L'après-guerre : comment reconstruire une vie culturelle et patrimoniale ?
L'après-guerre : comment reconstruire une vie culturelle et patrimoniale ?
Par Marine Collot, FIFE, étudiante en 1ère année de master MIC (Management des Institutions Culturelles)
La culture, intrinsèquement liée aux bouleversements sociétaux, s'inspire des crises et en subit les conséquences directes, notamment par la destruction des biens culturels et l’arrêt forcé des activités culturelles pendant les périodes de guerre. Lorsqu’une partie du patrimoine est détruite pendant un conflit, sa reconstruction est un processus long et complexe, souvent relégué au second plan face aux urgences immédiates. La manière dont la reconstruction est abordée peut être une source de désaccord entre les différents acteurs. Pourtant, la culture joue un rôle vital dans la résilience des populations, particulièrement en période post-conflit ; il est nécessaire de reconstruire. Ainsi, comment reconstruire une vie culturelle et patrimoniale et quel rôle joue la culture dans la période de post-conflit ?
L’art est une ressource indispensable pour mettre en langage ce qu’il se passe dans la société. Ainsi, au cours des différents conflits, on constate que les populations touchées recourent à l’art pour évoquer leurs maux ; l’effusion culturelle continue d’exister dans les temps de guerre. Dans Chroniques d’Ukraine, le chercheur Romain Huët raconte comment la guerre change le quotidien de la population ukrainienne aux mois d’avril et mai 2022. Ainsi, en s’approchant des artistes et de leurs façons d’envisager la guerre et la résistance, il découvre des travaux avec des sens différents. Certains contournent les horreurs de guerre en jouant avec l’humour et détournant les symboles de l’Union soviétique ; « il faut trouver une perspective pour appréhender les bombes » déclare Denys Metelin, artiste originaire de Crimée. Marta Trotsiuk, galeriste ukrainienne, voit le conflit comme une opportunité pour montrer la singularité de l’art ukrainien et dénoncer la culture soviétique, réel soft power du gouvernement russe, en organisant des événements culturels pour les réfugiés. En temps de guerre, « l'art n’est pas déployé comme on peut l’envisager en temps de paix. Il est plutôt question d’accompagner la guerre. L’art console ceux dont l’âme est anxieuse et les nerfs rongés à vif. Il encourage le soulèvement et le refus de toute résignation pour ceux qui ont encore quelques forces. Enfin, il fixe la mémoire.» Ce que Romain Huët cherche à montrer, c’est que l’art ne meurt pas en temps de guerre. La période d’après-guerre n’est pas une reconstruction qui part de zéro, mais bien un processus de remise en route.
Les horreurs et les privations de la guerre ont conduit à une soif de vie et de renouveau. A la sortie de la guerre, on observe souvent un phénomène de retour très rapide à l’activité culturelle ; les artistes ont besoin de s'exprimer et les citoyens de se nourrir d’art. Les artistes et les intellectuels, libérés des censures et des contraintes de la guerre, ont exploré de nouvelles formes d'expression et ont souvent adopté des attitudes radicales et avant-gardistes. Après la Seconde Guerre mondiale, par exemple, l’Art informel est apparue comme l'expression la plus authentique de la situation d'incertitude de la société européenne. Le thème central de ce mouvement artistique est la relation entre l'homme et le monde, mais dans l'existentialisme (courant philosophique associé et de la même époque), ce thème est dépourvu de toute connotation idéaliste. Sartre l'a défini comme une « crise de l'optimisme romantique ». L’art informel tend à la dissolution figurative, afin de faire état d’un monde détruit, dissout, détruit par l’Homme. Les éléments essentiels dans la création des œuvres sont les matériaux (bois, sable, graviers) et des techniques comme la spontanéité du geste ou le goût pour l’aléatoire sont utilisés afin de recréer cette destruction au sein du support pictural. Ce mouvement se développe avec des artistes comme Fautrier, Michaux ou Dubuffet. Tous soutiennent la thèse de Michel Tapié, critique d’art : « à l'heure actuelle il ne peut y avoir autre art que celui qui provoque stupéfaction ». Ainsi, ce nouveau mouvement artistique né exactement à la fin de la Seconde Guerre mondiale exprime la destruction du Monde et la violence des Hommes. A contrario, concernant la musique, la fin de la Seconde Guerre mondiale a été marquée par la popularité croissante du jazz et du rock’n’roll dans les années 1950, 1960. Le jazz, déjà populaire avant la guerre, a connu un renouveau avec des artistes comme Miles Davis ou Billie Holiday. La musique change de forme avec des nouvelles rythmiques et s’inspire désormais de la musique classique et du blues. Véritable explosion artistique, le rock a pris sa place après la guerre en incarnant l’optimisme et en portant une rébellion de la jeunesse. Cette nouvelle vague a révolutionné la culture populaire et a façonné un style de danse qui a libéré les jeunes des normes jugées rigides d’avant-guerre.
