Dans différents domaines de la science, les génies arméniens ont bouleversé le monde avec leurs innovations, qui permettait d'améliorer la qualité de la vie humaine. Parmi nous, peu de gens savent que les auteurs des inventions présentées ci-dessous sont Arméniens.
De nombreuses informations sur ces inventeurs de génie au fil des articles de cette page. Retrouvez les parcours et les inventions de Hovhannes Adamyan, Ana Aslan, Emik Avakian, Georges B. Artsrouni, Alenoush Terian, Arthur H. Bulbulian, Raymond Vahan Damadian, Elizaveta Chakhatuni, Kirill Demyan ou Kyuregh Demyan, Rafi Haladjian, Artem Mikoyan (Anushavan Hovhannes Mikoyan, Hovhannes Hovhannisyan, Zaruhi Kavaldjian, Michael Ter-Pogossian, Luther George Simjian, Varaztad Kazanjian, Hraïr Chahinian, John Nadjarian, Giacomo Luigi Ciamician, Les frères Abraham et Artyom Alikhanian, Viktor Hampartsoumian, Giorgio Baglivi, Anna Kazanjian Longobardo, Alex Manoogian, Dikran Tahta, Paris Pishmish de Recillas, Hovhannes (Ivan) Sagoyan, Anita Conti Caracotchian.
Hovhannes Adamyan (1879 – 1932): ingénieur et inventeur arménien, inventeur de la télévision couleur, auteur de plus de 20 découvertes (principalement dans le domaine de la télévision et dans le domaine de l'éclairage, ainsi qu'auteur du système d'éclairage).
Emik Avakian (1923 – 2013): inventeur américano-arménien avec de nombreux brevets, ainsi que l'inventeur de l'ordinateur contrôlé par la respiration et du mécanisme de montage du fauteuil roulant dans la voiture. L'une des principales inventions d'Emik Avagyan est l'invention du fauteuil roulant automatique, qui a remplacé le fauteuil roulant manuel par celui à commande automatique. Les nombreuses inventions d'Emik Avagyan visaient à améliorer la vie des personnes handicapées, pour lesquelles il a reçu des prix:
Médaille officielle du grade de docteur du Collège d'Eureka (en 1996)
Prix de l'éminent ingénieur (en 1979)
Prix ''d'Excellence dans le domaine de la science'' du Comité bicentenaire arménien (en 1976)
Médaille royale du Chah d'Iran (en 1963)
Georges B. Artsrouni (1883 – 1960): ingénieur et inventeur franco-arménien. Il est l'auteur de l'une des plus anciennes machines de traduction automatique connues de l'histoire.
Arthur H. Bulbulian (1900 – 1996): inventeur américano-arménien. Il a créé les masques à oxygène A-14 utilisés par l'US Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale.
Raymond Vahan Damadian (né le 16 mars 1936): inventeur arménien qui a créé l'appareil d'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) qui permet d'examiner les organes sans intervention chirurgicale.
Kirill Demyan ou Kyuregh Demyan, (1772 – 1847): maitre arménien fabriquant des instruments de musique. Avec ses deux fils, Carl et Gvidon, il a créé l'accordéon.
Rafi Haladjian (né le 8 juin 1961 à Beyrouth): entrepreneur arménien et l'un des fondateurs de ''Nabaztag (du mot arménien-lapin, c'est un appareil d'ordinateur avec technologie Wi-Fi en forme d'un lapin)''.
Artem Mikoyan (Anushavan Hovhannes Mikoyan, 1905 – 1970): concepteur d'avions de renommée mondiale, colonel-général des services d'ingénierie, créateur d'avions militaires MIG.
Hovhannes Hovhannisyan (1933 – 2010): traumatologue-orthopédiste arménien. Docteur en sciences médicales (1973), professeur (1975). Inventeur honoré de la Fédération de Russie (1984).
Michael Ter-Pogossian (1925 – 1996): physicien arménien, inventeur et l'un des pères de la tomographie par émission de positrons (TEP). L'un des créateurs de l'appareil qui reproduit l'image du corps humain grâce à la tomographie par ordinateur en 1977.
Luther George Simjian (1905 – 1997): inventeur américano-arménien. Il est l'auteur de nombreux appareils et possède plus de 200 brevets.
https://armenia-tour.com/fr/blog/les-armeniens-qui-ont-bouleverse-le-monde-scientifique
Varaztad Kazanjian : le premier professeur de chirurgie plastique de Harvard
Michel Ter-Pogossian : « père » de la tomographie par émission de positons (TEP)
Raymond Vahan Damadian : créateur de l’imagerie par résonance magnétique (IRM)
Hraïr Chahinian : innovateur dans le domaine des troubles du crâne et du cerveau
John Nadjarian : pionnier de la greffe d’organes
« Mère de l'astronomie iranienne moderne » : Alenush Terian
Alenush Terian est connue dans le monde entier comme la mère de l'astronomie iranienne moderne ou comme on l'appelait aussi - la mère solaire de l'Iran. Elle est née en 1920 à Téhéran, dans une famille arménienne. Son père, Arizad, était un poète et traducteur arménien. C'est lui qui a traduit la célèbre épopée iranienne « Shâh-Nâme » en arménien.
Après avoir été diplômée en 1947 du département scientifique de l'Université de Téhéran, elle a commencé sa carrière au laboratoire de physique de la même université. Dès les premiers mois de travail, Alenush s'est distinguée par ses grandes capacités. Peu après, elle fut invitée à poursuivre ses études en France. Mais son professeur à l'université, Sayed Mahmoud Hesabi, n'a pas soutenu cette démarche, affirmant qu'il était inhabituel pour une femme de poursuivre de si longues études. Mais cela n'a pas empêché cette jeune femme déterminée de partir en France, après avoir obtenu le soutien financier de son père.
En 1956, elle a obtenu un doctorat en physique atmosphérique à la Sorbonne. De retour en Iran, elle est devenue professeure adjointe dans le département de la thermodynamique à l'Université de Téhéran.
Alenush Terian est connue dans le monde entier comme la mère de l'astronomie iranienne moderne ou comme on l'appelait aussi - la mère solaire de l'Iran. Elle est née en 1920 à Téhéran, dans une famille arménienne. Son père, Arizad, était un poète et traducteur arménien. C'est lui qui a traduit la célèbre épopée iranienne « Shâh-Nâme » en arménien.
Elle a ensuite travaillé dans la physique solaire, puis en Allemagne de l'Ouest pendant quatre mois avec une bourse d'études qui lui a été décernée par le gouvernement allemand.
Puis en 1964, Alenush Terian est devenue la première femme professeure dans le domaine de la physique en Iran. En 1966, elle a rejoint le Comité géophysique de l'Université de Téhéran. En 1969, elle a été élue directrice de la recherche en physique solaire dans cette université et a commencé à travailler à l'observatoire solaire, dont elle était l'une des fondatrices. Le professeur Terian a démissionné en 1979.
Alenush Terian a apporté une énorme contribution à la fondation de l'observatoire iranien.
La Mère solaire d'Iran est décédée le 4 mars 2011, à l'âge de 91 ans.
« Vainqueur de la vieillesse » : Ana Aslan
Ana Aslan est docteur en sciences médicales, présidente de la Société roumaine des gérontologues, membre honoraire du Centre européen de recherche médicale appliquée, de l'Académie roumaine des sciences et de l’Académie des sciences de New York. Elle est l’une des pionnières de la médecine sociale.
Ana Aslan est née le 1er janvier 1897, à Brăila (Roumanie), et est la plus jeune des enfants de Mkrtich Aslan et Sofia Pruncul, une famille d'intellectuels. Après avoir reçu une formation médicale dans une université locale, Anna a commencé à gérer la clinique physiologique de l'Institut d'endocrinologie de Bucarest et, en 1951, a fondé l’unique Institut de gérontologie et de gériatrie en Europe.
Pendant quatre ans, Aslan a étudié la théorie du médecin roumain Constantin Ion Parhon, qui pensait que la vieillesse était une maladie qui pouvait être traitée et même évitée. Inspirée par l'idée de l'académicien, elle a commencé à concevoir un médicament qui pourrait non seulement prévenir la vieillesse, mais aussi prolonger la vie humaine.
