Archives 7 août 2024
Archives 7 août 2024
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Textes 7 août
La semaine prochaine, le 15 août, nous fêterons Marie dans la gloire de son Assomption. Elle, la Mère de Dieu, s’est élevée au Ciel et elle est devenue un signe d’espérance et de réconfort pour le peuple de Dieu encore en chemin. Dans son magnificat, elle rappellera son statut d’humble servante du Seigneur. Toute sa vie, Marie vivra une relation particulière avec Dieu, elle qui aura bénéficié d’un choix spécial comme mère de Jésus.
C’est cette relation que reconnaîtra la cousine Élisabeth quand elle affirmera : « Tu es bénie entre toutes les femmes » (Luc 1, 24). L’élection et la bénédiction dont la jeune fille de Nazareth vivra est un signe déjà de la reconnaissance du rôle important de la femme dans l’Église actuelle en attendant de nous retrouver ensemble dans le Ciel.
Benoît Caron, prêtre
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Depuis le temps que les hommes cultivent la terre, ils savent le prix des semences, prélevées sur la récolte passée, promesses de la récolte à venir. La semence est un trésor : on ne sème pas n’importe quand, n’importe comment, par n’importe quel temps… et surtout pas n’importe où !
Cette leçon, le semeur de la parabole en rit. Il s’en joue. Il s’en moque. Il est fou ! Il lance le grain à l’aveugle et en voici qui tombent ici, en voilà qui tombent là-bas. Il en tombe partout. Le semeur de la parabole nous apprend une chose : il n’est pas de terre maudite à ses yeux. Pas de terre indigne de ses dons.
Ainsi la promesse de vie est-elle adressée à tout homme, toute femme. Elle ne portera pas partout les fruits attendus, savoureux et abondants. Mais il n’empêche : le Seigneur insiste. Il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes et il ne cesse de renouveler sa promesse en tous sens, à tous, en semeur inconséquent.
Les chrétiens ne sont pas les gardiens d’un trésor caché : ils sont les témoins, les révélateurs d’un trésor dispensé. La promesse de vie n’est pas un privilège réservé aux membres du club : elle est pour tous. Notre mission : épierrer, aérer la terre, écarter les ronces, en nous-mêmes et chez tous ceux à qui nous sommes envoyés. Révéler à nos frères de quel amour ils sont aimés.
Frère Lionel Gentric
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La vigne est une métaphore biblique fréquente. Sans doute parce que la vigne exige un soin constant et un entretien régulier. Comme le Peuple de Dieu ou l’Eglise du Christ en fait ! Un vigneron compétent veille sur sa vigne. Il prévient, il combat les maladies ou les indésirables. Il peut aussi de temps à autre la tailler sévèrement pour la faire revivre. La vigne parle de chacune et de chacun de nous, à travers notre vie de foi.
Dans ce passage de l’évangile de Jean, la vigne, c’est Jésus lui-même ! Il se compose d’une multitude de sarments nourris par une même sève. La branche brisée par le vent va se dessécher, comme la foi de la personne coupée du Christ va vaciller. Un chrétien seul, nous le savons, est un chrétien qui va s’étioler.
À travers ces huit versets, le verbe « demeurer » est utilisé à huit reprises. Les sarments secs sont ramassés et brûlés : laissons les morts enterrer les morts ! Mais les vivants ont quant à eux vocation à demeurer, à la fécondité, à la fructification et enfin à la récolte. À cinq reprises, il est question de « porter du fruit », bref de donner, de distribuer ce que l’on a reçu et beaucoup plus encore.
L’image de la vigne nous inspire. Comment aujourd’hui en famille, au travail, en société, « demeurer » en Christ ? Le sarment ne reste pas attaché à la vigne une heure de temps en temps. C’est constamment que nous sommes invités à vivre par le Christ. Toute ma vie est-elle vraiment nourrie par le Christ ? Est-ce que je « demeure » en lui ? En résumé, est-ce que je laisse Dieu porter du fruit en moi et le distribuer autour de moi ?
Père Serge Maucq
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Tous les coureurs vous le diront : un marathon, ça se prépare. À l’entraînement… mais aussi à table et au lit !
