Lecture du 11 juin 2024 : Artemisia d'Alexandra Lapierre
Avis très divers, partagés entre ceux qui n'ont pas « accroché » et ceux qui ont aimé.
D'une part, on a aimé le style agréable, fluide.
D'autre part, la profusion de détails a déconcerté.
Les uns y ont vu un roman haut en couleurs, historique ; les autres un documentaire arrangé en
roman biographique.
L'auteur nous plonge en Italie dans cette époque de fin du Moyen-âge. De Rome avec ses quartiers
d'artistes que visitent les riches mécènes, Rome où dominent le pape, les prélats, où l'art est
synonyme de richesses (de pouvoir !), on passe à Florence et son univers de plaisirs, où l'art signifie
curiosité, où déjà pointe la Renaissance.
On côtoie ces peintres, les Gentileschi, leurs techniques, leurs œuvres dont certaines très connues et
pourtant, tous autour de la table, nous n'en avions pas entendu parler auparavant.
La guerre de trente ans verra Londres et Paris, ennemis et les peintres de la Cour jouer les espions
durant les séances de pose.
La violence est partout, la justice ne s'exerce que par la volonté des Puissants. Complots, traîtrises
sont monnaie courante.
Dans cet univers d'hommes, Artémisia va atteindre la gloire. Alors que la société relègue ses
femmes à la maison, elle va imposer son talent, s'imposer grâce à son talent et se conduire en
femme libre.
Elle souffrira cependant de la jalousie de son père, peintre qui lui a tout appris. Avant d'aimer
vraiment, elle subira l'emprise d'un mécène qui abuse d'elle.
Comparaison a été faite avec certaines actrices de me too.
Après les mois d'été, nous reprendrons les séances de lecture les 2° lundis du mois : la médiathèque
ne pouvant plus nous recevoir le mardi.
Pour nos rencontres de 2024/25, nous avons décidé de choisir des romans ayant reçu des Prix.
Le premier proposé est le Renaudot 2018 : Le sillon de Valérie Manteau.
Roman à lire pour en discuter le lundi 14 octobre.
Chacun sait qu'une librairie nous accueille désormais au centre du Boulou.
Bel été à toutes et tous.