En 1955, sur la base de la novocaïne, elle crée le médicament vitamine H3 (Gérovital), produit gériatrique breveté dans plus de 30 pays.
Aslan l’a d’abord utilisé sur les animaux, puis est passée aux personnes âgées. Quelque temps après l'utilisation active, la condition de ces dernières s’est beaucoup améliorée : leurs cheveux ont commencé à pousser, les maladies cardiaques et nerveuses ont été guéries, la paralysie, le diabète et les douleurs articulaires ont également disparu.
Après une telle réussite, en 1959, Aslan a commencé à diriger l'Association des gérontologues de Roumanie. Elle a ensuite été invitée à assister au congrès qui s'est tenu dans la ville allemande de Karlsruhe, où elle a présenté son invention. Après avoir participé au congrès, le médicament Gérovital H3 a acquis une renommée mondiale ; il a commencé à être produit sous forme de comprimés, de crèmes, de pommades et d'ampoules.
En 1955, sur la base de la novocaïne, elle crée le médicament vitamine H3 (Gérovital), produit gériatrique breveté dans plus de 30 pays.
En plus de ce médicament, Ana a également créé un médicament gériatrique - Aslavital, conçu pour traiter la démence chez les enfants. Des médicaments similaires sont apparus dans plus de 70 pays du monde, en particulier en Allemagne, en Autriche, en France, en Italie et en Belgique.
Après ses réalisations, Ana s'est consacrée à l'enseignement et a écrit des articles scientifiques qui ont été traduits dans de nombreuses langues.
Des célébrités comme Charles de Gaulle, Nikita Khrouchtchev, Konrad Adenauer, Charlie Chaplin, Indira Gandhi, Salvador Dali, Kirk Douglas, Broz Tito, Lilian Gish, Marlene Dietrich, Elizabeth Taylor et Ho Chi Minh sont parmi les personnes qui ont bénéficié de la thérapie anti-âge d'Ana Aslan.
Ana Aslan est décédée en 1988, à l’âge de 91 ans.
Elizaveta Chakhatuni - la première femme ingénieur aéronautique en URSS
La première femme concepteur d'avions en URSS, professeure, docteur en sciences techniques, lauréate du prix Lénine, c’est à elle qu’appartient l’invention du soudage-collage de la structure de l'avion. Grâce à cette invention, la durée de vie de l'avion a considérablement augmenté.
Elizaveta Chakhatuni est née le 22 décembre 1911 à Erevan. Après avoir terminé ses études à l'école, elle a étudié pendant deux ans au département d'ingénierie de l'Université d'État d'Erevan et, en 1930, elle est entrée à l'Institut d'aviation de Moscou, où elle a été immédiatement inscrite en deuxième année. Après avoir obtenu son diplôme, elle a commencé à travailler à l'usine d'aéronefs d'Ilyushin en tant que spécialiste des armes et équipements. Deux ans plus tard, Chakhatuni est transférée dans une usine de construction de matériel spatial à Touchino, où elle rencontre son futur mari, le chef du bureau d'études, le célèbre ingénieur aéronautique Oleg Antonov.
Après la guerre, en 1946, Antonov est nommé ingénieur en chef du bureau d'études de la filière de Novossibirsk. Là, il était censé créer un avion pour les besoins de l'agriculture. En conséquence, l'An-2 a été développé, qui est communément appelé le kukuruznik. Chakhatuni a dirigé le département chargé du calcul de la force de l'avion.
La première femme concepteur d'avions en URSS, professeure, docteur en sciences techniques, lauréate du prix Lénine, c’est à elle qu’appartient l’invention du soudage-collage de la structure de l'avion. Grâce à cette invention, la durée de vie de l'avion a considérablement augmenté.
Le principal succès du département de Chakhatuni a été le calcul de la force de l'avion An-22 Antée. Par la suite, l'avion a établi 41 records du monde, y compris la capacité de charge maximale. Pour la création d'Antée, Chakhatuni a reçu le prix Lénine.
Après la sortie de l’avion militaire américain Lockheed C-5 Galaxy, d'une capacité de charge pouvant atteindre 120 tonnes, le bureau d'études dirigé par Antonov a été chargé d'augmenter la capacité de charge des avions. Ainsi, en 1982, l'An-124 Ruslan d'une capacité de 171 tonnes a volé pour la première fois, et reste encore aujourd’hui le plus gros avion du monde produit en série.
Elizaveta Chakhatuni a également participé aux calculs de résistance des avions An-225, An-8, An-10, An-1, An-14, An-24, An-26, An-30, An-32. De plus, c’est elle qui a inventé le soudage-collage de la structure de l'avion. À la suite de cette invention, la durée de vie des avions de ligne est passée à 45 mille heures.
Elizabeth Chakhatuni est décédée le 27 octobre 2011 à Kiev.
Anita Conti - la première femme océanographe au monde
Anita Conti est une chercheuse et photographe française d'origine arménienne, et aussi la première femme océanographe au monde. Pour ses grandes réalisations dans l'étude de la vie marine, Anita Conti a été surnommée Magellan en jupe.
Anita Béatrix Marthe Conti (née Caracotchian) est née le 17 mai 1899 dans une riche famille arménienne de la ville d'Ermont (France). Dès son enfance, elle voyage en suivant ses parents à travers l'Europe. En Bretagne et en Vendée, elle embarque régulièrement avec des pêcheurs qui lui donnent le goût de la mer. De cette manière, elle a développé une passion pour la mer, les livres et les photographies.
Elle réalise ses premières photographies sur la côte française de l'océan Atlantique en 1917. Étant déterminée dans le choix de sa future profession, Anita a commencé à étudier en profondeur la géographie, l'histoire des mers et des océans.
Lorsque la famille Caracotchian a déménagé à Paris, la jeune fille a commencé à écrire de la poésie, s'est intéressée à l'art, a relié des livres et fait des croquis pour ses œuvres.
Anita Conti est une chercheuse et photographe française d'origine arménienne, et aussi la première femme océanographe au monde. Pour ses grandes réalisations dans l'étude de la vie marine, Anita Conti a été surnommée Magellan en jupe.
Elle se marie en 1927 avec le diplomate Marcel Conti et continue de passer énormément de temps sur les bateaux de pêche, et à lire pour tout savoir de la mer : faune et flore, histoire, etc. Elle explore la mer et s’intéresse aux problèmes auxquels les pêcheurs étaient souvent confrontés.
Pendant les guerres mondiales, Anita Conti a développé une nouvelle technique de pêche scientifique à l’aide de cartes de navigation. Plus tard, elle a commencé à publier des rapports scientifiques sur les effets négatifs de la pêche industrielle, sur les divers problèmes de pêche.
En 1939, Anita Conti embarque pour les régions arctiques à bord du chalutier-morutier Viking, pour une durée de pêche de trois mois. Elle tire alors des conclusions très alarmistes quant à la surexploitation des océans et les conséquences d'une pêche à outrance. Donnant naissance à une prise de conscience sur les problèmes environnementaux, elle montre que la mer n'est pas une ressource inépuisable.
De 1941 à 1943, d'un chalutier à l'autre, elle observe les pêcheurs français le long des côtes sahariennes et africaines, où ils découvrent des espèces de poissons inconnues en France. Ainsi, pendant l’une des pêches expérimentales d'Anita, une grande quantité de vitamine A a été trouvée dans le foie d’un requin. Ce fut un grand succès.
Elle s’attelle ensuite à étudier pendant 10 ans, tant en Mauritanie qu'au Sénégal, en Guinée ou en Côte d'Ivoire, la nature des fonds marins, les rivages, les estuaires, les différentes espèces de poissons et leur valeur nutritive.
