Compte-rendu de notre réunion du mardi 14 juin 2922
La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole
Tout d’abord, pour réunir le groupe qui s’était un peu « effiloché » ces derniers
temps, nous avons partagé le repas de midi au restaurant d’application. Nous avons eu le plaisir de
compter parmi nous Caroline, notre présidente, trop prise pour assister à nos rencontres.
Que les absents ne s’inquiètent pas, on refera ça l’an prochain !!
Puis nous nous sommes rendus à la médiathèque pour travailler sur le dernier roman
lu en commun : la conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole
Il avait été conseillé par quelqu’un qui l’avait lu il y a bien longtemps et qui l’avait beaucoup
apprécié en ce temps-là (il y a 23 ans peut-être)...... mais qui à ce jour ne comprenait pas son
engouement. Deux autres lecteurs étaient dans le même cas.
Ceux qui l’ont découvert ne l’ont guère aimé et pourtant il est mentionné dans plusieurs
listes parmi les romans qu’il faut avoir lus ! Alors ??
Les personnages sont tous aussi cinglés que le héros Ignatius ; Est-il un génie ou un abruti ?
Ce qui est sûr c’est qu’il est vraiment antipathique par ses façons de faire, par ses relations avec sa
mère ; qu’il est physiquement repoussant par ses vêtements, son manque de propreté, son laisser-
aller.
Les situations sont saugrenues, extravagantes, absurdes.
Le style est parfois fort gênant par sa vulgarité, l’utilisation de mots déformés par certains
personnages (la mère et ses amies), du moins dans la traduction. Parfois, dans le journal intime
d’Ignatius par exemple, le style est au contraire recherché.
C’est du Rabelais, du Bérurier, du Cervantes ...
On avance dans la lecture en se disant que tout cela va bien aboutir à quelque chose et , si
on n’a pas arrêté avant la fin comme bon nombre de lecteurs, on découvre une fin heureuse :
Ignatius part avec son amie Myrna. C’est le happy end américain !!
Et pourtant ce livre a reçu le prix Pulitzer en 1981. Pourquoi ?
Ce roman met en lumière les maux de l’Amérique : satire sociale avec le couple d’industriels Levy
et leurs ouvriers exploités ; ignorance des réalités politiques : tout est traité de « communisse » ,
rôle de la police avec Mancuso de la plus haute incompétence, souffre-douleur de son supérieur .etc
Ce roman dénote-t-il le malaise de son auteur ? Sans doute puisqu’il s’est suicidé après
l’avoir écrit !
Une fois de plus notre choix a donné lieu à de belles discussions !