Cette section se focalise sur la très belle capitale de l'Arménie, Yerevan. Découvrez-là, ainsi que son architecte principal, Alexandre Tamanian, à travers les articles listés dans cette page.
Erevan ou Yerevan (en arménien Երևան, Yerevan) est la capitale et la plus grande ville d'Arménie, avec environ 1,2 million d'habitants.
Erevan est l’une des plus anciennes villes au monde, fondée en 782 av. J.-C. Aujourd’hui la capitale arménienne est une ville prospère, cosmopolite, très animée, et fait figure de « movida » caucasienne. Les vestiges du passé et les constructions modernes s’y marient à merveille et de nombreux spectacles et opéras s’y déroulent tout au long de l’année En se promenant dans les rues d’Erevan, le visiteur découvre de nombreuses boutiques et des marchés en plein air où les étals regorgent de couleurs. Installé à la terrasse d’un café, il peut profiter d’un moment de détente et observer la vie intense de la capitale. Erevan accueille différents festivals tout au long de l’année et compte plus de 40 musées et galeries. Ceux-ci mettent en exergue l’histoire du pays et son riche patrimoine pictural. Les nombreux clubs de jazz tels que le Malkhas rythment quant à eux la vie nocturne de la capitale. Depuis cinq ans, le tourisme en Arménie se développe un peu plus chaque année et profite en premier lieu à Erevan qui rassemble à elle seule la majorité des hôtels, restaurants, bars et boîtes de nuit du pays. La municipalité s'adapte en faisant de nombreux travaux d'aménagement et de son côté, l'aéroport d'Erevan est en pleine mutation et la nouvelle aérogare a été achevée en 2010. https://fr.wikivoyage.org/wiki/Erevan
Nichée derrière le Mont Ararat aux portes de la Russie, la ville d’Erevan est la capitale de l’Arménie depuis près d’un siècle. On la reconnaît facilement à son architecture rose et à la silhouette menaçante de sa montagne en arrière-fond.
Erevan représente un passage obligé lors d’un voyage en Arménie, que l’on y arrive en train ou en avion. Considérée comme le centre culturel et économique du pays, elle tient une place de premier choix dans le cœur des locaux.
Construite en 782 avant notre ère, Erevan est l’une des plus anciennes villes du monde. Elle fut bâtie sous le modèle d’une forteresse militaire et fondée sur les ruines d’Érébouni, ancienne cité ourartéenne.
Au début du Moyen-Âge, Erevan voit naître ses premiers monuments. La ville est alors un grand centre de commerce, assez important pour que l’on y bâtisse une première église. Erevan passera ensuite entre les mains des Arabes et des Perses avant d’appartenir à la Russie au début du 19e siècle. Chacun de ces passages laissa derrière lui des traces encore visibles aujourd’hui.
Ce n’est qu’en 1991, avec l’effondrement de l’Union Soviétique, que l’Arménie gagna son indépendance actuelle et qu’Erevan devint sa capitale officielle.
Aux origines d’Erevan à la forteresse d’Érébouni
Perchée sur la colline d’Arin-Berd à l’extrémité sud-est d’Erevan, la forteresse d’Érébouni offre un fabuleux témoignage de la civilisation ourartéenne. Fondée par les rois Argishti 1er et Sarduri 2e au 8e siècle avant J-C., elle ne fut découverte qu’au milieu du 20e siècle. Le site fut totalement restauré par les archéologues, si bien qu’il est possible d’y visiter des lieux de culte et autres moments parfaitement représentatifs de l’époque, reconstitués dans leurs pierres d’origine.
Au cœur de la forteresse, le palais est sans conteste le monument le plus impressionnant du site. Entouré d’une vaste cour et surmonté d’un portique à six colonnes, il arbore de magnifiques fresques polychromes. Mais ce n’est pas tout ! Votre visite de la forteresse d’Érébouni vous permettra également d’admirer, dans le musée adjacent au site, de belles expositions de statuettes, de totems et d’objets rituels restaurés à la perfection !
Erevan offre un véritable retour dans le passé. La plus grande ville d’Arménie, bâtie sur sept collines, abrite une foule d’édifices somptueux nés au fil de son histoire. Parmi ces édifices, beaucoup datent de l’ère soviétique. Les connaisseurs reconnaîtront à coup sur la patte du célèbre architecte Alexandre Tamanian en passant devant l’hôtel de ville, la Cascade, la Place de la République ou encore le théâtre d’Erevan.
La capitale arménienne se divise en 12 districts, tous possédant leur propre histoire et leur propre caractère. A pied, ne manquez pas de vous perdre dans les petites ruelles du centre pour ressentir l’atmosphère chargée d’histoire de la ville. Au fil de vos balades, vous en apprendrez plus sur les constructions en tuf, cette pierre d’origine volcanique rose qui vient orner la majeure partie des édifices d’Erevan et lui confère un charme exceptionnel. C’est au lever et au coucher du soleil, avec le Mont Ararat en toile de fond, que les couleurs se font les plus resplendissantes.
Erevan, tel un musée à ciel ouvert, arbore de somptueux monuments historiques. Autrefois baptisée « place Lénine », la Place de la République correspond au cœur vibrant du centre-ville. Elle s’entoure de cinq monuments emblématiques de la capitale : le musée d’histoire, la galerie nationale, le ministère des Transports et de la Communication, un hôtel de luxe et le palais du gouvernement. En son centre, ce ne sont pas moins de 2750 fontaines qui s’agitent autour d’un joli bassin central. La Place de la République mérite une bonne journée de visite pour faire le tour de ses monuments.