Après avoir terminé ses recherches au large des côtes africaines, elle est retournée à Paris et, en tant que pionnière dans le domaine de l'aquaculture, elle a ouvert des fermes d'élevage de poissons sauvages dans la mer Adriatique et la mer du Nord. Par ailleurs, elle a publié les livres « Racleurs d'océans » et « Géants des mers chaudes », ainsi que de nombreux articles, poèmes, essais philosophiques, poèmes et photographies, qu’elle a personnellement illustrés. Ces œuvres ont été exposées en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Danemark, en Norvège, en Suède, à Monaco et dans d'autres pays. Elle a continué à plaider jusqu’à la fin de ces jours, lors de divers événements. Ainsi, lors de nombreux congrès, conférences et forums, pour le reste de sa vie, elle a plaidé pour la préservation du monde marin. En publiant ses recherches sur les interactions entre l'océan, les animaux et les humains, Conti a proposé des méthodes pour maintenir un équilibre entre ces trois composants.
Après avoir vécu 98 ans, Anita Conti est décédée le 25 décembre 1997.
Zaruhi Kavaldjian - la première femme médecin de l'histoire turque
La première femme médecin en Turquie était une Arménienne, Zaruhi Kavaldjian, originaire de la ville d'Adapazarı, dans le nord-ouest de la Turquie.
Elle est née en 1877 dans la famille du célèbre médecin de la ville, Serob Kavaldjian, qui a reçu une éducation médicale à l'Université de Boston et a travaillé à Adapazarı et Izmir.
En 1898, Zaruhi, après avoir terminé ses études au collège américain à Adapazarı, part pour les États-Unis. Selon la loi adoptée dans l'Empire ottoman en 1898, il était interdit aux femmes de suivre une formation médicale.
La première femme médecin en Turquie était une Arménienne, Zaruhi Kavaldjian, originaire de la ville d'Adapazarı, dans le nord-ouest de la Turquie.
En 1903, après avoir obtenu son diplôme à la faculté de médecine de l'Université de l'Illinois, Zaruhi Kavaldjian est rentrée en Turquie, où elle a commencé à travailler avec son père dans un hôpital local et à enseigner simultanément dans un collège américain. Elle a ensuite déménagé à Istanbul.
Continuant à travailler en tant que médecin, Zaruhi a également entamé une activité éducative active et est rapidement devenue une conférencière célèbre sous le nom de Dr Kaval.
Zaruhi Kavaldjian, la première femme médecin de l'histoire turque, est décédée en 1969. Elle a été enterrée au cimetière arménien d’Istanbul.
Raymond Vahan Damadian, inventeur visionnaire de la première machine à scanner magnétiquement connue aujourd'hui sous le nom d'I.R.M (imagerie à résonance magnétique).
ORIGINES
Il est né à New York et à grandi dans le Queens.
CONNU POUR
On attribue à Damadian l'invention de l'I.R.M. En dépit de cette invention capitale qui a révolutionné le champ de la médecine, Damadian n'a jamais reçu le prix Nobel qui a été remis à d'autres scientifiques pour leur travail de développement de l'I.R.M. Damadian a néanmoins reçu la Médaille nationale de la technologie des États-Unis, a été intronisé au panthéon des inventeurs nationaux états-uniens et a reçu le Prix des inventeurs Lemelson-M.I.T (Massachusetts Institute of Technology) en tant "qu'inventeur du scanner I.R.M". Sa première machine, nommée "Indomitable" - indomptable, est située à la Smithsonian Institution à Washington DC.
DÉCLARATIONS
« Ils ont dit que j'étais fou. J'ai réalisé des présentations au sujet de cette idée saugrenue consistant à loger le corps humain dans un aimant. »
CE QUE LES AUTRES DISENT DE LUI
« Tout le développement de l'I.R.M repose sur les épaules de cette découverte initiale de Damadian... » - Eugene Feigelson, doyen du collège de médecine du SUNY Downstate Medical Center.
« Sans la découverte de Damadian on n’aurait pas pu savoir que des maladies graves comme le cancer pouvaient être détectées au scanner R.M.N (ancien nom de l'I.R.M.) ou que les signaux N.M.R liés au tissu avaient suffisamment de contraction pour créer des images exploitables. » – Mattson, J. et Simon, M., pionniers de la R.M.N et de la résonance magnétique en médecine : The Story of MRI.
« Un banal médecin (Damadian) a montré aux chimistes et physiciens une nouvelle façon d'observer le corps humain et de diagnostiquer les maladies. » - PBS
ŒUVRES MARQUANTES
Giacomo Luigi Ciamician, scientifique en chimie organique et végétale
“Sur des terres arides jailliront des colonies industrielles sans fumée et sans cheminées ; des forêts de tubes en verre s’élèveront au-dessus des plantes. Des bâtiments transparents occuperont tout l’espace, à l’intérieur desquels on déclenchera des processus photochimiques, qui jusqu’à présent étaient un secret bien gardé des plantes…Et si dans un avenir lointain, le charbon s’épuise complètement, cela ne troublera la marche de la civilisation, car la vie comme la civilisation dureront aussi longtemps que brillera le soleil !"
Son parcours
Giacomo Luigi Ciamician était un scientifique ingénieux dont le travail en chimie organique et végétale la conduit à fonder le domaine de la photochimie organique. Il était persuadé que la puissance du soleil pourrait être exploitée comme une source d’énergie. Les générations futures ont confirmé l’exactitude de sa vision.
Ce savant est né à Trieste, dans l’Empire austro-hongrois, aujourd’hui en Italie, pays dans lequel il a passé le reste de sa vie. Travaillant principalement à l’Université de Bologne, Ciamician a réalisé un grand nombre de découvertes et bien des publications.
C’est après de longues années de recherches portant sur les effets de la lumière sur les réactions chimiques, que Chiamician s’est rendu compte du potentiel de l’utilisation de l’énergie solaire pour alimenter l’industrie et développer la vie humaine. Poussé par sa conviction, il installa en 1912 un panneau solaire sur le toit de son laboratoire, ce qui permit d’allumer une lampe à l’intérieur.
Ciamician était un scientifique très respecté par ses pairs. Il a d’ailleurs été nominé pour le Prix Nobel de chimie à neuf reprises, dont deux fois par le grand chimiste de l’époque et lauréat du Prix Nobel, Emile Fischer. Malgré ses nombreuses candidatures, Ciamician n’a jamais obtenu ce Prix.
Fait marquant
Ciamician était membre du Sénat italien. A l’époque, c’est le roi, qui nommait les sénateurs en choisissant parmi les personnes ayant fait de grandes contributions à la société italienne.
Les frères Abraham et Artyom Alikhanian, physiciens nucléaires
Abraham et Artyom Alikhanian (Abraham porte le nom Alikhanov) étaient deux frères, physiciens nucléaires. Leurs découvertes et leur qualité éminente ont fait grandement progresser l’étude de la physique nucléaire.
Origines
Les deux frères sont nés à Tiflis (l’actuelle Tbilissi, en Géorgie) à l’époque de l’empire russe.
Titres de gloire
Abraham créa le premier réacteur nucléaire d’Union Soviétique, ainsi que l’Institut de Physique Théorique et Expérimentale de Moscou. Artyom fut le premier Européen à diriger les conférences Loeb à l’Université de Harvard et il est parfois appelé le « père de la physique arménienne. » Ils fondèrent ensemble l’Académie des Sciences d’Arménie.
Citations
« L’Arménie compte parmi ses fils nombre de créateurs pour révéler au monde l’équité de son caractère et la splendeur de l’âme de son peuple. »
Ce que l’on a dit à leur sujet
« Tu représentes la seule génération de physiciens à avoir eu la chance d’être témoin d’une époque formidable ; une époque où les éléments mêmes de la science ont été mis à bas et transformés. » Propos de Lev Artsimovitch à Abraham Alikhanian
Le film « Bonjour c’est moi ! » (1966), s’inspire de la biographie d’Artyom Alikhanian. Le personnage principal est interprété par Armen Dzhigarkhanyan. Ce long métrage fut sélectionné pour la Palme d’Or lors du Festival du Film de Cannes.
« Il lui incomba de changer la face de cette terre et, comme fondateur des sciences physiques en Arménie, il peut être cité parmi les porteurs de flambeau de ce pays. » - A.B. Migdal à propos d’Artyom Alikhanian.
Hovhannes Adamian, pionnier de la télévision en couleurs
Son parcours
Hovhannes Adamian est à l’origine de la technologie qui a permis d'inventer la télévision en couleurs. Ingénieur et inventeur prolifique, il déposa et s'assura l'obtention de plusieurs brevets durant son existence.
