MOLINES (le SERRE)

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Le Serre Vue Ancienne

Le Serre Aujourd'hui

Origine et Etymologie

On ne saurait dire comment et à quelle époque se constitua la communauté.

Le nom de la commune paraît pour la première fois en 730 dans le testament du patrice (titre d’une dignité instituée dans l’empire romain) Abbon, sous le nom de Mollinaricci. D’une façon certaine, en 1260, le Queyras était divisé en sept circonscriptions territoriales, en ce qui concerne les droits du Dauphin.

Pour Molines, la communauté existait déjà en 1265, car, dans une enquête de cette année, il est dit : Electi ab univeritate sunt…[Les élus de la communauté sont…]. La commune était donc déjà constituée puisqu’elle nommait des hommes pour la représenter.

Suivant les sources, deux étymologies sont possibles pour Molines :

- Le curé Albert et l’abbé Gondret attribuent le nom de Molines aux «prairies qui, le long de la rivière, sont un peu marécageuses et il semble, lorsqu’on marche dessus, que le gazon tremble et remue. » C’est ce qui a donné à cette paroisse (1) le nom de Molines, qui signifie « gazon mol et tremblant »  Mollinorum.

- Plus récemment Joseph Roman écrit « Molines, les Moulins ». Indiscutablement, c’est bien l’étymologie du nom de la commune. Officina Molinarum désigne un moulin.

Ce qui peut prêter à confusion puisqu’une seule lettre « a » ou « o » change le sens !

Remarques :

(1) Le nom de paroisse par lequel on désignait plus fréquemment les divisions territoriales indique aussi bien une circonscription politique que religieuse.

 – Tous ceux qui ont étudié les anciennes institutions briançonnaises sont d’avis que cette partie reculée de nos Alpes possédait à une époque fort ancienne, remontant peut-être à l’époque romaine, des institutions communales assurant une certaine liberté.

Les Escartons

La vie communautaire de Molines a été influencée fortement par son histoire et tout particulièrement par « la République des Escartons ».

Chartes des Escartons :

L’article VIII de la charte de 1343 accordait aux communautés briançonnaises une autonomie de collecte des impôts sans l’autorisation du Dauphin et de ses officiers. « Ledit seigneur dauphin a voulu accorder auxdites communautés le pouvoir et la faculté de s’imposer elles-mêmes et de lever des deniers sur les habitants et chaque personne particulière desdites communautés, avec liberté de s’assembler pour leurs nécessités et affaires communes, relatives à tout ce qui peut les intéresser et autres choses licites et nécessaires », droit dit Fauché-Prunelle.

Ce droit a dû être défendu à plusieurs reprises au fil des ans et il fortement imprégné l'évolution de notre vallée.