Mohammed AMATTAT, Professeur au CPR de Rabat
Il y eut au Maroc dés le début du XXe siècle une émigration des Juifs algériens vers divers villes marocaine comme Oujda, Rabat et Casablanca. Si les juifs Marocains, sont restés des sujets de nationalité marocaine, le décret Crémieux n’a été appliqué que pour les juifs Algériens, alors citoyens français. Ce paradigme impose une étude historique approfondie, afin d’analyser les différents éléments qui ont affecté les relations qui pouvaient s’établir entre les juifs du Maroc et juifs d’Algérie sous le Protectorat français 1912-1943.
Cette intervention essaiera d’étudier ce thème en deux parties :
- La première pour la période de 1912 à 1939 : qui se base sur l’étude des différentes positions, les comportements et même mentalités, des Juifs autochtones vis avis des juifs d’étrangers et vice-versa. Ainsi pour mieux comprendre l’historique de leur pensée, sachant que les juifs algériens se considéraient comme une sorte de « bourgeoisie » ou des « évolués », alors que les autres juifs sont pour eux des « non évolués », ce qui a engendré parfois, des tensions intra-communautaires sur l’espace marocain.
- La deuxième étudie la période de 1939 à 1943 qui coïncide avec un événement terrible, l’impact de la deuxième guerre mondiale sur le Maroc et l’application des lois anti-juives du régime de Vichy sur les juifs algériens, alors que le Roi Mohammed V refusait que ces lois soient appliquées à ses sujets juifs. Ainsi on essaie de discuter les nouvelles relations entre les juifs marocains et algériens et les raisons du changement positif de leurs positions entre eux par rapport à la période précédente.