Né à Bakou (Azerbaïdjan), Adamian partit en Europe poursuivre ses études en France, en Suisse et en Allemagne, où il se forma comme ingénieur, travaillant ensuite sur ses inventions.
La principale contribution d'Adamian au progrès technologique de la télévision en couleurs fut son principe tricolore. Il lança un projet de création d'une télévision en couleurs intitulé Herates et obtint des brevets pour cela. Mais malgré ses efforts, il ne put aller plus loin. Bien que ses recherches n'aient pas abouti à un prototype fonctionnel, le principe qu'il développa contribua finalement à fabriquer la télévision en couleurs, exposée pour la première fois à Londres en 1928.
Enterré initialement à Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg, en Russie), il fut exhumé et enterré à nouveau à Erevan, au Panthéon des grands Arméniens.
Fait marquant
Adamian obtint des brevets pour sa technologie tricolore en Allemagne, en Russie, en France et en Grande-Bretagne.
Viktor Hampartsoumian, théoricien de l'astrophysique
Viktor Hampartsoumian est l’un des fondateurs de l’astrophysique théorique. Ses découvertes et ses théories sont à l’avant-garde de ce domaine nouveau, en pleine expansion.
Origines
Hampartsoumian est né à Tiflis (l’actuelle Tbilissi, en Géorgie) en 1908 et partit étudier à Leningrad (l’actuelle Saint-Pétersbourg).
Titres de gloire
Connu pour ses découvertes dans le domaine de l’astrophysique théorique et sa fondation de l’Observatoire de Byurakan en Arménie, un important centre de recherches astronomiques. Il fut l’un des membres fondateurs de l’Académie des Sciences d’Arménie et son président le plus longtemps en poste. Il fut aussi le professeur de Benjamin Markarian, qui découvrira ensuite les galaxies éponymes Markarian.
Citations
« Dès le début, je me suis passionné pour les mathématiques, pour les calculs. »
« Je vis donc en suivant avec intérêt et dans l’espoir que la génération suivante d’astronomes plus jeunes puisse concrétiser ce travail, mieux que nous. »[1]
Citations à son sujet
« [Hampartsoumian] a inscrit l’Arménie sur la carte de l’astronomie. » - The Independent
« … Un des scientifiques les plus performants de son époque. » - Notices biographiques de la Royal Society
« … Un géant de l’astrophysique mondiale… » - David Cherry, 21st Century Science and Technology
Boris Babayan, pionnier des superordinateurs
"Je suis certain à 100 % d'avoir été le premier étudiant en informatique en Russie, mais je serais curieux de savoir si cette discipline était enseignée à l'université ailleurs au monde avant 1951."
Son parcours
Même s'ils ne figurent pas encore dans tous les foyers, les superordinateurs sont assez communs de nos jours. Ils sont utilisés par les gouvernements et le secteur privé dans tous les domaines, allant de la technologie militaire à la distribution d'énergie. Ça n'a pas toujours été le cas, et l'un de ceux qui ont fortement contribué à nous amener là où nous en sommes aujourd'hui est Boris Babayan. C'est l'un des pionniers du super calcul et il a joué un rôle clé dans la création et le développement des superordinateurs en Union Soviétique.
Né à Bakou, Babayan a travaillé au sein des équipes qui ont développé les premiers superordinateurs Elbrouz, utilisés en Union Soviétique pour son programme nucléaire et spatial. Il est considéré comme l'équivalent soviétique du programme américain Seymour Cray.
Babayan est actuellement membre et directeur en charge de l'architecture pour la division Logiciels et Solutions de la société Intel. Il est le deuxième Européen - et le premier en dehors de l'Europe Occidentale - à avoir obtenu la qualité de membre d'Intel.
Fait marquant
Babayan et ses collègues ont développé Elbrouz-I, un ordinateur super scalaire, en 1978, 15 ans avant l'apparition de cette technologie en Occident en 1992.
Giorgio Baglivi, anatomiste novateur
"... Les deux piliers de la physique [à savoir : la médecine] sont la raison et l'observation. Mais l'observation est le fil auquel la raison doit renvoyer."
Son parcours
Giorgio Baglivi est un célèbre anatomiste et médecin de la fin du XVIIème siècle et du début du XVIIIème siècle.
Baglivi naquit sous le nom de Giorgio Armeno dans la république de Raguse, qui faisait alors partie de l'actuelle Croatie. Il prit le nom de son père adoptif, Pietro Angelo Baglivi. À la suite de Pietro Angelo, un médecin, Giorgio choisit durant ses études d'exercer la médecine et obtint son diplôme. Il était fasciné par l'anatomie et n'avait de cesse de procéder à des dissections expérimentales d'animaux. Lorsqu'il devint l'assistant de Marcello Malpighi, l'anatomiste le plus réputé d'alors, il poursuivit ses dissections exploratoires d'animaux et de cadavres.
Durant ses recherches, Baglivi en vint à rejeter l'attachement irrationnel de nombreux médecins de son temps à des systèmes et des procédures non éprouvés. Il insista pour que l'on utilise l'observation et la raison comme moyens d'établir un savoir et une procédure, invoquant un principe des Lumières naissantes, qui n'allait pas tarder à se généraliser.
Lorsque Malpighi fut appelé à Rome pour exercer comme médecin auprès du pape Innocent XII, Baglivi le suivit et devint en pratique le médecin en second du souverain pontife. À la mort de son mentor et du pape, Baglivi obtint un poste à la Cour par le nouveau pape, Clément XI, et fut nommé professeur de médecine théorique à l'université de la Sapienza à Rome.
Fait marquant
L'article sur Giorgio Baglivi dans la 9ème édition de l'Encyclopedia Britannica le présente comme un "illustre médecin italien."
Alenoush Terian, 1ère femme astronome et astrophiysicienne d'Iran
“Elle disait toujours qu’elle avait une fille appelée soleil et un fils appelé lune” – un ancien étudiant de Terian
Son parcours
Alenoush Terian était surnommée la « mère de l’astronomie iranienne » et fut un des fondatrices de l’observatoire solaire à l’Institut de Géophysique de l’Université de Téhéran. En 1964 elle est devenue la toute première femme professeur de physique en Iran.
Elle a grandi au sein de la communauté arménienne d’Iran et a fréquenté l’Université de Téhéran, où elle est devenue plus tard maître de conférences. Elle a poursuivi ses études à la Sorbonne à Paris, puis est retournée dans son pays natal pour travailler en tant que professeure adjointe en thermodynamique.
Celle qui ne s’est jamais mariée, a consacré toute sa vie d’adulte à ses recherches et à ses étudiants. Elle était connue pour être une professeure attentionnée et l’amour qu’elle portait pour ses étudiants était réciproque.
Fait marquant
Alenoush Terian a offert sa maison à la communauté arménienne de la Nouvelle-Djoulfa à Ispahan, aux étudiants de l’université qui n’avaient pas de logement. Elle est morte dans une maison de retraite.
Pour aller plus loin
Alenoush Terian, considérée comme la «mère de l’astronomie iranienne moderne», était un astronome et physicienne, né et élevé dans une famille arménienne à Téhéran, en Iran. Première Iranienne à devenir professeur de physique, Terian a été la fondatrice du premier observatoire télescopique solaire en Iran.
Née d'une mère française et d'un père arménien en 1921, elle parlait couramment le français, le persan et l'arménien, et comprenait le turc et l'anglais.
Diplômée de l'Université de Téhéran en 1947, elle travaille dans des laboratoires de physique et devient rapidement chef des opérations. Elle aspire à poursuivre ses études en France et travaille sans relâche pour convaincre son professeur, Mahmoud Hesabi, de l'aider à obtenir une bourse. Il a cependant refusé de l'aider simplement parce qu'elle était une femme.
Mais Terian est resté ferme. Elle n'a pas laissé sa réticence à l'aider à la décourager de poursuivre ses rêves. Elle a persévéré et est allée à Paris avec l'aide de son père et a étudié à la Faculté de physique atmosphérique de la Sorbonne, obtenant finalement son diplôme de maîtrise en 1956. Elle s'est vu offrir un poste d'enseignante là-bas mais a refusé respectueusement parce qu'elle voulait retourner en Iran. . Confiante dans sa trajectoire, elle est devenue professeure adjointe de thermodynamique au département de physique de l'université de Téhéran.