Au-delà des mouvements artistiques post conflits, très nombreux, les acteurs de la reconstruction ont mis en place des moyens concrets, restructurants pour protéger le patrimoine commun, comme des politiques culturelles, publiques ou des institutions. La création de l’UNESCO en 1946 fait partie de ces grandes avancées puisque cette institution protège le patrimoine mondial et encourage la diversité culturelle dans le monde. Afin de se rendre compte de la mobilisation de l’UNESCO, on peut prendre l’exemple du conflit qui a touché la ville de Tombouctou, située au nord du Mali en 2012. De nombreux mausolées des saints-musulmans, classés patrimoine mondial en péril de l'UNESCO, ont été détruits, ainsi que des manuscrits anciens, la grande mosquée et des bibliothèques publiques. L’UNESCO a donc réagi en mettant en place un projet de reconstruction et de sauvegarde du patrimoine en débloquant 7,5 millions d’euros afin de reconstruire ces bâtiments et de déplacer les manuscrits anciens. « La reconstruction de ce patrimoine culturel détruit, si cher au Mali, contribuera non seulement à la réconciliation des communautés, mais aussi à la redynamisation du secteur économique de la région par sa valorisation touristique », a déclaré le Commissaire Andris Piebalgs. Les mausolées ont pu être reconstruits à l’identique en 2014 après une étude des documents et des sols.
En France, on peut penser à la création du Ministère de la culture par André Malraux en 1959 en France. Ce ministère est créé dans le but de promouvoir et de soutenir les arts et la culture en France, ainsi que de protéger et de valoriser le patrimoine culturel du pays. L'objectif d'André Malraux est de créer des structures pluridisciplinaires où les différents arts se mêlent sans qu'aucun ne domine. Pour les faire fonctionner, il préconise la mise en place d'un réseau d'animateurs socio-culturels pluriel et formé. Celui qui a évoqué pour la première fois les « déserts culturels » dans les régions françaises a permis des révolutions au sein du projet culturel français ; l’une de ses actions les plus marquantes a en effet été de « rendre accessible au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité et favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent ». Le territoire s’est ainsi doté d'environ 3 000 bibliothèques publiques, de plus de 1 200 musées de France, et compte environ 43 000 monuments historiques protégés. Il héberge également près de 850 théâtres et compagnies subventionnées par l'État, 13 opéras régionaux, 285 ensembles musicaux soutenus, et pas moins de 5 362 salles de cinéma, faisant de lui le 4e parc mondial en la matière. Si la décentralisation culturelle était bien au coeur du projet de Malraux, c’est aussi grâce à ce Ministère que la France a pu se doter de ses « incontournables » culturels : Le Louvre, le centre Georges-Pompidou, le musée d’Orsay, le nouvel Opéra Bastille et bien d’autres monuments majeurs. Ces années de renouveau d’après-guerre ont permis à la France de développer l’un de ses atouts culturel et patrimonial majeur : l'exception culturelle. Statut particulier décidé par l’Union européenne en 1993, il instaure pour les œuvres audiovisuelles une protection des règles commerciales de libre-échange, c’est-à-dire qu’il considère que le bien marchand n’est pas un bien marchand comme les autres. Ainsi, la création de ce Ministère est un progrès majeur de l'après-guerre, en ce qu’il a su placer la culture au cœur des questions politiques.
Avant ça, dès 1946, la Constitution de la IVe République consacrait l’existence de droits à la culture dans son préambule. Même si le constituant n’a pas précisé la nature des droits qu’il consacre et que ces droits à la culture n’ont pas encore le sens qu’ils ont aujourd’hui, c’est un progrès significatif. S'inspirant de l'héritage de la Résistance, ce concept émerge autour de la question cruciale de l'accès à la culture et de sa démocratisation. La création en 1946 du Centre National de la Cinématographie (CNC) marque également le début de la réinvention de la l'industrie cinématographique française. Mis à mal pendant le conflit mondial, financièrement comme au sein de l’industrie même, le cinéma français renaît grâce au CNC. Grâce à une politique de taxes prélevée dans le secteur, dont les premières portent sur les ventes de billets d’entrées des salles de cinéma dès 1948, le CNC fonctionne ainsi grâce à un système rétributif. Celui-ci permet de soutenir et promouvoir financièrement le développement du cinéma français, autant sur la création artistique que sur l’industrie cinématographique. Créé juste après-guerre, le CNC est un pilier de la vie culturelle française, sans qui le cinéma français n’aurait pas eu la place qu’il a aujourd’hui.
