Lannion Janvier 2012

Concert "Sacré et chœurs d'opéras à Lannion le 22 janvier 2012, salle des ursulines

AU PROGRAMME

- La messe aux Chapelles (Charles Gounod)

- Le cantique de Jean Racine (Gabriel Fauré)

- 3 pièces par l'Harmonie :

. Le Boléro (M. Ravel)

. L'ouverture de « Carmen » (G. Bizet)

. L'ouverture de « Il signore Bruschino » (G. Rossini)

- Le Messie : Alleluia (G.F. Haendel)

- Madame Butterfly : Chœur des murmures (G. Puccini)

- Nabucco : Chœur des esclaves (G. Verdi)

- Le Trouvère : Chœur des Bohémiens (G. Verdi)

- La Traviata : Chœur des Matadors (G. Verdi)

- Aïda : La Marche Triomphale (G. Verdi)

Chefs de chœur : Denis Vanuxem et Raoul Le Chénadec

Chef de l'harmonie : Denis Vanuxem

Pianiste : Tési Calloc'h


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(Photos : Jacques Rossi d'Arpège)

Commentaire de Sylvain Rocher (chorale L'Accord de Lannion)

Dimanche 22 janvier 2012

Forts de l'expérience des cinq concerts précédents, les trois ensembles Harmonie-Arpège-Accord se sont une nouvelle fois regroupés à Lannion, salle des Ursulines.

Cette salle est réputée pour avoir une très mauvaise acoustique, et bien des ensembles s'y sont cassés non pas les dents mais les cordes vocales. Mais à cœurs vaillants, rien d'impossible, et nous avons décidé de tenir la gageure.

L'équipe technique a d'abord mis en place bon nombre de chaises, les praticables, et divers accessoires. Puis comme à l'accoutumée, l'ensemble des choristes et des musiciens à rejoint les lieux pour une mise en voix préalable.

Les premières notes semblent se perdre dans les airs. En effet, l'acoustique est plutôt mate. Mais la répétition qui a eu lieu quelques jours auparavant en ce même endroit a permis de maîtriser les difficultés, Denis Vanuxem ayant judicieusement placé le chœur à la fois sur le sol, sur les praticables à mi hauteur et sur la scène centrale.

L'échauffement terminé, c'est au tour de l'Orchestre de peaufiner les derniers réglages avant l'entrée du public. La reprise des compositions prévues au programme offre à tous quelques instants de concentration bienvenus.

C'est enfin l'heure de faire entrer le public. Cinquante minutes avant le début du concert, déjà de nombreux spectateurs se pressent à l'entrée de la salle. Celle-ci a tôt fait d'être remplie et à H moins quinze, il faut rajouter une cinquantaine de chaise. En tendant bien l'oreille, on a pu entendre un ouf de soulagement des organisateurs, qui craignaient le syndrome de la salle vide.

16 heures, début du concert, sous la direction de Raoul Le Chenadec. Au micro, Tési Calloc'h présente les œuvres, sur un texte d'Evelyne Vanuxem.

Au piano, Hugo Crestel égrène les premières notes de la Messe aux Chapelles de Charles Gounod.

Le public observe un silence religieux de circonstance. Cette première œuvre est appréciée si l'on se réfère aux applaudissements nourris qui ont suivi la fin de son exécution. Le chœur entame ensuite le fameux Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré : la composition se montre plus complexe avec des modulations hardies et un accompagnement au piano nécessitant une parfaite maîtrise de l'instrument.

C'est au tour de Denis Vanuxem de se saisir de la baguette, que Raoul lui cède volontiers. A noter la très bonne entente des deux chefs qui présage peut-être quelques actions communes dans le futur.

L'Orchestre d'Harmonie prend place et ses premières exécutions remplissent la salle pour le plus grand plaisir du public. Ce dernier est définitivement conquis au son du célèbre Boléro de Ravel, de l'Ouverture du Signore Bruschino de Gioachino Rossini et de l'Ouverture de Carmen de Georges Bizet.

Les choristes se mettent enfin en place pour la partie chœurs d'opéras. Les voix des quatre pupitres se mêlent aux cuivres et aux percussions. Les reprises puissantes alternent avec tantôt un émouvant duo de sopranos et d'altos, tantôt un unisson alliant ténors et basses devenus pour un instant toréadors. Tout comme les concerts précédents, un crescendo s'établit pour conclure sur le morceau de bravoure qu'est la Marche Triomphale d'Aïda de Giuseppe Verdi. Succès !

Les deux rappels débouchent finalement sur une « ovation debout » (en français dans le texte) de la part du public enthousiaste.

Après les cinq beaux concerts précédents, celui des Ursulines dimanche n'était pas gagné d'avance.

Grâce à l'engagement de tous, le pari est réussi, tant dans la prestation que dans la fréquentation.

Merci aux chefs d'avoir su faire la "fusion" des trois ensembles.

Sylvain Rocher (chorale L'Accord de Lannion)