Plus loin, la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur, aussi connue sous le nom de cathédrale d’Erevan, demeure à ce jour la plus grande cathédrale de l’Église apostolique arménienne. Située dans le district de Kentron, elle est elle aussi construite en tuf et propose des façades joliment rosées.
Témoin de la diversité culturelle de la capitale arménienne, la Mosquée Bleue n’a de bleu que ses jolis dômes émaillés. Bâtie au 18e siècle, elle fut transformée en planétarium sous l’ère soviétique (qui interdisait à l’époque les monuments religieux). Elle ne retrouva son rôle originel que très récemment et est depuis majoritairement fréquentée par les Iraniens voisins. L’opéra national, le Matenadaran et la Cascade font partie des autres monuments à ne pas manquer lors de votre visite d’Erevan et vous permettront d’en apprendre plus sur le Patrimoine Arménien.
Le Mémorial du Génocide Arménien représente une visite incontournable. Situé sur une colline à l’ouest de la ville, il fut bâti dans les années 1960 et a pour vocation de rappeler aux locaux et aux visiteurs de drame que connût le pays. De 1915 à 1916, les deux tiers des Arméniens périrent à la suite des famines, des déportations et des massacres de masse. Le mémorial fut bâti en l’honneur de tous les morts. Il arbore un style moderne et se compose d’une haute flèche, d’une flamme éternelle et d’un cercle de 12 stèle de granite. Le mémorial abrite également un mur d’une centaine de mètres de longueurs aves les inscriptions des villages arméniens qui subirent les massacres.
Pour le 80e anniversaire du génocide en 1996, un musée fut également aménagé à proximité du mémorial. Les visiteurs y découvrent de nombreuses expositions destinées à réveiller les consciences : des documents et des photos d’archive, des témoignages de souffrance rédigés par les Arméniens, des dessins d’enfants… Le musée du génocide d’Erevan est devenu depuis sa création un lieu de pèlerinage et de recueillement pour les visiteurs du monde entier.
https://www.le-voyage-autrement.com/armenie/mag/erevan-la-ville-rose-armenienne
Alexandra Tamanian, l'architecte de la capitale
Alexandre Tamanian (en arménien : Ալեքսանդր Թամանյան), est un architecte et urbaniste néoclassique arménien, né le 4 mars 1878 à Ekaterinodar (aujourd'hui Krasnodar) et mort le 20 février 1936 à Erevan (Arménie).
Il est né à Yekatirinodar (ancien nom de Krasnodar) en 1878 dans une famille où le père est banquier. En 1904, Tamanian est diplômé de l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Son style est clairement inspiré de l'architecture néo-classique, très en vogue en Europe au xixe siècle et aux États-Unis jusqu'au milieu du xxe siècle.
Ses premiers travaux remarquables débutent quelques années plus tard. Il dessinera entre autres, en 1911, le manoir de Kotchoubeï dans la résidence impérial (Tsarskoye Selo) près de Saint-Pétersbourg, la maison du prince Chtcherbatov en 1911-1913 ou la maison des employés des chemins de fer à Moscou entre 1913 et 1923.
En 1914, il devient académicien des Arts, puis en 1917, il est élu vice-directeur de l'Académie des Arts qui l'a diplômé treize ans plus tôt. En 1923, il s'installe à Erevan pour diriger les grands travaux de développement de la nouvelle RSS d'Arménie. Il s'y mariera, donnera naissance à quatre enfants, parmi lesquels un fils, Georgi sera architecte aussi, et y mourra le 20 février 1936.
Dès 1925, Tamanian dessine les plans d'urbanisme de nombreuses villes arméniennes comme Léninakan (aujourd'hui Gyumri), Nor bayazet (aujourd'hui Gavar) ou encore Etchmiadzin en 1927. Mais Tamanian est surtout connu et réputé pour sa transformation de la capitale, Erevan, dans un style typiquement néo-arménien. Ses premiers plans furent validés en 1924 et l'ancienne petite capitale de province se transforma rapidement en grande ville moderne ponctuée de larges avenues arborées et de nombreuses grandes places, à l'instar de la place de la République, le cœur de la ville jusqu'à nos jours.
Dans le même temps, il est aussi l'auteur de nombreux monuments d'Erevan, dont le fameux opéra d'Erevan commencé en 1926.
Malgré son style néo-classique et ses influences soviétiques, Tamanian saura aussi s'adapter à l'architecture et aux matériaux du pays. La plupart de ses constructions empruntent des éléments de l'architecture historique arménienne et utilisent des pierres de pays comme le tuf rose. C'est l'utilisation, encore aujourd'hui, de cette pierre volcanique qui donne le nom de « ville rose » à Erevan. Il travaillera aussi à la préservation du patrimoine architectural de l'Arménie en dirigeant le comité pour la protection des monuments historiques en Arménie.
Sa statue trône aujourd'hui dans le centre d'Erevan où il est considéré comme le « Haussmann arménien ».
Yerevan ne fut pas la seule capitale de l'Arménie. Il y en eut de nombreuses autres, comme le montre l'ouvrage suivant Les douze capitales d'Arménie dont on peut lire grand extrait (une cinquantaine de pages) dans l'article ci-contre.