Nous parcourons une longue galerie d'accès, sans savoir où elle nous mènera, ni la distance qu'il faudra parcourir. Une question essentielle subsiste pendant cette progression : atteindrons nous les quartiers d'exploitation ou sont-ils tous noyés ? Bien heureusement, une entrée se dessine sur la gauche du roulage...
⚠ 💨 Risque gaz ++ : Les mines de fer du secteur sont connues pour être en partie gazées au CO2. Nous avons recensé ici des taux très (très) bas d'O2, représentant un fort danger imprévisible, mouvant dans le temps et dans l'espace. De véritables murs de gaz sont présents. Il est absolument nécessaire d'être équipé d'un détecteur.
Taux minimal relevé : 13,6 % O2 ⚠
Notre visite débute par la découverte d'une poudrière, là où étaient stockés les explosifs utilisés pour extraire le minerai de fer. Une porte indique l'emplacement d'une ancienne installation électrique. Dans les quartiers d'exploitation, nous rencontrons divers vestiges miniers, à commencer par 2 berlines en bien mauvais état, quelques sections de rails ainsi qu'une salle noyée.
◾ Nous atteignons assez rapidement des noyages, sources d'un joli lac souterrain. Profitons de cette exploration pour aborder davantage le risque lié aux gaz en mines de fer. Notons que l'atmosphère contient habituellement 20,9 % d'O2. La production de gaz, liée par exemple à la décomposition de matières organiques, peut faire diminuer ce taux car l'O2 se retrouve "chassée" par ces nouveaux gaz (CO2...). Sans danger à faible dose, le CO2 est responsable de symptômes plus ou moins nocifs à forte dose (quelques %).
◾ Le taux d'O2 au lac était assez faible, de l'ordre de 16,5 à 15,5 % O2, soit plus de 4 % de gaz "ajoutés".
◾ Cette galerie (vidéo ci-dessous à gauche) est idéale pour présenter le concept de "nappes de gaz" dans ce type de mines. Les gaz comme le CO2 étant plus lourds que l'oxygène, ils peuvent se concentrer en bas. Ainsi, la différence était ici de 2 % d'O2 entre le haut et le bas, sans déplacement !
◾ Ci-dessous au centre, nous avons expérimenté plusieurs "murs de gaz". Il s'agit d'une chute très localisée de l'O2 sans raison apparente : même forme de galerie, pas d'intersection, pas d'eau... Ici la baisse était de 3 % d'O2 en quelques mètres (30 sec réelles) ! Tout le secteur derrière oscillait entre 14,5 et 13,6 % O2.
Vers un niveau supérieur...
La grande surprise de cette exploration est la découverte de ce splendide cimetière de berlines. Plus d'une dizaine d'entre elles sont entassées ici, dans un état plus ou moins bon. Le panorama est top avec cette consolidation au ciel, composée de rails et de bois. Un peu plus loin, nous croisons 2 belles berlines abandonnées au milieu d'une galerie. Le gazage étant ici fort, ce sera notre point de demi-tour, ravis de ces superbes rencontres.