La croûte continentale affleure dans les régions émergées.
L'examen de données géologiques permet à la fois d'expliquer cette situation et de nuancer cette vision rapide.
Les mécanismes de formation des montagnes sont complexes.
On se limite au cas des reliefs liés à un épaississement crustal dont les indices peuvent être retrouvés sur le terrain et/ou en laboratoire.
La lithosphère est en équilibre (isostasie) sur l'asthénosphère.
Les différences d'altitude moyenne entre les continents et les océans s'expliquent par des différences crustales.
La croûte continentale, principalement formée de roches voisines du granite, est d'une épaisseur plus grande et d'une densité plus faible que la croûte océanique.
L'âge de la croûte océanique n'excède pas 200 Ma, alors que la croûte continentale date par endroit de plus de 4 Ga.
Cet âge est déterminé par radiochronologie.
Au relief positif qu'est la chaîne de montagnes, répond, en profondeur, une importante racine crustale.
L'épaisseur de la croûte résulte d'un épaississement lié à un raccourcissement et un empilement.
On en trouve des indices tectoniques (plis, failles, nappes) et des indices pétrographiques (métamorphisme, traces de fusion partielle).
Les résultats conjugués des études tectoniques et minéralogiques permettent de reconstituer un scénario de l'histoire de la chaîne.
Objectifs et mots-clés. Il s'agit de présenter trois grandes caractéristiquescontinentales : épaisseur crustale, densité crustale, âges variés et parfois très anciens.
La radiochronologie des roches est fondée sur la décroissance radioactive naturelle de certains éléments chimiques présents dans les minéraux qui les constituent.
On étudie un exemple d'indice tectonique et un indice pétrographique de raccourcissement.
[Limites. L'interrogation en SVT au baccalauréat ne portera pas sur les formalisations mathématiques et/ou physiques de la radioactivité. L'étude de radiochronologie se limite à un cas : droite isochrone Rb/Sr. Les connaissances pétrographiques se limitent au rappel de ce qui a été vu en classe de première pour le granite. L'étude de la gravimétrie se limite à l'étude d'une modélisation simple de l'isostasie. Il ne s'agit pas d'étudier dans son ensemble le mécanisme orogénique mais seulement de mettre en évidence l'association sur un exemple de phénomènes tectoniques et pétrographiques.]
Convergences. Mathématiques : exponentielles. Physique : radioactivité. Chimie : transformations chimiques, thermodynamique.
Pistes. La transformation chimique en phase solide ; les processus de fusion partielle.