Elle a été la première femme professeur de physique en Iran en 1964. Deux ans plus tard, elle est devenue membre du comité de géophysique de l'Université de Téhéran et en 1969 a été choisie comme présidente du groupe d'étude de physique solaire à l'Institut de géophysique de l'université. . Elle a ensuite travaillé à l'observatoire solaire qu'elle a fondé et a finalement pris sa retraite en 1979.
Elle ne s'est jamais mariée ni n'a eu d'enfant, mais elle a consacré toute sa vie à ses élèves et à la classe. L'une de ses élèves a déclaré: «Elle a toujours dit qu'elle avait une fille appelée lune et un fils appelé soleil.» Dans son testament, elle a laissé sa maison à la communauté arménienne de Nor Jugha et à des étudiants qui n'avaient pas de logement convenable.
À l'occasion de son 90e anniversaire, le Parlement iranien lui a rendu hommage lors d'une cérémonie. Elle est décédée en 2011, laissant derrière elle une marque indélébile sur l'histoire, l'astronomie, la physique et la communauté irano-arménienne.
Varaztad Kazanjian, père fondateur de la chirurgie plastique moderne
« Faire le travail à la perfection »
Varaztad Kazanjian était un révolutionnaire dans le domaine de la chirurgie plastique. Il était très plébiscité de son vivant pour son usage novateur de la technologie médicale dans l’élimination des difformités faciales et la reconstruction des visages après des blessures. Il est reste ancré dans les mémoires comme l’un des pionniers du domaine.
Rescapé des massacres hamidiens qui se déroulèrent dans l’Empire ottoman entre 1894 et 1896, Kazanjian est arrivé aux États-Unis en tant que réfugié. Il a réussi à entrer à l’Harvard Dental School (l’École dentaire de l’Université Harvard) pour très vite s’imposer comme un chirurgien maxillo-facial de talent. Cependant, c’est au cours de la Première Guerre Mondiale, lorsqu’il était membre du Harvard Unit, qu’il s’est forgé sa réputation. On l’a surnommé « l’homme miracle du front de l’ouest » après avoir traité plus de 3000 cas de blessures au visage reçues sur le champ de bataille. Pour couronner ses efforts, le roi George du Royaume Uni a décerné à Kazanjian l’Ordre de Saint-Michel et Saint-George (Most Distinguished Order of Saint Michael and Saint George).
Après la Première Guerre Mondiale, Kazanjian est revenu à l’Université Harvard pour finir son diplôme en médecine puis a débuté dans la chirurgie plastique, un domaine qui était alors en plein essor. Il est devenu le premier professeur de la chirurgie plastique à Harvard Medical School et a également publié plus de 150 articles sur ce sujet durant sa carrière. Kazanjian a également reçu beaucoup de prix et de distinctions de la part de ses collègues ainsi que des associations professionnelles, dont l’American Society of Plastic and Reconstructive Surgery (la société américaine de chirurgie plastique et de reconstruction).
Fait marquant
En plus de tous les autres surnoms qu’il avait, il y avait celui du « magicien », donné par Sigmund Freud.
Anna Kazanjian Longobardo, ingénieure
Anna Kazanjian Longobardo fut une pionnière pour les femmes dans les sciences de l’ingénieur aux Etats-Unis.
Origines
Longobardo est née en 1928 à New York. Elle descend d’une famille d’immigrés arméniens rescapés du génocide. Son père venait d'Alep en Syrie, sa mère de Constantinople en Turquie émigrée en Etats-Unis après la Première guerre mondiale. Le nom de jeune fille de sa mère était Yazejian, son grand oncle était Haig Khojassarian (connu sous le nom de Hojassarian), une figure de la communauté arménienne.
Titres de gloire
Première femme licenciée en sciences mécaniques et ingénierie de l’Université Columbia ; membre fondatrice de la Society of Women Engineers [Association des Femmes Ingénieures] ; première femme lauréate de la médaille Egleston.
Citations
« Nous autres femmes, avons besoin de développer notre propre estime. »
« Avec mes enfants et mes petits-enfants, j’ai essayé de faire en sorte qu’ils croient en leurs capacités – qu’ils s’en donnent les moyens, car le monde est à eux. Et je pense que cela fait une grosse différence. »
Citations sur elle
Anna Kazanjian Longobardo été qualifiée d’une des " 100 femmes d’influence de New York ".
Anna Kanzanjian - Longobardo
La première femme à recevoir un B.S. en génie mécanique de l'Université de Columbia. L'une des fondatrices de la Society of Women Engineers, elle a été élue membre et est devenue la première femme à recevoir la médaille Egleston pour ses réalisations en ingénierie. Elle a ensuite été répertoriée comme l'une des «100 femmes d'influence» de New York.
Bien qu'elle soit née à New York en 1928, elle est née dans une famille d'immigrants arméniens. Son père était un immigrant arménien d'Alep, en Syrie, et sa mère était une immigrée de Constantinople, en Turquie. Le nom de jeune fille de la mère d’Anna était Yazejian; sa famille a survécu au génocide arménien pendant la Première Guerre mondiale et a pu déménager aux États-Unis. De plus, son oncle Haig Khojassarian, également appelé Hojassarian, était un éducateur et un leader bien connu.
Kazanjian a manifesté une passion pour la science à un âge précoce. Elle était dévouée à son travail, mais passait également beaucoup de temps à motiver d'autres femmes. «Nous, les femmes, devrions travailler sur notre estime de soi et ne pas permettre les échecs», a-t-elle déclaré. «J'essaye de le faire avec mes propres enfants et mes petits-enfants… pour leur faire sentir qu'ils sont capables - dans la mesure de leurs capacités qu'ils devraient essayer dur, parce que le monde est leur huître. Et je pense que cela a fait une grande différence », a-t-elle déclaré dans l'une de ses interviews. Kazanjian a transmis sa positivité et sa confiance à toutes les femmes.
En plus de ses réalisations, elle a été l'une des premières femmes aux États-Unis à travailler à bord de sous-marins, destroyers et autres navires de la Marine. Elle a conçu une bouée remorquée par sous-marin, qui a été utilisée pour calibrer le sonar et sa conception a contribué à augmenter la précision de navigation pour les sous-marins - ceux qui opèrent en dessous de la profondeur du périscope.
En 1956, elle travaille sur des programmes analogiques et numériques dont le développement de systèmes de navigation et la création du missile «Saturn» et du système spatial «Viking» ainsi que du projet «Avangard».
Elle a commencé à travailler sur le calcul du vol des systèmes balistiques de type «Atlas» conçus pour le Pentagone et a conçu des directives spécifiques qui lui permettaient d'atteindre la cible à 10 000 milles. Son travail a été inclus dans une collection extrêmement confidentielle, à laquelle seuls les plus hauts responsables du pays ont eu accès et deux ans plus tard, la NASA a utilisé ces calculs pour lancer des satellites.
Alex Manoogian, homme d'affaire, inventeur et philanthrope
Alex Manoogian, l'inventeur du robinet Delta, était l’incarnation du rêve américain. Il arriva dans le pays comme réfugié démuni et à force d’attachement obstiné au travail intensif, rencontra un succès prodigieux.
ORIGINES
Manoogian est né à Smyrne (l’actuelle Izmir) dans l'Empire ottoman en 1901. Rescapé du génocide de 1915, il immigra aux États-Unis.
CONNU POUR
Il inventa le robinet Delta, premier succès commercial d'un modèle de mélangeur. Philanthrope inlassable, Manoogian a donné des millions de dollars à des entreprises charitables, notamment à celles qui impliquaient les communautés arméniennes de part le monde. Il a également fait don de sa maison à la ville de Détroit et la Manoogian Mansion sert désormais de résidence au maire de la ville.
