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Chiara Mutangana (octobre 2025)
Jamais une génération n’a été aussi connectée…et pourtant aussi déconnectée. La génération Z est née avec un écran dans la figure, elle vit au rythme des notifications. C’est une génération où un jeune sur trois passe plus de huit heures par jour devant un écran, et oui, cela représente presque le tiers d’une vie éveillée! Un vieux dicton dit: « Tout excès déforme l’homme. » et c’est ça le problème de la Gen Z, à force de vivre avec la technologie, celle-ci commence à la détruire.
Cet enjeu se ressent d’abord dans les relations humaines où les discussions s'éteignent progressivement. La Gen Z enchaîne des « clics » pour commander des plats, pour commander les paires d'espadrilles les plus récentes tout en visionnant les nouvelles vidéos d'entraînement YouTube des influenceurs de gym. Ils oublient que toutes ces activités se faisaient auparavant en personne. Les relations sociales sont maintenant du passé et la société évolue dans une ère de solitude.
En plus de 57 % de la Gen Z française qui affirment ressentir de plus en plus le besoin de passer du temps seul, leurs activités quotidiennes se résument également à ceci : implication sociale (0 %), travail (5 %), loisirs (6 %), amis (8 %), santé (26 %) et famille (48 %).
Les activités communautaires peuvent dorénavant se faire sans communauté.
Les sorties deviennent des corvées. Et petit à petit, on se retrouve à ne plus savoir tenir une simple conversation parce que la spontanéité et les vraies discussions ne se pratiquent plus.
Les médias sociaux sont devenus les nouveaux compagnons de la génération Z. Il est devenu tout à fait normal de passer la nuit à envoyer des textos à un certain individu, pour ensuite le croiser le lendemain sans échanger un seul mot. L’écran agit comme un bouclier de protection face à leur anxiété sociale, leur peur du jugement, donc, la vraie vie.
Cette dépendance à la technologie de la Gen Z est très souvent à l'origine de nombreux problèmes de santé mentale. Le manque de socialisation réelle mène à la solitude et à la dépression et amène un certain réconfort. L’humain est un être social, sans interactions réelles, son état mental se détériore lentement.
La Gen Z est en quête constante de la validation virtuelle. Qu’arrive-t-il lorsqu’on compare notre physique aux nouveaux influenceurs les plus récents ? Cela mène à une dégradation de l’estime de soi et de l’image corporelle.
On se lamente, sans savoir que cette personne sur l’écran a parfois effectué des vingtaines de chirurgies esthétiques ou a eu recours à des plateformes numériques pour modifier son apparence dans la photo qu’elle a publiée. C’est ainsi que la Gen Z devient victime de problèmes comme l'anorexie ou même la dépression.
Tous ces problèmes n’ont clairement pas une cause si lointaine.
D’ailleurs, la perte de temps précieux passé à défiler sans fin est un des plus grands problèmes de la Gen Z, le stress. Les médias représentent une source importante de distraction et de procrastination pour les jeunes. Au lieu de faire leurs devoirs le soir, ils passent des heures sur les plateformes numériques qui sont extrêmement addictives. Une étude menée en 2023 confirme que 45 % des jeunes de 16 à 25 ans passent entre 3 à 5 heures quotidiennes à naviguer sur les réseaux sociaux. Une simple notification et le voilà aussitôt absorbé par son téléphone, délaissant ainsi son occupation initiale.
En conséquence, ils accumulent une charge de travail, se sentent dépassés et finissent par devenir stressés et à bout.
Avec l’émergence rapide de L'IA (l'intelligence artificielle), plusieurs chercheurs s’interrogent sur son influence par rapport à l’humain. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mené une étude d’une durée de quatre mois. Durant cette étude, 54 participants devaient rédiger une dissertation soit sans aide, avec l'aide d'un moteur de recherche ou avec ChatGPT. Leur activité neuronale a ensuite été suivie par un EEG. L’étude a pu déduire que l’utilisation de l'internet, mais plus spécifiquement ChatGPT, réduit grandement la « charge cognitive pertinente ». Autrement dit, ils éprouvent des difficultés à transformer une information en une connaissance. Si on regarde les statistiques. Les participants qui ont utilisé ChatGPT ont rédigé 60 % plus rapidement, mais leur charge cognitive pertinente a chuté de 32 %. Pire encore, certains utilisateurs de ChatGPT étaient incapables de se souvenir d’un seul passage qu’ils venaient d'écrire.
