La Pierre Marchande

     Pierre-Grosse doit son nom à ces gros blocs de roche verte (gabbro) répartis principalement à l'ouest du village. Ces blocs erratiques ont été arrachés, transportés et déposés par les glaciers à la fin du Quaternaire. L’origine glaciaire de ces blocs étant restée longtemps inconnue, leur présence a généré de nombreuses légendes.

       Quelques-uns de ces rochers ont un nom et une histoire.  C'est le cas de la Pierre Marchande : "Le hameau, avant qu'une partie en fut détruite par une avalanche, s'étendait encore assez loin sur la droite (vers l'ouest donc) et le marché se tenait autour de Pierre Marchande. La légende raconte que cet énorme bloc aurait roulé de sa place primitive, ensevelissant à jamais sous lui un homme, une femme et un attelage de vaches en train de labourer" (Journal de Genève 26/3/1900).  En plus d'être le lieu du marché, cette pierre était l'endroit où on scellait un accord.

   Au début du 20ème siècle, ce fut un lieu très prisé des enfants : les habitants avaient pris l'habitude d'y jeter leurs seuls déchets (des boites de conserve) qui, nettoyées, étaient stockées à son pied. Les enfants s'en servaient pour jouer à la "marchande"

Peyrola

    Gargantua, un jour qu'il se promenait sur le chemin de la bergerie, s'assit tout près de la Gardiole, pour retirer un gravillon qui le gênait dans sa chaussure de géant. Il dégagea le caillou qui commença à rouler. Voyant qu'il menaçait d'écraser Molines en dessous, il cria d'une voix forte "Peyro là !" avec un geste du bras. Le roc s'immobilisa aussitôt. On peut voir ce gros rocher (un gros parallélépipède) en contrebas du chemin, peu après le second bosquet sur le chemin de Créchaoute (vers la Gardiole).