DÉCLARATIONS
« Ne vous satisfaites pas de performances moyennes. Cherchez à atteindre l'excellence. »
CE QUE LES AUTRES ONT DIT DE LUI
« M. Manoogian... était reconnu par beaucoup comme la personne d’origine arménienne le plus éminente au monde. » – New York Times
ŒUVRES REMARQUABLES
Luther George Smjian, inventeur du guichet automatique
"Beaucoup de gens l'appellent le second Thomas A. Edison." - Richard G. Snyder
Son parcours
Simjian fut un inventeur prolifique qui détint plus de 200 brevets, dont le guichet automatique et le téléprompteur.
Né dans l'Empire ottoman, il devint orphelin lors du génocide arménien, parvint à se réfugier aux États-Unis où il s'installa dans le Connecticut. Diplômé de Yale, toute sa vie durant, il ne cessa d'inventer jusqu'à son dernier souffle.
Parmi ses premières inventions figurent un appareil photo autofocus et un appareil à rayons X en couleur. Ne se limitant pas à des inventions pour une seule industrie, il développa de nouveaux produits et instruments dans différents domaines, dont l'armée. Il inventa aussi un golf d'intérieur, ainsi qu'un vélo d'appartement.
Son invention la plus célèbre, le guichet automatique, était bel et bien en avance sur son époque. En dépit de son usage généralisé de nos jours, lorsque Simjian l'inventa pour la première fois la société Citigroup procéda à un essai, mais constata qu'il n'était guère utilisé et laissa tomber le projet. Ce n'est que bien plus tard que cette machine deviendra un outil indispensable au secteur bancaire.
Emblématique de son esprit visionnaire, Simjian inventa aussi une machine appelée le bancographe, qui acceptait des espèces et des chèques d'acompte à toute heure du jour.
Fait marquant
Les recherches de Simjian sur l'appareil à rayons X en couleur furent présentées dans un article du Time, paru en 1934.
Pour aller plus loin
Luther Simjian obituary - New York Times
Luther Simjian biography - Engineering and Technology History Wiki (ETHW)
Dikran Tahta, professeur de mathématiques
"Grâce à M. Tahta, je suis devenu professeur de mathématiques à Cambridge... J'ai passé ma vie à tenter de résoudre les mystères de l'univers. Quand chacun de nous pense à ce que nous pouvons faire dans la vie, nous devons parfois cette chance à un professeur." - Stephen Hawking
Son parcours
Dikran Tahta ne doit sa célébrité ni à une œuvre, ni à une invention ; il la doit au fait d'avoir inspiré l'un des plus grands physiciens en vie depuis Albert Einstein : Stephen Hawking.
Né en Angleterre, Tahta était fils d'immigrés de Turquie, partis en 1927, quelques années après le génocide arménien. Après ses études universitaires et son service militaire dans l'armée britannique, il devint professeur de mathématiques à la St. Albans School en Angleterre, l'un des plus anciens établissements d'enseignement au monde.
C'est à St. Albans que Tahta enseigna à Stephen Hawking, son élève le plus célèbre. Hawking reconnut plus tard qu'il n'était pas le meilleur étudiant, mais qu'il appréciait l'ouverture de l'enseignement de Tahta à l'exploration intellectuelle, outre le fait que ses cours étaient tout sauf "ennuyeux," contrairement aux autres.
Hawking attribue même à Tahta la raison pour laquelle il est devenu professeur de mathématiques à l'université de Cambridge, un poste, note-t-il, qu'occupa jadis Isaac Newton.
Outre ses activités pédagogiques, Tahta fut aussi écrivain. Un des derniers livres à son actif avait pour titre Ararat Associations.
Fait marquant
Bien que non universitaire, Tahta s'intéressait à de nombreux sujets et publia plusieurs ouvrages sur des thèmes divers, dont les mathématiciens amateurs à l'ère victorienne.
Pour en savoir plus
Stephen Hawking On The Teacher That Changed His Life - #TeachersMatter
Paris Pishmish de Recillas, éminente femme astronome
En tant que femme arménienne mexicaine, Paris Pishmish, connue comme l'une des femmes astronomes les plus éminentes, a non seulement travaillé dur dans sa propre carrière, mais elle a également pris du temps pour encadrer d'autres femmes qui voulaient également devenir astronomes.
Pishmish, née Mari Soukiassian à Constantinople le 30 janvier 1911, était la fille de Soukias Soukiassian, l'arrière-petit-fils de Mikayel Amira Pishmish qui faisait partie d'une puissante classe d'élites commerciales et professionnelles arméniennes appelées amiras. Filomen, sa mère, était la nièce de Mateos Izmirlian, patriarche de Constantinople de 1894 à 1908 et Catholicos de tous les Arméniens jusqu'en 1910.
Pishmish a fréquenté une école élémentaire arménienne et est devenue plus tard la première femme à obtenir un diplôme de l'Université d'Istanbul avec un diplôme en mathématiques et astronomie classique en 1933. Elle est ensuite diplômée de l'Université de Harvard avec son doctorat en mathématiques en 1937; en 1939, elle devient chercheuse associée à l'observatoire du Harvard College. Elle-même experte, elle s'est très inspirée d'astronomes comme Harlow Shapley, Cecilia Payne-Gaposchkin, Bart Bok, Donald Menzel et Fred Whipple, pour n'en nommer que quelques-uns.
Pendant son séjour à l'Observatoire du Harvard College, elle a rencontré un étudiant mexicain en mathématiques nommé Felix Recillas, a commencé à lui donner des cours en allemand et a fini par l'épouser en 1941. Leurs deux enfants, Elsa, astrophysicienne et Sevin, mathématicien, ont contribué à transformer le domaine. de l'astronomie au Mexique. Pishmish est resté au Mexique et a enseigné à l'Université nationale autonome reliée à l'observatoire de Tacubaya en tant qu'astronome pendant plus de 50 ans. Les femmes du début des années 1900 n'étaient pas encouragées à poursuivre une carrière dans les sciences malgré leurs talents ou leurs désirs. Au début de sa carrière, Pishmish a travaillé comme traductrice et assistante scientifique chez Erwin Finley-Freundlich avant de continuer à travailler sur ses propres projets.
Son travail était unique car elle se concentrait davantage sur la cinématique de la galaxie, ainsi que sur la photométrie des nébuleuses et la détermination des vitesses radiales. Elle a développé la toute première étude photométrique des amas stellaires - révélant trois amas globulaires ainsi que 20 amas stellaires ouverts et a travaillé sur la détermination des effets de l'absorption interstellaire sur la distribution stellaire tout en s'appuyant sur diverses populations stellaires pour expliquer l'origine de la structure en spirale de La galaxie.
Traduction - elle était incroyablement intelligente!
Elle a partagé son travail avec le monde entier, publiant plus de 135 articles scientifiques dans des revues bien connues, notamment l'Astronomical Journal, l'Astrophysical Journal, l'Astronomy and Astrophysics; elle a également fait des présentations lors de conférences, dont une à l'Observatoire de Byurakan en Arménie à l'invitation de Viktor Hambardzumyan.
Ses réalisations étaient au-delà d'extraordinaires. Elle a introduit le domaine de l'astronomie appliquée à ses étudiants au Mexique, et beaucoup de ses étudiants sont devenus plus tard des astronomes très connus - Arcadio Poveda, Eugenio Mendoza, Enrique Chavira, Debora Dultzin, Alfonso Serrano, Alejandro Ruelas, Marco Moreno.
Elle a reçu un prix d'enseignement des sciences de l'UNAM pour son travail assidu en tant qu'enseignante et mentor alors qu'elle conseillait ses étudiants et collègues, donnant un exemple éminent de dévouement à la science.
En tant que femme forte et passionnée dans le domaine astronomique, Pishmish a été impliquée dans diverses organisations telles que l'American Astronomical Society, la Royal Astronomical Society of Great Britain, l'Académie des sciences du Mexique, la Mexican Physical Society et l'International Astronomical Union (IAU) où elle était membre de plusieurs commissions.
Pishmish a écrit un mémoire intitulé Reminiscences in the Life of Paris Pişmiş: A Woman Astronomer avec son petit-fils Gabriel Cruz González, où elle a décrit ses visites en Arménie et son amour de la langue et de la culture. Parlant couramment arménien, turc, français, anglais, allemand, italien et espagnol, Pishmish a pu partager ses recherches et apprendre de ses collègues du monde entier.
