Le guépard écrit par Giuseppe Tomasi di Lampedusa
compte-rendu de la rencontre du 11 avril
Nous sommes peu nombreux en ce lendemain de jours fériés. Autour de la table, plusieurs n'ont pas lu le roman mais se souviennent du film de Visconti, particulièrement de sa progression lente (que l'on retrouve dans le livre) et de la longue scène du bal !
Nous sommes en 1860 et la Sicile qui est sous domination espagnole va devenir italienne. C'est le cadre dans lequel va vivre cet aristocrate, homme orgueilleux qui règne sur son domaine et sa famille, c'est lui : Le Guépard. (le blason de la famille Salina).
Orgueilleux, certes, mais impuissant face aux événements et face à sa déchéance.
On a relevé des descriptions poétiques. Cependant, la méthode qui consiste à décrire ce qui est vécu et, dans le même temps, à porter un jugement sur ce vécu, a été vu comme un manque de cohérence. Certains ont regretté l'exagération des détails.
Le caractère des personnages a été longuement exploré. De façon presqu'unanime, le Guépard a été qualifié de : hypocrite, menteur, misogyne, volage, autoritaire, à l’ego surdimensionné ...Il n'aime que son chien, ne parle que d'argent...
Il a été comparé à un « Parrain ».
Une voix s'est élevée pour trouver le personnage attachant dans l'analyse qu'il fait de sa déchéance et de celle de sa classe.
Les femmes sont décrites, soit comme des idiotes, des hystériques ou bassement intéressées. Seule, Angelica sort du lot et montre un amour sincère.
Lentement, au cours des 300 pages, c'est la fin d'un monde aristocrate, le récit d'une splendeur finissante.
La prochaine rencontre se fera le 23 mai. Le livre retenu :
Le pont sur la Drina de Ivo Andric
Il ne s'agit pas d'une saga familiale, mais d'un pont (sur la Drina qui relie l'Orient à l'Occident) au travers duquel on vit les événements au cours du temps ...