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Quand un feu s’éteint, on ravive les cendres…

Ceux et celles qui fouillent les racines du présent sont sans doute des passionnés. En effet,  il en faut des heures et des heures pour remettre en pièces le passé envolé. Pour rappeler des faits historiques et leur donner une plus juste vérité, il importe de vérifier nos sources. Se contenter de l’oral? Réécrire du texte déjà publié? Oui, mais prudence.

Certes, il existe toute une panoplie de références. Les journaux et revues généralistes et spécialisés. Les archives familiales, paroissiales, municipales et nationales. Des entrevues avec des témoins crédibles. Téléphones, déplacements en auto, internet, fouilles aux archives mêmes, correspondances…Comme les moyens de communication étaient pauvres, que penser du dur labeur des historiens d’il y a plus de 20 ans?

Les pièces du casse-tête se placent peu à peu. Donc, la cueillette des données se poursuit : la généalogie vient parfois cimenter les opinions : achat de volumes, de logiciels divers, abonnement à des sites internet sérieux, membres d’associations généalogiques et historiques.

Redonner vie peu à peu au passé. Perspectives multiples. Premiers jets d’écriture. Les chercheurs doivent laisser place aux acteurs mêmes, aux faits. L’écrivain reste à l’ombre de ses trouvailles. Son opinion assaisonne ici et là le rappel historique. On tient compte de la clientèle visée, on adapte le style et la présentation générale. Un paragraphe final peut prendre quinze minutes, une heure, qui sait? Personne, y inclus l’écrivain ne possède la science infuse.

Paraît-il qu’on ne peut contenter tout le monde, les gérants d’estrades inclus. Aussi, l’erreur n’est-elle pas humaine? Quoi qu’il en soit, les lecteurs auront une source additionnelle de renseignements.

Le bénévolat, ou presque, attend souvent ces écrivains de l’histoire de la Beauce et d’ailleurs. Naturellement, ce parcours littéraire est parsemé de frais, souvent ignorés : entre autres, des dépenses d’essence, de dépréciation du véhicule, d’encre d’ordinateur, de papier d’impression, d’interurbain, de repas, de stationnements payants et de nombreuses heures de travail. Dans ce domaine, le taux horaire net se situe fréquemment bien en-dessous du salaire minimum.

«Dans notre société du paraître,

les choses de l’esprit comptent peu,

puisqu'elles sont invisibles.»

(Robert Léger)

Écrire un volume d’histoire, une monographie, une biographie, une série d’émissions historiques, un site internet (en n’oubliant pas la technique de mise en place sur internet) demeurent une aventure fort intéressante ! De plus en plus d’historiens du dimanche consacrent du temps à documenter leur précieuse histoire familiale d’anecdotes, de photos, de lignées généalogiques. Merci !

Enfin, un conducteur automobile jette un prudent regard de côté et à l’arrière, en vue de mieux se comporter dans le présent immédiat, sur la route qui défile en avant, en avant, en avant…

André Garant