De l’autre côté de la Manche, c’est dès 1946 que le Conseil des arts du Royaume-Uni (Arts Council of Great Britain) est fondé. Créé dans le but de promouvoir les arts et la culture à travers tout le pays, il permet de fournir un soutien financier et organisationnel aux artistes, aux institutions culturelles et aux projets artistiques. Par exemple le Arts Council of Great Britain investit financièrement dans des programmes d'éducation artistique dans les écoles, les universités et les communautés locales pour sensibiliser le public aux arts et encourager la participation à des activités artistiques. Ce Conseil a joué un rôle capital dans la reconstruction et la préservation du patrimoine dans le Royaume-Uni, ainsi que dans des initiatives culturelles d’après-guerre.
Ainsi, bien que ces mesures mises en place ont soutenu la reconstruction d’un point de vue logistique et institutionnel, le principal frein au réaménagement patrimonial, c’est bien sur la question des priorités financières qui lui y sont dédiées. Le contexte économique en sortie de guerre est compliqué. Comme le rappelle Bertrand Vayssière dans son article « Relever la France dans les après-guerres : reconstruction ou réaménagement ? paru en 2009 dans la revue Guerres mondiales et conflits contemporains, il ne faut pas oublier que le désir des sinistrés est celui de « récupérer ce qu’ils avaient perdu, ce qui entraîne un travail hâtif au vu des besoins, qui par définition ne favorise pas l’effort de réflexion et de coordination ». Alors, comment composer une reconstruction qui soit à la fois efficace et respectueuse des principes patrimoniaux ?
Si l’on prend l’exemple du conflit russo-ukrainien, le constat financier est alarmant. Dans un rapport publié le 7 février 2024 -et actualisé le 7 mai- l’UNESCO confirme que 351 sites ont été endommagés depuis le début du conflit : 126 édifices religieux, 31 musées, 157 immeubles historiques et/ou artistiques, 19 monuments et 14 bibliothèques ainsi qu’une archive (la liste est disponible sur le site de l’UNESCO). Aujourd’hui, les dommages au patrimoine ont atteint 3,6 milliards de dollars en Ukraine. L’UNESCO chiffre à 9 milliards de dollars, les besoins pour remettre tout le secteur culturel en marche. Ces chiffres montrent l’ampleur des défis que l’Ukraine devra relever pour reconstruire son patrimoine, en plus des 486 milliard de dollars du coût total des reconstruction estimé par un rapport du 15 février 2024 conjoint entre le gouvernement ukrainien, le World Bank Group, la Commission européenne et les Nations Unies. Les difficultés économiques de la reconstruction d’après-guerre n’est plus à prouver.
Lorsqu’on parle des biens culturels, la reconstruction n’est pas simplement technique : elle nécessite de prendre des décisions concernant la manière de reconstruire, avec des acteurs spécialisés. Afin de se rendre compte des difficultés de reconstruction, il convient de prendre un exemple. Dans son livre Reconstruction du patrimoine syrien: repenser le passé et l'avenir, (2018), Anas Soufan, architecte, historien de l’art et conseiller pour l’ICOMOS, évoque la complexité des efforts nécessaires et des débats entre différents acteurs pour s’accorder sur un choix de reconstruction dans le cadre du conflit syrien. Il indique premièrement que selon l’Article 86 des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial (document de l’UNESCO) « La reconstruction n’est acceptable que si elle s’appuie sur une documentation complète et détaillée et n’est aucunement conjecturale.» Cependant, ce texte ne précise ni le cadre chronologique de ces documents, ni leur forme ; les acteurs se situent donc dans un certain flou. L’auteur dégage trois facteurs concernant la priorité de reconstruction : l’évaluation du degré de perte, la question de la superposition d’une ou plusieurs couches archéologiques au sein des bâtiments touchés et enfin, l’utilité commémorative du patrimoine conservé. Ces trois facteurs impliquent des défis procéduraux et une réflexion autour de l'étude patrimoniale. Aussi, il pose deux questions intéressantes : « il faut se demander comment préserver l’authenticité culturelle d’un quartier historique, sachant que sa composante humaine ne pourra jamais être récupérée puisque des milliers de personnes ont été tuées et déplacées.» et « Quel passé les Syriens veulent-ils rétablir ? ». C’est avec toutes ces composantes que l’auteur souhaite nous montrer que les différents acteurs (communauté internationale, architectes, restaurateurs, historiens) doivent aborder ce processus avec des questionnements à différents niveaux. Il faut ainsi prendre en compte également les différentes Écoles et théories de restauration et reconstruction.
