La fourmis et la cigale

La fourmis ayant travaillé toute l’année

Se trouva dépourvue, à l’impôt condamnée.

« Je travaille comme une folle pour manger,

Et pour un confort modeste dans ce meublé…

Jusqu’où irez vous ainsi ? Pourquoi m’accabler ?

Laissez moi vivre sans me déranger ! »

L’agent des impôts à qui elle s’adressait

Dit que c’était justice : qu’elle déboursait.

« Dans la société, qui travaille paye trop !

Pour entretenir d’une part les fonctionnaires,

Les politiques, chômeurs, octogénaires…

Je nourris déjà la cigale du métro ! »

Mais point n’y fit, il fallu payer l’addition

(plus dix pourcents… elle avait oublié l’action

de grève des postes), et travailler encore.

Mais un jour elle eût assez d’un travail légal,

Laissa son meublé et retrouva la cigale ;

Depuis, à la flûte l’accompagne en accord.