Les Misérables, comédie musicale d'après le roman de Victor Hugo
Musique de Claude-Michel Schöenberg, paroles d'Alain Boublil et J.-M. Natel
Photos (représentation pour le CFA) : clic
(Photos Jacques Rossi pour Arpège)Commentaire par Jean-Pierre Colivet
Le Centre de formation de l'Armor (CFA) de Pommerit-Jaudy a pour habitude de proposer à ses élèves un spectacle d'art vivant chaque année. En 2011, la chorale Arpège du Pays de Guingamp a été choisie pour jouer sur la scène du grand amphithéâtre sa comédie musicale Les Misérables. Cette rencontre a été initialisée le 22 novembre 2010 par Jean-Christophe Pierre, directeur-adjoint du CFA, juste après les premières représentations de Grâces et de Binic.
C'est toujours un plaisir de retrouver la scène. Toutefois, il faudra s'adapter à la configuration des lieux, chaque salle étant différente de l'autre.
Les dernières semaines, les répétitions des scènes et les filages se sont succédé pour effacer les traces d'une mise en sommeil de la pièce de plus de deux mois. Les habitudes reviennent vite. Les placements, la gestuelle, les mimiques, les airs sont déjà bien ancrés au fond de nous, montrant que le travail effectué tout au long de l'année 2010 a été efficace.
Plaisir de jouer, plaisir de faire plaisir. Une nouvelle fois, nous retrouvons un public de jeunes, d'ados. Ce n'est pas facile de communiquer, de faire passer le message, de faire adhérer les spectateurs à la pièce. Pourtant, la réussite passe par la crédibilité du jeu de scène, de la justesse des voix, de la qualité de la musique.
La veille du grand jour, branle-bas de combat : il faut apporter tout le matériel, l'installer, tester les connexions avant que le reste de la troupe n'arrive. Ce sera chose faite. Même le rideau de fond de scène sera déposé puis installé plus en avant. Merci pour cette franche collaboration CFA/Arpège.
Répétition. Les voix doivent retrouver leur entrain. Le rôle de Jean Valjean est confié à Joël Pierre et il lui faut maintenant enfiler le costume du personnage : "tu verras, Joël, tout ira bien..." Journée fatigante mais utile. Quelques retouches à la mise en scène pour donner plus d'impact visuel sont essayées puis adoptées. On marchera droit vers les spectateurs, foule inquiétante des gueux ou de la populace qui crie sa hargne !
Le grand soir. A 20h précises, les jeunes font leur entrée dans l'amphi. La troupe s'est réfugiée derrière les pendrions et le rideau de fond de scène. Silence, trac, fébrilité.
Claude Le Diuzet, animateur, présente Arpège aux jeunes, premières notes, c'est la sortie des usines de M. Madeleine. La journée n'est pas finie pour nous !
Les scènes s'enchaînent, tout est fluide. La taverne, les gueux, la barricade qui se monte. Pan, un coup de feu, c'est le drame, la série macabre. Les spectateurs retiennent leur souffle. Ils ont adhéré à l'histoire. Ils sont avec nous. Enfin une bonne nouvelle, c'est le mariage.
Une heure et demie après la première mesure, c'est le final, la lumière. On peut respirer, se remettre à penser à l'avenir...
Magie du texte de Victor Hugo !
Tout ayant une fin, un pot sera servi au foyer des élèves pour faire plus ample connaissance avec notre régisseur et le directeur adjoint de l'établissement. Merci à vous.
A dimanche 20 sur la même scène avec le public du Pays rochois. Donnons-leur autant d'émotion. A nous de jouer...
Jean-Pierre Colivet
Photos : Jacques Rossi et Jean-Pierre Colivet pour Arpège.