Espagne : Gros Contrat et Modernisation
L'Espagne a approuvé un contrat de 324,7 millions d'euros pour l'achat de 522 missiles MISTRAL 3, ainsi que la modernisation de 102 postes de tir individuels ou montés sur véhicule. Cette décision fait suite à une initiative conjointe de la France, la Belgique, la Hongrie, l'Estonie et Chypre visant à mutualiser leurs achats de MISTRAL 3. Le programme s'étalera sur dix ans, avec un investissement initial de 7,5 millions d'euros en 2023, suivi de paiements annuels d'environ 33 millions d'euros jusqu'en 2031, et se conclura avec un dernier paiement de 63,5 millions en 2032. Pour rappel, le MISTRAL 3 est un missile de type "tire et oublie" doté d'un autodirecteur à imagerie infrarouge et affiche un taux de réussite de 95%.
Photo : MDBA
La "République moldave du Dniestr", qui a proclamé son indépendance il y a plus de 30 ans, revendiquant sa proximité avec la Russie, essuie des tensions avec la Moldavie, qui s'est rapprochée de l'UE et de l'OTAN. La Russie a exercé des pressions sur Chisinau, agitant la menace d'une intervention militaire. Face à cette situation, la Moldavie reçoit un soutien international. Le président du Conseil européen et le Royaume-Uni ont promis de livrer des équipements militaires, tandis que la France envisage un accord de défense et a déjà aidé à l'acquisition d'un radar de surveillance aérienne GM200 (Thales). Cependant, la Moldavie dispose actuellement de capacités aériennes limitées et manque de ressources concrètes pour neutraliser les menaces.
Photo : Thales
Une “force internationale de police” prend forme pour intervenir en Haïti en raison de la violence de gang croissante. Bien que le pays ne soit pas en guerre, les enlèvements, le trafic d'organes et d'autres crimes se multiplient, ce qui a causé plus de 2.400 morts cette année. La police locale est dépassée. Une dizaine de pays, sous l’initiative du Kenya, proposent d'envoyer 1.000 membres de leurs forces de sécurité. Les États-Unis demandent 100 millions de dollars pour financer l'opération. Le déploiement sous le drapeau de l'ONU est envisagé, mais la communauté internationale hésite en raison de préoccupations passées et des réticences de la population locale qui se souvient du scandale causé par des Casques bleus népalais en 2010.
Photo : Reuters
En 2010, une épidémie de choléra a éclaté en Haïti, causant des milliers de décès. Des enquêtes ont montré que la souche de choléra en Haïti était similaire à celle qui sévissait au Népal, où étaient stationnés des Casques bleus népalais de la MINUSTAH. Il a été suggéré que ces soldats avaient introduit la maladie en Haïti, en raison de pratiques inadéquates d'élimination des déchets humains dans leur base.
Le scandale a suscité l'indignation, et des poursuites ont été engagées contre l'ONU au nom des victimes en Haïti. L'ONU a finalement admis une possible responsabilité et présenté des excuses en 2016, lançant un plan pour lutter contre la maladie.
Six jeunes Portugais ont intenté une action en justice contre 32 États devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) le 27 septembre pour inaction climatique, estimant les États responsables des phénomènes de réchauffement climatique. Cette démarche reflète la tendance croissante à utiliser le système judiciaire dans la lutte contre le changement climatique. « Passer par l’action en justice permet de faire émerger de nouveaux standards et de publiciser les affaires », explique la juriste A.S. Epstein. Les plaignants, âgés de 11 à 24 ans, ont déposé leur plainte à la suite des incendies de forêt meurtriers de 2017 au Portugal. Ils espèrent que la CEDH reconnaîtra l'urgence de la situation et statuera en leur faveur.
Photo : Euronews
La France prévoit de déployer un hôpital de campagne à Derna, Libye, pour aider le pays suite aux inondations récentes et remédier aux défaillances des infrastructures lybiennes, et ce malgré les échecs précédents d’interventions françaises dans le pays. En 2011, la France avait participé à une intervention en Libye pour protéger les civils lors du soulèvement contre Kadhafi (opération Harmattan), ce qui a eu des conséquences néfastes et durable sur la stabilité du pays. Plus tard, le soutien français, bien que discret, au maréchal Haftar a également compliqué la situation. Le déploiement de l'hôpital vise à jouer un rôle de médiateur et à relancer la diplomatie dans ce dossier complexe.
Photo : France Diplomatie