Nous étions 14 mardi à la médiathèque , 14 bavards et peu disciplinés ! (Pour respecter les règles de la grammaire française je suis obligée d'utiliser le masculin alors que nous étions 13 dames pour un seul monsieur!!!)
Parmi nous , deux « nouvelles » , Monique et Marie-Ange (une nouvelle venue au Boulou et une que vous connaissez tous). Nous serons appelés à revoir la première mais peut-être pas la seconde qui aura d'autres obligations le mardi.
Nous avons regretté l'absence de Jean-Paul qui me dit aujourd'hui avoir oublié notre rendez-vous et vous prie tous de l'en excuser. Son opération se fera à la fin du mois. Les autres absentes étaient prévues et n'auront droit qu'au compte-rendu sans avoir pu participer à nos débats.
Oui, nos débats…. Nous n'avons pas respecté la prise de parole successive de chaque participant !C'était la rentrée , nous étions tous en verve et ce roman : « Les 24 heures de la vie d'une femme » de Stéfan Zweig a donné naissance à bien des échanges
Un seul d'entre nous (repérez le masculin) n'a pas apprécié le roman : « tout ça pour ça « me semble résumer son opinion !
Mais toutes les autres nous avons grandement apprécié même si nous n'avons pas jugé les personnages de la même façon!
Nous étions d'accord sur la force du style (dans l'exaltation de la passion) et des descriptions (les mains du héros au casino!! les émotions de chacun).
Nous avons abordé la culpabilité de l'héroïne : se sent-elle coupable ? De quoi ?
D'être tombé dans les bras de ce jeune homme ? A la grande majorité, on ne lui a attribué aucune culpabilité , cet abandon signait pour elle la délivrance , elle se libérait du souvenir de son mari , elle renaissait à la vie. Quelqu'un a joliment dit qu'elle avait le coeur et le corps en jachère et que cette aventure lui a redonné la vie et l'a en même temps blessée puisqu'elle n'a pas su le retenir pour la poursuivre.
Coupable de n'avoir pas sauvé ce jeune ? Là oui ; et c'est cela qui la torture encore , elle se sent vraiment coupable. Si elle était arrivée à l'heure à la gare ?
Et lui ? Manipulateur ? Calculateur ? Un pauvre gars ? Les avis étaient partagés mais tous étions d'accord sur un point : c'est la passion du jeu qui l'a perdu .
Leur aventure ?L'ont-ils vécue avec plaisir ? Le mot ne parait pas tout à fait adéquat. Ils se sont fait du bien réciproquement mais la passion du jeu a fait tout louper. Elle, vivait-elle une passion ? Trop rapide, trop touffu dans son esprit pour donner ce nom à cette aventure .
Pour conclure, nous avons toutes été touchées par cette femme qui a gardé 24 ans le secret de ces 24 heures , qui a enfin trouvé une oreille attentive et compatissante pour l'écouter, qui a pu enfin se libérer de ce fardeau .
Si nous avions noté ce roman il aurait certainement obtenu une excellente note !
PS 1 Rappel de nos choix pour les prochains mois
Pour le 13octobre: La montagne magique de Thomas Mann ( attention, c'est « copieux »)
Pour le 10 novembre : Le sourire de femmes de Nicolas Barreau (qui est bien un auteur allemand, ce que ne montre pas son nom)
PS 2 La médiathèque met à notre disposition un grand choix de littérature allemande , livres prêtés parfois dans les médiathèques voisines. Demandez-les (ils sont peut-être dans des cartons) , empruntez-lez, qu'elles n'aient pas fait cette démarche inutilement .
PS 3 Laurence est intervenue pour nous présenter un projet dans le cadre de la semaine de la francophonie:DIS MOI DIX MOTS ; Si cela vous intéresse, je vous en parlerai plus tard
Amicalement Françoise