point de vue du FLN

Document du lieutenant Latournerie de la 2e Cie de combat qui a participé en tant élément de bouclage à cette opération.

Témoin des sacrifices des martyrs

Bataille de Besbassa

Rédaction LNR

La bataille de Besbassa, survenu le 21 janvier 1960 sur les monts escarpés de la région de "Guaiguaâ", à 50 km à l'est de Djelfa, demeurera parmi les témoins de l'héroïsme et de la bravoure des chouhada et des sacrifices des moudjahidine pour l'indépendance de l'Algérie.

Cette bataille, dénommée également "Etheldja" par certains, est en fait un événement historique héroïque, qui n'a pas bénéficié de l'intérêt qui lui sied dans les livres d'histoire, n'était-ce les témoignages vivants de moudjahidine ayant survécu à cette bataille historique pour rapporter, à la postérité, les sacrifices de ceux qui ont voué leurs vies pour la liberté du peuple algérien. Selon khelifa Lekoukh, chercheur en histoire et secrétaire général de l'association "1er novembre pour la perpétuation et protection des exploits de la Révolution", cette bataille, qui s'est déroulée durant l'hiver 1960, n'est pas fortuite, mais fait suite à des opérations ennemies, qui poursuivaient les mouvements des moudjahidine dans la région", a-t-il dit. Il a signalé que cette bataille avait été précédée par un autre événement historique relatif au déplacement des unités de l'Armée de libération nationale (ALN) à partir de la zone est, soit les monts "Guaiguaä" vers l'ouest, précisément les monts "Houass", "Sin Elba", "Tighrassen" et "Djebbas", dans le but de "réaliser une campagne de purge dans les groupes de Bellounis, à l'origine de nombreux problèmes causées aux mouvements et déplacements de l'ALN, dans la région", a-t-il indiqué. " Cette campagne(purge) décidée par le responsable de la région, Slimani Slimane, dit "Slimane Leknel", avait permis la mise à mort de plusieurs de ces groupes dans la région", a ajouté le même historien. En revenant vers leurs refuges dans les mont "Guaiguaâ", les moudjahidine laissèrent malheureusement leurs empreintes sur la neige tombée en abondance ce jour-là, permettant ainsi aux forces de l'armée française de les suivre, et d'encercler la région. Néanmoins, l'ALN prit connaissance de ce mouvement ennemi, et se prépara en conséquence, en se scindant en deux bataillons, selon les explications du même historien. Le premier mené par le moudjahid Elkerrada Belkacem, et le second par Djaballah Maklouf, issu de la 2e zone. À la veille de cette bataille "surprise", le commandant Slimane Lekhel avait convoqué les responsables des zones et des kasmates, en vue d'une réunion durant laquelle il comptait rendre compte des dernières victoires obtenues dans la région, débarrassée des groupes de Bellounis, l'opportunité ayant exploitée, également, pour donner ses instructions. Durant cette nuit du 21 janvier, l'armée française assiégea les moudjahidine dans les monts "Guaiguaâ", en usant de tout son arsenal de guerre et de son infanterie, après un face-à-face difficile, la situation bascula dans la matinée à l'avantage des moudjahidine, qui causèrent d'importantes pertes matériels et humaines aux forces ennemies. Acculée par les moudjahidine, l'armée française fit appel à son aviation, qui lui a permis, vers le soir, de cette journée de reprendre le contrôle de cette bataille, durant laquelle près de 60 moudjahidine tombèrent au champ d'honneur. "Le commandant Slimani Slimane fut, également atteint de blessures graves durant cette bataille, au point où les hommes durent le porter sur leurs épaules", selon les témoignages de plusieurs moudjahidine. Les maquisards Elkerrada Belkacem, Djaballah Maklouf, Tahar Errek, Belkaïd Tahar, Boudkhil Saria et Zagher Belkacem ont, également pris part à cette bataille, dont les détails sont connus grâce aux témoignages de certains autres moudjahidine qui ont survécu à cette page de l'histoire de la Révolution de novembre, dont Tar Belmbarek, arrêté à l'époque, Mohamed El Bariki et le sergent Saria Boudkhil. À noter que cette bataille de Besbassa a été, également, abordée par le chercheur dans l'histoire de la région, Slimane Kacem, dans son ouvrage intitulé : " Histoire politique et militaire de la wilayaVI historique", dans lequel il a qualifié le jour de cette bataille de "journée grandiose". L'écrivain a raconté dans son livre, que cette bataille a permis aux éléments de l'ALN, assiégés par les forces françaises dans les monts "Guaiguaâ" , d'avoir l'avantage sur l'ennemi dès leur premier face-à-face, en mettant à mort pas moins de sept soldats français, contraignant ainsi l'ennemi à faire marche arrière. Encore plus, les moudjahidine eurent l'audace et la bravoure de sortir à couvert pour poursuivre l'ennemi, mais leur position fut malheureusement perçue par les hélicoptères balayant la région. " Ce qui permit à l'ennemi de retirer son infanterie pour la remplacer par des chars et des bombes au napalm dont les hélicoptères inondèrent toute la zone, en la transformant en un véritable enfer, durant lequel 58 chouhada tombèrent au champ d'honneur, au moment où plus d'une vingtaine de moudjahidine furent atteints de blessures diverses", selon l'historien Slimane Kacem, détenteur, en 2015 du prix du président de la République.

Le 21 janvier 1960, une violente bataille a lieu au Gardet Meglires, une montagne au nord de Djelfa. Ce jour-là, 63 rebelles sont tués mais aussi 5 légionnaires.( Sources : JMO du 2e REC stationné à Djelfa).

La jeune katiba de l'ouest de l'axe routier Alger-Djelfa est venue du Senalba pour une prise d'armes au noyau solide du Sahari. Au PC de la Légion, les moudjahidine de l'ALN faits prisonniers étaient très jeunes, leur lieutenant, en tenue jaspée, l'était également. Précédemment étudiant en Métropole, sans caractère bien trempé, sans violence, il se confessa spontanément et expliqua sa venue au sahari.

(lt Latournerie de la 2e Cie du 4E RT).


Pour comprendre la discussion retour aux RUINES au 21 janvier 1960.