l'épreuve est-elle normale?
non si la VO2max est inférieure à 85% de la théorique.
dans les maladies respiratoires elle est en moyenne plus diminuée dans les processus de fibrose et pneumopathies interstitielles diffuse (de 60 à 70%) que dans les bronchopneumopathies obstructives (moins 30 à 40%); elle est souvent peu perturbée dans l'asthme qui ne la diminue en moyenne de que de 10 à 12%. Par contre ces tests sont intéressants s'ils sont couplés à des mesures séquentielles de la spirométrie à 5, 10 et 15 minutes car susceptibles de révéler un spasme d'effort.
rapportée au poids corporel on estime qu'en dessous de 10ml/mn/kg la chirurgie devient une chirurgie à haut risque.
toutefois une VO2 max peut être normale et la tolérance à l'effort anormale:
dans ce cas on observe un augmentation des équivalents respiratoires en O2 et en CO2, rapport entre la ventilation globale et la consommation d'O2 ou le rejet de CO2.
ceci signifie que pour apporter la VO2 nécessaire aux muscles le sujet est obligé d'hyperventiler éxagérément.
quelle est l'origine de la dyspnée?
réserves ventilatoires diminuées ou annulées: causes pulmonaires.
régime ventilatoire modifié: diminution de Vt et augmentation de la fréquence respiratoire dans les maladies restrictives avec une Fr> 50 en fin d'effort et un Vt qui représente plus que 50% de la CV.
diminution de la Pa O2 > 5 mmHg et de la SaO2 >4% dans les maladies pulmonaires avec troubles de l'échangeur ou dans les shunt droite gauche.
augmentation de la PaCO2: maladies respiratoires.
réserves ventilatoires augmentées: causes cardiaques.
effondrement du pouls d'O2 (VO2/Fc) dans les pathologies cardiaques.
augmentation de la réserve chronotrope (FMT non atteinte): en dehors de la prise de béta bloquants, souvent lié à une insuffisance coronarienne latente.
majoration du rapport VD/Vt dans les causes cardiaques et maladies vasculaires pulmonaires mais aussi dans les pneumonies interstitielles diffuses.
majoration de la différence alvéolo artérielle en O2 dans les causes pulmonaires.
diminution des seuils qui apparaissent précocément (en rapport de la VO2 max théorique) dans les causes périphériques où lorsq'une maladie secondaire s'est associée à la cause initiale de la dyspnée. Un seuil précoce signifie effectivement que la voie aérobie du cycle de Krebs est rapidement dépassée et que la voie des lactates fonctionne rapidement à plein régime. Chez une sujet sain moyennement entraîné le seuil ventilatoire 1 se situe aux alentours de 50% de la VO2max. Le seuil est pathologique en dessous de 40% de la VO2 max théorique.