'emprunt. Au début des années 1920, la Fédération révolutionnaire arménienne (ARF), lors de son 9e Congrès mondial tenu à Erevan, a approuvé une résolution secrète appelée Mission spéciale (Haduk Gordz) pour punir les principaux auteurs du génocide arménien. Entre 1920 et 1922, les auteurs ont été localisés et abattus par les vengeurs arméniens.
Les différentes actions menées dans le cadre de l'Opération Némésis furent l'élimination des personnalités suivantes.
Les assassinés condamnés étaient:
Fath Ali Khan Khoiski, premier ministre d'Azerbaïdjan, et responsable des pogroms anti-arméniens de Bakou de septembre 1918, abattu par Aram Yerganian le 19 juin 1920 à Tiflis (aujourd'hui Tbilissi, capitale de la Géorgie).
Talât Paşa (Talat Pacha), ancien ministre de l'Intérieur, abattu par Soghomon Tehlirian, à Berlin le 15 mars 1921. Arrêté par la police allemande, Tehlirian est acquitté devant l'immensité des crimes de sa victime.
Behbud Khan Civanşir, ministre de l'Intérieur de la République d'Azerbaïdjan, responsable des pogroms anti-arméniens de Bakou de septembre 1918, abattu par Missak Torlakian à Constantinople dans la nuit du 28 juillet 1921 alors qu'il se rendait au "Pera Palace". Torlakian est jugé par les autorités britanniques et déclaré irresponsable en novembre 1921.
Said Halim Paşa, ancien Grand Vizir, abattu par Archavir Chiragian, à Rome le 5 Décembre 1921.
Dr. Bahattin Şakir, responsable des unité de tueurs de l'Organisation Spéciale dans les provinces orientales, abattu par Aram Yerganian et Archavir Chiragian, à Berlin le 17 avril 1922
Cemal Azmi, ancien préfet de Trébizonde, surnommé le bourreau de Trébizonde, abattu par Archavir Chiragian et Aram Yerganian, à Berlin, le 17 avril 1922
Cemal Paşa (Jemal Pacha), ministre de la Marine, abattu par Stepan Dzaghigian, à Tiflis (aujourd'hui Tbilissi, capitale de la Géorgie), le 25 juillet 1922
Enver Pacha en 1922 au Tadjikistan par Hagop Melkumov, membre arménien de l'Armée rouge
Les traîtres assassinés étaient:
Haroutioun Meguerditchian, traître arménien qui avait aidé à l'élaboration de la liste des intellectuels arméniens de Constantiople déportés le 24 avril 1915. Il est abattu par Soghomon Thelirian en mars 1920 à Constantinople
Vahe Ihsan (Yessayan), traître arménien, abattu par Archavir Chiragian le 27 mars 1920 à Constantinople
Hemayag Aramiantz par Arshag Yezdanian
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