Elle est décédée le 1er août 1999, mais son travail et son héritage se perpétuent à travers ses étudiants et ses contributions au domaine de l'astronomie.
Hovhannes (Ivan) Sagoyan, l'Arménien qui inventa le pain melon, le petit pain sucré japonais
TOKYO - Le pain de blé a été introduit pour la première fois au peuple japonais mangeurs de riz au XVIe siècle par des missionnaires portugais. En raison de l'isolement complet du Japon du monde, la culture du blé est restée inconnue jusqu'au milieu du XIXe siècle. Au cours du siècle suivant, les Japonais ont commencé à s'ouvrir sur le monde et à essayer différentes cultures, y compris la culture culinaire.
Après la Première Guerre mondiale, l'une des personnes les plus influentes et les plus riches du Japon, Okura Kihachiro, qui était un représentant de la grande institution financière d'Okura guni et fondateur de l'Université d'économie de Tokyo, est venu à Harbin, en Chine, spécifiquement pour rechercher un boulanger qualifié. La Russie dont la renommée avait atteint le Japon. Kihachiro lui a demandé de déménager au Japon à des conditions favorables, et le boulanger a accepté. Au Japon, il a pu créer le pain melon à pain sucré qui est aujourd'hui répandu au Japon ...
Le nom du boulanger était Hovhannes (Ivan) Ghevenian Sagoyan. On sait peu de choses sur lui. Né en 1888 à Karin (Erzurum), il s'installe probablement très tôt à Moscou, où il devient le boulanger personnel de la maison Romanov. La famille royale russe a adoré l'assortiment de pains fabriqués par Sagoyan, qu'il a basé sur des produits de boulangerie français et viennois. Après la révolution de 1917, Sagoyan s'est enfui en Chine et s'est installé à Harbin et est devenu le boulanger du New Harbin Hotel.
Acceptant l’invitation à travailler au Japon, Sagoyan s’est installé dans la banlieue de Meguro à Tokyo, a travaillé à l’Imperial Hotel de Tokyo et a ouvert une boulangerie nommée Monsieur Ivan. Au Japon, Sagoyan a fabriqué un nouveau pain sucré en forme de melon cantaloup, combinant deux types de pâte et l'appelait melonpan (pain au melon en français) ou sunrise-pan (pain au lever du soleil). Il a été immédiatement adopté par les japonais et reste toujours très populaire et est rapidement devenu une marque nationale. Le pain melon est également répandu à Taiwan, en Chine et en Amérique latine. Il est fabriqué à partir de pâte sucrée nature avec de la levure recouverte d'une fine couche de pâte avec du beurre et des œufs. Le pain melon n'a généralement pas le goût du melon, mais récemment, certains producteurs ont ajouté du melon au pain. Il existe des variétés de ces produits de boulangerie: avec des crèmes, du chocolat, du caramel, du sirop d'érable, de la chantilly…
Il est également important que Hovhannes Sagoyan ait formé plusieurs générations de boulangers japonais, son élève le plus célèbre étant Fukuda Motoyoshi, le créateur du soi-disant hôtel japonais ou pain au lait.
Sagoyan a épousé Tsuruko (Tsuru) Sagoyan (1888-1962), né Miakozawa, et a eu trois filles. Ils n'avaient pas la citoyenneté japonaise, car selon la loi japonaise, les enfants nés de Japonais et d'étrangers ne pouvaient pas être citoyens japonais. Les filles de Sagoyan, bien qu’elles ne connaissaient presque pas l’arménien, se considéraient comme arméniennes et fréquentaient la cathédrale principale de l’Église orthodoxe japonaise - la cathédrale Holy Resurrection à Chiyoda, Tokyo.
L'archevêque Ruben Manasyan d'Echmiadzin, qui a visité le Japon en 1925, a écrit ce qui suit dans son rapport au Catholicos de tous les Arméniens Gevorg V (la lettre est conservée aux Archives nationales d'Arménie): «A Tokyo, Hovhannes Ghevenian d'Erzurum, qui a vécu au Japon pendant de nombreuses années, avait une épouse japonaise et trois filles qui n'avaient pas encore été baptisées. L'épouse, Tsuruko Miakozawa et les filles - Kimiko, Eugenia et Lily - ont été baptisées de ma main, acceptant l'apostolicité arménienne, et Hovhannes Ghevenian et Tsuruko Miakozawa se sont mariés selon le rituel de l'Église arménienne. Dans d’autres sources, les noms de Jane (Jenny) et Anna sont également mentionnés pour les filles de Ghevenian: nous ne savons pas si ce sont les noms d’autres filles ou les deuxièmes noms des personnes susmentionnées.
Les Sagoyans faisaient référence à une lettre envoyée par un Arménien de Boston (avec la signature H. Kh.) Au journal arménien Hairenik (Homeland) en 1932. «A Tokyo (Japon), j'ai un ami qui est marié à une fille japonaise , ils ont trois filles, l’une a 12 ans, l’autre 15 ans et la troisième 18 ans. Mon amie exprime le désir de venir en Amérique de façon permanente ou temporaire pour créer des opportunités pour que ses filles reçoivent une éducation américaine. Cependant, le souhait de Ghevenyan ne s’est pas réalisé.
L'une des filles de Sagoyan, Lily, avait l'air arménienne. Avant 1941, elle était correspondante du journal hebdomadaire anglais Hairenik de Boston. En 1943-1945, elle a travaillé comme dactylo à Radio Tokyo. À certains moments, elle a dirigé le programme de propagande de langue anglaise «Zero Hour», qui a été distribué aux factions anti-nazies dans le Pacifique. Ainsi, Lily est devenue membre de Tokyo Rose - ce nom a été donné par les troupes alliées dans le Pacifique Sud pendant la Seconde Guerre mondiale à toutes les radiodiffuseurs anglophones de propagande japonaise. Soit dit en passant, Lily Ghevenian a été interrogée en tant que témoin lors du célèbre procès de l’animatrice de radio américano-japonaise Iva Ikuko Togur d’Aquino (cette dernière accusée de collaborer avec les soi-disant forces de l’axe pendant la Seconde Guerre mondiale).
Ivan Sagoyan est décédé en 1952 à Tokyo. Il est enterré au cimetière des étrangers de Yokohama. Ses filles ont écrit le nom du père sur sa pierre tombale en anglais.
La chanteuse d'opéra arménienne Gohar Gasparyan a déclaré qu'après son voyage au Japon en 1957, elle avait reçu une lettre d'une jeune fille japonaise rencontrée dans la ville de Matsuyama, qui était signée Sakanyan dans des lettres arméniennes («Quel mystère, je ne peux pas comprendre, » a dit la chanteuse). Bien sûr, ce Sakanyan est l'une des filles de la famille Sagoyan, ce qui montre que leur père leur a appris au moins à écrire leur nom de famille en arménien…
Aujourd'hui, les Japonais se souviennent avec gratitude du boulanger arménien qui a créé une friandise bien-aimée dans le pays; son nom est rappelé dans divers articles et dans la littérature populaire (par exemple, L'origine des choses fréquemment utilisées, nous commençons à connaître le monde d'Ida Yukiko, volume d'abord, «Pain», 2000, pages 20-21. Cette information m'est fournie par Melania Baghdasaryan-Nakajima, basée à Tokyo).
La boulangerie Monsieur Ivan de Hovhannes Sagoyan Ghevenian fonctionne jusqu'à présent. Là, des master classes sont organisées pour les boulangers, conservant fidèlement les traditions de boulangerie et la technologie du boulanger arménien…
Anita Conti (Caracotchian), 1ère femme océanographe
Anita Béatrix Marthe Conti, née Caracotchian le 17 mai 1899 à Ermont (France) et morte le 25 décembre 1997 à Douarnenez, est une océanographe et photographe française.
