Breton Pierre

Pierre Breton est né en 1953, à Saint-Sylvestre de Lotbinière. Il a travaillé pendant plus de vingt ans dans un hebdomadaire de la Beauce (Beauce Média), à titre de journaliste et de directeur de l’information.

En février 2014, il publie son premier roman aux Éditions du Boréal : Sous le radar.

Voici ce qu'en dit le Journal de Québec:

Le journaliste Pierre Breton révèle un talent de conteur et d’écrivain hors du commun dans son premier roman, Sous le radar. Il décrit avec une légèreté formidable, un ton comique irrésistible et beaucoup d’énergie la campagne beauceronne des années 60.

Sous le radar est certainement un des romans les plus drôles qui aient été récemment publiés au Québec. Toute une plume! Cette histoire désopilante, aux accents du terroir, raconte le quotidien, dans les années 60, de deux jeunes de 13 ans, le narrateur et son complice, une vraie peste nommée Tom Higgins.

Les deux ados habitent à Saint-Elzéar, un village plutôt prospère grâce à la construction, en pleine guerre froide, du Radar, une station construite par les Américains au sommet de la montagne pour détecter d’éventuels missiles expédiés par les Russes.

Des beatles à la politique

Pierre Breton porte, à travers leurs yeux, un regard sur la Beauce de l’époque: l’arrivée des Beatles sur les ondes de la station WPTR d’Albany, les travaux agricoles, les chicanes politiques entre les bleus et les rouges, les rivalités entre villages. Surgissent des personnages truculents comme Giroux Deux-Dents, le gros Ti-Paul Savoie, Joachim Parent et ses deux sœurs, la Grosse Anna et la Petite Marie.

Pierre Breton a grandi à Saint-Elzéar, à l’ombre du fameux Radar. «Le narrateur ne me ressemble pas beaucoup. Tom Higgins non plus. Ils sont vraiment inventés», assure-t-il en entrevue téléphonique de sa résidence de Sainte-Marie.

Imagination débordante

Les histoires extraordinaires qu’il raconte sont toutes tirées de son imagination débordante. «Le Radar a tenu une grande place dans mon enfance. On voyait toujours les trois grosses coupoles qui se dessinaient à l’horizon. C’était vraiment impressionnant: on se serait cru dans un film de science-fiction.»

«Je voulais montrer des mœurs, des situations qui étaient propres à l’époque et qui, aujourd’hui, nous semblent un petit peu bizarres, comme exposer les corps à la maison, les grandes salles de danse où les soirées se terminaient toujours en bagarres, les écoles de rang. J’ai plongé les deux personnages dans ça.»

«Le cadre est fidèle, je pense, mais c’est presque tout inventé. Je ne voulais pas écrire un livre de souvenirs parce que ce serait comme les photos qu’on ramène de voyage. C’est intéressant pour nous, mais ça finit assez vite par emmerder les autres. Je n’ai pas eu une vie assez excentrique pour la rendre digne d’être racontée.»

Les deux jeunes apprennent à connaître le monde des adultes. «À travers leurs différentes aventures, ils rencontrent la mort, les peines d’amour, la dureté, le travail, la méchanceté», note-t-il. «On a un peu tous tendance à trouver que notre enfance était belle. Me semble que c’était une période heureuse, les années 63, 64. C’était une période où les villages vivaient un âge d’or.»

Pierre Breton rencontrera les lecteurs du Salon international du livre de Québec.

Pierre Breton

Sous le radar