Une pause bien méritée

Mais d’où vient cette tradition, et comment a-t-elle évolué au fil des ans, notamment dans les écoles du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) ?

L’idée de la semaine de relâche n’est pas si nouvelle. Les premières traces de pauses hivernales remontent au début du 20ᵉ siècle, mais ce n’est qu’au cours des années 1960 et 1970 que la semaine de relâche, sous sa forme actuelle, a commencé à se structurer dans les écoles publiques et catholiques de la province. L’objectif était clair : offrir aux élèves un petit répit pendant l'hiver, cette froide et longue saison, et leur permettre de reprendre des forces avant le sprint final vers la fin de l'année scolaire.

Au Québec, la semaine de relâche existe depuis 1979. C’est grâce au créateur du concept, Fernand Paradis, qui a constaté la statistique d’absentéisme lors des mois de février et de mars pendant ses études en enseignement dans les années 1960. Il a associé l’augmentation d’absentéisme à la dépression saisonnière ressentie chez plusieurs élèves et enseignants. Les congés printaniers étaient déjà bien présents en France, et c’est donc en discutant avec des interlocuteurs français, lors d’un stage d’observation France en 196, qu’il découvre qu’en effet, les enseignant(e)s et les élèves sont en grand besoin de pause à ce moment de l’année pour renouveler leur énergie. Neuf ans plus tard, le congé est implémenté et ça ne prend pas longtemps avant que le concept prenne de l’ampleur et se répande partout dans la province.

En Ontario, le début de ce congé hivernal est parfois joint à des traditions locales. Par exemple, dans certaines régions, elle était en partie liée à la fin de l’hiver et à la célébration de diverses festivités communautaires. Mais c'est en 1976, avec l’adoption du calendrier scolaire de l'Ontario, que la semaine de relâche est devenue un événement plus largement connu.

Le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), comme les autres conseils scolaires de la province, a instauré la semaine de relâche dans les années 1980. Cependant, le CECCE a choisi de marquer cette pause de manière distincte, en tenant compte des particularités de la communauté catholique et francophone de l'Ontario.

À l’origine, la semaine de relâche était plus un moment pour se ressourcer, loin de l’intensité des activités scolaires et des examens. Mais au fil des ans, elle est devenue également une occasion pour de nombreuses familles de participer à des activités culturelles ou communautaires, souvent organisées par les écoles elles-mêmes. En 1997, des événements comme des concerts, des ateliers créatifs et des excursions ont commencé à devenir de plus en plus populaires. Aujourd’hui, la semaine de relâche n’est pas seulement perçue comme une coupure dans l’année scolaire, mais comme une véritable opportunité de nourrir l’esprit et d’enrichir la vie culturelle des élèves.

Peu importe ce que vous avez de planifié, la semaine de relâche reste un moment essentiel du calendrier scolaire. Au-delà du simple congé scolaire, elle symbolise l’importance de trouver un équilibre entre travail et détente, surtout dans une société ou le repos n’est pas tant priorisé, et une époque où le rythme scolaire ne cesse de s’accélérer. C’est une tradition qui se maintient et se réinvente chaque année, offrant aux élèves un moment précieux pour se ressourcer avant de repartir de plus belle.

Bibliographie

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