« L’ornementation végétale dans les images des De Bry », Marion Boudon-Machuel, Pascale Charron (dir.), Ephémère et pérenne : l’ornementation végétale dans les décors à la Renaissance, Colloque international, 12-13 juin 2014, CESR/Château d’Azay le Rideau, Tours.
Résumé
A la fin du XVIe siècle, le graveur d’origine liégeoise, installé à Francfort-sur-le-Main, commence la publication d’une collection de voyages aujourd’hui réputée et connue sous l’appellation des Grands Voyages. Disciples de Dürer, adeptes du maniérisme dans ses premiers volumes, Théodore de Bry et ses enfants, qui lui succèdent dans l’entreprise, Jean-Théodore et Jean-Israël, intègrent dans certaines de leurs images des éléments d’ornementation, plaçant leurs ouvrages comme des fenêtres ouvertes sur un nouveau monde. Cette dernière dénomination permet de rappeler que l’œuvre se place comme une référence certaine, pour l’époque, sur les nouveaux territoires progressivement conquis au cours de ce siècle, les Indes occidentales. Déjà avec la publication de leur alphabet, en 1595, les graveurs intégraient des données végétales et animales dans leurs lettrines. Dès les premiers volumes, les pages de titre, ou frontispices, venant du latin frontispicium, constituaient un résumé illustré de l’ouvrage sous presse. Ils sont construits à l’image de monuments, notamment dans leur architecture, avec des colonnes et un fronton, et ils intègrent des ornementations caractéristiques du maniérisme. Alors que sous Théodore ils sont chargés de détails relatifs au récit illustré, ils deviennent plus sobres et s’éloignent des édifices chez ses successeurs. Comment s’intègrent ces données d’ornementation au sein de la collection de voyage éditée par les De Bry ? Nous axerons notre propos autour de l’explication des images issues des Grands Voyages, notamment les frontispices, afin de déterminer les sources employées par les graveurs, et une éventuelle récurrence dans les motifs usités.
Illustrations employées:
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