Pour bien courir, en effet, il faut bien manger et bien dormir. Voyez le prophète Élie ! Abattu par les persécutions de Jézabel, il se couche à l’ombre d’un arbuste et dort profondément. L’Ange du Seigneur le réveille : « Lève-toi et mange ! » Élie découvre alors une mystérieuse galette. Il mange, se rendort, se réveille, mange à nouveau et prend la route. Voilà comment notre prophète marche d’une traite pendant quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu !
L’exploit d’Élie n’est pas sans rappeler celui de Moïse et du peuple d’Israël. Bien des siècles auparavant, les Israélites avaient marché pendant quarante ans dans le désert avec pour seule nourriture la manne, ce pain tombé du ciel. « Le pain des forts », comme l’appelle la Bible, qui y voit une image de la Parole de Dieu, si nourrissante. Pour nous, chrétiens, c’est aussi la figure du pain qui est offert sur nos autels : le Corps du Christ. Une prière de la messe dit même : « Seigneur, maintiens en nous l’énergie de l’eucharistie. » Pour que, comme Moïse et Élie, nous puissions marcher d’un pas allègre !
Mais la grande découverte des nutritionnistes, c’est que le sommeil joue un rôle fondamental dans la reconstitution de notre organisme. Là encore, l’ami de Dieu en sait quelque chose : « Dieu comble son bien-aimé quand il dort. » Dormons sans scrupules et reposons-nous en lui !
Frère Sylvain Detoc
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La compétition pour occuper la meilleure place est ouverte ! Les apôtres, comme certains courants du judaïsme de l’époque, se représentaient la venue du Royaume comme éclatante et immédiate. Jésus connaît les ambitions inavouées des uns et le culot des autres.
L’ambiguïté de tout pouvoir humain, rarement désintéressé, est mise en exergue dans ce passage. Pédagogue patient, Jésus explique ce qu’est devenir puissant dans le Royaume de Dieu. La grandeur à laquelle le disciple est appelé ne réside pas dans la recherche d’un pouvoir. Seul celui qui se met au service des autres est grand, à l’image du Christ qui a donné sa vie. Le pouvoir n’est pas une domination exercée, mais un service rendu à l’Église et aux autres. Le risque, c’est de tirer orgueil de notre service. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître (Jn 16, 13-20).
À l’hôpital, un patient me dit un jour : « Pourquoi venez-vous me voir ? Pourquoi perdez-vous votre temps ici, il n’y a rien à faire ? » Il avait raison, il ne me fallait pas chercher à faire, mais à être. J’avais cru jusqu’à présent que je me mettais au service des patients. En fait, c’étaient eux qui se mettaient à ma portée et m’enseignaient bien des choses.
« L’homme acquiert sa plénitude à travers le service et le don désintéressé aux autres. » Dans ce cas, il nous semble que nous donnons notre vie, alors qu’en vérité nous la trouvons. » (Gaudium et Spes 2, 23) Servir, c’est accepter de s’abaisser pour rejoindre l’autre et reconnaître sa grandeur. C’est dans le service et le don que nous trouvons notre plénitude. Il ne nous manquera alors rien.
Soeur Sandrine Letrou
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La parabole est claire. Pourtant son message peut passer à côté du destinataire premier. Au lieu de se l’appliquer, l’auditeur risque de le projeter sur les autres, en les divisant en catégories : ceux qui restent au bord du chemin de la foi; les croyants de surface, sans racine; ceux qui préfèrent les plaisirs et les bons croyants… Dans quelle catégorie nous situons-nous ?
Et si ces quatre attitudes n’en faisaient qu’une pour pointer notre attitude face à la Parole de Dieu ? Comment notre cœur, notre vie se laissent-ils ensemencer, convertir par la Parole de Dieu ? Quelle Parole je laisse de côté : Pardonner jusqu’à 70 fois 7 fois ? Quelle Parole ne pénètre pas en profondeur : Aimez vos ennemis ? Quelle Parole passe après mes besoins : J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ? Quelle Parole me fait du bien : Venez, les bénis de mon Père ?
L’Évangile n’est pas un rayon de supermarché où je choisis mes produits, il est à prendre en entier.
Le Semeur connaît les étapes de l’ensemencement : entre la graine d’Évangile semée dans notre cœur et la récolte, il faut le temps de germination, une vie, peut-être… la météo favorable, un environnement propice… Il sait surtout que « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12, 24).
