La fée

Dans ce monde une fée m'est soudain apparue,

Dans ce funeste univers, qui y aurait cru ?

Elle était si belle avec ses longs cheveux d'or,

Qu'elle apparaît encore en chacun de mes rêves ;

De jour, de nuit, mon âme ne connaît de trêve.

Dans ce monde une fée me hante quand je dors.

Douce fée je n'ai rien vu d'aussi délicieux

Que cette lumière qui brille dans tes yeux,

Que ce sourire enchanteur sur ton beau visage…

Voudras tu exaucer ce doux vœux de bonheur,

Et d'un souffle chasser en moi cette douleur ?

Douce fée tu as fait en mon cœur des ravages.

D'invisibles Cerbères pour se protéger,

Comme si cet amour présentait un danger...

Mon âme condamnée peu à peu à mourir

Fut jetée aux enfers de la main de la fée

Pour y subir chaque jour mille autodafés.

D'invisibles Cerbères me firent souffrir.

Belle fée de tes doigts tu as brisé mon cœur,

Consumé mon âme pourtant avec douceur.

Que vais je en leur absence pouvoir devenir ?

Je te les aurais bien donné contre un baiser

Mais comprends que n'aies voulu les apaiser.

Belle fée je garde à jamais ton souvenir.