L'expulsion des juifs d'Oran

L’expulsion des juifs d’Oran en 1669, n’est pas un événement anodin et irréfléchi du Gouvernement espagnol, sinon une décision approuvée par Doña Mariana de Austria, mère de Charles III et régente de royaume d’Espagne. Le caractère « positif » de la présence juive à Oran est parfaitement ignoré. Madrid étant, d’une part, préoccupée par une éventuelle alliance des ces derniers avec les arabes ; d’autre part, par l’acquisition de leurs biens acuumulés sur la place d’Oran. Ceci incite alors au décret d’explusion des juifs d’Oran par la monarchie espagnole en 1669 .

Notre recherche tentera de mettre en relief les mobiles (politiques, économiques et religieux) de la double expulsions des juifs de la péninsule ibérique en 1492 et d’Oran en 1669. Le cas de la Diaspora des Séfarades et leurs migrations, ainsi que leur intégration dans des villes portuaires de la rive sud de la méditerranée (Oran, dans notre cas) est présenté. La « rigueur » des autorités militaires espagnoles, en particulier, le Gouverneur d’Oran, D. Fernando Joaquín Fajardo, contre cette minorité, contrainte de quitter Oran et de s’installer dans d’autres destinations imposées par le Conseil d’Etat, notamment la villa Franca Nice, est étudiée. Il s’agit de tenter de définir les trois concepts intrinséques : éxpulsions, mobilités et intégrations, entre les villes de part et d’autre de la Méditterannée : Oran et Nice.