Carrier Daniel

Daniel Carrier (1947-2018) naît à Sainte-Justine le 9 novembre 1947. Il est le fils de Darie Carrier et de Cécile Tanguay (1918-2005). Le 24 décembre 2018, il décède à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Il a été un artisan de la première heure de la Société historique des Beaucerons. Un devoir de mémoire!

Archiviste, historien de l’art et, depuis 1980, Directeur général de la Société du Patrimoine des Beaucerons. En 1989, dans la monographie du 250e de la Beauce, il signe, avec Rénald Lessard, le chapitre Un espace devient territoire (pages1-13); il est aussi l’auteur de L’architecture domestique (pages 247-282).

« Il a travaillé depuis 1980 à la Société du patrimoine des Beaucerons comme responsable de l’Inventaire architectural de la Beauce, phase III et à l’obtention pour la Ville de Sainte-Marie du projet-pilote Rues Principales de la Fondation canadienne pour la protection du patrimoine.

De 1983 à 1993, il est le représentant de la Beauce au c.a. du Conseil de la Culture de la Région de Québec et à sa table du secteur patrimoine/histoire et il devient le coorganisateur des États généraux de la Culture en Beauce en 1983.

De 1983 à 1987, il travaille avec Madeleine Ferron pour la demande de classement (au provincial) du site de l’ensemble institutionnel de Saint-Joseph-de-Beauce. De 1985 à 1988, il collabore activement au 250e anniversaire de la Beauce.

En 1991, en collaboration de Lynda Cloutier et de Johanne Lessard, il publie : Imprévisible Chaudière (28 pages) et en 2003 Trésors religieux de la Beauce (10 pages).

En 1991, il reçoit Prix Robert-Lionel Séguin de l’Association des amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec.

De 2003 à 2006, il travaille à l’obtention de désignations historiques canadiennes auprès de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada pour l’ensemble institutionnel de Saint-Joseph-de-Beauce, de l’église de Sainte-Marie, des produits de l’érable au Canada et de l’industriel forestier Édouard Lacroix.

En 2011, il est récipiendaire pour la SPB avec la Fabrique de Saint-Joseph-de-Beauce et Michel Gilbert, ébéniste-restaurateur du Prix Coup de cœur des Prix du patrimoine 2011 pour la restauration et la mise en lumière du grand catafalque à baldaquin de Saint-Joseph-de-Beauce. »

En mai 2018, il remportait le Prix Étienne-Chartier décerné par la Société nationale des Québécoises et des Québécois de Chaudière-Appalaches pour sa contribution exceptionnelle en matière de recherches historiques et de promotion du patrimoine beauceron au cours de sa carrière.

André Garant

Sources :

Beauce Magazine, 3 juin 2018

Beauce Magazine, Paul-André Bernard, président, Société du patrimoine des Beaucerons, 7 janvier 2019

M. Daniel Carrier, directeur et archiviste de la Société du patrimoine des Beaucerons pendant trente-huit ans, s’est éteint le 24 décembre dernier à l’âge de soixante et onze ans.

Originaire de Sainte-Justine, il était depuis longtemps un résident de Saint-Joseph. En mai 2018, il remportait le prix Étienne-Chartier décerné par la Société nationale des Québécoises et des Québécois de Chaudière-Appalaches pour sa contribution exceptionnelle en matière de recherches historiques et de promotion du patrimoine beauceron au cours de sa carrière.

La garde du patrimoine beauceron rassemble des sentinelles, des chercheurs, des auteurs, des artisans, des gens de mémoire. M. Carrier était tout cela. Notre patrimoine a perdu, en lui, l’un de ses plus fidèles gardiens, l’un de ses grands défenseurs, l’un de ses promoteurs les plus engagés. Il en a fait la démonstration jour après jour, notamment par sa contribution à la connaissance et l’appréciation de notre patrimoine bâti, par son implication dans divers projets, tel le classement provincial du site institutionnel de Saint-Joseph, sa collaboration au 250e anniversaire de la Beauce, sa générosité envers ceux qui voulaient en apprendre davantage sur notre passé proche ou lointain, comme sur notre présent. Il l’a fait aussi par sa participation à des publications. Rappelons, entre autres, La Beauce et les Beaucerons, portraits d’une région 1737-1987 (1990), Imprévisible Chaudière (1991) et Trésors religieux de la Beauce (2003).

Son érudition a fait de lui un transmetteur de notre récit collectif. Le fruit de son travail constant, en dépit d’un contexte financier difficile, est un legs à la communauté beauceronne. Pour cela, il mérite toute la reconnaissance de la Société du patrimoine des Beaucerons et la gratitude des Beaucerons qui ont leur identité à cœur et qui comprennent, à l’époque de tous les nivellements, de tous les raccourcis, que ce sont les détails, le cumul des particularités qui rendent pittoresques les régions comme la nôtre et suscitent le désir de les connaître mieux, de les visiter, d’y vivre ou de s’y établir.

Au nom de la Société du patrimoine des Beaucerons, Paul-André Bernard, président