Classification de GOLD 2010
dans tous les cas le rapport de Tiffeneau VEMS/CVF< 70%
Index de BODE:
Classification GOLD 2011:
Pourquoi avoir voulu faire évoluer la classification GOLD 2010?
Parce qu'il est évident pour les cliniciens que le pronostic et les conséquences en terme de santé et de confort de vie de la BPCO ne sont pas complètement expliqués par la seule altération du VEMS.
1-L'essoufflement tout d'abord.
Un patient ayant une altération des fonctions respiratoires plus importantes qu'un autre peut ressentir un essoufflement à l'effort moindre. Ceci est lié au fait que la perception de l'essoufflement l'effort ne dépend pas que des performances pulmonaires, mais également des performances cardiaques, et des performances musculaires. Dans la réalisation d'un effort le poumon ne sert qu'à charger le sang en oxygène, le coeur à le transporter de la cage thoracique vers le muscle, et c'est en définitive le muscle qui est chargé de l'utiliser pour brûler des nutriments et les transformer en énergie. La perception de l'essoufflement à l'effort est la résultante des altérations de l'ensemble de ces organes, coeur poumons et muscles. Ceci est d'ailleurs à la base durée entraînement effort des patients atteints de BPCO. Il est désormais démontré que l'essoufflement l'effort a un impact non seulement sur le confort de vie mais également sur le pronostic vital et sur la fréquence des exacerbations.
2 - les exacerbations:
pour un même niveau d'obstruction bronchique certains patients présentent des exacerbations peu fréquentes, et d'autre des exacerbations fréquentes. On appelle exacerbations fréquentes un nombre d'exacerbations> 2 par an, la moyenne étant de 1,8 exacerbations par an. L'impact des exacerbations sur le confort de vie est une évidence. L'impact des exacerbations sur le pronostic vital est aujourd'hui également largement démontré avec une aggravation de la dégradation naturelle des fonctions respiratoires du patient BPCO après chaque exacerbation. On considère comme exacerbation à l'interrogatoire tout épisode qui a nécessité un changement de la thérapeutique de fond en raison d'une majoration des symptômes,qu'il y ait eu ou non hospitalisation.
Ainsi pour classer les patients et pour évaluer le risque de dégradation et le risque d'exacerbation, la classification GOLD 2011 souhaite prendre en compte le degré l'essoufflement à l'effort mesuré par l'échelle CAT ou MRC, ainsi que la fréquence des exacerbations dans l'année précédente, en plus du degré d'obstruction mesurée par épreuves fonctionnelles respiratoires. Ceci permet d'établir un score intégré, dont le degré de liens avec le pronostic de la BPCO est plus importante que le score basé exclusivement sur l'obstruction bronchique.
Sur le plan pratique on évalue d'abord l'essoufflement et ceci décide de la colonne où se place le patient AC ou BC puis on utilise les 2 méthode d'(évaluation du risque de dégradation du patient, la fonction respiratoire et la fréquence des exacerbations pour choisir la ligne AB ou CD; si les 2 méthodes de choix du risque ne donnent pas le même risque le patient est classé en fonction du risque le plus élevé.(par exemple si un patient GOLD 2010 stade 2, VEMS supérieur à 50% a plus de 2 exacerbations par an il sera classé dans la ligne du haut CD)