À quoi suis-je prêt à mourir, à renoncer, pour que la Parole de Dieu porte en moi du fruit en abondance ?
Frère Philippe Jeannin
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Rien de plus reposant qu’un bon western : les bons et les méchants y sont bien distincts; leur affrontement ne laissera pas de place au doute ou à la nuance. Cela repose, parce que notre vie n’est jamais si simple. Bien et mal y sont irrémédiablement mêlés. Partout, et dans l’Église même, la générosité voisine la mesquinerie, la perversité cohabite avec la sainteté. Nous regrettons souvent ce monde tout en nuances de gris plutôt qu’en noir et blanc : si Dieu existe, pourquoi ne supprime-t-il pas le mal dans le monde ?
Par chance, Dieu n’est pas hanté comme nous par ce rêve d’un monde chimiquement pur, où le bien pourrait régner sans mélange. Car il sait trop bien, lui, qu’aucune frontière ne peut distinguer les bons et les mauvais, parce que le bon grain et l’ivraie, le bien et le mal, grandissent ensemble jusque dans notre propre cœur. De quel côté serais-je, moi, s’il s’avisait de faire le tri ? Si Dieu exauçait ma prière et exterminait le mal dans le monde, j’aurais peut-être du souci à me faire.
Mais le projet de Dieu, ce n’est pas le tri et la sélection : c’est que les hommes aient la vie, et la vie en abondance (Jn 10, 10). En bon jardinier, il sait qu’abondance et désordre sont inséparables : l’herbicide qui, pour détruire les mauvaises herbes, rend stérile le potager est un remède pire que le mal. La crainte scrupuleuse d’agir mal peut nous conduire à ne rien faire du tout.
La Bible nous invite au contraire, presque à toutes les pages, à ne pas avoir peur. À faire confiance à ce jardinier si expert qu’il peut transformer patiemment mon ivraie en un splendide épi de blé.
Frère Adrien Candiard
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Oh, nous comprenons bien ce cri de Marthe : « Si toi, ô Christ, tu avais été là auprès de Lazare, tu aurais maintenu ce souffle en lui en faisant un miracle de guérison. Tu aurais maintenu l’énergie en lui et mon frère aurait été guéri. » Après la poursuite de l’échange, le Christ lui affirme de façon solennelle : « Moi, je suis la résurrection et la Vie. » Je suis la vie en plénitude : non pas simplement la vie biologique, mais la communion éternelle avec Dieu. Marthe voit la face de la mort que nous connaissons trop bien : la terrible séparation. En faisant revenir Lazare à la vie, Jésus lui montre la face cachée : ce qui se passera après.
Le Christ retire d’abord la pierre, symbole du péché et de la mort, qui le sépare encore de son ami. Il lui dit ensuite « Viens dehors ! et sois libre en ma présence ». En ressuscitant son ami, le Christ a simplement voulu nous montrer ce qui se passera au jour de notre mort. Il viendra vers nous et nous dévoilera le sens ultime et plénier de notre vie : être en pleine communion avec lui.
Frère Yves Habert
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Seigneur, tu m'as regardé, tu m'as aimé
et tu m'as dit : "Suis-moi."
Ta fidélité en amitié ne se dément pas,
même si elle est parfois discrète.
La mienne est ponctuée de tes pardons.
Tu connais ma bonne volonté.
Je veux marcher avec toi jusqu'au bout de ton chemin.
Par l'action de ton Esprit, fais ta place dans mon cœur.
Aide-moi à accueillir ta parole
que tu offres si généreusement à ton Église.
Aide-moi à entendre ce que tu me dis
dans mes demeures intérieures.
Aide-moi à saisir ton message
dans mes rencontres et dans les événements.
Dans la célébration de ton eucharistie,
partage avec moi ce que tu portes en toi :
le souci de celles et ceux qui manquent de pain,
d'amitié, d'attention, de respect et de liberté.
Nourris-moi de ton désir
que tous les enfants de ton Père soient sauvés,
même ceux et celles qui n'ont jamais entendu parler de toi
ou qui t'ont oublié.
Toi qui vis et règnes avec le Père et l'Esprit Saint,
Jésus Sauveur. Amen !
Mgr Robert Lebel