LE MEC DE LA TOMBE D’A COTE de KATARINA MAZETTI
Nous étions nombreux et avons accueilli Kerstin Forsman, suédoise qui partage son temps entre son pays et le pays catalan. Elle nous a écoutés puis a pris la parole pour nous transmettre ses connaissance en littérature scandinave
Nous avons donc d’abord échangé nos impressions sur le roman choisi.
Le titre bien sûr a attiré par son originalité, il a surpris mais aussi causé une déception car on pouvait s’attendre à une intrigue un peu policière autour de cette tombe . Or il n’en est rien.
Tout le monde a souligné le coté original aussi de la présentation des chapitres. Les deux héros s’expriment alternativement, on a donc les deux points de vue de la même situation.
D’autre part le style est aisé, la lecture facile, des comparaisons amusantes (le lévrier), le vocabulaire parfois un peu osé, et l’ensemble fort distrayant. Ce n’est pas de la grande littérature mais c’est bien agréable.
. Une personne a été particulièrement touchée car dans sa famille, il y a eu aussi une rencontre dans les mêmes conditions, dans un cimetière, rencontre qui s’est terminée par un mariage !
Mais dans notre roman ? Il n’y a pas de suite à cette rencontre, (le roman « Le caveau de famille » a déçu et n’apporte pas de réponse), peut-on en imaginer une ? Deux lectrices pensent que le ‘forestier’et ‘la crevette’ vont se retrouver. Mais tous les autres jugent une union durable impossible.
Effectivement, l’entente physique est entière et importante certes, mais le reste ? Peut-on bâtir un avenir sur des différences culturelles aussi importantes, entre un agriculteur pris par ses vaches et une chercheuse prise par son laboratoire, entre la ferme et la ville ? Chacun aurait du faire trop de concessions pour s’adapter à l’autre, leur univers est trop différent. Lui, il vit avec sons bon sens de paysan, elle, elle est trop égoïste. Il y a incompatibilité entre les deux, c’est ce que la plupart d’entre nous ont affirmé.
Par cette description du monde agricole, on a soulevé le problème du célibat de beaucoup d’agriculteurs, en Suède et en France. Kerstin a confirmé qu’en Suède, les filles partent à la ville alors que les hommes restent dans les villages. Les filles s’y ennuient, les hommes y trouvent des activités (chasse, pèche, promenades en moto à neige etc)
Nous avons alors laissé la parole à Kerstin. Nous avions trouvé la littérature nordique plutôt gaie mais elle a démenti. A coté de ce que nous avons choisi, des romans récents, il y a en Suède « Le roman prolétarien » C’est un groupe qui sentant le retard économique, social, culturel de la suède au début du XXième siècle a voulu sortir le pays de cette situation en la dénonçant et en montrant par l’exemple que l’on pouvait y remédier.
Lire à ce sujet « La bêche et la plume » de Philippe Bouquet (édition Plein Champ) Elle nous a aussi conseillé (je ne suis pas vraiment sûre de l’orthographe !!) « La maison des anges » et « Une ville de lumière » de Kersten Ekman, « Ici sous l’étoile polaire » de Linna Waïno, « Orm le rouge » de Frans G. Bengtssonn, « La princesse du Burundi » de Kjell Erickson, et « Millenium » de Manckell.
Kerstin a évoqué aussi l’Histoire de son pays et des pays nordiques, la Finlande en particulier. Elle nous a fort intéressés, nous l’en remercions et l’invitons à se joindre à nous quand elle en aura envie.
Nous avons ensuite abordé le choix pour les mois à venir, C’est l’Espagne qui a été choisie. Nous avons constaté que nous ne savions par grand-chose sur la littérature espagnole contemporaine. Nous en sommes restés à Cervantes ! ou ce sont des noms d’Amérique du sud qui venaient à l’esprit . L’auteur Montalban a été évoqué (dans un certain flou dû au manque de mémoire de celles qui le connaissaient) pour ses romans policiers situés à Barcelone où il est souvent question de recettes gastronomiques. Notre choix s’est porté sur
UN CŒUR SI BLANC de JAVIER MARIAS