Je suis vieux et je vais mourir ;
Je n’ai pourtant rien vu venir.
Il va passer plus vite encore
Le temps fuyant jusqu’à ma mort.
On peut le croire être un allié,
Quand il efface par paliers
Toutes ces nombreuses souffrances
Qui parsèment notre existence…
Mais viennent de nouveaux déboires :
Encore de tristes histoires,
Faisant de chaque lendemain
Tragédie du genre humain.
Ainsi le temps est assassin,
Et Dieu qui lui donna le sein,
Est devenu l’odieux complice
En nous le servant au calice.
Pauvre humain que peux-tu faire ?
Tu es enserré dans les fers
Qui jusqu’au dernier jour t’entravent,
Et de sa course es son esclave.