Alors, bien que l'IA soit un outil pratique et efficace, ce n’est pas exagéré de dire qu’elle mène à une grande médiocrité intellectuelle et morale.
Comment mémoriser ce que l’on n'a pas écrit soi-même?
Comment réfléchir si la réflexion a déjà été faite?
Ce n’est pas surprenant que 42 % des jeunes déclarent utiliser l’IA à chaque jour en 2025, donc déjà deux fois plus qu’en 2024[5]. Si l’IA est en mesure de répondre à toutes les questions, pourquoi apprendre par ses propres moyens? Et c'est ça que le cerveau se dit chaque fois que l’IA est employée. Jusqu’à ce que réfléchir devienne un jour… impossible.
Les conséquences de la technologie sur la génération Z sont déjà ressenties. Mais peut-être que la Gen Z ne perd pas son humanité, plutôt, elle la reprogramme, elle redéfinit ce qui est « réel ».
Bibliographie
Centre Social du Roussillonnais. (2025, 30 mars). Avril 25 | Génération Z et les Réseaux
Sociaux. Centre Social du Roussillonnais. Consulté le 5 octobre 2025 sur https:/
/centresocialduroussillonnais.fr/2025/03/31/avr-25-generation-z-et-les-reseaux-sociau
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Franck, A. (2025). Les jeunes et l’intelligence artificielle : entre fascination, vigilance et
nouveaux usages. Lecture Jeunesse. Consulté le 2 octobre 2025 sur https://www.le
cturejeunesse.org/dossier/les-jeunes-et-lintelligence-artificielle-entre-fascination-vigil
Mastrandreas, S. (2025, 20 mars). Réseaux sociaux : Instagram s'essouffle et X coule à pic
dans les habitudes des jeunes. Diplomeo. Consulté le 2 octobre 2025 sur https://di
plomeo.com/actualite-sondage_reseaux_sociaux_jeunes_2025
Roxin, I. (2025, 3 juillet). IA générative : le risque de l’atrophie cognitive. Polytechnique
Insights. Consulté le 5 octobre 2025 sur https://www.polytechnique-insights.com
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Simard, S. (2024, 13 mai). Les impacts des changements sociaux sur la génération Z.
Stéphane Simard: Générateur d’engagement. Consulté le 2 octobre 2025 sur htt
ps://www.stephanesimard.com/impacts-changements-sociaux-generation-z/
[1] Mastrandreas, S. (2025, 20 mars). Réseaux sociaux : Instagram s'essouffle et X coule
à pic dans les habitudes des jeunes. Diplomeo. Consulté le 2 octobre 2025 sur
https://di plomeo.com/actualite-sondage_reseaux_sociaux_jeunes_2025
[2] Simard, S. (2024, 13 mai). Les impacts des changements sociaux sur la génération Z.
Stéphane Simard: Générateur d’engagement. Consulté le 2 octobre 2025 sur
https://www.stephanesimard.com/impacts-changements-sociaux-generation-z/
[3] Centre Social du Roussillonnais. (2025, 30 mars). Avril 25 | Génération Z et les
Réseaux Sociaux. Centre Social du Roussillonnais. Consulté le 5 octobre 2025
sur https://centresocialduroussillonnais.fr/2025/03/vr-25-generation-z-et-le
[4] Roxin, I. (2025, 3 juillet). IA générative : le risque de l’atrophie cognitive.
Polytechnique Insights. Consulté le 5 octobre 2025 sur https://www.polyt
echnique-insights.com/tribunes/neurosciences/ia-generative-le-risque-de-latro
[5] Franck, A. (2025). Les jeunes et l’intelligence artificielle : entre fascination, vigilance
et nouveaux usages. Lecture Jeunesse. Consulté le 2 octobre 2025 sur http
s://www.lecturejeunesse.org/dossier/les-jeunes-et-lintelligence-artificielle-entr
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