Cette carrière est remarquable par les différentes vies qu'elle a eues. A la suite de l'extraction de la roche calcaire, elle a en effet été utilisée comme champignonnière sous 2 formes, puis comme laboratoire d'étude. A proximité de l'entrée se trouve aussi un sympathique dédale de couloirs peu larges dans les bourrages, un peu à la manière des carrières parisiennes.
Tout un secteur est soumis aux infiltrations d'eau, ce qui forme de splendides fistuleuses au ciel et un sol blanc et granuleux de concrétions. Mes photos ne rendent pas honneur à la beauté des lieux.
Voici quelques restes du secteur d'études scientifiques, où l'on cherchait à mieux comprendre les dynamiques de mouvement des carrières souterraines. Des piliers en bois et des murs ont notamment été appareillés pour suivre les phénomènes de compression, de déformation… Le laboratoire est désormais fortement dégradé, je ne l'ai pas photographié.
L'extraction de la roche a été maximale dans ce banc. Nous pouvons repérer 3 galeries de recherches réalisées par les carriers pour tenter d'étendre le réseau. Mais la roche devenait visiblement trop friable pour être vendue, les blocs ont même été laissés sur place dans l'une des galeries.
Une autre est désormais bien inondée par une source, il faut se mouiller pour découvrir ses secrets (l'eau arrive en dessous des genoux, ce qui reste très supportable). On retrouve ici un paysage habituellement plus approprié aux grottes qu'aux carrières, avec en particulier des draperies plutôt bien développées.
Quelques curiosités pour finir :
◾Plusieurs cheminées aèrent le réseau. C'est le lieu de vie de lézards à l'affût de tout ce qui pourrait chuter.
◾Une voiture qui a pu servir à des rodéos souterrains est aujourd'hui en mauvais état.
◾Nous trouvons une petite salle aménagée au fond, avec un joli miroir.
◾A proximité, des poutres sont sévèrement attaquées par des champignons, donnant un sentiment d'infection qui se propage petit à petit.
◾Au cœur du réseau se cache un joli château daté de 1944 !