En effet, la reconstruction des guerres au XXe a créé de nouveaux besoins à une échelle sans précédent, mettant en crise les principes prudents et équilibrés de la restauration des époques précédentes. La théorie la plus courante de reconstruction et restauration des biens patrimoniaux avant cette période était celle de la restauration historique : une méthode de reconstruction minutieuse, documentée, au cas par cas. Après la Seconde Guerre mondiale, les principes « philologiques » ou « archéologiques » énoncés dans la Charte d'Athènes de 1931, scrupuleux, exigeants étaient inapplicables dans des circonstances aussi traumatisantes et destructrices. Le point de départ de la reconstruction était la valeur sociale que représente l'image du patrimoine historique, chaque État faisant face à sa politique de reconstruction avec des mesures particulières. À Varsovie, 86 % des bâtiments de la ville ont été détruits. Le centre historique a été entièrement reconstruit pour affirmer la continuité vitale entre le passé et l'avenir. Ainsi, beaucoup de grandes villes dévastées notamment en Allemagne ont été reconstruites selon les directives urbanistiques du Mouvement Moderne (Le Corbusier), perdant ainsi leur tissu traditionnel. Les villes sont donc l’héritage de la guerre et certains bâtiments deviennent les symboles de celles-ci.
L’exemple de l’église de Dresde en Allemagne est étonnant : détruite pendant la Seconde Guerre mondiale lors du bombardement du 13 février 1945, la République démocratique allemande a décidé de conserver l'Église en ruines comme symbole de la destruction de la guerre, jusqu’à la réunification allemande avant de la reconstruire en 1994.
Enfin, l’un des éléments qui entrave le retour à une vie normale après-guerre est la question de la restitution des biens culturels. De fait, le pillage ou le trafic illégal de biens sont des méthodes de guerre courante, pour dérober l’essence de la culture de l’Etat victime. Jirí Toman, juriste, indique dans son ouvrage Les Biens culturels en temps de guerre: quel progrès en faveur de leur protection? paru en 2015, que dès la Paix de Westphalie en 1648, les traités contenaient des clauses stipulant l’importance de la restitution des biens à leur lieu d’origine. En décembre 2003, l’Assemblée générale des Nations Unis a adopté une résolution sur l’obligation du « retour ou de la restitution des biens culturels à leur pays d’origine ». Pourtant, la récupération de ces trésors culturels, souvent dispersés et vendus illicitement, est une tâche ardue qui nécessite une coopération internationale et des mécanismes de restitution efficaces. Lors d’un discours en 2017 à Ouagadougou au Burkina Faso, le président français Emmanuel Macron a annoncé la restitution des biens culturels africains détenus en France. Cette décision a été prise sous le prisme d’une « justice historique » face au passé colonialiste français . En 2021, la France a donc rendu 26 œuvres d’arts au Bénin pillées au palais d’Abomey en 1892. En préservant et en respectant la culture des différents pays, nous assurons non seulement la survie de notre patrimoine commun, mais aussi la reconstruction de sociétés plus fortes et résilientes. La question de la mémoire historique et culturelle joue donc dans ce sens, un rôle essentiel en période d’après-guerre.
Pour conclure, on peut affirmer que la fin de la guerre n’est pas simplement le retour à une période sans conflits, mais plutôt le début d’une nouvelle ère marquée par des transformations profondes et des renaissances culturelles. Ces périodes tumultueuses laissent derrière elles des cicatrices matérielles et émotionnelles, affectant profondément l'identité et la mémoire collective des communautés touchées. Ainsi, au milieu des ruines et des souffrances, l'art et la culture continuent de briller, offrant un chemin vers la guérison des citoyens, et témoignant de la capacité infinie de l'humanité à transcender les épreuves les plus sombres.
Biliographie :
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D'où vient le budget du Centre national du cinéma ?, Le Monde. Disponible sur : https://lemonde.fr.
How Rock and Roll changed American culture, R'n'R Journal. Disponible sur : https://rockandrolljournal.com.
Les biens culturels en temps de guerre : quel progrès en faveur de leur protection? Commentaire article-par-article du Deuxième Protocole de 1999 à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, UNESCO, 2015. Disponible sur : https://unesco.org.
Les droits culturels, retour sur une conquête d’après-guerre, Le Journal des Arts. Disponible sur : https://lejournaldesarts.fr.
Les édifices patrimoniaux endommagés en Ukraine par la guerre, Le Quotidien de l'Art. Disponible sur : https://lequotidiendelart.com.
Mali : l'UNESCO et l'UE s'engagent en faveur de la reconstruction du patrimoine de Tombouctou, ONU Info. Disponible sur : https://news.un.org.
Mali: Tombouctou reconstruit ses mausolées, YouTube. Disponible sur : https://youtube.com.
Qu’appelle-t-on « l’exception culturelle » ?, Arcom. Disponible sur : https://arcom.fr.
Relever la France dans les après-guerres : reconstruction ou réaménagement ?, Cairn.info. Disponible sur : https://cairn.info.
Updated Ukraine Recovery and Reconstruction Needs Assessment Released, World Bank. Disponible sur : https://worldbank.org.