Rome au (tendre) crépuscule
Passant du Laventin au Janicule
Travessant Testaccio, son monticule,
La ville assommée par la canicule
Respire enfin lorsque le jour recule.
Agacé par le bruit des véhicules
Et de cette foule qui s’articule
Entre les deux-roues qui partout circulent,
Le vent souffle les milles particules
Brillant dans les couleurs du crépuscule
Qui se posent en fines pellicules
Sur la cité bâtie du temps d’Hercule
Par des héros sans nom ni matricule :
Quantité de sang que l’on ne calcule…
Passant du Laventin au Janicule
Tu me suis dans cette allée minuscule
Dans un étroit passage où je t’accule ;
Mes doigts qui caressent tes clavicules
Et toi qui lascivement gesticule…
Un doux frisson parcourt mes testicules
Lorsque vigoureusement je t’embrasse…