Anita Conti fut la première femme océanographe française. Entre les deux guerres mondiales, elle commença à dresser les premières cartes de pêche, alors qu'on ne disposait que de cartes de navigation. Son activité scientifique contribua à rationaliser les pratiques de pêche hauturière. Mais dès les années 1940, elle s'inquiéta des effets de la pêche industrielle sur les ressources halieutiques. Elle est également la marraine de l'Estran Cité de la mer, un musée consacré à la mer et à la pêche situé à Dieppe.
Anita Conti est la fille de Léon (Leven) Caracotchian, médecin accoucheur, d'origine arménienne, et Alice Lebon. Elle voyage en suivant ses parents à travers l'Europe. En Bretagne et en Vendée, elle embarque régulièrement avec des pêcheurs qui lui donnent le goût de la mer.
En 1914, à l'aube de la guerre, la famille se réfugie sur l'île d'Oléron, où la jeune fille s'adonne à la voile, la lecture, et réalise ses premières photographies.
Après la guerre, Anita Caracotchian s'installe à Paris où elle excelle dans le métier de relieuse d'art. Elle se marie en 1927 avec le diplomate Marcel Conti et continue de passer énormément de temps sur les bateaux de pêche, et à lire pour tout savoir de la mer : faune et flore, histoire, etc.
Elle publie des articles dans la République, embarque sur les harenguiers ou voiliers-morutiers pour vivre le quotidien des travailleurs de la mer. Elle observe, photographie, et prend des notes.
Comme journaliste et spécialiste du monde de la pêche, elle prend part à plusieurs campagnes, du Golfe de Gascogne à Terre-Neuve. Son objectif sera alors de dresser, pour les professionnels de la mer, des cartes des zones de pêche, œuvre jamais réalisée à l'époque. Anita Conti observe alors un certain nombre de paramètres (température de l'eau, salinité, etc.) et leur influence sur les populations de poissons. Remarquée par ses articles sur les richesses marines dans des revues féminines, elle est embauchée en 1934 par Édouard Le Danois à l'Office scientifique et technique des pêches maritimes (OSTPM), comme « responsable de la propagande ».
Des conclusions alarmantes
En 1939, Anita Conti embarque pour les régions arctiques à bord du chalutier-morutier Viking, pour une durée de pêche de trois mois, au-dessus du 75e parallèle. Elle tire alors des conclusions très alarmistes quant à la surexploitation des océans et les conséquences d'une pêche à outrance. Donnant naissance à une prise de conscience sur les problèmes environnementaux, elle montre que la mer n'est pas une ressource inépuisable.
De novembre 1939 à janvier 1940, elle embarque sur les dragueurs de mines en Manche et en mer du Nord. Première femme militaire à bord des navires de la Royale (Marine nationale française), elle prend une part active aux opérations de déminage à Dunkerque. En mai 1940, elle prend part à l'évacuation de la poche de Dunkerque.
En 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle embarque sur un chalutier qui fuit vers les rivages africains pour continuer la pêche et nourrir les populations, la pêche étant impossible en Atlantique Nord, du fait de la guerre8. Pendant deux ans, d'un chalutier à l'autre, elle observe les pêcheurs français le long des côtes sahariennes et africaines, où ils découvrent des espèces de poissons inconnues en France. Elle n'a de cesse de continuer à augmenter les cartes sur les zones de pêche, tout en s'intéressant aux techniques de pêches locales.
En 1943, le Gouvernement d'Alger lui commande une recherche sur les ressources de poissons de l'Afrique de l'Ouest, ainsi qu'une étude pour développer la pêche traditionnelle. Pendant 10 ans, elle va étudier, tant en Mauritanie qu'au Sénégal, en Guinée ou en Côte d'Ivoire, la nature des fonds marins, les rivages, les estuaires, les différentes espèces de poissons et leur valeurs nutritives, pour pallier les carences en protéines des populations locales.
Petit à petit, elle améliore les techniques de conservation, les méthodes de pêches, installe fumeries et pêcheries, et fonde même une pêcherie expérimentale de requins.
Les institutions françaises ne soutenant plus ses initiatives, elle crée sa propre entreprise en Guinée, à Conakry, dans le but de toujours poursuivre ses recherches, favoriser la pêche locale et améliorer le régime alimentaire des populations. Mais les difficultés s'accumulent, de violentes tempêtes détruisent ses installations, et dans les années 1950, Anita Conti rentre en France.
En 1952, elle s'embarque pour une saison de pêche de cinq mois à Terre-Neuve, trouvant toujours courageux ces gens qui effectuent leur travail dans la fureur des éléments, œuvrant à l'entretien du matériel, à trier, nettoyer et saler le poisson, à des milliers de kilomètres de leur foyer. Mais, malgré cette admiration sans limite, elle reste lucide et s'affole des 1 000 tonnes de morues salées ramenées.
Continuant sans relâche ses études, elle s'implique encore davantage contre la malnutrition ainsi que pour la sauvegarde de la richesse halieutique et pour un développement de la pêche en harmonie avec la mer.
En 1953, elle publie Racleurs d'Océans pour témoigner de la campagne de pêche du chalutier Bois rosé, du port de Fécamp, et en 1957 Géants des mers chaudes où elle rapporte son expérience en Afrique.
Une femme pionnière
Anita Conti s'indigne du gaspillage à bord des bateaux alors que tant de gens meurent de faim ailleurs. Elle fait alors campagne pour la réutilisation des « faux-poissons », c'est-à-dire les indésirables, souvent rejetés morts à la mer, et tente de faire connaître des espèces peu connues, comme le poisson-sabre. Elle essaie aussi de voir comment munir les bateaux de systèmes de capture sélectifs.
Dans les années 1960, elle se fait également pionnière de l'aquaculture en proposant d'élever des poissons pour la consommation des populations et le repeuplement du milieu marin. Elle élève, sur la côte adriatique, des poissons en milieu naturel, dans des cages immergées, et en Mer du Nord, implante des fermes aquacoles.
En 1971, elle publie L'Océan, les bêtes et l'homme, où elle établit le bilan de ses recherches quant aux conséquences de l'activité humaine sur l'océan.
De conférence en colloque, elle restera un témoin privilégié du monde marin. Elle fut la première en France à partager la vie des terre-neuvas, et la première femme océanographe.
Son fils adoptif, le plasticien Laurent Girault-Conti, a légué le fonds d'archive, documentaire et photographique de 45 000 clichés en noir et blanc à la ville de Lorient en 2004.
L'association « Cap sur Anita Conti » se charge de numériser 28 000 de ces clichés et d'organiser des expositions jusqu'au 14 mai 2014, date de sa dissolution.
Anita Conti fut également la marraine de l'Estran Cité de la mer, à Dieppe, lors de son inauguration en 1993.
Les écoles primaires publiques de Plouescat, Plouzané, et Saint-Avé, l'école primaire de Gâvres, le groupe scolaire public de La Ferrière (Vendée), le collège du quartier de Kerolay à Lorient, les collèges de Saint-Nazaire et Bully-les-mines (Pas-de-Calais), le lycée professionnel maritime de Fécamp ainsi que le lycée d'enseignement général et technologique de Bruz portent le nom « Anita Conti. »
La médiathèque de Beaucouzé en Maine-et-Loire porte son nom.
Une place porte son nom à Ermont, dans le Val-d'Oise, sa ville natale. Plusieurs rues portent son nom : aux Sables-d'Olonne (Vendée), ancienne rue des Boucaniers de Château-d'Olonne, à La Roche sur Yon, à Nantes, à Rennes, à Vannes, etc.
La drague aspiratrice en marche du Grand port maritime de Bordeaux porte également le nom Anita Conti. Le navire de 89,70 m de long et 3 704 UMS de tonnage est entré en service en juillet 2013.
Le 2 juin 2018, l'œuvre symphonique Anita, op. 81 du compositeur Benoît Menut est interprétée pour la toute première fois par l'Orchestre National de Bretagne. Cette pièce est née d'un travail mené par le compositeur au sujet des milliers de photos prises par Anita Conti lors de ses voyages en mer. La mélodie fut composée à partir d'un montage de ces clichés, notamment ceux réalisés lors de la campagne de Terre-Neuve de 1952.
Google lui rend hommage 120 ans après sa naissance le 17 mai 2019.
La ville du Guilvinec crée une rue « allée Anita-Conti » en 2020.